Chronique
Diversions et trahisons dans la maison
Algérie
Mohsen Abdelmoumen
Une
campagne financée avec l'argent sale et
les deniers publics.
Sid-Ali/New Press
Mercredi 16 avril 2014
Le clan présidentiel demande aux
Algériens de voter pour un cercueil dont
il est le fossoyeur. Les masques tombent
les uns après les autres à la veille de
cette élection présidentielle inédite.
Commençons par démontrer le dispositif
mis en place par ce clan qui nous agite
sous le nez la stabilité comme un
épouvantail. De quelle stabilité
parlent-ils ? Une campagne qui commence
par des insultes et des menaces contre
le peuple et qui se termine par
l’assassinat d’un jeune homme dont nous
saluons la mémoire n’est-elle pas
porteuse de tous les germes de violence
? Si violence il y a, rappelons que le
premier mort dans cette campagne est un
enfant du peuple poignardé par un sbire
pro-Bouteflika issu d’une milice, comme
il en existe désormais dans chaque ville
mises en place par le clan et les
milliardaires que tout le monde connaît.
Les menaces très explicites de Sellal à
ceux qui refusent un quatrième mandat,
«je dis à ceux qui veulent semer la
zizanie que nous avons une armée
puissante et des services de sécurité
forts, personne ne pourra nous
déstabiliser», ne sont-elles pas une
violence en soi ? Lors de sa rencontre
avec le ministre des Affaires étrangères
espagnol, Bouteflika a parlé du match de
l’Atletico Madrid au moment où Ghardaïa,
belle région paisible algérienne, était
en train de brûler, nous montrant qu’il
se moque éperdument de son peuple qu’il
n’a jamais aimé. Comble de l’idiotie, le
clan nous informe que Lamamra est parti
chez leurs amis saoudiens pour finaliser
la médiation entre l’Arabie Saoudite et
le Qatar. Donc, le pouvoir, qui est dans
l’impossibilité d’éteindre le feu dans
la maison et qui se répand à Ghardaïa,
prétend faire de la médiation entre des
pays tiers ! Ah ! si le ridicule pouvait
encore tuer ! Rappelons aux amnésiques
que le Président lui-même, qui accuse un
candidat rival d’être terroriste, a
déclaré jadis que s’il avait vingt ans
il rejoindrait le maquis comme l’ont
fait les terroristes, tel Hassan Hatab
qu’il appelait affectueusement «mon cher
frère» et avec lequel il a entretenu une
longue correspondance lue pendant des
heures à la télévision algérienne.
Ainsi, nous avons eu un président qui
n’a pas voulu s’inscrire pour étudier à
Harvard, ni à Cambridge, mais qui aurait
préféré, selon ses dires, monter au
maquis pour égorger et tuer. Qu’en ont
pensé les familles de ceux qui ont perdu
un ou plusieurs êtres chers ? Un autre
ami de Bouteflika intervient à point
nommé en faisant un communiqué, l’ancien
chef de l’Armée islamique du salut
(AIS), Madani Mezrag, milliardaire de
l’import-import grâce au règne de
Bouteflika, qui déclare que le candidat
Ali Benflis ne «peut pas être un bon
président». N’est-ce pas encore une
violence que de commanditer ce type de
personnage pour inciter les électeurs à
contrer le candidat Benflis ? Que dire
de la violence du Conseil
constitutionnel qui a validé la
candidature d’un homme malade et
affaibli, maladie que ce dernier
reconnaît lui-même, ainsi que ses
mandataires ? Le Président n’avait-il
pas déjà violé la Constitution en 2008
pour obtenir un troisième mandat ?
