Syrie
Syrie : Allocution de Walid al-Mouallem
devant
la 74ème session de
l’Assemblée générale de l’ONU
Mardi 1er octobre 2019
« Bien sûr que certains
gouvernements ont nui à la Syrie et
causé du tort à son peuple. Cependant,
nous ne traiterons personne selon une
logique de haine ou de vengeance, mais
plutôt en partant des intérêts de notre
pays et de notre peuple, de notre
volonté d'instaurer la paix, la
stabilité et la prospérité en Syrie et
dans la région ». [Extrait choisi ; NdT].
Monsieur
le Président, Mesdames et Messieurs,
Nous nous
réunissons aujourd’hui à un moment où
l’image du Monde paraît très sombre
étant donné que les bases sur lesquelles
reposait l’organisation des relations
internationales politique, économique,
juridique et sécuritaire sont exposées à
un danger sans précédent depuis la
création de cette organisation ; que les
conflits et les menaces à la paix et à
la sécurité internationales
s’intensifient ; que les probabilités de
la guerre l’emportent sur celles de la
paix ; que l’équilibre de l’économie
mondiale se dirige vers l’inconnu ; que
la violation des conventions et des
traités internationaux est devenue
monnaie courante et que l'utilisation de
moyens illégaux en droit international,
tels le soutien au terrorisme et
l'imposition de blocus économiques, ne
suscite plus ni protestation, ni
condamnation.
Tout cela
contribue à plus de chaos sur la scène
internationale, nous mène petit à petit
vers la loi de la jungle au lieu de la
règle du droit, met l'avenir de nos pays
en péril et fait que nos peuples payent
le prix fort, de leur sécurité, de leur
sang, de leur stabilité et de leur
bien-être.
Aujourd'hui,
nous sommes à la croisée des chemins.
Soit nous œuvrons sérieusement à la
construction d'un monde plus libre, plus
stable et plus juste ; un monde sans
terrorisme, occupation ou domination ;
un monde fondé sur le droit
international, la culture du dialogue et
de la compréhension mutuelle. Soit nous
restons les bras croisés, laissant
l'avenir de nos peuples et des
générations futures à la dérive,
abandonnant les principes et objectifs
fixés par les pères fondateurs de cette
organisation. Là est la question,
Mesdames et Messieurs, et la décision
vous revient.
Monsieur
le Président,
Le
terrorisme demeure l’une des menaces les
plus importantes à la paix et à la
sécurité internationales et constitue un
grave danger pour tous, sans exception,
en dépit de nos succès, en Syrie, grâce
aux sacrifices et à l’héroïsme de
l’Armée arabe syrienne et au soutien des
alliés et des amis.
Notre peuple
endure depuis plus de huit ans les
horreurs de ce terrorisme, lequel a
sauvagement assassiné des innocents,
provoqué une crise humanitaire, détruit
l'infrastructure, volé et démoli les
richesses du pays. Mais en contrepartie,
l’Histoire écrira en lettres d'or
l’épopée héroïque de ce peuple qui, dans
sa guerre contre le terrorisme, aura non
seulement défendu les siens, sa patrie
et sa civilisation, mais aura aussi
contribué à la défense de l'humanité,
des valeurs de la civilisation, de la
culture de tolérance et de convivialité
face à l’idéologie extrémiste d’une
culture de haine et de mort promues par
des organisations terroristes, telles
Daech et le Front al-Nosra, et par ceux
qui les parrainent et les soutiennent.
Nous sommes
déterminés à poursuivre la guerre contre
le terrorisme, quel que soit le nom
qu’il se donne, jusqu'à en purifier tout
le territoire syrien et nous prendrons
toutes les mesures nécessaires pour
garantir qu’il ne reviendra pas.
Il n’empêche
que l’éradication globale de ce
cauchemar, oppressant pour le monde
entier, requiert une véritable volonté
internationale. Pour cela, nous n’avons
pas besoin de réinventer la roue. Nous
disposons d’un énorme arsenal de
résolutions du Conseil de sécurité
adoptées sous chapitre VII et
spécifiques de la lutte contre le
terrorisme, de l’assèchement de ses
sources et de son financement. Le
problème est que toutes ces résolutions
sont restées de l’encre sur papier car,
malheureusement, combattre le terrorisme
ne fait toujours pas partie des
priorités de certains États. D’où le
silence de mort des uns et les
déclarations creuses des autres devant
ce qu’endurent des pays, comme le mien,
de la monstruosité terroriste.
