Al Manar
Deviner les surprises du Hezbollah: la
prochaine guerre, l’armée libanaise
combattra à ses côtés
Leila Mazboudi
Vendredi 3 mars 2017
Depuis les avancées réalisées en Syrie,
avec l’aide entre autre du Hezbollah,
pas un jour ne passe sans que les médias
israéliens ne s’étalent sur les éléments
qui témoignent d’après eux de « la
puissance grandissante du Hezbollah ».
Prévisions
israéliennes: deviner les surprises du
Hezbollah
Il a été question d’une force navale
que la Résistance a su développer, dont
des missiles sol-mer . L’expertise que
les combattants du Hezbollah ont
accumulée en Syrie fait régulièrement
l’objet d’un travail méticuleux de
déchiffrement. Le chiffre des missiles
qu’elle possède et leur diverses portées
sont constamment passés au crible.
Le tout bien entendu basé sur des
spéculations délivrées par l’institution
militaire israélienne, et non sur des
données fixes, que seul le Hezbollah est
censées connaitre.
Il est vrai que ces prévisions n’ont
pas connu de répit depuis la fin de la
guerre 2006, au cours de laquelle
l’armée d’occupation israélienne avait
été prise de court par des tactiques de
combat chez les résistants du Hezbollah,
les « surpises », comme le Hezbollah les
avait appelées, et qui ont été
décisives pour trancher le résultat de
la guerre largement en défaveur de
l’entité sioniste.
Depuis, tenter de deviner celles que
le Hezbollah pourrait développer
constitue l’une des missions principales
de l’armée israélienne. Les rendre
publiques aussi. Dissuasion oblige.
« L’armée
libanaise plus forte »
La dernière en date de ces
spéculations est sans doute celle
exprimée pour le journal Maariv par des
sources sécuritaires israéliennes
haut-placées, sous le couvert de
l’anonymat: en cas de guerre, l’armée
libanaise combattra au côté du
Hezbollah, est la première prévision. Et
cette armée a grandement développé sa
puissance durant ces dernières années,
est la seconde.
« L’armée libanaise est aux ordres du
président libanais Michel Aoun, qui
collabore avec le Hezbollah et lui a
fait part de son plein soutien »,
semblent s’inquiéter ces sources.
Depuis quelques jours, M. Aoun a
assuré devant ses hôtes au palais
présidentiel que « toute tentative de la
part d’Israël de porter atteinte à la
souveraineté du Liban devra faire face à
une riposte appropriée».
Le mois de janvier dernier, lors d’un
entretien télévisé accordé à la veille
de son premier voyage en Egypte, le chef
de l’Etat libanais avait affirmé que
l’armement du Hezbollah n’est pas en
contradiction avec la notion de l’Etat,
assurant que la Résistance et l’armée
libanaise se complètent pour défendre le
Liban. « Tant que l’armée (libanaise,
ndlr) ne jouit pas de la force
nécessaire pour affronter Israël, nous
pressentons la nécessité que cet
armement complète l’action de l’armée »,
avait-il expliqué.
Il ne peut
ne pas y avoir de tunnel
Les tunnels aussi constituent aussi
une autre source de préoccupation. Elle
avait été soulevée une première fois
directement après la guerre 2006. Mais
elle est promue au premier rang des
menaces, depuis le récent rapport du
contrôleur de l’Etat sioniste sur le
rôle menaçant des passages souterrains
durant l’offensive contre la Bande de
Gaza en 2014.
A la question de savoir si le
Hezbollah est en train de creuser des
tunnels entre le sud du Liban et le nord
de la Palestine occupée, le général de
réserve et conseiller du chef de
l’état-major Yossi Langotsky est
catégorique. « Tout simplement, il ne
peut ne pas y avoir de tunnels dans le
nord », a-t-il répondu pour le site en
ligne israélien Israel Today.
« Les frontières nord sont menacées
par les tunnels de terroristes tout
comme celles du sud (bande de Gaza,
ndlr). C’est relativement facile de les
édifier et c’est un moyen qui offre à
l’ennemi l’élément de surprise. Ce n’est
pas un moyen qui tranche une guerre mais
il est capable de semer le chaos chez
nous », a-t-il ajouté.
Selon lui « le Hezbollah sait très
bien que jusqu’à l’instant, nous n’avons
pas trouvé des solutions complètes au
sud ». « Il n’y a aucune raison pour ne
pas qu’il tente de nous défier dans des
tunnels au nord », a-t-il aussi prévenu.
Selon Israel Today, le chef de
l’état-major israélien le général Gadi
Eisenkot a convoqué à deux reprises le
général Langotsky l’an dernier pour se
consulter sur l’affaire des tunnels.
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