N’était-ce pas là une violence dont
personne n’a trouvé à redire ? Et la loi
sur les hydrocarbures retirée in
extremis en 2005, véritable signature de
la bourgeoisie compradore dont ce clan,
il n’y a plus aucun doute aujourd’hui,
est le représentant ? Autre violence, la
suppression de la publicité à des
journaux qui s’opposent au quatrième
mandat, Algérie News et
Djazair News, les vouant à la
faillite, alors qu’il s’agit de l’argent
public et non de celui de la famille
Bouteflika. Parlons aussi de la
fermeture d’Al-Atlas TV, bonne ou
mauvaise, peu importe, en pleine
campagne électorale. Citons d’autres
faits. El Pais, journal
espagnol à grand tirage, après la visite
de son ministre des Affaires étrangères,
évoque dans un article la livraison à
l’Europe du gaz algérien en substitution
au gaz russe. Telle est la clé du
quatrième mandat : l’Algérie va jouer le
rôle du Pakistan entre les mains des
Occidentaux, rejoignant la zone
d’influence américano-sioniste et, de ce
fait, notre gaz va combattre le gaz
russe en nous positionnant de facto
contre un allié historique et
stratégique. Voilà pourquoi l’Occident
privilégie le quatrième mandat d’un
président impotent et aphone. Le journal
espagnol El Mundo, dans une
récente édition, a décrit l’artifice
utilisé pour rendre Bouteflika audible à
ses interlocuteurs en le couvrant de
micros : du cinéma sans Spielberg !
C’est aussi une violence que de se
plaindre d’un candidat adversaire au
ministre des Affaires étrangères
espagnol, diabolisant Ali Benflis qui a
réussi sa campagne en fédérant un large
électorat, et qui est devenu la hantise
du clan. Elle est là, la main de
l’étranger quand on implique un ministre
étranger dans une campagne électorale !
Mais Louisa Hanoune, la janissaire du
clan, ne nous a toujours pas expliqué
comment une trotskiste peut avoir quatre
gardes du corps, une voiture blindée et
des biens. De ce point de vue, nous
comprenons très bien pourquoi elle
défend son bifteck, le quatrième mandat
de Bouteflika sauve sa rente. N’est-ce
pas une autre violence quand on déforme
les propos du secrétaire d’Etat
américain John Kerry, nous mettant dans
un embarras diplomatique avec les
Américains, jetant le discrédit sur
notre diplomatie et nos institutions,
occasionnant des dégâts immenses à notre
pays ? Si l’on est capable de déformer
les propos du représentant de l’une des
plus grandes puissances mondiales,
peut-on hésiter à utiliser tous les
subterfuges et à dénaturer les propos du
candidat Ali Benflis ? Où est la limite
? Il n’y en a aucune. L’acharnement
contre Benflis s’explique par la manière
dont le clan utilise tous les
ingrédients pour tenter de remporter la
mise : «Drabni oua bka, sbaqni oua
chtka» (c’est lui qui m’a frappé et
c’est lui qui est allé se plaindre). Que
ce clan d’aventuriers cesse de nous
baratiner avec ce faux débat sur la
violence ! Tout le peuple algérien
connaît son origine. Ce débat biaisé
n’existe que parce que le clan
présidentiel a échoué dans sa campagne.
Il fallait coûte que coûte recourir au
plan B et jouer sur la peur des
Algériens, considérés comme des tubes
digestifs taillables et corvéables à
merci. Nous aimerions avoir une
explication concernant un fait très
grave relaté par une source très précise
citée par un média et qui n’a jusqu’ici
reçu aucun démenti, concernant une
réunion qui se serait tenue avec des
agents du Mossad en présence de Bernard
Bajolet, chef de la DGSE française. De
quoi a-t-il été question lors de cette
réunion ? Il semble qu’à présent on ne
cherche plus seulement le soutien des
Français et des Américains. Soulignons
le fait que des visas d’entrée sur le
territoire national ont été accordés à
des pèlerins israéliens vers le tombeau
du rabbin Ephraïm Enkaoua, grande figure
juive. Autre violence. Dans cette
réunion à Paris a été abordé le dossier
des biens des juifs pieds-noirs partis
après l’indépendance. Les pieds-noirs
vont-ils être autorisés à récupérer
leurs biens d’avant 1962 ? S’il y a bien
une violence contre l’histoire de tout
le peuple algérien, elle serait là. Si
l’on trouve aujourd’hui des agents des
services étrangers, le Makhzen lié au
Mossad, à Ghardaïa, ce n’est pas le
fruit du hasard. Les agents de
l’impérialisme utilisent toutes les
cartes pour fragiliser l’Algérie, quitte
à tout brûler. Qui a créé une profusion
de chaînes télévisées pour soutenir le
candidat impotent tout en blanchissant
l’argent sale ? En outre, le clan a
passé des accords avec certains médias
français qui font à Bouteflika une
réclame digne d’une campagne de
promotion d’un nouveau produit de
lessive en essayant d’enjoliver l’image
de l’impotent, comme TV5 qui a fait du
candidat grabataire le héros qu’il n’a
jamais été. Quel est le rôle d’Hervé
Bourges, ami de longue date de
Bouteflika, dans cette campagne ? Que
fait Anne-Marie Lizin en Algérie ? Qui
lui permet de déclarer que l’élection se
fait dans de bonnes conditions alors que
l’Union européenne n’a pas envoyé
d’observateur ? De quelles «bonnes»
conditions parlez-vous, Madame Lizin,
celles où un jeune Algérien se fait
poignarder par des voyous d’un clan ? En
Belgique, pour moins que ça, on
annulerait toute l’élection. Arrêtez de
jouer les faux témoins, Madame, nous
n’avons pas besoin d’étrangers pour nous
affirmer que le candidat Bouteflika est
en bonne santé. Nous n’avons rien à
faire de sa santé, il s’agit d’un
individu qui, en tant que président, a
laminé toutes les institutions et vidé
les caisses du pays, et qui entraînera
dans sa déchéance toute notre nation.