En effet, il
y a toujours ceux qui exploitent le
terrorisme et s’en servent comme outil
de pression pour imposer leurs agendas
suspects aux peuples et gouvernements
qui refusent les diktats étrangers et
tiennent à leur autodétermination
nationale. Le cas le plus évident est
celui de la Syrie où sont arrivés des
dizaines de milliers de terroristes
originaires de plus d'une centaine de
pays, grâce au soutien et à la
couverture d’États désormais connus de
tous. Le comble est que ce sont ces
mêmes États qui nous contestent le droit
de défendre notre peuple contre ces
terroristes, présentés par certains
d’entre eux comme des « combattants de
la liberté », alors que d’autres se
plaisent à les nommer « opposition
syrienne armée ». Il ne leur est pas
venu à l’esprit que s'ils persistaient
dans cette logique, le terrorisme
reviendrait plus fort que jamais et
menacerait même ses exploitants et ses
souteneurs.
Monsieur
le Président,
L’exemple le
plus probant de ce que je viens de
soutenir est la situation actuelle dans
la région d’Idleb reconnue par tous,
notamment par les témoignages figurant
dans les rapports des comités compétents
du Conseil de sécurité, comme le plus
grand rassemblement de terroristes
étrangers au monde. Le temps qui m’est
imparti ne me permet pas d’énumérer tous
leurs crimes. Je me contenterai de
mentionner les bombardements incessants
de roquettes et de missiles sur les
civils des régions voisines,
l’utilisation des civils présents dans
Idleb comme boucliers humains, alors
qu’ils sont empêchés de sortir par le
couloir humanitaire d'Abou al-Douhour
ouvert par le gouvernement syrien.
Ici, la
question qui se pose est la suivante: si
vous enduriez une telle situation, vos
gouvernements auraient-ils pu rester les
bras croisés ? Auriez-vous abandonné
votre droit et votre devoir de protéger
votre peuple et de libérer n’importe
laquelle de vos régions envahie par des
terroristes indifférents à tout ce que
signifie une patrie ?
Le
gouvernement syrien a traité de manière
positive les initiatives politiques
visant à résoudre la situation à Idleb
et leur a accordé plus de temps qu’il
n’en fallait pour leur mise en œuvre.
Ainsi, nous avons favorablement
accueilli le mémorandum concernant
l'établissement de zones de désescalade
et l'accord de Sotchi portant sur la
région d'Idleb, dans l'espoir qu’ils
contribueraient à éradiquer,
avec un minimum de victimes civiles,
le Front al-Nosra, les reliquats de
Daech et
autres organisations terroristes
présentes à Idleb. D’autre part, nous
avons déclaré à maintes reprises la
cessation des hostilités.
Mais voici ce qui s’est passé depuis :
le régime turc n’a pas respecté ses
engagements en vertu de ces accords. Au
contraire, il a apporté tout son soutien
aux terroristes, lesquels ont obtenu des
armes encore plus sophistiquées ; le
Front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda a pris
le contrôle de plus de 90% de la région
d'Idlib ; les postes d’observation
turcs, installés en territoire syrien,
sont devenus des postes destinés à
soutenir les terroristes et à empêcher
l’avancée de l'Armée syrienne.
Et
maintenant, le régime turc, soutenu par
certains pays occidentaux, s’acharne
désespérément à protéger les terroristes
du Front al-Nosra et d’autres
organisations terroristes présentes dans
Idleb, exactement comme toutes les fois
où nous les avons affrontés.
Imaginez qu’un État
intervient directement pour protéger le
Front al-Nosra affilié à Al-Qaïda, alors
que les
résolutions du Conseil de sécurité
affirment qu’il constitue une menace,
non seulement pour la Syrie, mais aussi
pour la paix et la sécurité
internationales.
Monsieur le Président,
Les
États-Unis et la Turquie perpétuent leur
présence militaire illégale dans le nord
de la Syrie, leur arrogance étant allée
jusqu’à mener des discussions et
conclure des accords sur la création
d’une soi-disant « zone de sécurité » en
territoire syrien, comme s’il s’agissait
d’un territoire turc ou américain. Et
cela, en violation du droit
international et des dispositions de la
Charte des Nations Unies.
