MADANIYA
De l’infaillibilité des éditocrates et
son corollaire l’accusation de
«complotisme» dans le débat français
René Naba
Mercredi 8 janvier 2020 Les éditocrates
: Des journalistes «embedded» au service
de la classe dominante.
La fausse
prédiction de Christophe Barbier sur la
longévité politique de Jean Paul
Delevoye, l’homme en charge de la
réforme des retraites en France, de même
que la mauvaise foi dont le journaliste
du groupe Patrick Drahi a fait preuve
dans sa défense, illustrent de manière
symptomatique la présumée infaillibilité
des prescripteurs d’opinion et, par leur
nuisance et leur force d’intimidation,
leur rôle néfaste dans la formation de
l’opinion publique.
Le mal est ancien.
Il est contemporain de la mondialisation
du flux économique à l’échelle
planétaire et de l’implosion du bloc
soviétique, dans la décennie 1990, avec
l’abolition de contrepoids idéologiques,
induisant une synergie capitalistique
entre médias et grands groupes
industriels, faisant du premier le
fleuron du groupe ou son lance flamme en
fonction des besoins de la stratégie du
conglomérat.
Cette forte
concentration journalistique a conduit
la presse dans les pays à marché exigu,
-la France comparativement au Japon ou à
l’Inde-, à s’adosser à des grands
groupes industriels généralement
tributaires des commandes de l’état et
la promotion corrélative d’éditocrates
prescripteurs d’opinion au service de
leurs employeurs. Au service des
possédants.
Des journalistes
de brocante plutôt que des journalistes
de légende
Propulsés souvent à
des postes de responsabilité non en
raison de leur expérience, mais par le
fait du prince, du fait de leur réseau
relationnel, ayant pour seul viatique
leurs diplômes universitaires et non des
compétences attestées sur le terrain,
les éditocrates se sont constitués en
une caste élitiste, fonctionnant dans
l’entre soi, s’érigeant en arbitre des
élégances….Au service de la caste
dominante.
Les «déjeuners du
Torcello», qui réunissaient en Août,
chaque été, à Venise, le lobbyiste Alain
Minc, le Directeur du Monde Jean Marie
Colombani et l’influenceur Jérôme
Jaffré, Directeur d’un institut de
sondage, pour définir la thématique
politique de l’année à venir du «cercle
de la raison» face à la «chienlit» du
peuple, témoignent de la connectivité
entre médias et monde des affaires, en
même temps que de leur insupportable
prétention.
Ainsi en 1994, le
trio de Torcello avait décidé de
propulser la candidature du premier
ministre Edouard Balladur à la
Présidence de la République contre son
ami de trente ans le Maire gaulliste de
Paris Jacques Chirac avec le succès que
l’on sait, de même que la validation de
la conception technocratique de la
construction européenne, qui a été
désavouée en France par le triomphe du
NON au référendum de 1995 sur le Traité
Constitutionnel. Le «cercle de la
raison» est ainsi apparue comme une
instrumentalisation élitiste de la
raison, une dérive anti-démocratique de
la raison.
Contrairement à ce
qu’ils prétendent, les éditocrates ne
sont nullement des nouveaux acteurs de
la vie internationale. Ils font plutôt
office de journalistes «embedded» dans
une guerre d’intoxication de la société
civile.
Le terme Embedded,
littéralement «dans le même lit», a fait
son apparition à la faveur de l’invasion
américaine de l’Irak, en 2003. Le
procédé consistait à embarquer les
journalistes dans le même convoi que
l’armée américaine, un des protagonistes
d’un conflit, de manière à créer une
solidarité de survie entre l’envahisseur
américain et le journaliste chargé de la
couverture de l’invasion. Ce
positionnement rendait l’objectivité du
récit sujette à caution.
La corporation est
majoritairement constituée de
journalistes académiques pratiquant un
journalisme institutionnel; Rarement des
journalistes de légende qui vivent leur
mission comme un sacerdoce.
Des journalistes de
brocante, qui tirent profit du
journalisme, du prestige de la fonction
et de ses privilèges, mus souvent par
des considérations extra
journalistiques, notamment une position
de pouvoir, une reconnaissance sociale
ou bien encore des passe-droits ou des
avantages matériels; Ou encore, plus
souvent des crypto-journalistes, dont la
profession sert au camouflage à leur
militantisme politique.
