LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Géopolitique du sport et Soft Power
(III) :
Dans son bras de fer avec le CIO, sous
contrôle des Usa, Poutine qui avait
perdu le premier round,
vient de gagner aux points le second
Luc Michel
Dimanche 4 février 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 01 01 02/ « Dopage : 28
sportifs russes blanchis, Moscou promet
une nouvelle bataille au CIO.
Le Tribunal
arbitral du sport a infligé un revers
majeur à la lutte antidopage en
jugeant « insuffisantes » les preuves
recueillies à l’encontre de la
majorité des Russes sanctionnés »
- Le Monde (presse
Sorös, ce 1er février 2018).
« Certaines choses
sont étranges concernant les exclusions
de certains athlètes. La
question se pose: que sommes-nous en
train de combattre: le dopage, ou
quelque chose d'autre? Nous aimerions le
savoir ? (…)« Il y a eu de tels
exemples (de dopage) sur toute la
planète, mais ils ne sont pas mis en
avant et dramatisés. Il ne faut pas
transformer le sport, le mouvement
olympique, en arrière-cour d’une sorte
de sale cuisine politique »
- Vladimir V.
Poutine.
« Annulation de la
suspension à vie de 28 sportifs russes
sur 43 sanctionnés »,
titre l’AFP !
Le Tribunal
arbitral du sport (TAS) a annulé jeudi
la suspension à vie de 28 des 43
sportifs russes présents aux JO de
Sotchi-2014 et sanctionnés par le
CIO, permettant ainsi, sous conditions,
à certains de participer aux
JO d'hiver de Pyeongchang qui débutent
le 9 février.
Le TAS a estimé que
les preuves étaient "insuffisantes" pour
établir des cas de dopage à
l'encontre de ces sportifs soupçonnés
d'avoir profité d'un
système de dopage d'Etat qui vaut à la
Russie d'être suspendue des JO
d'hiver.
Dans son bras de
fer avec le CIO, sous contrôle des USA,
Poutine qui avait perdu le
premier round, vient de gagner aux
points le second.
Voir le malaise et
la discrétion des médias de l’OTAN ces
dernières 72h …
Une autre
confrontation méconnue de la “nouvelle
Guerre froide 2.0” oppose en effet
Moscou et Washington : celle des USA
contre le “soft power” russe, dont
le sport est une des compmosantes
importantes (1)
(2) …
« Si certains doutaient encore
que le sport était devenu un enjeu diplomatique,
Vladimir Poutine les a ramenés à la
réalité en accusant les
Etats-Unis d’œuvrer en sous-main pour
empêcher la Russie d’être présente aux
Jeux olympiques d’hiver 2018, à
Pyeongchang » (3), commentait Le Monde
(Paris, le 4 déc. dernier). Le Comité international
olympique (CIO), aux mains des
russophobes, entendait déterminer dans
quelles conditions les sportifs russes
pourraient aux Jeux en Corée du
Sud. La Justice internationale vient de
lui donner tord !
Et c’est une double
victoire pour Poutine, à quelques
semaines de la Présidentielle
russe 2018 qui est la cible véritable de
l’opération menée via le CIO,
car la décision du TAS va le renforcer …
« POUTINE DEMANDE
PARDON AUX SPORTIFS AVANT LES JO 2018 »
Vladimir Poutine a
présenté ce mercredi ses excuses aux
sportifs russes pour n'avoir
pas su les "protéger" des retombées du
scandale de dopage frappant
leur pays, réclamant des explications
aux instances olympiques pour
leur décision "étrange" d'exclure
certains athlètes des JO 2018. "C'est
deux fois plus difficile (de participer
aux JO) lorsque le sport se
mêle à des événements (...) qui lui sont étrangers, avec la
politique ou autre chose", a regretté le
président russe lors d'un
discours devant les sportifs considérés
"propres" par le Comité
international olympique (CIO) et
autorisés à concourir sous bannière neutre aux
JO d'Hiver. "Cela crée des conditions
très difficiles pour
atteindre un résultat", a-t-il reconnu.
"Pardonnez-nous de
ne pas avoir pu vous protéger de cela",
a déclaré le président russe,
peu coutumier des mea culpa.