Par
conséquent, tout
accord conclu sur la situation de
n’importe quelle région syrienne, sans
le consentement du gouvernement syrien,
est condamné et rejeté quels qu’en
soient le fond et la forme. De même,
toutes le forces étrangères présentes
sur notre territoire, sans invitation du
gouvernement syrien, sont considérées
comme des forces d’occupation dont le
retrait doit être immédiat. Faute de
quoi, nous avons le droit de prendre
toutes les mesures garanties par le
droit international dans de ce cas.
Ici, il nous faut souligner les
pratiques terroristes, criminelles et
répressives perpétrées par les milices
séparatistes désignées par FDS contre le
peuple syrien dans les gouvernorats de
Hassake, de Raqqa et de Deir ez-Zor ;
milices soutenues par les États-Unis et
les forces de la Coalition
internationale afin d’imposer une
nouvelle réalité destinée à servir les
plans américain et israélien dans notre
région et à prolonger la guerre
terroriste sur la Syrie.
Les
politiques turques suivies à Idleb ou
dans le nord-est de la Syrie, ainsi que
leurs manœuvres portant sur nombre de
procédures, menacent de démolir tout ce
qui a été accompli dans le cadre du
processus d’Astana. La Turquie ne peut
pas déclarer qu'elle soutient l'unité et
l'intégrité territoriale de la Syrie et,
en même temps, se révéler être la
première à les saper.
Si,
comme elle le prétend, elle tient à la
sécurité de ses frontières et à l'unité
de la Syrie, elle doit se décider à
choisir. Soit elle se met en conformité
avec le processus d’Astana, applique les
accords bilatéraux relatifs à la lutte
contre le terrorisme afin de garantir la
sécurité de ses frontières et retire ses
forces du territoire syrien. Soit elle
reste un État agresseur et une force
d’occupation, auquel cas elle devra en
assumer les conséquences. Il n’est pas
possible qu’un pays fonde la sécurité de
ses frontières aux dépens de la sécurité
des pays voisins, de leur
souveraineté et de leur intégrité
territoriale.
Monsieur
le Président,
Parallèlement à notre combat contre le
terrorisme, nous avons tenu à faire
avancer le processus politique en
participant aux réunions d'Astana,
processus dans le cadre duquel des
résultats tangibles ont été obtenus sur
le terrain. Tout comme nous avons été
positifs dans le traitement des données
de la « Conférence
du dialogue national syrien à Sotchi »,
laquelle s’est soldée par la formation
d’une commission chargée de discuter de
la Constitution syrienne. À cet égard,
nous avons engagé un dialogue sérieux et
constructif avec l'envoyé spécial des
Nations Unies.
C’est
finalement
la détermination de la Syrie et
l’attention portée par le président
Bachar al-Assad au moindre détail
concernant la formation de la Commission
constitutionnelle qui ont permis la
concrétisation de cette entreprise
nationale d’une grande importance pour
le peuple syrien. Et cela, en dépit des
tentatives d'obstruction de ceux qui
parient sur le terrorisme et les
ingérences extérieures, ou de ceux qui
cherchaient à imposer des conditions
préalables censées empêcher la Syrie de
retrouver sa vraie nature.
Lors de la
dernière visite de l'envoyé spécial des
Nations Unies à Damas, nous avons pu
nous mettre d'accord sur les références
et les règles de procédure au sein de
cette commission et nous avons convenu
des principes conducteurs, dont :
-
Premièrement : l'ensemble du
processus ne doit être mené que sous
l'autorité et la propriété de la
Syrie, le peuple syrien ayant le
droit exclusif de décider de
l'avenir de son pays sans ingérence
extérieure.
-
Deuxièmement : le principe global de
la souveraineté, de l’indépendance
et de l’unité du peuple et du
territoire de la République arabe
syrienne, ne doit en aucun cas être
mis en cause.
-
Troisièmement : aucune condition ou
conclusion préalables ne doivent
être imposées aux travaux de la
Commission ou aux recommandations
qui en résulteraient. La commission
est maîtresse d’elle-même et de ce
qu’elle produira et n’est
certainement pas sous la tutelle
d’un État ou d’un groupe étranger
tel ledit « Petit groupe », lequel
s’est autoproclamé protecteur du
peuple syrien et a d’ores et déjà
déterminé les résultats de ses
travaux.