Une dérive
accentuée par le fort taux d’endogamie
entre Média et Politique, dont les
exemples les plus célèbres sont
constitués par le tandem Bernard
Kouchner-Christine Ockrent, Dominique
Strauss Khan-Anne Sinclair,Jean Louis
Borloo-Béatrice Schoenberg, François
Hollande-Valérie Trierweiller.
A l’endogamie se
superpose un fonctionnement réticulaire,
un fonctionnement en réseau favorisé par
la civilisation digitaliste, à la
manière de la «Bridage du LOL», une
bande de jeunes ambitieux en phase de
montée en puissance, sans le moindre
esprit civique, qui a instrumentalisé sa
connaissance des réseaux sociaux pour se
livrer à des harcèlements cybernétiques
et pointer à la vindicte publique des
concurrents ou des rivaux idéologiques.
De la délation en
somme. Une tare dont la France en a
séculairement pâti avec «les Corbeaux»
de la province française ou la délation
durant la II eme Guerre Mondiale.
Ainsi au début du
XXI me siècle, est apparu le terme qui
se voulait infamant de nébuleuse
«Rouge-Brun-Vert», visant à stigmatiser
toute forme d’alliance horizontale des
divers contestataires de la pensée
dominante, le fameux «cercle de la
raison» comme ils se désignaient, quand
bien même ces contestataires
constituaient une des composantes de la
nation, notamment les exclus de la
société d’abondance, «les gens d’en
bas», comme ils les désignaient en les
toisant de haut.
Rouge-Brun-Vert,
dans le jargon éditocrate, renvoie à une
alliance hideuse des Communistes
(Rouge), des Fascistes (Brun) et des
Islamistes (Vert).
Ce faisant, ces
prescripteurs ont occulté la
responsabilité des pays Occidentaux dans
l’instrumentalisation des VERTS
(Islamistes) dans la lutte contre les
ROUGES (communistes) lors de la guerre
d’Afghanistan (1980-1989) et l’implosion
de l’Union soviétique, favorisant ainsi
leurs alliés islamistes obscurantistes
qu’ils qualifiaient alors de
«Combattants de la Liberté».
De même que
l’instrumentalisation des BRUN
(fascistes) dans des opérations de
déstabilisation interne des pays de
l’Europe occidentale gouvernés par la
Démocratie Chrétienne (BLEUS), comme ce
fut le cas avec l’Affaire P2 en Italie
(Cf: A ce propos l’affaire de la Ligue
P2)
L’outrecuidance est
telle chez ces délateurs de l’ombre
qu’ils n’ont pas hésité à s’attaquer des
personnalités d’envergue internationale
réputées pour la vigueur de leurs
travaux scientifiques à l’instar du
savant atomiste belge Jean Bricmont ou
du linguiste américain, Noam Chomsky,
professeur au Massachussets Institute of
Technology (MIT, auteur pourtant du
monumental ouvrage –«The Manufacturing
consent (Pantheon House Edition)- La
Fabrication du Consentement» Edition
Agone-Contre feux–, dans lequel le
linguiste américain et son co-auteur
Edward Herman, dénoncent les dangers de
la synergie médias et trust sur le
fonctionnement de la démocratie.
Cible privilégiée
de ces pourfendeurs professionnels: les
défenseurs de la cause palestinienne,
leur cauchemar absolu, le thème de leurs
imprécations permanentes contre cette
alliance chromatique, maléfique à leur
yeux, ainsi que le signataire de ce
texte a pu en être la cible.
Sur l’amalgame
Rouge-Brun-Vert, cf ce lien à propos
d’un spécialiste de la délation
subliminale, Jean Yves Camus, Directeur
de «l’Observatoire des radicalités
politiques» de la Fondation Jean Jaurès,
un think tank proche du Parti socialiste
Autre variante de
la stigmatisation sous couvert
d’expertise universitaire
L’alliance
Rouge-Brun-Vert a pu se décliner dans
des variantes chromatiques
invraisemblables, fruit de l’imagination
fébrilement phobique des tenants de la
pensée dominante, générant des êtres
hybrides, polymorphes, tels Les
islamo-gauchistes (alliance du Vert et
du Rouge) ou mieux les
islamo-nationalistes
(Islamo-nationalisme), alliance du Brun
et du Vert.
