Algérie Résistance
L’Algérie et l’impasse du quatrième
mandat
des Bouteflika
Mohsen Abdelmoumen
Lundi 27 juillet 2015
À quoi jouent le Régent
d’Alger Saïd Bouteflika et son maître
Bernard Bajolet?
De dérive en dérive, le pouvoir
illégitime des frères Bouteflika
redouble d’efforts pour saboter
l’Algérie. Certes, le frère cadet du
président a fait couler beaucoup d’encre
mais à présent, c’est du sang qui coule
en Algérie avec l’attentat terroriste
qui a coûté la vie à 13 soldats de l’ANP
sans que la famille royale Bouteflika
daigne témoigner son soutien aux
familles des soldats et au peuple
algérien. Bien au contraire, la nouvelle
a été diffusée dans les réseaux sociaux,
et personne n’a soufflé mot de cet
attentat, ni au gouvernement, ni dans
les canaux officiels. L’armée fait à
nouveau face à des assauts terroristes
répétés, comme celui qui s’est déroulé
contre une caserne près de Batna,
pilonnée au habhab (mortier artisanal)
dans la nuit de samedi à dimanche 26
juillet et où, selon nos sources sur
place, le nombre des terroristes était
impressionnant. Notre armée a évité de
justesse un nouveau massacre, mais les
terroristes se sont éparpillés dans la
nature sans subir aucune perte. Pour
l’heure, une opération de ratissage est
en cours.
D’après ces deux attaques, les
recrutements ont repris de plus belle
chez les terroristes et nous ne sommes
pas à l’abri d’autres attentats. La
vacance du pouvoir réussi à nous faire
effectuer un bond en arrière vers une
époque sanglante qui nous a tous
traumatisés et que nous espérions ne
jamais revivre, nous ramenant à la
période des années 90 où les terroristes
coupaient l’électricité dans les villes
et les villages avant d’attaquer. Le
mépris affiché à l’égard de l’armée et
du peuple est l’une des caractéristiques
du règne de la famille Bouteflika dont
les agissements nous plongent dans un
véritable cauchemar. Dans tous les pays
du monde, quand des soldats meurent en
sacrifiant leur vie pour leur patrie,
les chefs d’État se déplacent afin de
rendre hommage aux défunts et présenter
leurs condoléances à leurs proches, mais
en Algérie, le mépris, l’absurde et la
cacophonie règnent en maîtres. Le
président illégitime qui envoie des
messages de sympathie à tous les
dirigeants de la planète, qui a délégué
son ministre des Affaires étrangères
pour défiler avec les pires crapules de
la planète lors de la mascarade du 11
janvier à Paris suite au false flag
contre le torchon Charlie Hebdo,
a toujours méprisé le peuple algérien.
On se souvient qu’il a traité celui-ci
de médiocre, en direct à la télévision,
menaçant de rentrer chez lui au cas où
ce peuple refuserait de lui donner les
pleins pouvoirs. Vengeance du destin, ce
faux prophète mégalomane à l’ego
surdimensionné est à présent véhiculé
dans une chaise roulante, le cul bardé
de couches.
Le bricolage et l’amateurisme
continuent à sévir, on remanie et on
limoge à tout va en ignorant les canaux
officiels, tels que l’APS ou les
télévisions d’État. Pour sa
communication, le pouvoir illégal a
désormais opté pour les médias off
shore,propriété de Saïd Bouteflika
et de ses amis oligarques. La rumeur
continue à rythmer la vie des Algériens
à un moment où l’Algérie a plus que
besoin d’un front interne dont tout le
monde parle mais auquel personne ne
croit, car nous en sommes arrivés au
point où c’est à qui dégainera le
premier. C’est en effet l’été que j’ai
annoncé dans mes articles, un été de
tous les dangers, une saison sèche et
très aride, qui consacre toutes les
dérives et les tentatives de
déstabilisation marquées du sceau de
Saïd Bouteflika et de son frère, le
président grabataire. Bien qu’à moitié
conscient, Abdelaziz Bouteflika portera
la responsabilité totale de la
malfaisance de sa clique qui est en
train d’exécuter un plan machiavélique
en étroite collaboration avec le chef
des bougnoules colonisés, le sieur
Bernard Bajolet, chef de la DGSE
(Direction Générale de la Sécurité
Extérieure) française. Comment expliquer
qu’au moment où l’Algérie enterre ses
soldats, les rumeurs les plus folles et
les informations les plus saugrenues
distribuées par une chaîne de télévision
off shore diffuse le limogeage
de certains membres du commandement de
l’armée, des officiers de haut rang qui
occupent des postes-clé à la Garde
Républicaine, à la DGSPP (Direction
Générale de la Sécurité et de la
Protection Présidentielle) et à la DSI
(sécurité intérieure et contre
espionnage) ? Le jeu d’ombres chinoises
actionné par Bernard Bajolet le barbouze
et son zouave Saïd Bouteflika est en
train de nous révéler que le désastre du
quatrième mandat débouche sur des
situations non seulement ubuesques mais
extrêmement périlleuses.