« Nous admettons
nos propres omissions, erreurs,
inattentions concernant des
choses qui s’avèrent être importantes
dans le sport contemporain », a
encore déclaré Vladimir Poutine. Et «
nous comptons beaucoup sur le
fait que nos collègues dans les
organisations internationales
sportives fassent leur possible pour que
ces organisations ne
deviennent pas le département d’Etat de
certains pays », a-t-il prévenu,
une référence apparente aux Etats-Unis.
Engluée dans un
vaste scandale de dopage,
institutionalisé par les USA, dans le sport
entre 2011 et 2015, et notamment lors
des JO 2014 de Sotchi, la
Russie avait été suspendue le 5 décembre
des jeux
Olympiques de
Pyeongchang (9 au 25 février) en Corée
du Sud.
L'instance suprême
de l'olympisme avait toutefois laissé la
porte ouverte aux
sportifs russes "propres", autorisés à
participer sous bannière olympique
et l'appellation "athlète olympique de
Russie".
Ajoutant l’injure à
l’agression contre Moscou. Un panel
hostile à la Russie, dirigé par
l'ancienne ministre française des Sports
Valérie Fourneyron, avait
alors autorisé 169 sportifs à concourir,
excluant certains athlètes
de premier plan, comme la légende du
short-track Viktor Ahn, qui
n'avaient pourtant pas été testés
positifs.
Promettant de
"soutenir (les) sportifs qui ne peuvent
pas se rendre aux jeux
Olympiques", Vladimir Poutine a souligné
que "certaines choses sont
étranges" concernant les exclusions de
certains athlètes.
"La question se
pose: que sommes-nous en train de
combattre: le dopage, ou quelque
chose d'autre? Nous aimerions le
savoir", a-t-il déclaré. "Nous
espérons que nous aurons une discussion
substantielle
avec nos collègues
des organisations internationales
(antidopage) et que nous pourrons
le découvrir".
CONTRE OFFENSIVE DE
MOSCOU (I) : LE CIO PARTIAL
TRADUIT DEVANT LES TRIBUNAUX ?
« La guerre des
mots entre la Russie et le Comité
international olympique (CIO)
menace de prendre une tournure
judiciaire après la décision du
Tribunal arbitral du sport (TAS), jeudi
1er février, de blanchir la
majorité des sportifs russes suspendus
pour dopage », commentait avec
dépit le très russophobe Le Monde.
Le vice-premier
ministre russe, Vitali Moutko a annoncé
que la Russie prévoyait de
nouvelles actions en justice pour
obtenir que ces sportifs puissent
concourir à partir de la semaine
prochaine. « Nous supposons que les
athlètes qui sont prêts, qui se sont
qualifiés, qui disposent de quotas
dans leur sport, seront tous admis aux
Jeux olympiques. Si le
CIO ne les accepte pas, nous
soutiendrons leur cause devant le TAS ou
toute autre instance légale », a lancé
Vitali Moutko.
L’ancien ministre
des sports, a par ailleurs estimé « que
ce jugement invalidait la thèse
d’un dopage organisé
En attendant, c’est
la Bérézina pour le CIO, l’Agence
mondiale antidopage (AMA),
et leurs mentors de Washington ! Que les
athlètes blanchis aillent ou
non à Pyeongchang, la décision n’est de
toute façon pas sans
conséquence pour eux et pour le sport
russe : plusieurs titres olympiques
de Sotchi seront réattribués à leur
propriétaire initial, comme
Alexander Legkov, en ski de fond, ou
Alexander Tretiakov, en
skeleton, et ces vingt-huit athlètes
pourront, s’ils le souhaitent,
reprendre la compétition après les Jeux.
Au total, la Russie récupère
neuf des treize médailles perdues sur
tapis vert, ce qui lui permet de
reprendre la tête du tableau des
médailles des JO 2014.
