MADANIYA
La dynastie wahhabite et le bradage de
la Palestine 1/2
René Naba
Mercredi 6 décembre 2017
« L’appropriation d’une religion
planétaire, son interprétation dans un
sens ultra restrictif, régressif et
répressif ainsi que son
instrumentalisation à des fins
politiques au service des anciens
colonisateurs du Monde arabe et
musulman, relève de l’imposture » –
RN
Illustration
: Document de renonciation à la
Palestine en faveur des «malheureux
juifs» signé par Abdel Aziz Al Saoud,
fondateur de la dynastie wahhabite et
remis au délégué de Grande Bretagne Sir
Percy Cooks.
Traduction : «Au
nom d’Allah, le très miséricordieux,
Moi, Sultan Abel Aziz Ben Faysal, Ibn
Abder Rahman Al Faysal Al Saoud, admet
et reconnaît mille fois à Sir Percy
Cooks, délégué de Grande Bretagne, qu’il
n’y a pas pour moi aucun empêchement à
offrir la Palestine aux malheureux juifs
ou tout autre, selon ce que décidera la
Grande Bretagne, dont je ne contesterai
pas la décision jusqu’à la fin du
Monde».
1- Un royaume fondé
sur une imposture.
Esclave des Anglais
au XX me siècle, la dynastie wahhabite a
bradé la Palestine pour l’acquisition
d’un trône; Sous dépendance américaine
au XXI me siècle, pour la survie de son
trône, et en dépit de ses protestations
formelles, elle a souscrit, par sa
connivence tacite, à la reconnaisance de
Jérusalem comme capitale d’Israël, terme
ultime de la phagocytose de la
Palestine. Toute honte bue, elle ira
jusqu’à adouber l’artisan du «Muslim
Ban», Donald Trump, le président le plus
xénophobe de l’histoire américaine,
abondant le complexe militaro industriel
américain d’un budget de 380 milliards
de dollars afin de s’épargner les
foudres de la justice américaine pour
son implication dans le raid terroriste
du 11 septembre 2001 en vertu de la Loi
Jasta.
Près de cent ans
après son surgissment sur la scène
internationale, la dynastie wahhabite,
le plus fidèle allié des puissances
occidentales, l’allié souterrain
d’Israël, l’ennemi le plus acharné du
Mouvement National Arabe, le plus résolu
dans son combat contre la notion même de
«libération», l’incubateur absolu du
terrorisme islamiste takiriste
éradicteur, un des grands incendiares de
la planète, se révèle comme la dynastie
la plus calamiteuse et la plus maléfique
pour le Monde arabe et l’Islam.
Cent ans après la
promesse Balfour, le «Foyer National
Juif» est ainsi devenu largement de son
fait le «Grand Israël» et la Palestine
un bantoustan palestinien sous la coupe
israélienne. Un résultat qui témoigne de
la puissance du lobby juif en Occident,
de la tétanie qui saisit le Monde
occidental devant le fait juif,
conséquence de son implication dans le
génocide hitlérien, auquel ni les
Palestiniens, pas plus que les Arabes ou
les Musulmans n’ont pris part.
Bafouant la
légalité internationale, le grand Israël
apparaît ainsi rétrospectivement comme
une compensation sur un bien d’autrui,
plus précisément des Palestiniens des
turpitudes occidentales avec la
connivence des roitelets du Golfe.
A tous égards, la
reconnaissance unilatérale américaine de
Jérusalem comme capitale d’Israël, au
mépris des résolutions constantes de
l’ONU, en l’absence de toute solution,
passera dans l’histoire comme une marque
d’infamie des pays occidentaux. La fin
de leur rôle prescripteur sur le plan
moral. Une souillure morale indélébile.
Le point de basculement du conflit
palestinien sur de bases nouvelles se
cristallisant autour du noyau dur de la
contestation de l’ordre hégémonique
israélo-américain dans la zone. L’ultime
geste de puissance d’un empire américain
sur la voie du déclin.
Ci joint la
datation par carbonne 14 de la dynastie
wahhabite.
L’Arabie saoudite est le pays au monde
qui invoque le plus quotidiennement
Allah, mais cette incessante invocation
divine paraît sans effet devant la
démagogie de ses dirigeants, de même que
leur nanisme politique, à en juger par
l’état de décomposition du Monde arabe
dont elle est grandement responsable.
La dynastie wahhabite a en effet fondé
sa légitimité sur une imposture. Le
Royaume est certes la terre de la
prophétie, mais il n’est nulle part
écrit qu’elle doit être la propriété de
la famille Al Saoud.