Les remaniements des remaniements
ministériels sont en passe de devenir
une tradition en Algérie, puisqu’on
nomme des ministres pour les déboulonner
deux mois pus tard, idem pour les walis
qui, deux jours après leur nomination
par décret, sont remerciés afin qu’ils
cèdent leur place aux ministres
rétrogradés, déstabilisant ainsi toute
l’administration algérienne. Des
ministres qui se font rétrograder au
rang de walis, ou nommer des walis pour
deux jours et les renvoyer ensuite, cela
ne s’était jamais vu. Le clan de
gangsters Bouteflika semble avoir perdu
la boussole. En précarisant les
fonctions ministérielles et
préfectorales, l’un des buts inavoués du
clan de Saïd Bouteflika est de
fragiliser le gouvernement, qui est déjà
gravement déficitaire, et contrecarrer
les us et coutumes utilisées dans les
nominations, tant à la fonction de
ministre qu’au niveau des walis. Une des
conséquences de cette pratique de voyou
de la part du clan présidentiel est de
démoraliser l’administration et ceux qui
restent encore intègres au sein de cette
administration, puisque les critères de
nominations n’obéissent plus désormais à
aucune logique à part celle du
régionalisme, du népotisme, du
clientélisme et autres paramètres
désastreux. L’immoralité crasse de ce
clan pervers les a poussés a dépasser
toutes les limites en touchant à
l’institution militaire avec ces mêmes
pratiques sordides. Ce n’est pas anodin
si lors des modifications surréalistes
du récent remaniement ministériel, le
communiqué de la présidence précisait
que c’est le président de la République
et ministre de la Défense qui a décidé
de remanier le gouvernement. Le fait
d’exhiber cette seconde fonction était
annonciateur de ce qui allait se
produire dans un deuxième temps avec
cette démonstration musclée du clan
présidentiel qui a visé la Garde
Républicaine, la protection
présidentielle et la DSI. Et c’est là
justement, que l’on trouve la main de
Bernard Bajolet. À qui s’adresse le clan
en ajoutant à la fonction de président
celle de ministre de la Défense, si ce
n’est à l’armée et aux services de
renseignement qui ont été visés par la
suite ? Une façon de dire que c’est
Bouteflika le président et le ministre
de la Défense, et qu’il décide encore.
Cela reflète l’état de panique dans
lequel se trouve le clan présidentiel
qui a besoin d’user de cette fonction
pour pouvoir frapper en affirmant que
Bouteflika est toujours aux manettes de
commande et qu’il peut changer qui il
veut quand il veut, bref qu’il décide
encore de tout, alors que c’est Saïd qui
dirige l’Algérie sans mandat.
À qui sert le limogeage au
chef de la DGSPP, de la Garde
Républicaine et de la DSI ?
À coup de rumeurs – toujours la
rumeur ! – d’écrans de fumée, diversions
et autres artifices dans lesquels
excelle Saïd Bouteflika, celui-ci
continue à mettre en place le programme
de Bernard Bajolet, ciblant le
démembrement du DRS, service de
renseignement algérien, pour frapper la
cohésion de l’armée et son unité. La
résidence présidentielle médicalisée de
Zéralda est le point de départ des
événements qui se sont produits et qui
vont encore se produire. Le 16 juillet,
on y a entendu des coups de feu
assimilés ultérieurement à des pétards.
Pourquoi avoir fait circuler
l’information de la découverte d’une
cache d’explosifs non loin de la
résidence présidentielle ? Pourquoi les
sources qui ont divulgué cette
information sont-elles muettes depuis
lors ? Qui a donné l’ordre à deux
éléments de la DGSPP de tirer des coups
de feu, alors qu’ils sont réputés pour
ne sortir leur arme de leur étui que
dans des cas d’extrême urgence ? Dans ce
service, on ne sort son arme qu’en cas
de raison majeure. Qui sont ces agents ?
Sur qui ont-ils tiré à l’intérieur de la
résidence ? Ont-ils été limogés
eux-aussi ? Pourquoi avoir réglé leur
cas en interne alors que le limogeage de
leurs chefs a été fuité dans la presse
du clan mafieux présidentiel ? Où en est
l’enquête ? Et si enquête il y a, qui
l’a menée, sachant que les us et
coutumes de l’armée veulent que ce type
d’affaires soit réglé en interne et
jamais via des fuites dans des chaînes
off shore douteuses ? L’enquête
aurait-elle été bouclée en quelques
jours pour aboutir au limogeage des
trois hauts gradés de l’armée? Pourquoi
cette « opération Zéralda » s’est-elle
déroulée quelques jours avant les
permutations internes de la Gendarmerie
nationale qui étaient prévues depuis
longtemps ? Pourquoi avoir choisi ce
moment, si ce n’est pour jeter le
trouble et installer la zizanie au rang
des institutions, plongeant le peuple
algérien dans le doute, lui qui a prouvé
son attachement à son armée lors de
l’attentat d’Ain Defla ? A quoi rime
cette énième manigance de Saïd
Bouteflika ? Ce sont des questions
auxquelles Saïd Bouteflika et son chef
Bernard Bajolet peuvent fournir des
réponses. En effet, il suffit d’un peu «
d’alacrité » pour comprendre que cette
opération ressemble à un scénario
false flag dont la France est
devenue spécialiste, concocté par
Bajolet pour créer une crise aboutissant
au limogeage des patrons de la Garde
Républicaine, le général major Ahmed
Moulay Meliani, remplacé par le général
major Ben Ali Ben Ali, chef de la 5è
Région militaire, et le général major
Djamel Kehal Medjdoub, chef de la DGSPP,
remplacé provisoirement par le colonel
Nacer Habchi, ancien garde personnel du
président Liamine Zéroual. L’intérim du
colonel Habchi à la tête de la DGSPP
consacre une nouvelle fois la
fragilisation des institutions, y
compris dans les secteurs sensibles de
la sécurité et de l’armée. Quant à la 5è
Région militaire qui longe la frontière
de la Tunisie où Daech a annoncé qu’il
allait s’installer, elle se retrouve
sans son chef militaire. Les relais
traditionnels dans la presse sont
dépassés, aucune information n’a fuité a
propos de cette opération. Par ailleurs,
qui est derrière les rumeurs qui ont
circulé sur le limogeage du directeur
général de la Protection civile, le
colonel Mustapha Lahbiri et à quelles
fins ? Celles-ci ont été immédiatement
démenties par la Direction générale de
la Protection civile elle-même. En
outre, la famille du général major
Djamel Kehal Medjdoub a fait un
communiqué via la presse pour démentir
les propos infâmants concernant le
général major Medjdoub dont la
réputation a été salie, relatant son
parcours dans des écoles militaires
prestigieuses et ses états de service
irréprochables, ce qui constitue en soi
une première.