Le TAS a entendu
quarante des quarante-deux sportifs
russes du 22 au 27 janvier à
Genève, ainsi que l’ancien directeur du
laboratoire de Moscou Grygory
Rodchenkov (dont les médias de l’OTAN
oublient de préciser qu’il
s’est réfugié aux USA et bénéficie du
traitement des repentis), « à
l’origine de la révélation du système de
dopage organisé en Russie
», et le Pr Richard McLaren, à la tête
de l’équipe d’enquêteurs de
l’Agence mondiale antidopage (AMA) ayant
constitué les dossiers contre
eux. Les arbitres ont ensuite jugé les
cas individuellement et
considéré que dans vingt-huit cas, « les
preuves collectées étaient
insuffisantes pour établir qu’une
infraction aux règles antidopage
avait été commise ». « Au-delà d’une
victoire pour le Kremlin, cette
décision est surtout un revers majeur
pour le CIO et pour l’AMA. Elle
pose les limites des enquêtes policières
dans la lutte antidopage,
en considérant qu’un ensemble d’éléments
concordants ne constitue pas
une base suffisamment solide pour une
suspension », avoue Le Monde
Le président russe
s’en est pris à l’ex-responsable de
l’antidopage russe devenu
lanceur d’alerte, Grigori Rodtchenkov,
qui l’a accusé d’avoir joué un
rôle crucial dans le dopage
institutionnalisé mis en place en Russie. «
Cet homme a à l’évidence des problèmes
avec la loi », a déclaré M.
Poutine, le qualifiant d’« imbécile »
qu’il faut « mettre en prison ».
En 2016, après les révélations de M.
Rodtchenkov, celui-ci s’était
réfugié aux Etats-Unis en disant
craindre pour sa vie (sic) …
Restera aussi à
indemniser le préjudice subi. Beaucoup
de ces athlètes russes « ont arrêté
leur carrière sportive, d’autres n’ont
pu concourir depuis le
début de la saison hivernale en raison
de leur suspension ».
CONTRE OFFENSIVE DE
MOSCOU (II) : LA RUSSIE VA
ORGANISER UNE COMPETITION POUR LES
SPORTIFS EXCLUS DES JO 2018
La Russie va
organiser une compétition pour les
sportifs exclus des JO 2018 !
Le Kremlin a
annoncé ce mercredi l'organisation d'une
compétition pour les sportifs russes
non admis aux Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (9 au
25 février) en raison du « scandale de
dopage » frappant la Russie.
Lors d'un conseil des ministres,
Vladimir Poutine "a rappelé au
gouvernement sa décision d'organiser une
compétition pour nos athlètes
qui n'ont pas été admis à participer aux
jeux Olympiques", a
déclaré le porte-parole du Kremlin,
Dmitri Peskov, cité par les agences
russes.
Le Kremlin a promis
de soutenir les athlètes évincés, « pour
qui une compétition de
consolation sera organisée avec des
primes équivalentes à celles des
médaillés olympiques », a dit son
porte-parole, Dmitri Peskov, cité par
les agences de presse russes. Ce n’est
pas une première. En 2016,
la Russie avait organisé un meeting dans
un stade de Moscou pour son
équipe d’athlétisme exclue des JO d’été
de Rio.
NOTES :
(1) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE DU
SPORT ET SOFT POWER (II): LES JO D’HIVER
2018 ET LE MONDIAL 2018 DE
FOOTBALL ARENES DE LA CONFRONTATION
USA-RUSSIE
sur
http://www.lucmichel.net/2017/12/05/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-du-sport-et-soft-power-ii-les-jo-dhiver-2018-et-le-mondial-2018-de-football-arenes-de-la-confrontation-usa-russie/
(2) Cfr.LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ THE EMERGING OF
MULTIPOLAR WORLD SEEN FROM RUSSIA (IV):
WESTERN WAR AGAINST RUSSIAN
‘SOFT POWER’
sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/26/luc-michels-geopolitical-daily-the-emerging-of-multipolar-world-seen-from-russia-iv-western-war-against-russian-soft-power/
(3) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE DU
SPORT ET SOFT POWER : POUTINE ACCUSE LES
ETATS-UNIS D’ŒUVRER EN
SOUS-MAIN POUR EMPECHER LA RUSSIE D’ETRE
PRESENTE AUX JEUX OLYMPIQUES D’HIVER
2018, A PYEONGCHANG.
sur
http://www.lucmichel.net/2017/10/24/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-du-sport-et-soft-power-poutine-accuse-les-etats-unis-doeuvrer-en-sous-main-pour-empecher-la-russie-detre-presente-aux-jeux-o/
(Sources : AFP – Le
Monde – Presse russe – EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme –
Néopanafricanisme (Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org
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