Nous choisissons l’Algérie et pas les
personnes ! Vous nous avez dit dans une
interview que vous étiez une amie
personnelle de Bouteflika, donc, vous
êtes dans notre pays pour vos intérêts
personnels. Nous vous connaissons très
bien, Madame, et nous pensions que vous
étiez une amie de l’Algérie, mais non,
vous êtes l’amie d’un clan. Vous nous
avez déçus. Bien entendu, vous défendez
les intérêts de votre pays et de
l’Occident. Malheureusement, nos
dirigeants n’en font pas de même pour
leur propre pays, c’est la différence
entre la «realpolitik» des Occidentaux
et celle des maquignons de chez nous qui
ne pensent qu’à se goinfrer. Ferme-t-on
des chaînes de télévision en pleine
campagne électorale belge ?
Pourriez-vous élire en Belgique un chef
de gouvernement ou un responsable
politique impotent, malade, qui ne
s’adresse pas à son peuple depuis deux
ans, ou est-ce seulement destiné aux
«indigènes», à des sous-hommes tels que
vous nous percevez ? Ne voyez-vous dans
notre pays qu’un vaste champ de pétrole
et de gaz bon à prendre ? Dites-nous
quel est l’intérêt de l’Algérie
là-dedans ?
«Ou moi, ou le chaos»
Combinons tous ces éléments pour
comprendre que ce clan présidentiel est
un réel danger pour l’Algérie, que ce
soit sur le plan national ou
international. Il est étrange que tout
le monde se mette à évoquer une période
de transition, y compris Sellal et
Belkhadem, c'est-à-dire que cette
période de transition se ferait avec le
clan présidentiel qui a montré à quel
point il se nourrit et s’engraisse avec
l’argent sale, que ce soit dans le
scandale de Sonatrach, l’autoroute
Est-Ouest, scandales que personne
n’évoque pour le moment parce qu’il faut
réélire à tout prix le soldat
Bouteflika. Soldat de qui ? Et tout le
monde nous chante la même musique : «Et
hop ! Au garde-à-vous, il faut qu’il
passe, c’est notre destin, il n’y a rien
à faire !» Ses mandataires se sont fait
lyncher par le peuple, mais non, c’est
lui qui doit être élu. «On vous imposera
la chaise roulante.» Cette même chaise
qui n’hésite devant rien en s’alliant
avec des forces étrangères, en payant
des mercenaires étrangers, y compris des
blogueurs de France et de Navarre, pour
dénigrer notre pays. Il n’y a aucune
limite et nous avons décidément battu
des records dans le cynisme. Et ils
osent nous parler de la main étrangère ?
Ils ont tout fait pour casser la
dynamique populaire de Benflis de
crainte que leurs intérêts ne soient
menacés. L’impotent, dont tout le monde
se moque, est-il l’avenir du pays ? La
transition se fait-elle avec des
cumulards d’AVC et de l’Alzheimer ?
C’est une véritable politique de la
terre brûlée : «Ou moi, ou le chaos !»