Les grandes manœuvres qui ont
déstabilisé l’administration dans un
premier temps se sont répandues dans
l’appareil sécuritaire à son tour
fragilisé par des limogeages et des
permutations sans queue ni tête qui ont
touché aussi le général major Bendaoud,
chef de la DSI, colonne vertébrale du
DRS, encore une fois ciblé par le clan
mafieux des Bouteflika. Pourquoi à
nouveau viser le DRS ? Ceux qui disent
que Bendaoud est un proche du général
Toufik se trompent, car il a toujours
été affilié au clan présidentiel et est
un parent par alliance d’Abdelmalek
Sellal. Certaines sources affirment
d’ailleurs que le général Bendaoud est
appelé à occuper un autre poste
important dans l’avenir. Il est à
remarquer que les nominations et les
limogeages, tant du côté civil que
militaire, touchent le plus souvent le
clan présidentiel, ce qui en soi pose
des interrogations. Comment expliquer
que le canal par lequel parviennent ces
informations est toujours la chaîne
off shore liée au clan présidentiel
illégal ? De plus, qui a intérêt à
déstabiliser l’armée après avoir
déstabilisé l’administration ? A qui
profite le crime ? En effet, qui tire
avantage de la déstabilisation de
l’armée et surtout des services
renseignement, le DRS, à part Saïd et
son mentor, le chef des services
français qui, depuis l’accession du clan
présidentiel à la tête du pays, a
bénéficié d’un pouvoir illimité en
Algérie ? La seule explication est dans
le plan de la succession qui
interviendra ultérieurement et qui ne
pourra pas se mettre en place sans
cibler l’armée et les services de
renseignement. Saïd et son clan de
l’argent sale, avec leur chef Bajolet,
essaient d’écarter l’armée et les
services de renseignement dans le cadre
de la désignation du futur président de
la République. Il n’y a pas d’autre
enjeu à part celui-là, Saïd voulant
déstabiliser l’armée pour assurer son
règne. Le climat délétère de
déstabilisation de nos services de
sécurité et de l’armée, que ce soit à
Ghardaïa ou dans l’affaire Zéralda et
certainement d’autres évènements à
venir, vise une seule chose : permettre
au clan présidentiel d’opérer une
succession sans risque interne pour
assurer l’impunité du clan de l’argent
sale de Saïd, et les mettre à l’abri de
la justice pour les détournements et les
crimes économiques divers dans lesquels
ils sont impliqués et qui défraient la
chronique : l’autoroute Est-Ouest, la
Sonatrach, etc. L’enjeu est de désigner
quelqu’un susceptible de garantir les
intérêts du clan de Saïd et de son
entourage composé d’hommes d’affaires
pourris et corrompus liés à des
multinationales afin de conforter leur
mainmise sur les richesses du pays. À
défaut de s’en prendre directement aux
deux autres pôles de décision que sont
l’État Major et le DRS et à leurs chefs
respectifs, Gaïd Salah et Toufik, le
clan présidentiel tente un forcing pour
être le pôle dominant dans la succession
et limoge à tort et à travers. Dans
cette option, tout est bon pour ce clan
qui ne lésine sur aucun moyen et fait
feu de tout bois, allant du faux à
l’usage de faux en signant des décrets à
la place du vieillard grabataire jusqu’à
la pratique de divers bricolages et
amateurismes pour installer et limoger
les commis de l’Etat par le fait du
prince.
Aujourd’hui, la dérive majeure qui
caractérise cette étape franchie par la
clique Bouteflika, c’est d’avoir ciblé
la cohésion et l’unité de l’armée en
installant le même climat dans lequel
ils ont englué l’administration et toute
la société. Provoquer une démoralisation
et une démobilisation générales touchant
l’armée et les services de renseignement
est la condition sine qua non
par laquelle se réaliserait la
succession qui s’annonce et que les
semaines et les mois à venir nous
confirmeront. Ces tentatives d’enlever
les garde-fous et d’oser un coup de
poker s’apparentent plutôt à la pratique
de la terre brûlée dans laquelle s’est
spécialisé le clan présidentiel qui ne
vit et survit que grâce à la diversion,
au mensonge, aux trahisons et à la
corruption, devenus des constantes
nationales sous le règne de Bouteflika.
La menace qui pèse sur l’armée et
l’appareil sécuritaire en Algérie ne
vient pas seulement de Daech qui cible
l’Algérie et qui se redéploye en Libye
et bientôt en Tunisie, mais du clan
présidentiel lui-même qui, par sa
nuisance, est l’allié naturel de Daech
et des divers groupes terroristes. Ce
n’est pas un hasard si ce clan
présidentiel utilise les salafistes
contre la société et n’a pas jugé
importun de pleurer les soldats de l’ANP
issus du peuple et morts pour la patrie.
Au moment où j’écris ce texte, des
soldats continuent de mourir dans le
déni du palais présidentiel. Viser le
moral de l’armée et son haut
commandement est une offrande à Daech et
a pour nom la haute trahison. Ce clan
mafieux de Saïd Bouteflika qui dirige
l’Algérie par procuration, son frère
sénile et impotent, et tout leur
entourage devront en répondre. Les
crimes commis par la famille Bouteflika
envers notre patrie sont
incommensurables et resteront dans les
annales de l’histoire de l’Algérie, qui
est plus que jamais menacée par des
facteurs autant internes qu’externes.
