Algérie Résistance
L'Algérie dans la tourmente
Mohsen Abdelmoumen
La vallée
du M’zab brûle. DR.
Samedi 11 juillet 2015
Ghardaïa, symbole de la
faillite du pouvoir politique.
Ce que je n’ai pas cessé d’annoncer
dans divers articles est arrivé. La
situation dans la ville prospère de
Ghardaïa où la cohabitation séculaire
entre les différentes ethnies était un
modèle de quiétude, s’est dégradée à tel
point qu’elle a entrainé la mort de
vingt-quatre personnes et fait de
nombreux blessés y compris dans les
rangs des policiers. La vallée du M’zab
a toujours été un exemple de ce peut
être l’Algérie avec ses variantes
linguistiques, ethniques, et même
religieuses. Cette oasis de paix s’est
transformée graduellement en un enfer
sur terre avec des morts en plein mois
sacré du ramadan. Le lent pourrissement
qui dure depuis deux ans a balayé tout
ce qui avait été bâti pendant des
siècles. Aujourd’hui, la caractéristique
de cette région est que le seul nom de
Ghardaïa est désormais synonyme
d’affrontements et de mort.
Ghardaïa et Guerrara enterrent leurs
morts sans que le pouvoir ne décrète un
deuil national et mette au moins les
drapeaux en berne. Les enfants de
l’Algérie, civils et militaires, meurent
dans l’indifférence d’un pouvoir
aveugle, corrompu et pourri, qui vit
dans le déni. Pourquoi en est-on arrivé
là ? Plusieurs éléments se conjuguent
dans l’anamnèse de ce chaos qui a donné
lieu à des manifestations des Mozabites
dans tout le territoire national. Ce
qu’il faut retenir, c’est l’échec dû à
une série d’erreurs et de défaillances,
avec à leur tête le bricolage et
l’amateurisme politiques, et le
replâtrage vite fait des pouvoirs
publics menant vers des situations
surréalistes telles que la non
intervention des policiers complètement
débordés par les événements dans des
endroits où il y a eu des morts, et dont
le rôle n’est pas dans la résolution des
problèmes qui incombe aux seuls
politiques. La faillite ou l’impuissance
des politiciens s’affiche
implacablement, tant du côté des partis
avec leurs élus que de l’administration
avec, entre autres, un wali déphasé,
l’absence totale des institutions et
l’inefficience des canaux traditionnels
qui ont jusqu’ici prouvé leur utilité
dans les négociations en cas de
conflits, à savoir les notables et la
société civile qui montrent à leur tour
leur disqualification. La société
algérienne a changé avec une population
de plus en plus jeune qui échappe à des
structures anciennes qui n’ont plus
d’emprise sur cette jeunesse connectée à
l’ère moderne. La visite du ministre de
l’intérieur et du chef de la DGSN n’a
servi à rien. La situation a échappé à
tout contrôle avec des forces occultes
qui y ont trouvé un terrain propice pour
embraser la région.
Plus personne ne maîtrise la
situation à Ghardaïa et la complexité de
ce conflit s’amplifie. Il existe
certainement des forces qui veulent
semer la zizanie et qui profitent de ce
qui se passe là-bas pour percevoir des
dividendes politiciens au détriment des
populations livrées à elles-mêmes et qui
vivent une détresse profonde. Face à
l’impuissance des policiers et des
gendarmes devant une telle violence,
l’armée a été appelée en renfort et
c’est le commandant de la 4ème région
militaire qui est chargé de superviser
l‘action des services de
sécurité et des autorités locales dans
la wilaya de Ghardaïa. Les soldats de la
4ème région militaire doivent donc
maintenir l’ordre à Ghardaïa tout en
surveillant les frontières avec la
Libye, pendant que les irresponsables
sont planqués dans leurs villas au Club
des Pins. Au cours d’une interview
publiée dans un journal algérien en
ligne, Abderrahmane Hadj Nacer,
ex-gouverneur de la Banque d’Algérie et
natif de la région, tient des propos
très alarmants en évoquant un complot
fomenté par des pays étrangers comme
Israël, la France, les Etats-Unis,
l’Arabie saoudite, avec la présence
d’agents pour activer le feu et
déstabiliser l’Algérie. J’ai moi-même
mentionné dans un de mes articles la
présence d’agents du Mossad à Ghardaïa,
information confirmée dans ce constat
accablant. Dans un contexte géopolitique
périlleux par la géographie même de la
région, point de passage de différents
trafiquants et terroristes, on a vu
l’apparition d’armes à feu, allant de
l’arme de poing à la kalachnikov. La
circulation des armes n’est pas due au
hasard. D’où viennent-elles ? Qui les a
fournies ? De nombreux témoignages
parlent de tireurs professionnels qui
ont circulé en moto en tuant de part et
d’autre, tactique bien connue pour
enflammer une région. Toujours selon les
propos d’Abderrahmane Hadj Nacer,
l’Algérie est ciblée dans un plan de
longue haleine, avec un travail de sape
des bases sur lesquelles elle s’appuie.
En 1990 déjà, le FLN, lien entre le
pouvoir et la population, a été visé.
Ensuite, dans les années 2000, ce fut le
tour de la Sonatrach et de tout le tissu
industriel algérien, et maintenant c’est
l’ANP qui est dans la ligne de mire. En
effet, notre armée impliquée dans des
conflits tribaux, comme à Ghardaïa,
serait forcée de prendre parti et s’en
trouverait fragilisée, elle qui est
considérée comme appartenant à tous. En
outre, au mépris de toute logique, des «
repentis » ont été installés à Ghardaïa
avec des moyens dont les locaux étaient
dépourvus et tiennent deux mosquées
takfiristes qui appellent au meurtre
sans en être aucunement inquiétées.