Le plus beau, c’est que tout le monde
chante le même refrain. Tout ce qui est
recensé ici est un assemblage de faits
avérés dont personne ne parle, parce
qu’en ces temps sombres les consciences
se sont rangées dans des armoires
obscures et poussiéreuses, et dont le
gardien n’est autre que le malade. Ces
gens du clan présidentiel feront
n’importe quoi pour se maintenir au
pouvoir afin de piller ce qui reste dans
la caisse avant de déguerpir comme des
voleurs à la tire. Plutôt que de parler
de transition, appelons ça un transfert
massif des deniers publics vers les
comptes en banque du clan des corrompus
en Occident et ailleurs, tout en aidant
l’économie de leurs maîtres banquiers
sionistes, en crise aujourd’hui, et dont
la planche à billets n’arrive pas à
redresser la barre. Tous les micmacs
d’un autre âge et tous les artifices ont
été utilisés, sans exception pour offrir
l’Algérie au grabataire. L’Algérie
peut-elle survivre avec ce président
antinational et son entourage corrompu ?
Et quelle transition proposent-ils ?
Celle de l’argent sale et de la
corruption ? Ils ne visent qu’une seule
chose : reconduire Bouteflika par un
consensus caché au peuple. Ils auraient
pu épargner les milliards de la campagne
jetés par les fenêtres et le nommer à
vie par décret, lui, la risée de la
planète et de toutes les chaînes de
télévision. Un candidat en soins
intensifs, qui ne fait pas sa campagne,
ne parle plus à son peuple depuis deux
ans, absent des réunions
internationales, qui ne tient pas de
Conseil des ministres, qui gère le pays
à partir d’une chambre d’hôpital en
France, terre de ses amis... un pouvoir
faible, un président faible, qui négocie
tout à la baisse en hypothéquant
l’avenir de notre pays. Nous ne pouvons
énumérer tous les affronts, bourdes,
insultes, mensonges, diversions,
menaces, agressions, vols, pillages,
mauvaise gestion, scandales, corruption
dont ce clan s’est rendu coupable à
l’égard de l’Algérie, la liste est trop
longue. Mais que n’ont-ils pas fait ?
Voilà à quoi est réduite l’Algérie après
50 ans d’indépendance. Avec le recul, la
faute la plus grave, et stratégique en
même temps, c’est d’avoir permis à cet
individu d’accéder au pouvoir et tous
ceux qui le lui ont permis doivent
maintenant faire un travail
d’introspection, se regarder dans le
miroir qui ne cache rien et faire leur
autocritique s’ils en ont le courage.
Ils ont placé au pouvoir un agent qui a
toujours été un libéral, mais qui a
dévoilé avec le temps tout le complot de
la bourgeoisie compradore dont il est un
élément-clé. Qu’arrivera-t-il le jour où
il n’y aura plus d’argent pour corrompre
tout le monde ? Car les signes
avant-coureurs de la catastrophe, cités
par tous les économistes et dont
personne n’écoute la voix sont en place
: le prix du baril qui chute, le pétrole
qui s’épuise, alors qu’en parallèle nous
sommes dépendants à 100% des
hydrocarbures, nous n’avons aucune
industrie, nous ne produisons rien et ne
dépendons que de l’importation pour
l’intérêt des potentats de
l’import-import. Le jour où la manne
s’épuisera, et ce jour arrivera bientôt,
qu’adviendra-t-il de notre pays qui
n’est pour ces gens qu’un terrain de
chasse ? Peuple algérien, ne croyez pas
que cette richesse soit éternelle, ces
bandits ont dilapidé l’argent des
générations à venir pour se maintenir
aux commandes et le jour où vous serez
confrontés à une situation comme dans
les années 1980, ils largueront les
amarres et vous laisseront vous
chamailler pour un sac de farine. Voilà
le bilan de Bouteflika que l’on vous
cache : les corrompus au pouvoir, les
autoroutes de la corruption,
l’import-import et l’économie de bazar
qui règnent en maîtres, la corruption
institutionnalisée. Viendra le jour où
le portefeuille sera vide. Eux, ils
iront à Paris, New York, Doha, Genève,
et vous, peuple algérien, où irez-vous
vous réfugier ? Avez-vous une patrie de
rechange ? Soit vous signez à nouveau
votre acte de naissance, soit vous les
laissez vider ce qu’il reste dans les
caisses pour ensuite nous livrer à
l’ennemi impérialiste. Choisissez entre
la soumission ou la liberté. Le peuple
algérien a tout à perdre et la horde
sauvage a tout à gagner. Voilà la
stabilité dont se targue le clan de ceux
qui veulent reconduire un malade au
pouvoir et qui vont bientôt nous faire
une Internationale des corrompus.