Ruse, encore la ruse,
diversion et intrigues. De quel front
interne parle-t-on ?
Le scénario mis au point et le
casting choisi, la machine est en
marche. Les objectifs du clan des
gangsters Bouteflika managés par Bernard
Bajolet consistent à tétaniser tout le
monde : rapidité d’exécution, aucune
fuite vers la presse, ils ont plongé le
monde politique et médiatique dans les
spéculations les plus folles. Dans
d’autres pays, cela s’appellerait un
coup d’État, sauf que le coup d’État en
question est organisé par celui qui
détient le pouvoir. Ce n’est ni plus ni
moins qu’un chantage abject. La
stratégie consiste à créer un choc avec
une opération à la résidence
présidentielle de Zéralda pour ensuite
limoger des éléments, même dans ses
propres rangs et dans l’entourage
immédiat du clan des gangsters
présidentiels. Les buts sont multiples,
d’abord l’illisibilité dans laquelle
chacun est plongé dans une période
trouble, en créant une peur pour ensuite
proposer le règlement de cette crise et
imposer un successeur qui garantirait
l’intérêt des concepteurs de ce projet
machiavélique, ceux du clan de Saïd
Bouteflika et ceux de la France via
Bernard Bajolet. Il s’agit d’une
opération de barbouzerie et le fait que
tous ces limogeages soient prononcés à
mi-mot par des relais qui n’ont rien
d’officiel porte l’empreinte des
opérations noires qui dépassent de loin
les compétences de Saïd Bouteflika seul.
Cela sent la DGSE, ex-SDECE. Tout a été
minutieusement préparé, le timing
intervenant après le 5 juillet, jour de
la fête nationale et des promotions, où
l’on n’a pas pu toucher aux chefs des
régions ni au DRS. Cela donne la lecture
suivante : le clan présidentiel joue le
tout pour le tout, acculé dos au mur.
Dans cette optique, ils n’hésitent pas à
mettre le feu à Ghardaïa en utilisant
autant les salafistes que les
indépendantistes du M’Zab manipulés par
les services français et israéliens,
tout le monde connaissant les liens
unissant le MAK avec la DGSE et le
Mossad. Le reste du travail est effectué
par des ONG diverses qui complètent
celui des barbouzes. Ils n’ont rien
inventé, c’est un remake du « chaos
créatif » cher aux néocons et qui
consiste à créer un feu, le répandre,
brûler le pays et jouer les pompiers
ensuite. Dans leur volonté à être les
seuls décideurs de la succession de
Bouteflika, Saïd et son mentor Bernard
Bajolet dérogent à la règle qui a
toujours prévalu en Algérie, celle qui
veut que ce soient l’armée et les
services de renseignement qui désignent
les présidents. Tel est le but de «
l’opération Zéralda ». Et dire qu’ils
ont fait ce scénario pendant que le
peuple pleure ses 13 soldats assassinés
par des barbares manipulés par l’empire.
Quel mépris pour le peuple de la part de
Bouteflika et son entourage !
La spéculation va de plus en plus
remplir les espaces à travers les médias
off shore qu’ils ont créés afin
d’assumer ce rôle et qui s’avéreront
très importants pour répandre les
rumeurs. La même mission sera confiée à
différents journaux, qu’ils soient
papier ou en ligne, et qui sont tenus en
laisse par la manne publicitaire. Cette
bulle spéculative qui va propulser la
confusion s’est déjà mise en place,
plongeant la population dans les
ténèbres et visant la démobilisation
dans l’armée et les services de
sécurité, ce qui est un des objectifs,
amplifiant la démission déjà marquée du
peuple. À défaut de voir le départ du
président grabataire, celui de son frère
et de tous leurs larbins corrompus qui
ont mis l’Algérie dans l’impasse et
l’échec total, on verra, après le
scénario de Saïd et Cie, la
neutralisation de notre armée et le
démembrement de nos services de
renseignement, ultime étape de cette
stratégie. Saïd et Bajolet savent que
pour atteindre la pérennité du pouvoir
et préserver les intérêts de la France,
toutes ces étapes doivent êtres
atteintes. Des mouvements dans le
commandement de l’armée et des
différentes régions sont d’ailleurs à
prévoir dans les prochains jours. Bref,
après avoir semé le chaos partout, on
s’en prend à l’armée algérienne pour la
déstabiliser et enfin l’anéantir une
bonne fois pour toutes en vue du
dépècement ultérieur de l’Algérie. La
France a tout à gagner dans ce plan, et
ce projet est reflété dans les propos de
Sarkozy en Tunisie qui sont loin d’être
anodins. Ils sont au contraire à prendre
très au sérieux, mais c’est déjà trop
tard. Tout le monde est paralysé par la
rapidité d’exécution de ce plan
machiavélique qui va plonger le pays en
un temps record dans un « chaos géré ».
S’il reste encore des officiers intègres
et patriotes, et il y en a, c’est le
moment de stopper ce projet en mettant
hors d’état de nuire Saïd Bouteflika,
véritable cheval de Troie de la DGSE
qui, après avoir utilisé Saïdani le
drabki pour frapper le DRS, s’en
prend maintenant lui-même au DRS et à
l’armée pour le compte de Bernard
Bajolet et pour son propre compte, les
uns et les autres étant étroitement
liés. Pour déjouer ce complot et cette
grande manœuvre de l’été sur lesquels
j’attirais l’attention dans mes articles
précédents, il faut sortir de ce piège
immédiatement avant que le navire
Algérie coule devant nos yeux. À ce
moment, les rats quitteront le navire
pour d’autres cieux et l‘Algérie
deviendra un no man’s land.