Mieux, dans l’ordre de la forfaiture, le
clan Salmane s’est particulièrement
distingué. Foulant au pied le
sacro-saint principe de la dévotion du
pouvoir selon la loi de la
primogéniture, qui confère le pouvoir à
l’aîné de la génération la plus
ancienne, Salmane a imposé son propre
fils comme prince héritier.
Opérant une révolution dans
l’ordonnancement présumé immuable du
dogme wahhabite, il a ainsi fait passer
l’Arabie saoudite du «Royaume des fils
d’Abdel Aziz» au «Royaume des fils de
Salmane».
Pour la survie de son trône, au prétexte
de combattre le chiisme iranien, la
dynastie wahhabite a bradé la Palestine,
pressé de s’abriter de sa forfaiture en
se plaçant sous la coupe de ce que ses
prédicateurs dogmatiques ont longtemps
considéré comme l’ «usurpateur de la
Palestine».
2- Le fossoyeur de
la cause nationale arabe
Le Gardien des
Lieux Saints de l’Islam a certes financé
la promotion de l’Islam à travers le
monde, mais son prosélytisme religieux
tous azimut s’est souvent confondu avec
une instrumentalisation politique de la
religion comme arme de combat contre les
ennemis de l’Amérique, notamment
l’athéisme communiste, au détriment des
intérêts stratégiques du Monde arabe.
Le chef de file de l’Islam sunnite a
porté le fer aux quatre coins de la
planète pour le compte de son protecteur
américain, mais le bailleur de fonds des
équipées militaires américaines dans le
tiers monde -de l’Afghanistan au
Nicaragua, à l’Irak, à la Syrien au
Liban, voire même l’Algérie- n’est
jamais parvenu à libérer l’unique Haut
Lieu Saint de l’islam sous occupation
étrangère, la Mosquée d’Al Aqsa de
Jérusalem, au point que son leadership
est désormais concurrencé par le nouveau
venu sur la scène diplomatique
régionale, l’Iran, et contesté par ses
anciens pupilles djihadistes.
Le protégé de
l’Amérique, auteur de deux plans de paix
pour le Proche orient, n’a jamais réussi
à faire entériner par son protecteur
américain et son partenaire israélien
les propositions visant à régler le
conflit israélo palestinien, ni à
prévenir l’annexion rampante de
Jérusalem, ni la judaïsation de la 3eme
ville sainte de l’Islam, pas plus qu’il
n’a pu éviter le basculement des grandes
capitales arabes hors de la sphère
sunnite, dans le giron adverse:
Jérusalem sous occupation israélienne,
Damas sous contrôle alaouite et Bagdad
enfin sous partage kurdo Chiite.
Le plus riche pays
arabe, membre de plein droit du G20, le
directoire financier de la planète, a
dilapidé une part de sa fortune à
d’extravagantes réalisations de prestige
et à la satisfaction d’invraisemblables
caprices de prince, sans jamais songé à
affecter sa puissance financière au
redressement économique arabe ou au
renforcement de son potentiel militaire,
bridant au passage toute contestation,
entraînant dans son sillage le monde
arabe vers sa vassalisation à l’ordre
américain.
La dynastie
wahhabite, détournant les Arabes et les
Musulmans de leur principal champ de
bataille, la Palestine, dans de furieux
combats en Afghanistan, n’a jamais tiré
un coup de feu contre Israël, au point
que le meilleur allié arabe des États
Unis apparaît, rétrospectivement, comme
le principal bénéficiaire des coups de
butoir israélien contre le noyau dur du
monde arabe, et Israël, comme le
meilleur allié objectif de la monarchie
saoudienne.
En 89 ans
d’existence, ce pays de passe droit a
été gouverné par sept monarques (Abdel
Aziz, Saoud, Faysal, Khaled, Fahd,
Abdallah, Salmane), mais, à une période
charnière de l’histoire du monde arabe,
à l’ère de l’optronique, de la
balistique, du combat disséminé et de la
furtivité de basse tension, aucun des
sept monarques n’était détenteur d’un
diplôme universitaire, tous formatés
dans le même moule de la formation
bédouine et de l’école coranique.
A l’instar des
autres pétromonarchies gérontocratiques
du Golfe, soit le tiers des membres de
la Ligue arabe et les deux tiers de la
richesse nationale arabe, alors que la
théocratie voisine iranienne a, d’ores
et déjà, accédé au statut de puissance
du seuil nucléaire.