Voilà où nous mène le règne Bouteflika,
et ne nous dites pas que l’ex-gouverneur
de la Banque d’Algérie est à la solde de
la main de l’étranger ! Ainsi, les
intervenants étrangers que j’ai
interviewés et qui me disaient que
l’Algérie était visée ne se sont pas
trompés. Et dire que le président
d’opérette François Hollande a osé faire
un faux témoignage en vantant l’alacrité
du président impotent capable, selon
lui, de résoudre les grands problèmes
mondiaux. Qu’Abdelaziz Bouteflika
résolve les problèmes à Ghardaïa avant
de solutionner ceux du monde ! Avant de
nous servir son « J’y suis, j’y reste »,
que le président aille à Ghardaïa et
qu’il y finisse son mandat ! Qu’il aille
régler la crise de Ghardaïa, qu’il parle
au peuple algérien ! Est-ce que notre
pays aujourd’hui menacé par des intérêts
occultes doit rester figé au
garde-à-vous devant l’agenda biologique
de Bouteflika ?
Le constat est édifiant, surtout
quand des journaux et des médias
étrangers en font leurs manchettes. Les
réponses des pouvoirs publics sont-elles
adéquates ? La crise est-elle en passe
d’être réglée ou est-on en train
d’essayer de traiter les conséquences
d’une crise qui perdure depuis deux ans
? Il ne s’agit pas de verser dans la
polémique stérile et inutile, surtout
quand le sang coule, et ce n’est pas
l’encre de mes articles qui va panser
les blessures de cette région, ni les
aspirines que vont distribuer tel
ministre ou tel responsable. Si l’on ne
règle pas cette crise d’une manière
globale, définitive, c’est-à-dire
politique, en considérant tous les
paramètres et toutes les manifestations
qui la caractérisent, nous resterons
dans la navigation à vue en nageant en
surface, alors qu’il faut un traitement
de choc qui nécessite des responsables
politiques crédibles et des institutions
fiables et solides, ce qui est loin
d’être le cas. En faisant appel à
l’armée, le clan présidentiel a essayé
de manœuvrer pour parer au plus pressé,
prouvant son handicap à l’image d’un
président zombie véhiculé en chaise
roulante. Le pouvoir politique actuel
n’a pas de marge de manœuvre, pour ne
pas dire qu’il a failli totalement
puisqu’une crise qui n’est pas réglée
dans les temps, comme celle de Ghardaïa
aujourd’hui, reste comme un cancer à
ciel ouvert qui ne peut que se
métastaser. On envoie l’armée au lieu de
la laisser s’occuper de ses tâches
constitutionnelles, à savoir sauvegarder
l’intégrité territoriale de l’Algérie,
défi majeur pour l’ANP qui se bat sur
plusieurs fronts en même temps, surtout
avec des frontières où pullulent des
trafiquants et des terroristes qui
menacent la sécurité de notre pays dans
ses fondations mêmes. Plutôt que de
soulager notre armée et de l’aider dans
le combat contre le terrorisme
international avec Daesh qui s’infiltre
et frappe tous azimuts, les politiciens
en faillite dépourvus d’une solution
appropriée et pataugeant dans
l’amateurisme, le replâtrage et le
bricolage, surchargent notre armée en
l’impliquant dans le processus de
maintien de l’ordre à Ghardaïa, ce qui
n’est pas le travail d’une armée. Le
ministre de l’Intérieur, issu du Sud,
s’est rendu sur place et n’a rien pu
régler. Un ministre seul ne peut rien
faire, car un État sérieux doit avoir
une stratégie appliquée par un Exécutif.
Au lieu de chercher à comprendre
pourquoi les policiers et les gendarmes
n’arrivent pas à régler un problème
vieux de deux ans, parce que, et je le
répète pour la énième fois, ce n’est pas
aux différents services sécuritaires de
régler des problèmes politiques, on
macère dans la sphère de l’absurde et de
la médiocrité qui caractérise l’Algérie.
Comme d’habitude, à défaut de trouver
des solutions, on complique la situation
et on reproduit les mêmes fautes ad
vitam aeternam. Le bons sens aurait
voulu que face à leur échec, les
politiciens démissionnent, et cela
englobe le président fantôme, son frère
cadet Saïd, conseiller de tout et de
rien, jusqu’au plus obscur des
subalternes. Or, on n’a vu aucune
démission, comme si le sang de nos
compatriotes tombés dans la vallée du
M’zab était insignifiant. À ceux qui
n’arrêtent pas de défendre cette
calamité de quatrième mandat, la crise
de Ghardaïa a dévoilé et mis a nu encore
une fois les irresponsables politiques
qui ont porté, cautionné et soutenu le
fauteuil roulant. La sous-estimation de
ce problème non solutionné depuis
plusieurs années est une erreur
grossière qui coûtera très cher à
l’Algérie, mais pour des irresponsables,
quelle importance que Ghardaïa brûle et
que tout le pays s’embrase et s’écroule
sur nos têtes ! Ils ramasseront leurs
sacs d’argent et de bijoux et iront
s’établir, peinards, dans leurs palaces
à l’étranger, pendant que nous, les
patriotes, serons réduits à l’état
d’apatrides errants. Trêve de bavardages
et de bricolage, Messieurs, l’une des
solutions à cette crise est la démission
de tous les responsables politiques !
