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Skripal. La provocation se lézarde (II) :
Moscou accuse directement Londres et
Washington
de l'empoisonnement de Skripal !
Luc Michel
Jeudi 5 avril 2018
Luc MICHEL/ 2018 04 04/
Avec AFP – Interfax – The Guardian/
Moscou accuse Londres et Washington de
l'empoisonnement de Skripal !
La Russie a accusé ce mercredi « les
services spéciaux britanniques et
américains de l'empoisonnement » de
l'ex-agent double russe Sergueï Skripal
et sommé les Occidentaux de « dialoguer,
plutôt que de la punir, pour éviter une
nouvelle crise des missiles de Cuba ».
MOSCOU EXIGE DES EXCUSES
Le président Vladimir Poutine, qui a
dénoncé une "campagne antirusse", a dit
espérer un "point final"à cette affaire
qui a porté la confrontation Est-Ouest à
son pire niveau depuis la Guerre froide
et abouti à une vague historique
d'expulsions réciproques de diplomates.
La Russie, qui clame son innocence
depuis le début, s'estime renforcée par
les déclarations du laboratoire
britannique ayant analysé la substance
utilisée contre l'ex-espion, empoisonné
avec sa fille Ioulia à l'aide d'un agent
innervant le 4 mars en Angleterre. Ce
dernier a reconnu « ne pas avoir de
preuve qu'elle provenait de Russie »,
poussant le Kremlin à sommer Londres de
lui "présenter des excuses".
Haussant le ton, le chef du
renseignement extérieur russe, Sergueï
Narychkine, a affirmé mercredi que
l'affaire Skripal avait été
"grossièrement fabriquée par les
services spéciaux de Grande-Bretagne et
des Etats-Unis". Il a appelé à
« renoncer à recourir à la force dans
les relations internationales, afin de
ne pas amener la situation jusqu'à une
nouvelle crise de Cuba », qui avait
placé les États-Unis et l'URSS au bord
d'une confrontation nucléaire en 1962.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï
Lavrov avait déjà affirmé lundi que
l'empoisonnement "pouvait être dans
l'intérêt du gouvernement britannique"
pour détourner l'attention du Brexit au
sein de la population du pays.
UNE REUNION POUR RIEN A L’OIAC SOUS
INFLUENCE OCCIDENTALE
Faute d'excuses, Moscou espèrait des
éclaircissements sur les accusations
britanniques lors de la réunion des 41
membres de l'OIAC, qui s’est tenue dans
un bâtiment sous haute protection (sic).
"Cette initiative russe est une nouvelle
tactique de diversion, destinée à saper
le travail de l'OIAC" dans son enquête,
a réagi le ministère britannique des
Affaires étrangères dans un communiqué.
L'OIAC avait été sollicitée par Londres
pour "vérifier l'analyse du
gouvernement" britannique. Ses experts
se sont rendus au Royaume-Uni pour
obtenir des échantillons de la substance
utilisée lors de l'empoisonnement, qui
doivent être analysés dans des
laboratoires internationaux
indépendants.
L'ambassadeur russe aux Pays-Bas,
Alexandre Choulguine, était arrivé peu
avant le début de la réunion dans les
locaux de l'OIAC. Une source
diplomatique occidentale interrogée par
l'AFP a qualifié la réunion de manière
pour Moscou de "poser plein de questions
pour détourner l'attention" resic),
prévoyant "un étalage de mauvaise foi"
(Londres et Washington étant orfévres en
la matière).
A la veille de cette réunion, le
laboratoire britannique qui a analysé la
substance utilisée contre Sergueï
Skripal et sa fille a reconnu mardi ne
pas être en mesure de déterminer sa
provenance, qu'elle a cependant
identifié comme du Novitchok, un agent
innervant de type militaire dont
l'origine serait un laboratoire
soviétique. Le laboratoire a relevé que
la fabrication de la substance
nécessitait "des méthodes extrêmement
complexes" qui ne pouvait être à
disposition que d'un "acteur étatique".
Vladimir Poutine a relevé qu'une
substance comme celle utilisée à
Salisbury contre Sergueï Skripal pouvait
être fabriquée "dans une vingtaine de
pays du monde".
Le gouvernement britannique a rapidement
réagi en déclarant que les recherches
menées à Porton Down, laboratoire
militaire britannique … situé à
Salisbury, ne constituaient "qu'une
partie du renseignement" (sic) à sa
disposition.
L'OIAC SE DIVISE EN DEUX BLOCS
ANTAGONISTES
Dans une ambiance tendue, la Russie a
donc échoué à convaincre l'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques
(OIAC) de l'impliquer dans l'enquête sur
l'empoisonnement de l'ex-espion russe
Sergueï Skripal, lors d'une réunion
qu'elle avait demandé à La Haye, au
siège de l'organisation. Les
représentants des 41 États membres du
Conseil exécutif de l'OIAC s'étaient
réunis à huis clos pour évoquer cette
affaire, à l'origine des pires tensions
Est-Ouest depuis la Guerre froide et
d'une vague sans précédent d'expulsions
croisées de diplomates.
Au cours de cette réunion, la Russie,
qui cherche à convaincre qu'elle n'a
rien à voir avec l'empoisonnement à
l'aide d'un agent innervant de M.
Skripal et de sa fille en Angleterre,
avait proposé de mener une enquête
conjointe avec la Grande-Bretagne, sous
la médiation de l'OIAC, pour faire la
lumière sur cette attaque. Mais la
proposition russe, d'emblée qualifiée de
"perverse" et de "tentative de
diversion" par la délégation
britannique, a été rejetée par l'OIAC.
Le chef du laboratoire chimique du
ministère russe de la Défense, Igor
Rybaltchenko, a affirmé lors de cette
réunion qu'accuser la Russie était
"incorrect et absurde", selon l'agence
Interfax. Il a assuré que "n’importe
quel laboratoire moderne" pouvait
produire le type de substance utilisé.
"Il n’existe aucun marqueur unique qui
permettrait de désigner un pays comme
ayant préparé la substance utilisée",
a-t-il assuré.
"Malheureusement, nous n'avons pas pu
recueillir deux tiers des voix en faveur
de cette motion", a déclaré lors d'une
conférence de presse l'ambassadeur russe
auprès de l'OIAC, Alexandre Choulguine.
"Les masques sont tombés", a-t-il
ajouté, expliquant que Londres et
Washington avaient voté contre la
proposition russe ainsi que, "docilement
et tenus par la discipline de l'UE et de
l'Otan", les États membres de ces deux
organisations et "quelques alliés des
États-Unis en Asie".
"Il faut noter que 23 pays ont refusé de
s'associer au point de vue occidental:
soit ils ont voté pour notre projet,
soit ils se sont abstenus", a-t-il
ajouté, au sujet de cette proposition
présentée conjointement avec l'Iran et
la Chine. Des sources diplomatiques ont
indiqué à l'AFP que six pays avaient
voté en faveur de la proposition russe,
15 contre et 17 s'étaient abstenus.
L'affaire n'en restera pas là, alors que
Moscou a demandé une réunion du Conseil
de sécurité de l'ONU jeudi à 19H00 GMT
sur l'affaire Skripal, selon
l'ambassadeur russe auprès des Nations
unies, Vassili Nebenzia.
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