Pour assembler toutes les pièces du
puzzle, il faut réfléchirout of the
box, comme disent les Anglo-Saxons,
c’est-à-dire en dehors de la sphère de
l’absurde dans laquelle le clan des
frères Bouteflika a plongé le pays. S’il
y a un front interne à constituer, il
doit être fait pour sortir le pays de
l’impasse et non pas pour limoger les
officiers supérieurs occupant des postes
stratégiques alors que nous sommes en
pleine guerre contre le terrorisme. La
forfaiture du clan présidentiel
s’apparente à de la haute trahison qui
mériterait une balle dans la tête. Vous
êtes démasqués, Saïd Bouteflika, Bernard
Bajolet et consorts ! Vous ne pensiez
certainement pas que certains pouvaient
être en mesure de décrypter votre
opération Zéralda, mais c’est fait !
Qu’allez-vous proposer encore après cela
? Vous ne pourrez rien négocier. Le
départ du président mourant grabataire
n’est pas seulement une exigence
historique, mais un devoir patriotique.
Le chef d’État major Gaïd Salah parle
de front interne. Avec qui allons-nous
constituer un front interne contre le
terrorisme, avec Saïd Bouteflika, Amar
Ghoul, Ali Haddad, le drabki
Saïdani ou avec Bernard Bajolet ? Gaïd
Salah, nous sommes preneurs pour
renforcer le front interne, à condition
que le clan présidentiel se limoge
lui-même ou soit foutu dehors, appelez
cela comme vous voudrez. On ne peut pas
combattre Daech, dont l’Algérie est la
cible privilégiée, avec un président qui
ne s’incline pas devant les corps de ses
soldats assassinés et dont les
condoléances aux familles sont venues
bien en retard, en même temps que les
limogeages d’officiers supérieurs, dans
un timing bien calculé en fonction de
tout ce qui se passe en ce moment. Nos
soldats sont en train de mourir dans la
lutte antiterroriste pendant que les
cancres sont planqués dans les salons
feutrés d’Alger et de Paris, le peuple
est livré à lui-même, avec qui
comptez-vous faire ce front interne ?
Quant aux patriotes, le clan Bouteflika
les a tous démoralisés, pour ne pas dire
marginalisés, brisés, cassés. L’Algérie
est en train de vivre au rythme des
trahisons, des coups de Daech et des
organisations terroristes manipulées par
les services occidentaux. Un front
interne ne peut se faire qu’avec des
patriotes intègres qui pleureront leurs
soldats, qui défendront leur patrie sans
autre intérêt que le bien de la nation.
Ce ne sont pas ceux qui protègent leurs
propres intérêts qui vont défendre quoi
que ce soit, au contraire ils sont les
alliés stratégiques de l’empire et de
ses zouaves, les troupes de Daech.
Ouyahia le berah
(crieur) et chantre de l’oligarchie, et
Haddad le mgammelqui veut 20
milliards de dollars de plus.
Ahmed Ouyahia, l’homme des sales
besognes et chef des cabinets de la
Présidence à El Mouradia, en criant «
vive l’oligarchie algérienne » – et on
se demande s‘il connaît le sens du mot
qu’il emploie – a prouvé une fois de
plus ses liens avec les nouveaux riches,
cancres et pilleurs de la nation, valets
asservis des multinationales, dont Ali
Haddad el mgammel est
la caricature. Pourquoi n’avoir pas crié
« Vive les begarra, vive
Tahkout et vive Haddad », ya Ouyahia? Ce
kharay de Haddad, dont je
n’arrêterai jamais de révéler la
véritable face de corrompu pourri,
voleur et pilleur, a démontré récemment
qu’il faisait des affaires en Espagne
lorsqu’il y a accompagné le Premier
ministre dans son déplacement. Il a même
réussi à impliquer le gouvernement
algérien en l’amenant à signer des
accords avec les Espagnols dont les
contenus ne nous ont pas été livrés mais
qui faciliteront certainement son trafic
entamé depuis longtemps en Espagne. Le
Premier ministre est là pour témoigner
que Haddad et son maître Saïd dictent
leur loi au gouvernement algérien.
Plusieurs accords ont été signés, des
accords gagnants-perdants, bien
évidemment, mais qui permettront de
blanchir l’argent détourné de Haddad
vers l’Espagne.
Ahmed Ouyahia, qui a effectué un
rétropédalage impressionnant face à
Sellal, est désemparé suite au limogeage
d’Amara Benyounès pour lequel il n’a pas
été tenu au courant. Comme ça part dans
tous les sens au niveau du clan des
frères Bouteflika, chacun est
susceptible de se retrouver sur le siège
éjectable. Benyounès, le larbin et
lèche-cul zélé du clan présidentiel et
prétendu ami du régent d’Alger, Saïd
Bouteflika, a payé son larbinisme de sa
place. Comme quoi, chez ces gens-là, le
mot fidélité n’est pas de mise. Amara
Benyounès l’a appris à ses dépends
puisqu’il a été limogé en pleine
réunion, sans aucune forme de préavis.