Remettez votre démission et écartez-vous
de notre soleil, c’est le plus grand
service que vous pourriez rendre à
Ghardaïa et à toute l’Algérie. Dans un
État sérieux, vous seriez tous traduits
en justice et fusillés pour haute
trahison !
Toutes les organisations et les
mercenaires à la solde des services de
renseignement étrangers se nourrissent
de la faiblesse de l’État avec ses
différents fléaux que je n’arrête pas de
dénoncer. État fort = institutions
fortes où chacun est actif, et ce n’est
certainement pas avec un président
fantôme et son frère cadet qui gère le
pays par procuration que l’on va
affronter une situation géopolitique
périlleuse, une situation interne
instable et une crise économique
structurelle. Pour défendre l’Algérie,
il faut contrer tous les complots et les
visées des cercles occultes qui veulent
abattre notre pays, avec à leur tête la
France qui a déjà commencé le boulot en
étant derrière toutes les attaques
contre le DRS, via le frère cadet du
président, et dénicher les traîtres
planqués dans le corps de l’État. La
seule recette valable pour neutraliser
les ennemis internes et externes, est de
créer un front interne avec des
institutions solides où chacun jouera
son rôle, et au centre duquel
l’implication du citoyen est
indispensable. Mais avec qui créer ce
front solide? Ouyahia, Saïdani, Haddad ?
On ne peut pas blâmer l’ingérence des
autres pays, car qu’avons-nous fait pour
préserver les intérêts de l’Algérie ?
Dans le monde d’aujourd’hui, seuls les
Etats forts survivront. Comme l’a
déclaré l’ancien chef de la CIA Michael
Hayden dansLe Figaro, l’Irak et
la Syrie n’existeront plus en tant
qu’États. En évoquant la disparition de
ces deux pays, ce responsable qui a
aussi dirigé la NSA nous renseigne sur
la fragilité des nations qui n’ont pas
d’institutions fortes. Les États faibles
sont destinés à être balayés. Pour ceux
qui croient qu’il suffit d’avoir une
armée forte pour résister aux coups
mortels de l’impérialisme, rappelons que
l’Irak avait la plus grande armée du
monde arabe. L’heure est grave et il est
urgent de se réveiller en se détachant
d’un totem qui n’existe pas. Il faut
sortir de la léthargie et refonder
l’État algérien. Nous avons pris un
retard immense sous le régime de
Bouteflika et nous sommes en train de le
payer. Quand j’ai dit que dans chaque
État il fallait une opposition forte,
tout le monde a poussé des cris
d’orfraie et aujourd’hui, la dernière
lettre attribuée au président grabataire
demande que l’opposition joue son rôle.
Ces aveux tardifs arrivent quand le mal
est fait. À ceux qui n’arrêtaient pas de
lécher le cul du pouvoir en disant que
tout va bien, qu’il n’y a pas de
problème, nous traitant, nous, les
patriotes, d’agitateurs, voilà où nous
en sommes aujourd’hui : l’Algérie est en
danger ! Mais avant d’accuser les
puissances étrangères et les forces
antinationales qui ont toujours existé
et qui ont trouvé une proie facile,
c’est le pouvoir algérien, à savoir la
famille Bouteflika et son clan, qu’il
faut condamner, parce qu’ils sont
responsables de cette situation.
Pourquoi Nicolas Maduro n’est-il pas
tombé, alors qu’on lui a préparé un coup
d’État en avril, et avant lui Hugo
Chavez, pourquoi Vladimir Poutine est-il
toujours debout, et Dilma Roussef,
Kristina Kirchner, Rafael Correa, Xi
Jinping ? N’ont-ils pas des ONG et des
antinationaux qui les visent ou des
ambassades étrangères qui complotent
contre eux ? Ils sont toujours debout
parce qu’ils sont forts, bien loin de
l’image d’un vieux président sénile dans
une charrette. Nous savons de quoi nous
parlons parce que nous avons des liens
indéfectibles avec ces chefs d’État qui
tirent leur force de leurs peuples et de
leurs institutions, et qui n’ont pas
instauré de pouvoir personnel. La charge
présidentielle demande un président sain
et fort, mais l’entêtement de Saïd et de
son clan nous a ramenés là où nous
sommes aujourd’hui, à pousser une
charrette dans la voie du chaos.
L’Algérie est un cas d’école et viendra
le jour où l’on étudiera son mode de
gouvernance comme étant le plus
catastrophique dans l’histoire des
nations, en créant un module pour
analyser comment détruire un pays.
L’Algérie entre le « j’y suis
j’y reste » de la SARL Bouteflika, et
Ghoul le partenaire de football du
général Toufik.
Que signifie le revirement à 180°
apparu dans la dernière missive
Bouteflika et frères ? Comment expliquer
la différence de ton entre la lettre du
19 mars et celle du 5 juillet ? Et
pourquoi Bouteflika se sent-il obligé de
déclarer dans « sa » lettre qu’il ira
jusqu’au bout de son mandat ? A-t-il
passé un deal avec le bon dieu pour
présumer de sa longévité ? Si ce
quatrième mandat était légitime, il
n’aurait pas besoin d’affirmer sa
volonté de terminer son mandat. Après
avoir malmené l’opposition en l’accusant
de pratiquer la politique de la terre
brûlée, le clan présidentiel lui propose
maintenant de devenir un partenaire
essentiel dans sa gouvernance ou, plus
précisément, la gouvernance de Saïd. Il
est évident que plusieurs mains écrivent
les lettres attribuées au président
grabataire. Le changement d’humeur
montre que la vacance du pouvoir n’a
jamais été autant effective que
maintenant, car celui qui écrit les
lettres semble être interchangeable. Je
demande à l’équipe qui est chargée de
rédiger les lettres du président par
correspondance de bien synchroniser les
discours, car tout part en vrille et
fausse les lectures de ceux qui essayent
de donner un sens à ces missives qui
pleuvent à l’occasion de diverses fêtes,
comme celle de l’abeille, de l’arbre ou
encore de la mer, etc. L’absurde
institutionnalisé à la présidence a
dépassé toutes les limites, si tant est
qu’il existe une limite à l’absurdité.