-
Quatrièmement : aucun délai ou
calendrier ne doivent être imposés
aux travaux de la Commission qui
doit prendre le temps de délibérer,
vu qu’elle déterminera l’avenir de
la Syrie pour les générations à
venir, ce qui n’exclue pas que nous
tenons pleinement compte de la
nécessité de sa progression sur des
bases saines conformes aux
aspirations du peuple syrien.
-
Cinquièmement : le rôle de l’Envoyé
spécial en Syrie est de faciliter
les travaux de la Commission et de
rapprocher les points de vue grâce à
ses bons offices, en cas de besoin.
C’est sur ces
bases que nous réaffirmons être prêts à
travailler efficacement avec les États
amis et l’Envoyé spécial à la mise en
route des travaux de cette Commission. Monsieur
le Président,
Parallèlement
à ce qui précède, l’État syrien déploie
des efforts considérables pour améliorer
la situation humanitaire sur le terrain
et reconstruire ce que le terrorisme a
détruit. Nous avons pas mal avancé en
dépit du blocus économique, illégal et
inhumain, imposé à notre peuple par
certains États ; lesquels sont allés
jusqu’à lui interdire les équipements
médicaux, les médicaments et les
produits pétroliers nécessaires à la
fourniture d’électricité, de gaz
domestique et de combustible de
chauffage. Les États-Unis ont même
menacé les entreprises ayant participé à
la Foire internationale de Damas afin
d’entraver la relance économique en
Syrie.
Dans les
faits, ces pays n'ayant pas atteint
leurs objectifs par le terrorisme
militaire sont passés à une autre forme
de terrorisme non moins féroce : le
terrorisme économique consistant à
imposer des blocus et des mesures
économiques coercitives unilatérales.
Par
conséquent, nous appelons tous les pays
épris de paix et attachés au droit
international à travailler ensemble afin
de prendre les mesures pouvant contrer
ce phénomène qui frappe non seulement la
Syrie, mais qui est devenu une arme de
chantage politique et économique contre
nombre d’autres pays.
Partant de ce
constat, nous redemandons la levée des
mesures illégales imposées au peuple
syrien et à tous les autres peuples
indépendants, notamment les peuples
d’Iran, du Venezuela, de la
République populaire
démocratique de Corée, de Cuba et
de Biélorussie. Et nous nous tenons aux
côtés de la Chine et de la Russie face
aux politiques américaines injustes.
D’autre part,
nous avons affirmé à plusieurs reprises
que les portes étaient ouvertes à tous
les réfugiés syriens pour qu’ils
rentrent volontairement et en toute
sécurité. Et, en tant qu’État, nous
offrons à ceux qui le souhaitent toutes
les facilités dont ils ont besoin. Nous
travaillons à la reconstruction et à la
réhabilitation des installations et des
infrastructures publiques dans leurs
régions libérées du terrorisme. Les
obstacles sont le fait d’États
occidentaux et de certains États qui les
ont accueillis et où nous constatons un
étrange retournement de situation. En
effet, alors qu’ils ne laissaient passer
aucune occasion sans réclamer leur
retour immédiat en Syrie, les voilà qui
fabriquent des conditions et des faux
prétextes pour empêcher ce retour, dans
le seul but d’exploiter ce dossier
purement humanitaire en tant que carte
utile à la mise en œuvre de leurs
agendas politiques.
Finalement,
nous sommes bien devant une scène du
théâtre de l’absurde, sauf qu’il s’agit
ici de la mise en jeu du destin des
peuples et d’une odieuse manipulation
des souffrances humaines.
Monsieur
le Président,
Au lieu des
tentatives en faveur de la paix et de la
stabilité dans notre région, nous avons
assisté à un nouvel épisode d'escalades
israéliennes poussant vers des tensions
sans précédent. Israël ne s’est pas
contenté d’occuper des territoires
arabes dont le Golan syrien, de violer
quotidiennement le droit international
et le droit humanitaire contre les
nôtres en territoire occupé, de soutenir
le terrorisme. Il est allé jusqu’à mener
des attaques répétées sur la Syrie et
les pays voisins sous de faux prétextes,
en violation flagrante du droit
international, de la Charte des Nations
Unies et des résolutions du Conseil de
sécurité. Autant de violations qui
n’auraient pu continuer et ainsi
s’aggraver sans le soutien aveugle de
certains États, lesquels portent
l'entière responsabilité des
conséquences des agissements d’Israël.