En 89 ans d’existence, malgré les
turbulences, la famille Al Saoud a
réussi à sauvegarder son trône, mais
plongé la zone dans une sinistrose quand
Israël sinistrait la zone.
Pour aller plus
loin sur ce sujet sur ce lien,
3 – La
capitalisation d’une rente de situation
sur une position maximaliste de la
question palestinienne.
L’Arabie saoudite a
capitalisé une rente de situation sur
une position maximaliste à connotation
antisémite sur le conflit israélo-arabe,
au cours du premier demi siècle de son
existence, pour finir par détourner les
combattants vers l’Afghanistan, à cinq
mille km du champ de bataille de la
Palestine, dans la décennie 1980, par
une instrumentalisation de l’islam
contre arme de combat contre l’athéisme
soviétique, avant de basculer, pour la
survie du trône wahhabite, vers une
normalisation rampante avec Israël, à la
mesure de l’annexion rampante de la
Palestine par l’État Hébreu, pour la
survie du trône wahhabite au prétexte de
combattre l’Iran schismatique chiite.
Au delà de toute
décence, Salmane, un des plus gros
collecteurs de fonds pour les
djihadistes via le groupe As Charq Al
Awsat, blanchira Donald Trump, l’artisan
du «Muslim Ban», de sa politique
xénophobe et sabordera le Conseil de
Coopération du Golfe, le syndicat des
six pétromonarchies, pour se défausser
sur le petit Qatar du rôle d’incubateur
absolu du djihadisme erratique.
4- De
l’instrumentalisation de la religion et
du bon usage du rituel musulman
Sans vergogne, la
monarchie wahhabite a instrumentalisé
l’Islam à des fins politiques pour
assouvir sa mégalomanie, plutôt que de
favoriser la promotion de l’Islam au
terme de XV me siècle de sujétion
coloniale et de léthargie ottomane.
Incubateur absolu du djihadisme
erratique, le Royaume particulièrement
sous le leadership du clan Sideiry a
grandement contribué, au même titre que
les puissances coloniales occidentales,
à la dévastation du Monde arabe. Pour la
survie du trône et la pérennité d’une
dynastie wahhabite, décriée dans de
larges fractions du quart monde.
Sans le moindre
scrupule, il instrumentalisera la
symbolique du Ramadan pour la
satisfaction de sa soif vindicative.
Dans cette perspective, le mois du
Ramadan 2017 a constitué une aubaine
politique pour le Royaume qui mettra à
profit ce mois de jeûne de sacrifice et
d’élévation vers Dieu pour assouvir son
bellicisme engageant la guerre contre le
petit frère wahhabite du Qatar, en
superposition à sa guerre contre le
Yémen. Avec dans la foulée
l’intronisation à la date symbolique du
21 juin, coïncidant avec Laylat Al Qadar,
La «Nuit du Destin», du propre fils du
Roi, Mohamad Ben Salmane, comme prince
héritier du royaume. Un personnage
impulsif, impétueux, impénitent et
impotent à en juger par le double
désastre qu’il a infligé à son pays au
Yéme, contre le Qatar. Et dans gestion
hasardeuse du dossier Saad Hariri.
Daech déjà avait
utilisé la symbolique du Ramadan pour
proclamer son projet de califat
Islamique s’emparant de Mossoul, le
premier vendredi du mois de Ramadan
2014.
L’appropriation
d’une religion planétaire, son
interprétation dans un sens ultra
restrictif, régressif et répressif ainsi
que son instrumentalisation à des fins
politiques au service des anciens
colonisateurs du Monde arabe et
musulman, relève de l’imposture.
Le Royaume vit un état de schizothymie,
avec une très grande complaisance des
«Grandes Démocraties Occidentales» pour
les turpitudes de la dynastie wahhabite.
Au point que ce pays dirigé par une
caste la plus misogyne du monde siège
depuis 2017 à la «commission des droits
des femmes de l’ONU».
5 – Le patrimoine
génétique du pouvoir royal aux mains des
Américains.