Pourrait-on nous expliquer quelle est
l’utilité d’Hamid Grine, qui passe son
temps à nous parler d’éthique, de
déontologie et même de vertu, lui qui se
pose en proxénète de la presse et qui
n’a pas été touché par le remaniement
ministériel sous prétexte que sa femme a
été électrocutée dans son jardin ? La
méritocratie à l’algérienne se
calcule-t-elle à l’aune des coups du
sort soit, si une épouse de ministre
décède, son époux garde son poste avec
tous les privilèges y afférant ? Pour
éviter la discordance des propos
épistolaires, je propose qu’Hamid Grine
et son ministère dépourvu de sens et qui
n’a pas son équivalent dans le monde,
puisse s’occuper de la rédaction des
lettres de la présidence. Il pourrait
ainsi rentabiliser sa salive en
l’utilisant dans la fermeture des
enveloppes destinées aux messages
présidentiels.
Quant à Ghoul qui a voulu nous épater
en nous affirmant qu’il jouit de la
protection de son « Ammi Salah » et du
général Toufik, il faut cesser une fois
pour toutes cette mentalité rétrograde
de bavardage ridicule en évoquant
familièrement des personnalités qui sont
à la tête d’institutions républicaines.
Cela reflète à quel point ces
responsables et ces soi-disant ministres
ne respectent aucune institution. Quant
il s’agit de l’armée et du service de
renseignement, il serait temps de
revenir aux normes internationales, même
si c’est difficile pour des crétins de
faire cette évolution. Quand on parle
des institutions ou des responsables de
ces institutions, il y a lieu de faire
une distinction entre la sphère publique
et la sphère privée. Personne ne vous
demande, ya Ghoul, avec qui vous avez
barboté dans la piscine ou avec qui vous
avez fait les courses, on vous demande
juste de faire votre travail de ministre
qui a été catastrophique jusqu’à
présent. Le scandale de l’autoroute
Est-Ouest est là pour témoigner de votre
mauvaise gestion et, au lieu de vous
virer, on vous a mis au Tourisme pour
que vous acheviez ce qu’il reste des
singes de la Chiffa. Avec des
énergumènes tels que vous, il ne faudra
pas s’étonner si la Méditerranée
s’assèche, et on prie le bon dieu pour
ne pas subir un tsunami sur nos côtes
qui mettrait à terre le peu d’hôtels
passables qui nous restent. Un conseil,
fermez-la et sachez que lorsque l’heure
de votre chute sonnera, il n’y aura ni «
Ammi Salah », ni « Khalti Fatima » pour
sauver votre peau. Vous croupirez dans
une prison en compagnie de vos acolytes.
Arrêtez ce langage de « frère machin »
et de « frère truc » caractéristique du
Parti Unique qui, par rapport à ce que
nous vivons aujourd’hui, comportait
certains aspects positifs, contrairement
aux ténèbres dans lesquelles vous avez
tous plongé le pays avec votre mauvaise
gestion et vos propos stupides, au point
où vous êtes la risée du monde. Juste
pour votre information, quand vous
parlez de n’importe quel responsable
civil ou militaire, citez la fonction,
point à la ligne. On se demande où vous
avez été élevés et dans quelle misérable
école vous avez été instruits. Vous êtes
l’échec personnifié, Monsieur le
footballeur occasionnel, et sachez que
vous n’êtes essentiel dans aucune
équipe, pas même dans celle de votre
maître et « frère » Saïd.
Saïdani et Ouyahia, le
syndrome de la locomotive et du wagon
d’un train virtuel.
Tel un clerc dévoué à la famille
Bouteflika qu’il défend bec et ongle –
mais contre qui ? – Ahmed Ouyahia renoue
avec le blabla, à la façon dont nos
grand-mères nous racontaient des
histoires pour nous endormir. Sauf que
dans ce cas, notre sommeil sera peuplé
de cauchemars. Son interview nous
démontre que le lèche-bottisme et le
larbinisme, el rokhs et el
kwada, ont encore de beaux jours
devant eux en Algérie et qu’ils sont
devenus un critère de nomination à un
poste. Ouyahia qui a oublié ses anciens
maîtres et ceux qui l’ont fait est
devenu un ronin, un mercenaire toujours
au service de quelqu’un. Il n’a même pas
prononcé un mot sur nos compatriotes de
Ghardaïa comme s’ils n’étaient pas des
Algériens. Où sont vos députés de
Ghardaïa, ya Ouyahia ? Où sont ceux de
votre « frère » Saïdani ? Demandez donc
à votre roi Bouteflika de faire un
discours d’un quart d’heure devant le
peuple algérien pour rendre hommage aux
morts de la vallée du M’zab. Chiche !
Allez régler les problèmes à Ghardaïa,
si vous êtes des hommes ! Abdelaziz la
charrette, Saïd le président par
procuration, Saïdani le drabki et
l’indic du SDEC, Hmimed Ouyahia, Ghoul
le ballon rond, Haddad les deux
brouettes, et toute la clique de losers,
allez à Ghardaïa raconter vos salades !