Néanmoins, il rejoindra la cohorte de
conseillers à la Présidence ou sera casé
dans une ambassade. Cela dit, quand
Ouyahia demande une alliance
présidentielle englobant le FLN, le RND,
le parti d’Amar Ghoul qui joue au foot
avec le général Toufik et le parti de
Benyounès, cela nous confirme, comme je
l’ai écrit dans un article précédent,
qu’Ahmed Ouyahia a reçu une feuille de
route dans laquelle des pages sont
manquantes, car aujourd’hui Amara
Benyounès est sorti par la petite porte
à coups de pied au cul. Lui qui a aboyé
pendant des mois en faveur du quatrième
mandat du président impotent, lui qui a
osé affirmé que le cerveau de Bouteflika
fonctionnait mieux que celui de tous les
Algériens rassemblés, lui qui a dit «
yanaal bou li ma yahbnach »
(maudits soient les parents de celui qui
ne nous aime pas) contre ceux qui, comme
nous, étaient opposés à ce quatrième
mandat de malheur, le voilà dehors, son
lèche-bottisme et sa chitta,
kwada et rokhs ne
l’ayant pas épargné. Ouyahia peut il
nous expliquer comment il va faire son
alliance avec un parti éjecté de cette
manière ? Ouyahia a-t-il réglé le
problème du wagon et de la locomotive
aveczemmar Saïdani de la Gasba
Band ou non ? Concernant la
recrudescence des attentats terroristes
qui visent notre armée, ya Ouyahia, le
terrorisme est-il toujours résiduel en
Algérie ? Nous attendons toujours votre
réponse sur vos liens avec Mahiedine
Tahkout et, bien entendu, je réitère ma
proposition pour une confrontation où
vous voulez dans n’importe quelle chaîne
de télévision, y compris les médias
off shore de Saïd, et sur tous les
sujets. Un petit conseil cependant,
tournez sept fois votre langue dans
votre bouche avant de parler.
Dans ces moments de vache maigre où
même Sellal parle comme un opposant et
où une guéguerre larvée mais sans merci
l’oppose à Ouyahia, chacun essayant de
se positionner pour la succession,
Haddad, bras économique de Saïd, n’a pas
trouvé mieux que de demander la création
d’une caisse de 20 milliards de dollars
pour pouvoir encore piller, même dans
cette période de restrictions, alors que
les caisses se vident, que l’Algérie
perd des milliards et que l’on est en
train de puiser dans les réserves de
change, de l’aveu même de Sellal et Cie.
Je demande à Sellal et à Ouyahia de
m’expliquer quel sens ils donnent au mot
populisme, sachant que leur patron
Bouteflika et sa clique royale ont
dépensé et gaspillé 800 milliards de
dollars en 16 ans et que ce chiffre
effarant atteindra 1000 milliards en
2019, et que depuis son accession au
pouvoir, Bouteflika n’a pas construit
une seule usine. Dans un pays qui se
respecte, le scandale de la maternité du
CHU de Constantine provoquerait la
démission immédiate du ministre de la
Santé, de la Population et de la Réforme
Hospitalière, mais l’Algérie n’est pas
un pays qui se respecte et Abdelmalek
Boudiaf n’a pas perdu son ministère.
D’ailleurs, à quoi rime cette
terminologie pour définir le ministère
de la Santé ? « Réforme hospitalière » :
où a-t-on vu une telle dénomination ?
L’absurde qui caractérise le règne de
Bouteflika va certainement classer
l’Algérie number one au hit
parade mondial des incongruités. Et
pourquoi pas une place dans le Guinness
Book ? Bouteflika qui rêvait d’obtenir
le prix Nobel de la Paix devrait être le
premier lauréat du prix Nobel de
l’Absurdité et de la Mauvaise Gestion,
car nul besoin d’être expert en économie
pour recenser la stupidité,
l’amateurisme et le bricolage qui
caractérisent la gestion des affaires de
l’État sous ce président et son
entourage, ce dernier voulant quand même
continuer à piller, malgré une situation
économique plus qu’alarmante. Et c’est
là le sens de la demande du kharay
Haddad qui pleure après 20 milliards de
dollars, parce que les grands projets
vont subir un arrêt et que Haddad et son
maître veulent continuer à se sucrer. Je
demande à nouveau quand Haddad, l’ami et
le frère d’Ouyahia, livrera-t-il les
projets qu’il a obtenus et qu’il n’a pas
terminés à heure et à temps, qui sont
toujours à l’arrêt, tels la pénétrante
de Djen Djen, celle de Bouira, le stade
de Tizi Ouzou, etc. et qu’il a gérés
d’une manière catastrophique ? Quand
payera-t-il ses impôts et quand
passera-t-il devant les tribunaux pour
les crimes économiques qu’il a commis ?
Je ne perds pas espoir de le voir
traduit en justice et écroué comme le
voyou qu’il est, ainsi que son maître
Saïd. Si c’est un rêve, je m’y accroche.
Souvent, ce sont les rêves et les idées
qui transportent l’espoir et peuvent se
transformer en réalité. En tout cas,
pour le gang de la chaise roulante, à
vouloir démolir et contrôler tout, ils
se sont mis dans l’impasse totale. On
souhaite cependant que leurs dégâts
n’effacent pas l’Algérie de la carte.
La communication off
shore, reflet du pouvoir informel
et illégitime de Bouteflika.
Les médias et les télévisions off
shore, reflet de l’informel qui
règne en maître et l’illégitimité du
clan Bouteflika sont des facteurs de
déstabilisation de l’Algérie. Ces médias
ne craignent pas de faire l’apologie du
terrorisme et la promotion du salafisme,
et publient des communiqués sous forme
de rumeurs concernant le limogeage
d’officiers supérieurs de l’armée. À
l’ère des réseaux sociaux, de
l’information moderne et des médias
alternatifs à travers le monde qui
vérifient l’info et donnent la parole à
différents spécialistes allant de
l’économique au sécuritaire, ces chaînes
off shore illégales ne
connaissent aucune limite et nous
montrent la dégradation et la
déliquescence du métier d’informer en
misant sur l’abrutissement et la
lobotomisation généralisée dans
lesquelles elles veulent plonger la
société. Ces médias prouvent par leurs
pratiques d’une autre galaxie, qu’ils
sont les meilleurs alliés du pouvoir
politique pourri de Bouteflika qui les a
laissés proliférer pour pouvoir répandre
l’anarchie et le chaos dans lequel
s’enlise le pays, tout en leur
distribuant l’argent de la pub. Ils
servent avant tout le pouvoir de
Bouteflika qui les exhibe à la face du
monde comme une réalisation
démocratique, alors que ces médias
propagent les différents virus du
salafisme et du terrorisme, ou de
l’abrutissement en programmant des
émissions dégradantes faisant appel aux
plus bas instincts, tout en véhiculant
la propagande du clan des gangsters
Bouteflika qui mettent en place leur
dispositif via ces chaînes pour viser
l’armée et les services de
renseignement. Et bien sûr, tout cela se
produit sous le regard d’un ministre de
la Communication effacé qui ne sert à
rien.