Ces prescripteurs
d’opinion se vivent comme omniscients,
infaillibles, ainsi que l’illustre le
cas du plus en vue des éditocrates
multi-médias Christophe Barbier dans
l’affaire Jean Paul Delevoye ou encore
la faillite collective des
éditorialistes français lors du
référendum sur le Traité Constitutionnel
Européen en 2005.
L’entrée en
scène du terme complotiste
Le terme
«complotiste» tire son origine du
qualificatif désignant les partisans de
la théorie du complot. Il s’est propagé
dans le débat public, dans la première
décennie du XXIème siècle, à la suite du
raid terroriste du 11 septembre 2001
contre les symboles de l’hyperpuissance
américaine.
Il visait non
seulement quiconque mettait en doute
cette version de l’attentat pour
l’exclure du débat public, mais même
quiconque s’interrogeait sur la
mansuétude américaine à l’égard du
Royaume saoudien, incubateur du
terrorisme islamique, la connivence
saoudo américaine dans l’expansion du
terrorisme islamique (Guerre anti
soviétique d’Afghanistan) ou encore sur
les raisons qui ont conduit quinze
ressortissants du Royaume saoudien, un
pays pourtant grand allié des Etats
Unis, à se livrer à un acte d’hostilité
de grande envergure contre le protecteur
de la dynastie wahhabite.
«Complotiste» a
même englobé dans l’opprobre quiconque
s’est insurgé contre l’affirmation
prétentieuse de Jean Marie Colombani, à
l’époque directeur du journal Le Monde,
selon lequel «Nous sommes tous
Américains».
Par son ton
péremptoire, l’éditorial a résonné comme
une sommation planétaire à laquelle tous
les peuples de la terre devaient y
souscrire, inconditionnellement,
indépendamment des souffrances dont ils
ont eu à pâtir de la part de la
puissance américaine:
- Les
Vietnamiens carbonisés par l’agent
Orange;
- Les
Latino-américains décimés par le
plan Condor;
- Les
Palestiniens affligés par
l’alignement inconditionnel des
Etats Unis à la frange la plus
extrême de l’Establishment militaire
israélien; ,
- Enfin, dernier
et non des moindres, les
«native»Indiens d’Amérique spoliés
de leur terre ancestrale.
A posteriori la
proclamation triomphaliste de Jean Marie
Colombani s’est révélée être celle d’un
«blanc-nanti, nombriliste européo
centriste», fatale à sa réputation et à
son destin.
Pour l’édification
des générations futures, ci joint
l’éditorial tristement célèbre de Jean
Marie Colombani
Par extension,
«complotiste» s’est appliqué à quiconque
mettait en cause la doxa officielle
atlantiste que cela soit en Libye, –où
l’intervention de l’Otan s’est justifiée
par une altération des termes de la
résolution 1973 du Conseil de Sécurité
de l’ONU sur la Libye. Ou encore en
Syrie, qui fut sur le plan de la
propagande, «la mère de toutes les
batailles du mensonge».
La guerre de
Syrie: un conditionnement par
désinformation. «La Guerre G4»
La guerre d’Irak,
qui a duré 7 ans (2003-2010) a été,
chronologiquement, la première grande
fumisterie du XXI me siècle. La guerre
de Syrie (2011-2020) qui s’est engagée
en 2020 dans sa 9eme année, constitue,
par son ampleur, la plus importante
fumisterie du siècle naissant.
Tournant majeur
dans la guerre médiatique moderne, par
sa durée et sa violence et le nombre des
intervenants, de même que par la
démultiplication des outils de
communication individuels (blogs,
Facebook, twitter), elle passera dans
les annales comme la forme la plus
achevée du conditionnement de l’opinion
par la désinformation avec un dispositif
assurant une circulation circulaire de
l’information et l’ostracisation
véhémente de toute pensée critique.
En superposition à
l’effet mainstream multiplicateur de
propagande des grands titres de la
presse traditionnelle, cette déclinaison
médiatique a entrainé une surexposition
de l’information et mis en œuvre de
nouveaux intervenants sur la scène
médiatique, de nouveaux prescripteurs
d’opinion, recyclés via la notoriété du
micro blogging en autant
d’amplificateurs organiques de la doxa
officielle. Les drones tueurs de toute
pensée dissidente.