D’Abdel Aziz,
fondateur du Royaume, à Fahd, 5eme
monarque, affligé une dizaine d’années
d’hémiplégie, impotent à une période
charnière de l’histoire du Golfe
(1995-2005) marquée par la rupture avec
Oussama Ben Laden, chef d’Al Qaida et la
2eme guerre du Golfe contre l’Irak; A
Abdallah, 6eme monarque, atteint d’une
lourde cardiopathie, au Prince héritier
Sultan, inamovible ministre de la
défense pendant 40 ans, en traitement
prolongé pour un cancer généralisé, et
son éphémère successeur Nayef,
inamovible ministre de l’intérieur
pendant trente ans, au Prince Salmane,
le nouveau prince héritier, tous les
dignitaires du royaumes ont été
hospitalisés aux États-Unis et leur
patrimoine génétique se trouvent ipso
facto en dépôt auprès de
l’administration hospitalière
américaine.
D’autres autocrates
arabes ont certes emprunté le chemin de
Washington pour assurer leur survie
sanitaire, tels le Roi Hussein de
Jordanie atteint de cancer ou le Général
Omar Souleymane, ancien chef des
services de renseignements du président
égyptien Hosni Moubarak, mystérieusement
décédé à son admission à l’hôpital ou
encore le chef de l’OLP en personne,
Yasser Arafat, dans un hôpital français,
mais nulle part ailleurs qu’en Arabie
saoudite le pèlerinage médical américain
n’ a été érigé en système.
Un signe
indiscutable de la dépendance wahhabite
à l’égard de l’administration
américaine, qui connaît ainsi,
biologiquement, les forces et faiblesses
des principaux gardiens du dogme de
l’Islam, une religion fédérant le
cinquième de la population de la
planète, détenteurs de surcroît des
principaux gisements énergétiques du
monde, la religion de l’univers
consumériste.
6 – Une dynastie
libidineuse:
A – Le Roi Saoud:
43 épouses, 115 enfants/ Le Roi Abdel
Aziz : 38 épouses, 63 enfants.
L’attrait pour le
sexe a, semble-t-il, constitué la marque
de fabrique de la dynastie libidineuse
d’Al Saoud. Saoud a marqué une nette
préférence pour la gente féminine,
toutes configurations confondues,
dépassant dans ce domaine la totalité de
sa fratrie.
Selon les documents
officiels, Le 2ème Roi d’Arabie a épousé
43 femmes laissant une abondante
progéniture de 115 enfants: 53 garçons
et 62 filles.
Son père, Abdel Aziz, le fondateur du
Royaume, avait ainsi pour coutume de
passer une nuit d’amour avec une femme,
-une seule et unique nuit d’amour-,
avant de la congédier. Les plus
chanceuses avaient droit à plusieurs
nuits consécutives avant d’être rejetées
dans l’anonymat.
Ni l’épouse de son
frère Mohamad, ni la veuve de son frère
Saad, pas plus que la veuve de son
ennemi intime, Saoud Ben Rachid,
gouverneur de Hael, n’ont été épargnées
par sa fougue. À peine avait-il conquis
Haël qu’il s’empara de la veuve d’Ibn
Rachid, Fahida Bint Al Assi Ben Kleib
Ben Chreim Al Rachid, pour lui faire un
enfant qui n’est autre qu’… Abdallah,
l’ancien Roi d’Arabie.
Abdel Aziz a ainsi honoré, sans
discontinuer, ses 38 femmes, outre un
nombre incalculable d’inconnues,
enrichissant le royaume d’une
progéniture de 63 enfants. Un chiffre
qui ne tient compte ni des enfants morts
en bas âge, ni des enfants morts-nés.
Le plus étrange est que le Roi Abdel
Aziz, à demi aveugle, paralytique, sur
fauteuil roulant, a réussi le tour de
force de continuer à procréer: Moukren,
Hazloul, Hammoud, Abta et Tarfa, sont le
fruit de ses amours septuagénaires, un
des miracles du fondateur du Royaume .
B- Le Roi
Abdallah : 21 épouses, 63 enfants
La virilité ne se
limite pas au père fondateur du Royaume.
Le roi Abdallah, récemment décédé, a
fait preuve de ses grandes capacités
génésiques engendrant, à 75 ans, un
garçon Bandar, né en 1999, de son épouse
la princesse Haifa El Mehanna. Bandar
est le 63 ème enfant du Roi Abdalah,
issus de 21 épouses.
C- 500.000
dollars pour 15 minutes de conversations
avec Kristen Stewart et un million de
dollar pour une nuit espérée avec
Brigitte Nielsen
L’obsession
sexuelle n’était pas l’apanage des pères
fondateurs du Royaume. Fils et petits
fils étaient animés des mêmes pulsions.
Leur exploit résidait dans la
compétition à laquelle ils se livraient
sur les dollars déversés sur les beautés
Hollywood. Des récits sans fin.