Pour ses contes à dormir debout,
Ouyahia n’a rien trouvé de mieux que le
journal El Chourouk des Frères
musulmans, où l’on viole les femmes de
ménage dans ses locaux, un média qui a
donné la parole à Hamadache dont le vœu
est d’ouvrir une ambassade de Daesh en
Algérie et dont le patron, spécialiste
des chèques en bois, a vilipendé « les
communistes et les francophones ». Les
frères musulmans à travers El
Chourouk font un appel et récoltent
des signatures pour soutenir leur frère
égyptien Morsi. Pourquoi ne font-ils pas
un appel pour soutenir le journaliste
Abdessami Abdelhaï ou pour la population
traumatisée de la vallée du M’zab ?
Faut-il rappeler que Morsi est un
élément des Américains, qu’il provient
des Etats-Unis et qu’il a appelé Shimon
Perez « mon cher ami » ? Avez-vous
oublié tout cela ? Depuis quand les
Frères musulmans créés par l’empire
britannique ont-ils l’étoffe de héros ?
Tout le monde vous connaît. Revenons à
nos moutons : Ouyahia qui a reçu le rat
Madani Mezrag pour le consulter au sujet
de la Constitution – comme si celle-ci
avait une quelconque importance pour ce
criminel qui se vante d’avoir tué des
Algériens et de ne pas s’en repentir ! –
défend la famille Bouteflika qu’il sert
avec dévouement plutôt que de servir son
pays, et nous constatons son allégeance
à une tribu, à un village, à une
houma (le quartier), au lieu de la
nation Algérie. Est-ce que s’occuper des
cabinets de la Présidence lui rapporte
beaucoup ? En tous cas, sa carrière
politique finira avec la dynastie de la
famille Adams, à savoir les Bouteflika.
Comme quoi, il n’y a pas que Saïd
Bouteflika qui est porté sur le
sado-maso. Ouyahia défend ce Saïd qui
n’arrête pas de faire parler de lui sans
prononcer un seul mot tout comme son
frère. Il semble que nous soyons face à
une famille muette. Si le frère aîné a
besoin d’un micro pour baragouiner
quelques mots suite à son AVC, on ne
comprend pas pourquoi le frère cadet ne
s’exprime pas, préférant confier la
tâche à ses porte-paroles multiples.
Toute une panoplie de losers politiques
et de mchamchia et larbins en
tous genres, tantôt Ghoul, tantôt
Ouyahia, tantôt Hanoune, tantôt
Zemar Saïdani, se relaient l’un
après l’autre pour nous dire ce que
pense ou ce que fait Saïd qui ne montre
aucun courage en se planquant derrière
la chaise roulante de son frère pour
diriger le pays alors qu’il n’a pas été
élu par le peuple. Pourquoi a-t-il
besoin d’autant de porte-paroles ? La
seule explication est que l’ère
Bouteflika a été prolifique dans le
larbinisme et le lèche-bottisme,
générant des bénévoles qui ne demandent
qu’à être des valets. Une des
conséquences du règne de Bouteflika, à
défaut d’avoir été un visionnaire,
d’avoir créé une économie solide ou
d’avoir propulsé le pays au stade de
pays émergent, est d’avoir été créatif
dans les différents aspects archaïques
de la gouvernance, à savoir la danse du
ventre qui deviendra un cas d’école dans
le monde.
Dans la même optique, Saïdani avoue
enfin posséder un appartement à Paris,
contredisant Ouyahia quant au pillage
systématique de l’Algérie. Si Ouyahia,
dans son désir de créer une diversion de
plus, demande des preuves, qu’il
s’adresse à son frère le SG du FLN qui a
tout déballé, le zemar Saïdani
himself en ayant fourni une de taille.
Ce qui est hallucinant, c’est que ce
même Saïdani qui a mené l’année dernière
une charge inégalée contre le général
Toufik, accusant celui-ci de tous les
maux sur l’ordre de Saïd et de son
maître Bernard Bajolet, chef de la DGSE,
nous informe qu’il a présenté le dossier
de son appartement à Paris au chef du
DRS. Qu’est-ce que le général Toufik
vient faire dans les biens immobiliers
du drabki ? Depuis quand le général
Toufik, chef des renseignements
algériens, aurait-il quelque chose à
voir avec les agences immobilières ?
Est-ce une feinte ou une fausse note de
la part du percussionniste Saïdani ?
Cela reflète en tout cas que des
individus comme lui et Ouyahia sont des
larbins sans principes ni morale et,
comme des girouettes, changent de
version au gré du vent. Qu’attend le
Parquet pour ouvrir une enquête sur cet
appartement déclaré et les autres biens
cachés ?
Sur un le chapitre Saïdani – Ouyahia,
celui-ci a été éconduit comme une
prostituée dont on ne veut pas en
recevant un non catégorique de Saïdani
concernant une nouvelle alliance
présidentielle. Ouyahia a montré un
visage dégradant et une posture
impudique en courant derrière le SG du
FLN, espérant que « el akh »
(le frère) Saïdani, voudra bien lui
donner une place dans le train, même
s’il n’y a ni rail ni gare. « Une
place à côté de toi dans le train »
pourrait être le titre d’une chanson
pour Saïdani dont la carrière artistique
a été très prolifique. Après quoi court
Ouyahia en voulant coûte que coûte
reproduire l’échec de l’alliance
présidentielle qui, de l’aveu du drabki
Saïdani, n’a rien apporté au FLN, et qui
n’a d’ailleurs rien apporté non plus à
l’Algérie à part des salles remplies de
pets ? Ouyahia éconduit par Saïdani
symbolise tout le drame algérien. Un
énarque qui se fait malmener et
remballer comme une vieille chaussette
usagée par un pompiste drabki impose une
mesure immédiate : celle de fermer l’ENA
qui produit des énergumènes comme
Ouyahia et la transformer en cabaret.