Des islamophilistes
faisant office de véritables
prédicateurs des temps modernes, rompant
avec la traditionnelle retenue des
universitaires, à coups d’anathèmes et
d’invectives, pour l’intimidation et la
criminalisation de leurs contradicteurs.
Un guerre 4 me
génération ou «Guerre 4 G», selon la
typologie occidentale, par une
intoxication tous azimuts, à la manière
d’un tir de saturation, infiniment plus
toxique que la guerre d’Irak, en ce que
les bi nationaux syro occidentaux qui se
sont enrôlés sous la bannière de l’OTAN
dans une fonction mercenaire au service
des groupements islamistes pour la
destruction de leur pays d’origine, a
été infiniment plus importante que ne
l’ont été ces intervenants dans la
guerre d’Irak.
Pour ces
concepteurs, l’objectif est d’une grande
limpidité: La désinformation par la
surinformation pour provoquer la
désorientation du citoyen et sa
dépolitisation.
La guerre de
substitution à l’Iran a ainsi été
présentée par les médias occidentaux,
particulièrement français, comme un
combat pour la démocratie alors qu’elle
a été menée en fait par de hordes de
terroristes islamistes, mercenaires des
pétromonarchies, pays réputés parmi les
plus obscurantistes de la planète,
alliés paradoxalement aux «grandes
démocraties occidentales».
Une guerre de
prédation économique des pays arabes
sans endettement extérieur, menée par
des pays occidentaux, particulièrement
européens (France-Royaume Uni), en crise
systémique d’endettement
Même le journal
jadis de référence Le Monde a succombé à
cette tentation réservant, dans ses
colonnes, deux meurtrières à des
spécialistes de l’intoxication,
notamment le qatarophiliste
auto-proclamé Nabil En Nasri qui s’est
reconverti dans la «déradicalisation»
après avoir soufflé sur les braises et
surtout «l’oeil borgne sur la Syrie de
l’ancien chiffreur de l’ambassade de
France à Damas, Ignace Leverrier, de son
vrai nom Pierre Vladimir Glassman, que
les démocrates arabes qualifiaient par
dérision depuis Beyrouth d’«Al Kazzaz»,
par allusion à la transparence de son
camouflage.
Le Monde rectifiera
le tir au terme d’une longue errance
marquée par la l’éviction de sa
directrice Nathalie Nougareyde, la
fermeture des blogs toxiques tels celui
du qatarologue autoproclamé Nabil En
Nasri, la mise en veilleuse du blog
«l’Oeil borgne sur la Syrie» de son
animateur Nicolas Hénin, successeur de
Vladimir Glassman Leverrier dans cette
sale besogne, enfin l’exfiltration vers
Moscou de la responsable de la rubrique
Maghreb, Isabelle Mandraud, auteure d’un
invraisemblable ouvrage sur le parcours
d’Abdel Hakim Belhadj, N 3 d’Al Qaida et
chef des groupements islamistes libyens
en Afghanistan, intitulé «Du Djihad aux
urnes. Le parcours singulier d’Abdel
Hakim Belhadj» (Editions Stock).
Sur ce lien le
plaidoyer d’Isabelle Mandraud sur la
conversion d’Abdel Hakim Belhadj, qui
contredira, par malchance, les
prévisions de la prétendue spécialiste
Maghreb du Monde, terminant son
«parcours singulier» comme chef de Daech
en Libye. Aux antipodes de la
démocratie.
Ou encore
l’interprétation surréaliste du chef du
service international du journal de
référence Christophe Ayad, présumé
spécialiste sur l’Egypte sur la
métaphore animalière du «Cobra et la
Mangouste», célébrant le triomphe de
Mohamad Morsi sur l’armée. Une sentence
aussi éphémère que prétentieuse: le
premier président néo islamiste d’Egypte
sera renversé par l’armée, moins d’un an
après son arrivée au pouvoir et la marge
de manoeuvre de Christophe Ayad réduite,
doté désormais d’un contrepoids en la
personne de Marc Semo, correspondant
diplomatique.
Sur ce lien, la
prédiction inoubliable du chef du
service international, qui fut un temps,
candidat à la direction du Monde
Point n’était
besoin pourtant d’être un grand exégète
devant l’éternel pour comprendre la
déconfiture de Mohmad Morsi, dont le
sort avait été scellé lorsqu’il avait
décrété le djihad contre la Syrie, un
pays qui avait mené 4 guerres aux côtés
de l’Egypte contre Israël.