Et dire que ces chaînes off shore
ont voulu cacher l’assassinat barbare de
nos soldats, obéissant à la directive de
Saïd Bouteflika, président de l’Algérie
par procuration et régent d’Alger aux
ordres de Bajolet. Pourquoi donc le clan
n’a-t-il pas voulu informer le peuple de
la mort de ses soldats ? Dans quel but
a-t-on voulu cacher ce crime terroriste,
alors que lors de l’attentat de Sousse
en Tunisie et la mascarade de
Charlie Hebdo, ils ont interrompu
leurs programmes pour faire des
bulletins spéciaux ? Ces chaînes
informelles et illégales sont le reflet
d’un pouvoir illégitime et illégal
auquel elles obéissent au doigt et à
l’œil et qui les nourrit grassement par
l’argent de la pub. Un deal
gagnant-gagnant sur le dos de l’Algérie
s’est opéré entre ces chaînes merdiques
et le pouvoir pourri. Ainsi va la vache
des orphelins de l’Algérie, les deals se
font sur son dos et en l’absence
d’hommes intègres pour se dresser contre
cette situation. Tout le monde est en
train de jouer avec le destin de ce pays
et chacun est complice. La presse !èche
les bottes du souverain du jour et
ramasse les miettes, et ce même
souverain n’est qu’un régent qui lèche à
son tour le cul des puissances
coloniales et impérialistes. La boucle
est bouclée, ainsi va l’Algérie. Les
médias, gavés à la mangeoire, sont
responsables autant que ce pouvoir
pourri du désastre national. Tous
coupables, puisque tous corrompus.
Pendant ce temps, un journaliste père de
famille, Abdelsami Abdelhaï, est
toujours en prison sans jugement depuis
deux ans et personne ne souffle mot à
son sujet ! Je ne cesserai jamais
d’attirer l’attention sur son cas, comme
sur toutes les causes justes.
Encore un effort, Bouteflika
et frères, limogez-vous et partez !
Dans ces temps incertains où
l’Algérie est en train d’innover un mode
de gouvernance particulier, allant d’un
président par correspondance véhiculé en
chaise roulante à son frère cadet,
président par procuration, l’absurdité
et la déliquescence totales ont gagné
les appareils de l’Etat et ravagent la
société elle-même en agressant ses
repères. Dans cette série de limogeages
et de mises à la retraite, dans toute
cette gabegie et cette pantomime dans la
gestion de l’État sans queue ni tête, il
ne reste qu’un dernier acte, celui de
l’auto-limogeage de Saïd Bouteflika, le
véritable président, et le limogeage de
son frère « brouette dorée », tous virés
dans un seul élan pour que la pièce
théâtrale se termine. C’est l’épilogue
de cette tartuferie qui n’en finit pas
et qui n’aboutira qu’à un seul
dénouement : l’effondrement de l’Algérie
tant souhaité par ses ennemis externes
bien connus mais aussi internes, tels
que ce clan qui a réussi à créer un
problème de minorité à Ghardaïa qui va
coûter très cher à notre pays, surtout
depuis que l’affaire s’est
internationalisée. Il faut ensuite
méditer les propos du criminel Sarkozy,
l’ex-président français, dont les
paroles ont été prises à la légère alors
qu’il a évoqué le devenir de l’Algérie
en la plaçant sur un pied d’égalité avec
la Libye. Ce sont des propos très graves
qui nous renseignent sur l’état des
lieux des salons parisiens et la manière
dont les différentes personnalités de
ces milieux français, amies du clan
présidentiel, voient l’Algérie. Je
rappelle que Raffarin, qui a fait de
nombreux séjours en Algérie, est dans le
même parti de Sarkozy. Ces propos
renseignent sur la vision de la classe
politique française très bien informée
sur ce qui se passe dans le palais royal
des Bouteflika. Bien entendu, quand on a
la fiche médicale d’un président, on
sait tout de lui. C’est ce qui a permis
à la France d’exercer un chantage pour
s’octroyer des contrats, réussissant un
coup de maître. La voici qui exprime sa
véritable vision de l’Algérie par le
biais de son ex-président qui déclare
que l’Algérie est un pays dont l’avenir
doit être étudié dans une instance
internationale, l’Union pour la
Méditerranée, projet de Sarkozy non
encore opérationnel. Malgré leur
gravité, le discours de Sarkozy n’ont
suscité ni intelligence ni réflexion de
la part du pouvoir de Bouteflika et
frères, trop préoccupé à alimenter les
tensions internes à Ghardaïa et à
poignarder l’Algérie dans le dos en
frappant son armée.