Ouyahia, je suis preneur pour
une confrontation avec vous.
En voyant que personne n’a répondu à
Ahmed Ouyahia, le chroniqueur royal
assermenté de la famille Bouteflika, je
relève de défi pour une confrontation en
tant que citoyen algérien, en direct
devant le peuple dans n’importe quelle
chaîne de télévision, y compris vos
télévisions à quatre balles, ENTV, etc.
Le débat s’inscrira sur la confrontation
entre l’Algérie profonde, celle de ceux
qui n’ont rien pillé, celle des honnêtes
gens, contre celle des gens du Club des
Pins, des pilleurs et des traîtres de la
nation. Je vous informe d’ores et déjà
que je ne me préparerai et ne
m’entraînerai pas pour vous affronter
sur tous les sujets que vous choisirez,
vous et vos maîtres. Je suggère
néanmoins d’aborder le sujet du rond à
béton radioactif acheté à la mafia russe
en Ukraine et avec lequel on a construit
des appartements, et dont on a vu les
dégâts dans le séisme de 2001 à
Boumerdès. Nous pourrons évoquer
également les cadres que vous avez
incarcérés injustement, commenter votre
parti coquille vide gangrené par des
opportunistes arrivistes qui ont acheté
leur place pour se faire élire dans
diverses élections – j’ai les noms et
j’ai recueilli les témoignages de
certains dont j’ai conservé
l’enregistrement. Nous évoquerons aussi
le cas de votre frère Ali Haddad, ce
criminel économique qui frappe toute
l’économie du pays en bloquant notamment
le port de Djen Djen. Nous pourrons
aussi parler de la famille royale que
vous servez en ce moment. Nous
analyserons par quel tour de passe-passe
Saïd a réussi à faire de vous son clerc,
alors que vous avez été au service du
président Zeroual. Je vous reposerai la
question concernant vos relations avec
l’affairiste corrompu et pourri
Mahieddine Tahkout. On parlera aussi de
votre ingratitude envers ceux qui vous
ont fait. N’oubliez pas de demander à el
Hadj de vous donner des leçons, comme
d’habitude, pour vous mettre à jour. Une
bonne petite dose de dialectique comme
au bon vieux temps ne vous fera pas de
mal. Prenez vos notes et votre
calculatrice pour les chiffres, moi, je
viendrai les mains vides et on verra
lequel de nous deux sera le plus
crédible. Ce ne sera pas la première
fois que je vous poserai des questions
en direct à l’ENTV (télévision
algérienne) devant le peuple algérien,
ya Ouyahia, rappelez-vous, et certaines
de mes questions n’ont jamais reçu de
réponse.
Je vous attends avec impatience. Au
cas où vous refuseriez le débat, je
considérerai cela comme une dérobade de
la part du clerc de la famille royale
des Bouteflika face à un fils
authentique de l’Algérie, propre et
intègre. C’est un défi que je vous
lance. Si vous ne répondez pas, le
peuple actera que vous avez pris la
fuite. Ce sera la débâcle du Club des
Pins et de ses privilèges face à nous
qui n’avons pas fait de notre amour de
la patrie un fond de commerce. Je jure
par le sang de mes ancêtres versé pour
l’Algérie que je vous affronterai où et
quand vous voulez. Chiche ! Prenez le
pari de débattre avec un citoyen
algérien, vous, coopérant technique du
Club des Pins qui vivez dans votre tour
d’ivoire. Mais sachez que j’aurai
toujours une longueur d’avance sur vous
car je n’ai pas été renié par les miens,
et vous savez de quoi je parle. Je vous
connais très bien vous et vos
semblables, et vous me connaissez aussi.
Vous êtes devenus les nouveaux colons de
l’Algérie et il nous faut un nouveau 1er
Novembre pour vous chasser tous.
À l’ère du numérique et de la
carte bancaire dans le monde, c’est la
baston générale autour du chèque et de
la chkara en Algérie.
Nous assistons à un spectacle
pitoyable, celui d’une guerre sans merci
entre les adeptes de la chkara,
les begarra, et ceux qui
soutiennent la nouvelle mesure
gouvernementale concernant l’utilisation
du chèque « hachak ». Bataille
épique qui tourne, au moment où le monde
vit à l’ère des nouvelles technologies,
autour de l’adoption du chèque en
Algérie, pensant qu’il s’agit d’une
révolution. L’application de cette
mesure gouvernementale relève d’un défi
extraordinaire qui demandera un
véritable miracle, tant le pays vit dans
une sphère inédite et hors du temps.
Quand un Parlement croupion peuplé de
begar trouve que le chèque
risque de mettre en péril la mangeoire
dans laquelle les rentiers et les
champions de l’informel bâfrent, alors
que l’utilisation du chèque a disparu de
la surface de la planète, on se rend
compte dans quelle déliquescence s’est
embourbé notre pays. Alors que le monde
entier utilise la carte bancaire
électronique, en Algérie, les virtuoses
de l’informel et de l’import import
trouvent que le chèque est une mesure
révolutionnaire susceptible de menacer
leur existence de cancres. Si l’absurde
et la médiocrité n’avaient pas encore
trouvé une plateforme, elle est là,
étalée devant nous dans toute sa «
splendeur » avec un débat biaisé qui a
fait couler un océan d’encre et qui
ressemble à un cours de paléontologie.