Sur le lien les
raisons de la déconfiture du premier
président néo islamiste égyptien:
Pour aller plus
loin sur le dispositif médiatique
français dans la guerre de Syrie et la
circulation circulaire de l’information,
cf ce lien
Et le rôle du chef
de meute des islamophilistes, idiot
utile du terrorisme islamique, François
Burgat
Ou enfin les
errements du Journal Libération et les
élucubrations intellectoïdales de son
responsable pour le Moyen Orient Jean
Pierre Perrin
Depuis son éviction
annoncée par Libération, le Général Ali
Mamlouk, patron des services secrets
syriens, s’est mû en globe trotter,
sillonant la planète pour le compte de
son président Bachar Al Assad, à Riyad,
Le Caire, Moscou et même l’ESt de
l’Euphrate, où il s’est rendu à
l’automne 2019 pour menacer les Turcs
d’une guerre de guérilla contre les
troupes turques en vue de les déloger du
territoire syrien.
Quant au protégé de
Libération l’ancien cacique baasiste
Riad Hijad, désavoué par ses employeurs
pétromonarchiques, il trouvera refuge
aux Etats Unis, son forfait accompli,
richement doté de ses turpitudes.
Avec pour
inévitable conséquence, la relégation de
la France du rang de chef de file de la
coalition islamo-atltantiste à celui
d’affinitaire et la promotion de la
Russie au rang de co-décideur des
affaires du Moyen Orient.
Dans une société où
la communication est Reine, avec la
profusion des communicants et des
influenceurs et leurs «éléments de
langage»,-en fait les thèmes de la
propagande-, le terme «complotiste»
retentit comme un qualificatif de
stigmatisation, dont l’objectif majeur
est de réduire au silence toute pensée
dissidente en jetant un voile de
suspicion sur les propos du
contestataire.
A OCCULTER EN FAIT,
LA CONNIVENCE DES EDITOCRATES DANS UNE
OPERATION D’INTOXICATION DE l’OPINION,
ALORS QU’ILS SONT SINON CO AUTEURS, A
TOUT LE MOINS COMPLICES D’UNE
FALSIFICATION.
La subvention au
titre du pluralisme de la presse: Rare
cas d’aberration mentale.
A diffusion réduite
mais à prétention magistrale,
bénéficiant de surcroît d’une subvention
de l’état au titre du pluralisme de la
presse, ils exerçant, paradoxalement,
une vigoureuse censure à l’encontre de
citoyens- contribuables qui concourent
pourtant à leur subvention. Le
comportement des médias français,
erratique, relève de la psychiatrie;
rare cas d’aberration mentale de
l’intelligentzia française.
Sans la moindre
légitimité populaire, encore moins le
moindre mandat judiciaire, en dehors de
toute instance professionnelle, l’éditocrate
s’est ainsi érigé en accusateur en ce
qu’il s’octroie un droit abusif de
censurer ses collègues, sans la moindre
limitation. Ce faisant, il s’est
substitué ainsi au pouvoir régalien de
l’Etat, émanation de la volonté du
peuple souverain.
Cette intolérance à
l’égard de toute pensée dissidente, ce
comportement de type totalitariste a
provoqué une forte déperdition du
lectorat de la presse traditionnelle et
sa projection vers le monde de
l’information électronique.
Un des phares de la
pensée de gauche dans la décennie 1980,
le journal fondé par le philosophe Jean
Paul Sartre, Libération, désormais
propriété du milliardaire Patrick Drahi,
a vu son tirage fondre à 40.000
exemplaires. La sanction d’une dérive en
même temps que de son magistère
autocratique.
L’adage est bien
connu: «Sans la liberté de blâmer, il
n’y a pas d’éloges flatteurs» tant il
est vrai que la fonction du journaliste
n’est pas de brosser dans le sens du
poil, mais de mettre le doigt là où cela
blesse.
La stigmatisation
et l’anathème ne sauraient être la
panacée à tous les maux de la presse
française, au delà à tous les maux de la
société française, pas plus que les
postures, qui masquent souvent des
impostures.
Pour aller plus
loin sur ce sujet: le fonctionnement
réticulaire de la chorégie néo
conservatrice française: Nicolas Tenzer,
Nicolas Hénin, Bruno Tertrais et
Stéphane Grimaldi, ce lien:
Le sommaire de René Naba
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