Quelles sont les perspectives de
l’Algérie dont tous les voyants sont
dans le rouge ? S’ajoutant aux facteurs
internes qui visent actuellement l’unité
de l’armée et installent une anarchie
sans pareille dans toutes les
administrations du pays, et dont au
final toute la société subira l’impact,
l’élément externe Daech se redéploye de
la Libye vers la Tunisie pour cibler
l’Algérie avec des attentats meurtriers
sur fond de l’installation d’une base
américaine de l’Africom en Tunisie. Ces
facteurs compliquent la situation en
venant se greffer sur la fragilité et la
vulnérabilité du pouvoir algérien qui
laisse le champ libre aux salafistes,
véritable tête de pont de Daech qui
continue à recruter, et cela dans
l’impunité totale du pouvoir de
Bouteflika qui les utilise contre la
société, jouant sur les peurs et les
vieux démons de la décennie noire et
rouge. Le citoyen, quant à lui, survit
et s’adapte à cette précarité et à cette
corruption généralisée imposée par les
voyous qui règnent sur l’Algérie et qui
exécutent les ordres des multinationales
et de leur mère-patrie la France.
Comment peut-on à la fois combattre le
terrorisme et combattre les traîtres qui
sont au plus haut niveau dans les
instances de l’État, soit le clan
Bouteflika ? Où est la stabilité avec
laquelle on nous a baratinés pour nous
vendre ce quatrième mandat funeste pour
le pays, avec un été rythmé par les
attentats terroristes qui reviennent en
force et les limogeages de chefs de
l’institution militaire dans l’opacité
totalepour déstabiliser l’armée ?
L’Algérie est livrée à elle-même,
désarmée face à ces gangsters en col
blanc qui, après l’avoir pillée, vont la
jeter en pâture au néocolonialisme qui
est en train de précipiter sur nous ses
hordes sauvages de Daech et autres
mouvements islamistes, préparant le
terrain à la recolonisation de
l’Algérie, et cela dans l’absence totale
d’une réaction populaire. Même si le
peuple algérien a toujours soutenu
l’armée comme on l’a vu récemment avec
ce vaste mouvement de solidarité pour
ses soldats martyrs et les hommages
qu’il leur a rendus, le peuple voit sa
patrie sombrer, ses soldats égorgés
comme des moutons, ses richesses
spoliées, et la seule arme qu’il a
décidé d’utiliser est l’indifférence.
Cependant, il faut se méfier de la
colère du peuple algérien. Avec les
dérives et les agressions permanentes du
clan présidentiel, non seulement envers
l’armée mais envers la société, en
voulant casser tous les repères, en
voulant généraliser la corruption dans
toute la société, en voulant briser la
fibre patriotique, le clan présidentiel
joue avec le feu et risque de nous
ramener à une situation d’affrontement
brutal. Les analystes du DRS ont déjà
alerté sur la possibilité d’une
déflagration entre le peuple et le
pouvoir politique, bien pire qu’en 1988.
Nous en avons tous les éléments avec une
crise économique due à la gabegie et au
recul du prix du baril de pétrole, une
crise politique majeure avec un pouvoir
illégitime et corrompu, et une crise
sécuritaire avec la recrudescence des
attentats terroristes et les
manipulations du clan visant l’armée.
Aujourd’hui, l’impérialisme et le
néocolonialisme n’ont pas besoin de
petites frappes pour fomenter un
printemps algérien et faire exploser
l’Algérie, tous les ingrédients sont là,
avec à leur tête ce clan présidentiel de
gangsters qui est une véritable menace
pour l’intégrité territoriale de
l’Algérie. Ce péril combiné à celui de
Daech sera fatal à l’Algérie. Face à la
démission du peuple, en créant le vide
autour d’eux avec les limogeages
multiples, il ne restera plus à Saïd, le
frère cadet qui dirige l’Algérie par
procuration, qu’à limoger son frère et à
se limoger lui-même ! Surtout, arrêtez
votre cirque, Saïd Bouteflika, personne
n’est dupe, sauf ceux qui veulent
l’être.
Le climat délétère instauré par le
clan présidentiel mafieux et caractérisé
par des rumeurs débridées va s’installer
tel un feuilleton d’été. Les
conséquences en seront désastreuses tant
au niveau du moral des troupes qu’au
niveau de la société et des Algériens
qui ont perdu confiance depuis belle
lurette dans les politiciens. Si
l’empreinte de Saïd se perçoit
quotidiennement dans son incompétence
crasse pour « gérer » l’administration,
le plan visant l’armée est bien ficelé
et correspond à un agenda précis. Le
démantèlement de nos services de
renseignement et la division de l’armée
est le but ultime que Bernard Bajolet et
ses barbouzes n’abandonneront jamais,
parce que la France n’a pas intérêt à
avoir des services de renseignement
algériens forts et veut vassaliser notre
armée. Nous sommes en plein dans les
accords du Val-de-Grâce entre Saïd et
les Français, deal qui octroyait un
quatrième mandat par procuration à Saïd
pour démanteler le DRS et affaiblir
l’ANP pour la soumettre au profit de la
France. Par ce deal du quatrième mandat,
la France garde la main en Algérie,
message subliminal à ses alliés
américains qui veulent une armée
garde-champêtre au service de l’empire.
À cette fin, il est impératif d’éliminer
toutes les poches de résistance au sein
de l’armée et des services de
renseignement. Concocté dans les salons
feutrés de Paris et d’Alger, ce scénario
machiavélique coûtera très cher à
l’Algérie.
À la lumière de ces tous éléments,
l’Algérie s’engage dans une zone de
turbulence extrême installée par ce clan
et son entourage de mafieux qui, pour
leurs intérêts étroits, seront les
fossoyeurs de l’Algérie.
Mohsen Abdelmoumen
Published in Oximity, July 27,
2015:https://www.oximity.com/article/L-Alg%C3%A9rie-et-l-impasse-du-quatri-1
In Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-monde/l%E2%80%99alg%C3%A9rie-et-l%E2%80%99impasse-du-quatri%C3%A8me-mandat-des-bouteflika.html
Reçu de l'auteur pour
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