Au moment où l’Algérie importe tout et
ne produit rien, où le système bancaire
est le plus médiocre au monde, où la
mauvaise gestion fait loi, à défaut
d’avoir une prospective, nous avons des
piètres gestionnaires de l’aveu même du
Premier ministre en poste, Abdelmalek
Sellal, qui a accusé publiquement ses
ministres de mauvaise gestion. Bien
entendu, personne n’a présenté sa
démission. C’est pourtant un aveu qui
vaut son pesant d’or dirigé vers tous
ces larbins qui osent nous donner des
leçons de patriotisme alors qu’ils ont
foutu en l’air tout le potentiel qui
aurait pu faire de l’Algérie une grande
nation. Donc, fermez-la, tous. Il n’y a
pas quelqu’un qui soit plus algérien
qu’un autre et vos leçons de
patriotisme, je m’assoie dessus. Parce
que si votre unique motivation réside
dans vos intérêts divers, nous, les
vrais patriotes, nous voulons un État
fort, une Algérie prospère digne du
sacrifice de nos martyrs. Ce n’est pas
votre cas. On ne construit pas les
nations avec du blabla, on les construit
dans la sueur, le sang et la douleur.
Ali Haddad le mgammel
(pouilleux) et le scandale de la
pénétrante reliant le port de Djen Djen
à Eulma.
Je n’ai pas cessé d’attirer
l’attention des pouvoirs publics et des
autorités au sujet de l’arrêt des
travaux de la pénétrante reliant le port
de Djen Djen à Eulma dans l’autoroute
Est-Ouest, assumant mon rôle de
journaliste défendant les intérêts de sa
patrie. L’affaire du port de Djen Djen
continue à livrer ses scandales. Le
ministre des travaux publics a encore
une fois envoyé le directeur de l’agence
des autoroutes pour constater l’arrêt
des travaux suite au départ de
l’entreprise italienne Rizzani de
Eccher chargée du projet avec l’ETRHB
Haddad. Comme son entreprise ne
pouvait pas réaliser sa partie des
travaux, soit la construction d’un
tunnel, Haddad le kharay (le
chieur) a sous-traité à l’entreprise
turque MAPA Insaat ve ticaret,
déjà impliquée dans le projet du stade
de Tizi Ouzou en remplacement de la
société espagnole FCC Construccion
qui a elle aussi plié bagage en
réclamant trois millions d’euros. Dans
les travaux de la pénétrante de Djen
Djen à Eulma, le contrat de
sous-traitance accordé à l’entreprise
turque par Haddad pour réaliser ses
propres travaux que son entreprise est
incapable de mener à bien, a provoqué
l’hydre de l’entreprise italienne qui
craint que l’on ne ponctionne les
devises étrangères allouées à ce projet
dans sa part. Nous sommes donc devant un
autre scandale qui s’ajoute à la longue
liste que collectionne cet escroc
kharay de Haddad. Voilà, ya
Ouyahia, à quoi ressemble le secteur
privé dont on nous rabat les oreilles.
Admirez les dégâts provoqués par votre «
frère » Ali Haddad : il rafle des
chantiers en gré à gré, obtenant un
cahier des charges évalué à 5 milliards
de dollars bien au-dessus de ses
capacités, refile les marchés à des
entreprises étrangères en prenant sa
part de bénéfices, retarde les travaux
et pousse les entreprises à résilier
leur contrat à cause de son incompétence
et son irresponsabilité. Le contrat de
réalisation de la pénétrante de Djen
Djen à Eulma évalué à 1.65 milliards de
dollars a été résilié, par la faute de
Haddad, par l’entreprise Rizzani de
Eccher, chef de file des
entreprises impliquées dans ce projet et
détenant 49% des parts du chantier, soit
la plus grande part. La société Rizzani
de Eccher demande à être remboursée de
ses frais. Qui va payer, Ali Haddad,
votre mère ? Les deniers publics
sont-ils « rezk babak » (la propriété de
ton père) ? J’ai révélé par les preuves
une série de scandales liés à Haddad,
allant du trafic de sable à l’évasion
fiscale en passant par le blanchiment
d’argent, pour lesquels je demande au
Parquet d’ouvrir une enquête. Il est
temps que l’on applique la loi sur ce
criminel, voire terroriste économique.
Point barre ! Avant de penser à
récupérer l’argent de l’informel et de
parler d’appliquer des mesures telles
que le chèque, commencez par récupérer
l’argent des impôts impayés d’Ali Haddad
et consorts. Par temps de disette, cet
argent serait le bienvenu. Je ne
cesserai jamais de le pourchasser
jusqu’à ce qu’il soit au trou comme
Khalifat pour terrorisme économique,
qu’il se mette bien ça dans le crâne une
bonne fois pour toutes. En vrai
kharay, il n’a jamais osé
m’affronter comme un homme, choisissant
de susurrer comme une commère dans les
salons feutrés d’Alger à chaque fois que
j‘écris un article visant ses activités
frauduleuses, mais malheureusement pour
lui et ses semblables pourris, mon nom
est propre et n’est impliqué dans aucune
affaire. Dommage pour vous, bande de
larbins !
L’Algérie toujours dans sa
sphère de l’absurdité et de la
médiocrité, ou l’art de tourner en rond.