Quant à la
décision des États-Unis de reconnaître
la souveraineté d'Israël sur le Golan
syrien occupé, après avoir reconnu
Jérusalem occupée comme capitale
d'Israël et y avoir transféré leur
ambassade, ainsi que leurs efforts
inlassables pour liquider la question
palestinienne, ce ne sont que des
manifestations hideuses de ce soutien,
des décisions nulles et non avenues
témoignant, au plus haut degré, de leur
mépris de la légitimité internationale.
Certains
devraient comprendre que l'ère de
l'annexion des territoires d’autrui par
la force est révolue. De plus, celui qui
pense que la crise en Syrie peut nous
éloigner d'un iota de notre droit
inaliénable à la restitution intégrale
du Golan jusqu'aux frontières du 4 juin
1967, par tous les moyens garantis par
le droit international, est dans
l’illusion. Les décisions de
l'administration américaine quant à la
souveraineté sur le Golan ne peuvent
modifier les vérités de l'Histoire, de
la géographie et du droit international,
selon lesquelles le Golan était et reste
une terre syrienne.
Il faut donc
contraindre Israël à mettre en œuvre les
résolutions pertinentes des Nations
Unies, dont la résolution 497 concernant
le Golan syrien occupé, à mettre fin à
ses agressions répétées contre les pays
de la région, à stopper les colonies de
peuplement, à permettre au peuple
palestinien d'établir son État
indépendant dans les frontières du 4
juin 1967, avec Jérusalem pour capitale
et le retour des réfugiés palestiniens
sur leurs terres.
Monsieur
le Président,
Mon pays
redit son soutien et sa solidarité avec
la République islamique d’Iran face aux
actions irresponsables des États-Unis à
son égard, à commencer par leur retrait
de l’Accord sur le nucléaire. Il met
aussi en garde contre le danger de
politiques visant à provoquer des crises
et à déclencher des conflits dans la
région du Golfe sous des prétextes
fallacieux. Nous considérons que la
sécurité et la stabilité de la région du
Golfe ne peuvent se réaliser que par la
coopération et le dialogue entre les
pays riverains, loin des ingérences
extérieures, lesquelles ne feront
qu'accroître les tensions dans la région
et ne serviront pas les intérêts de ses
habitants.
Monsieur
le Président, Mesdames et Messieurs,
Avec l'aide
de ses alliés et de ses amis, la Syrie a
pu résister à un terrorisme organisé,
soutenu de l'extérieur, ciblant à la
fois le Pays, l’État, le Peuple, la
Civilisation. Et maintenant que nous
entrons dans une nouvelle étape et que
nous nous tenons au seuil de la victoire
définitive dans cette guerre, nous
aspirons à un avenir prospère et
paisible pour notre peuple après tout ce
qu’il a enduré. Mais, en dépit de cela,
nous n’avons aucune illusion sur le fait
que les défis et toutes sortes de
difficultés auxquelles nous sommes
confrontés aujourd’hui, ou qui nous
attendent demain, seront moins féroces
que le terrorisme que nous avons
combattu ; sauf que nous sommes aussi
déterminés à les affronter et à les
surmonter.
Nous avons
toujours cultivé les meilleures
relations avec les autres États et nous
n’avons jamais été les initiateurs d’un
climat d’hostilité à l’égard de qui que
ce soit. Aujourd’hui, nous avons les
mains tendues pour la paix, nous
continuons à vouloir le dialogue et la
compréhension mutuelle, mais en
préservant nos constantes nationales sur
lesquelles nous ne céderons jamais.
Bien sûr que
certains gouvernements ont nui à la
Syrie et causé du tort à son peuple.
Cependant, nous ne traiterons personne
selon une logique de haine ou de
vengeance, mais plutôt en partant des
intérêts de notre pays et de notre
peuple, de notre volonté d'instaurer la
paix, la stabilité et la prospérité en
Syrie et dans la région.
Les États qui
ont témoigné de leur hostilité à l’égard
de la Syrie doivent réexaminer leurs
calculs, corriger leurs erreurs, sortir
de leur déni de la réalité et traiter
les faits de manière réaliste et
rationnelle dans l’intérêt de tous.
Je vous
remercie
Monsieur
Walid al-Mouallem
Vice-Premier
ministre et ministre syrien des Affaires
étrangères et des Expatriés 28/09/2019
Transcription et traduction par Mouna
Alno-Nakhal
Source :
Video SANA
https://www.youtube.com/watch?time_continue=139&v=1hY1lKgDCgU
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Liban
Le
dossier Syrie
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