A vous les traîtres à la nation, si vous
emportez ces élections par la fraude, ce
sera peut-être la victoire d’un clan et
de la corruption, mais ce sera surtout
la défaite de l’Algérie. Ce sera la
victoire d’un douar et d’une famille sur
toute une nation et son peuple. Dans ce
cas, surtout ne faites rien, ne sabrez
pas le champagne, vous n’avez pas
conquis l’Andalousie, bien au contraire,
vous nous avez livrés à l’ennemi. Pas de
fête, pas de chansons, rien, et ne
recrutez pas vos chansonniers à quatre
balles, il n’y aura rien à fêter. Ce
sera la fin, la trahison du serment des
martyrs, et vous vivrez avec ce triomphe
de la félonie comme vous vivez avec vos
couches-culottes. Aujourd’hui, le peuple
algérien est à nouveau face à son
destin. Soit il s’affranchit de ces
mafieux, liés aux intérêts étrangers,
soit il continue à végéter tel un
esclave soumis au bon vouloir de ce
sultan qui en cache un autre. Etre ou ne
pas être, c’est là qu’est la question.
Il n’y en a pas d’autres. Voilà le menu,
peuple d’Algérie, mangez-le ou
rejetez-le, faites-en ce que vous
voulez, mais ne dites pas que vous ne
savez pas. Tout a été fait pour une
abstention massive, ils ont tout fait
pour faire fuir les électeurs des urnes.
Pourquoi aucun ressortissant algérien à
l’étranger n’a reçu de convocation pour
se présenter dans les bureaux de vote,
que ce soit en Belgique, en France, etc.
? A qui profite l’abstention, et que
prépare le clan ? Dans ce cas de figure,
les boycotteurs jouent en faveur du
candidat Bouteflika. La solution est de
casser leur machine en allant voter
massivement contre le quatrième mandat,
ce qui mettra en échec ces comploteurs
contre la nation. Ne soyons pas dupes
des larbins qui défilent dans les médias
pour nous dire que les jeux sont faits,
répétant la phrase en boucle, la même
que nous entendons depuis notre
naissance. Ce sont les peuples qui font
l’Histoire. Personne n’a le droit de
parler au nom du peuple ! Et
certainement pas des petits salonnards
de poche qui se prennent tous pour des
voix d’évacuation autorisées, à moins
qu’ils ne parlent des dessous de table !
Si le peuple laisse faire, ils lui
passeront dessus, ces Saïdani, Ghoul,
Benyounès, Sellal, Belkhadem, Ouyahia,
ce harem qui a été lapidé par un peuple
insulté. Avec quelles voix vont-ils se
faire élire, eux qui ont fui toutes les
salles de meeting, poursuivis par les
quolibets, hués, caillassés, battus
quand ils n’étaient pas la cible de pots
de yaourt ? Ces gens-là prétendent-ils
être les piliers de la transition ? Non,
merci, gardez ce plan pour vous, nous
n’en voulons pas ! Peuple algérien,
votez massivement contre ces gens, il y
va de la survie de la nation ! Le clan
est paniqué, il n’a jamais eu aussi
peur. C’est le moment de l’abattre par
les urnes ! Tous les patriotes dans tous
les postes de responsabilité qui ne sont
pas gangrénés par le clan présidentiel
sont face aujourd’hui à leur devoir qui
est aussi important que celui de
Novembre, et ils sont appelés à
préserver la République face aux
tentations et aux dérives monarchiques,
despotiques, de ce clan qui nous a
montré à quel point il est frelaté. Ni
ce président ni son clan ne nous
représentent, qu’ils passent leur chemin
et échouent à la place qui leur convient
: dans les poubelles de l’Histoire. Si
les révolutionnaires de Novembre ont
pris leurs responsabilités en sacrifiant
leur confort personnel et leur vie pour
la patrie, en est-il de même aujourd’hui
du peuple algérien ? Et vous, experts en
diverses sauces, sachez que si ce peuple
réalise ce qu’il se passe en ce moment
et réagit, toutes vos combines tomberont
à l’eau et, du coup, le peuple renouera
avec son histoire révolutionnaire. Seul
le peuple choisira son destin, ce n’est
pas une horde de pilleurs qui lui
dictera sa loi. En ces instants cruciaux
pour l’avenir de notre patrie, l’âme de
Novembre doit l’emporter sur la félonie
du clan.
Mohsen Abdelmoumen
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