Vacance du pouvoir, crise sanglante à
Ghardaïa, cacophonie et propos
contradictoires au niveau ministériel,
avec une crise économique due à la chute
du baril de pétrole, montée du salafisme
instrumentalisé par le clan présidentiel
pour faire pression sur la société dans
l’optique du « ou c’est nous ou c’est le
chaos », Bouteflika exige de terminer
son mandat qu’il n’est pas question de
remettre en cause au même titre que sa
capacité à gouverner et de gérer le
pays. Chacun sait pourtant que c’est son
frère qui est aux commandes par
procuration sans avoir été élu par le
peuple. Cette politique par la ruse du «
j’y suis j’y reste » ou taghenanet
(entêtement) de Bouteflika et frères
écarte tout débat au sujet du mandat
illégitime de Saïd Bouteflika qui a pris
le pays en otage et qui nous a menés à
la catastrophe au point où plus on est
corrompu plus on a de l’avenir dans
l’Algérie de Saïd. Quelle sont les
perspectives dans un pays où la montée
du salafisme est en train de toucher les
opposants dont les appartements sont
brûlés ? On attend toujours les
résultats de l’enquête sur ces incendies
qui ont ciblé des femmes opposantes, ce
qui est en soi une hogra(injustice).
Faudra-t-il munir chaque opposant d’un
extincteur ou d’une citerne ? Nous
attendons aussi la libération de notre
confrère Abdessami Abdelhaï incarcéré
injustement et dont je défendrai
toujours la cause par principe, comme je
défends toutes les causes justes.
Cette année, l’Algérie n’a pas fêté
son indépendance. Plutôt que de voir nos
soldats défiler avec les harkis à Paris
comme l’année dernière lors de la fête
nationale française du 14 juillet, nous
voulons récupérer les têtes de nos chefs
résistants entreposées dans le Museum
d’Histoire naturelle à Paris : celles de
Chérif Boubaghla mort en 1854 et de
Cheikh Bouziane des Zaâtchas, mort en
1849, celle d’Aïssa Al-Hamadi et de
Mohamed Ben-Allel Ben Embarek,
lieutenant de l’émir Abdelkader, et
celle de Moussa Al-Darkaoui. Rendez-nous
notre histoire ! Faites une demande à la
direction du musée pour récupérer les
restes de nos martyrs qui sont
entreposés dans des boîtes de chaussures
! C’est grâce à ces gens que vous portez
aujourd’hui des costumes de marque et
des cravates, que vous possédez des
comptes off-shore et des villas sur la
Côte d’Azur et à Las Vegas, bande de
trous de cul ! Si le colonialisme les a
massacrés en premier lieu, vous les avez
tués une seconde fois, bande de
bougnoules colonisés ! Vous n’avez
décidément aucune morale. Il n’y a rien
de plus fatigant que d’écrire sur
l’Algérie, car ce qui paraît évident
dans beaucoup de pays ne l’est pas en
Algérie, pire encore, ces évidences y
deviennent atypiques. Comment sortir de
cet imbroglio ? On a perdu tellement de
temps et de potentialités que cela
devient pratiquement impossible de
sortir de l’ornière mortelle à moins de
mettre tout à plat et de poser les
fondements d’un État moderne où chacun
doit être à sa place sans louvoyer ou
ruser. Sur fond d’un terrorisme qui
redouble de férocité, il ne s’agit pas
seulement du travail de l’armée et des
forces de sécurité, chaque citoyen doit
participer. Le défi central aujourd’hui
est de rendre la confiance du peuple
envers les responsables politiques comme
on le voit à Ghardaïa où les citoyens
font appel à l’armée, ce qui prouve leur
rejet des pouvoirs politiques. Dans
n’importe quel État digne de ce nom,
cela mènerait tout droit à la démission
du gouvernement et du président. Tous
les efforts du monde arriveront à peine
à nous sortir la tête hors de l’eau.
Pour son malheur, l’Algérie est en panne
d’homme d’État sérieux, surtout au
niveau du sérail dans une conjoncture
caractérisée par une crise multiforme.
Comment l’Algérie pourrait-elle survivre
avec à la fois une crise économique
structurelle, la corruption généralisée,
des institutions faibles, la mauvaise
gestion, le régionalisme,
l’incompétence, la navigation à vue,
l‘amateurisme, etc. ? Malheureusement,
notre pays subit à la fois des facteurs
de déstabilisation exogènes et
endogènes. Toutes les bonnes volontés du
pays et tous les patriotes réunis ne
pourront pas réparer de sitôt les dégâts
dus à la mauvaise gouvernance. Le sang
algérien coule, soit dans la vallée du
M’zab, soit par les terroristes. Au
point où nous en sommes, l’Algérie
risque de ne pas survivre à Bouteflika,
dont le règne est désormais symbolisé
par la crise de Ghardaïa. Le pouvoir est
dans l’incapacité d’apporter des
solutions tout en créant de nouveaux
problèmes. Un État fort appuyé sur ses
institutions aurait pu gérer cette crise
avec ses canaux de négociation, mais
nous sommes dans un État avec des
institutions faibles, nous ne le dirons
jamais assez. Où sont les
parlementaires, où est le gouvernement ?
Où est le président de la République ?
Nous recherchons désespérément une bonne
gouvernance. Comment être encore
optimiste dans l’Algérie d’aujourd’hui ?
Nous aimerions tant voir notre pays
rayonner à nouveau… Est-ce une utopie ?
Mohsen Abdelmoumen
Published in Oximity, July 11,
2015:https://www.oximity.com/article/L-Algérie-dans-la-tourmente-1
In Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-monde/l%E2%80%99alg%C3%A9rie-dans-la-tourmente1684874.html
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