Inimaginables. Sur leur bêtise et leur
inconsistance.
Harvey Winston, un
ancien garde de corps, raconte qu’un
prince saoudien lui a proposé 500.000
dollars pour avoir l’honneur de bavarder
avec son idole Kristen Stewart.
L’actrice a donné son accord, le
conditionnant au fait que le prince
fasse un don d’un demi million de dollar
au fond de secours des victimes du
«Typhon Sydney».
Mark Young a
publié, pour sa part, un livre intitulé
«Saudi Bodyguard» dans lequel ce
britannique longtemps affecté à la
protection des palais d’Al Saoud, depuis
1979, narre les turpitudes de la
dynastie, «ses déviances, la
prostitution à laquelle certains se
livrent, les vols et rapines, les
addictions à l’alcool, aux stupéfiants
et aux jeux».
D- Khaled Ben
Sultan et le fantasme de Brigitte
Nielsen
L’histoire la plus
singulière dont a été témoin Mark Young
est celle de l’ancien vice ministre de
la défense, Khaled Ben Sultan, l’ancien
interface saoudien du général américain
Norman Schwarzkoff durant la 1 ère
guerre du Golfe (1990-1991), et
propriétaire du journal «Al Hayat».
Fasciné par la beauté de Brigitte
Nielsen, à l’époque épouse de l’acteur
américain Sylvester Stallone (alias
Rambo), le généralissime, selon le récit
de Young, aurait ourdi des multiples
plans pour passer une nuit d’amour avec
la belle et blonde danoise. Au point de
proposer un million de dollars pour
cette nuit qu’il se promettait torride.
Cette proposition à proprement parler
indécente s’est finalement concrétisée
un certain soir de juin 1997 dans un
luxueux hôtel de la croisette.
E- Abdel Aziz,
ou la transfiguration d’un prince à la
jeunesse agitée en prédicateur wahhabite
Le benjamin du Roi
Fahd, lui, s’est emballé pour l’actrice
de télévision Yasmine Bleeth, de
confession juive. Abdel Aziz Ben Fahd a
dépensé sur elle une somme si
importante, quelle aurait suffit à
éradiquer définitivement le problème des
vieilles filles du Royaume.
Compagnon festif de l’ancien premier
ministre libanais Saad Hariri, ses
frasques parisiennes lui valurent une
interdiction de séjour dans un grand
palace de la capitale française. Au
terme d’une jeunesse agitée, Abdel Aziz
a fait acte de contrition et de
repentance: Il s’est laissé poussé la
barbe et est devenu prédicateur
wahhabite, financier de la chaîne
takfiriste «Wissal» (le lien).
F- Salmane et
Sylvia Kristel
À l’instar de
Khaled Ben Sultan, propriétaire par
ailleurs du journal «Al Hayat», qui
avait fantasmé sur Brigitte Nielsen,
Salmane, propriétaire du Charq Al Awsat,
a, lui, projeté ses fantasmes sur Sylvia
Kristel, l’actrice du film «Emmanuelle»,
un film sulfureux à l’époque.
La galipette de Salmane, à l’époque
gouverneur de Ryad, a valu à son
entremetteur, le propre amant de
l’actrice néerlandaise, -un faux play
boy libanais- la somme de cinq cent
mille dollars avec en prime la
gratification d’une fréquence
communautaire à Paris, faisant de sa
station la plus importante station
arabophone de l’espace francophone.
Première radio
communautaire arabophone de l’Europe
continentale et de par son implantation
la première radio arabophone d’Europe
Radio-Orient, émettant depuis Paris,
média off-shore par excellence, a
longtemps constitué un pavillon de
complaisance dans une zone de non-droit,
un condensé de l’histoire de la
communication et des relations
triangulairement ancillaires entre
Paris, les pétromonarchies du golfe et
le milliardaire libano-saoudienne.
Cette hyperactivité
hormonale princière est intervenue à une
époque où leur ancien «office boy»
Oussama Ben Laden, chef d’Al Qaida,
consommait sa rupture avec ses Maîtres
wahhabites. Mais la libido de leurs
altesse n’a pas de prix. Elle n’en avait
nullement cure de cette rupture qui
peuplera ultérieurement de cauchemars le
sommeil des gérontocrates du Golfe.
7- La dynastie
wahhabite: Unique entreprise familiale
au monde à siéger aux Nations Unies.
Illustration
caricaturale de la réalité paralytique
arabe, le Royaume saoudien est
généralement considéré comme l’un des
fossoyeurs de la cause nationale arabe.
Unique famille à avoir donné son nom à
son pays, ce que même Christophe Colomb,
le découvreur de l’Amérique, n’a songé à
faire; Unique pays à porter le nom de sa
famille conquérante, ce que même Jules
César n’a osé faire, l’Arabie saoudite
est aussi l’unique entreprise familiale
au monde à siéger aux Nations Unies.
Un privilège
qu’aucune dynastie si prestigieuse fut
elle, qu’aucune multinationale si
puissante soit elle n’a jamais pu
exercer. Un passe droit qui donne la
mesure du laxisme dont bénéficient les
dirigeants de ce pays sur le plan
international du fait pétrolier.
Au service de son ambition et de sa
prépotence, deux incomparables atouts
naturels:
-
La Mecque et Médine, les deux Hauts
Lieux saints de l’Islam, référence
spirituelle absolue d’une communauté
de croyants de 1,5 milliards de
fidèles de la deuxième religion du
monde par son importance,
-
Le pétrole, moteur de l’économie
internationale dont elle détient le
principal gisement énergétique du
monde,
-
Une immense superficie qui fait de
ce pays de 2,5 millions de km2, un
quasi-continent de taille comparable
à l’Europe occidentale (France
Allemagne, Belgique, Pays-Bas,
Luxembourg),
A cela s’ajoutent trois autres
facteurs
-
Une faible densité démographique (28
millions d’habitants), enfin,
dernier et non le moindre atout: le
bouclier américain mis en place par
le Pacte de Quincy, dissuasif contre
toute remise en cause interne, toute
intervention étrangère, toute
critique internationale.
Mais le pèlerinage,
qui avait vocation à être un lieu de
communion et de confraternité s’est
révélé un instrument de mort et de
désolation: 90.000 pèlerins ont péri en
14 ans en accomplissant leurs
obligations religieuses sur les Lieux
Saints de l’Islam, conséquence des
négligences coupables des autorités
saoudiennes.
Pour le lecteur
arabophone, le bilan sur ce lien
8- Les micmacs
diplomatiques du royaume saoudien avec
la complicité occidentale.
A- L’Arabie
saoudite à la «Commission des Droits de
la Femme»: un pyromane chef des pompiers
d’une ville.
Le royaume
saoudien, l’un des régimes les plus
misogynes du monde, a obtenu le feu vert
par vote secret de 47 des 54 états
membres du Conseil Économique et Social
des Nations Unies pour siéger à la
Commission des Droits de la Femme»:
«C’est comme désigner un pyromane chef
des pompiers de la ville», a commenté
Hillel Neuer, directeur exécutif de
l’organisation UN Watch.
Certes, le Roi a accordé aux femmes le
droit de siéger au Conseil consultatif,
en 2012, mais cette instance dont la
première session en formation mixte
s’est tenue le 24 Février 2013, ne
dispose d‘aucun pouvoir de décision. De
même, les dames ont pu, pour la première
fois aussi, participer aux élections
municipales à partir de 2015, mais la
gente féminine demeure soumise au régime
de l’autorisation de sortie préalable.
La terminologie en
fait foi. Si cultivées et compétentes
soient elles, elles demeurent désignées
du vocable désobligeant de «dépendante».
B-La lutte
antidopage dans le domaine du sport
Dans le même ordre
idée, l’Arabie saoudite, le plus grand
marché de consommation du captagon du
Moyen oient, a été portée à la
présidence du Bureau de la Conférence
des Parties de la Convention de lutte
anti dopage relevant de l’Unesco,
octroyant une subvention 100.000 dollars
pour soutenir les activités de l’Agence
Mondiale Antidopage visant à éradiquer
le dopage dans le sport.
C- La triple
imposture de Tawakol Korman Prix Nobel
de la Paix 2011
Première femme
arabe lauréate du prestigieux Prix Nobel
de la Paix 2011, la yéménite était en
fait une fausse activiste financée par
l’administration américaine. Membre de
la confrérie des Frères Musulmans,
Tawakkol Karman a soutenu l’agression
saoudienne contre son propre pays.
Le 2me volet de ce
papier est intitulé: Le sabre n’entame
jamais la chair d’Al Saoud
Sur les origines du
royaume et du fondement du pouvoir de la
dynastie wahhabite:
Reçu de René Naba pour publication
Le sommaire de René Naba
Le
dossier Arabie saoudite
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