Opinion
L’esprit néocolonialiste du directeur de
l’institut français de Constantine
Kaci Haider
Mardi 2 décembre 2014
Mabrouka Saouli, l’icone de la haute
couture en Algérie, qui a fait défiler
ses mannequins dans le monde entier,
n’est pas prête d’oublier la mésaventure
qu’elle a vécue à Marseille. En effet,
la styliste de renom a été conviée par
l’institut français de Constantine, qui
a relayé une invitation de la ligue anti
cancer, à se produire à l’hôtel
intercontinental à Marseille.
Billets et documents de prise en
charge totale en mains, Madame Saouli a
emporté ses malles remplies de karakous, sarouals,
jambières, coiffes etc… bref, tout
l’attirail indispensable pour habiller
les mannequins.
Premier accroc à l’aéroport Rabah
Bitat de Annaba , le directeur de
l’institut français de Constantine, Jean
François Alabat qui devait accompagner
la styliste et son assistante leur fait
faux bond.
Arrivée à Marseille le 27 novembre,
madame Saouli n’est pas hébergée à
l’hôtel intercontinental mais dans un
hôtel de moindre catégorie. Les
mauvaises nouvelles s’enchainent les
unes après les autres, puisque
l’assistante vint voir la styliste pour
lui annoncer que les repas ne seront pas
assurés, pourtant pris en charge par la
ligue anti cancer comme stipulé dans les
documents.
Stoïque malgré tous ces
impondérables, la styliste ne se laisse
pas dissiper et prépare son défilé qui
se déroula sous de bonnes augures
entrainant un enthousiasme chaleureux du
public venu nombreux admirer les
différents modèles dans une salle de
archi pleine de l’hôtel
intercontinental.
La magnifique collection,
présentée par des mannequins habillés de
karakous brodés de fils d’or, sarouals,
caftans, robes du soir en soie fine, des
voilages…, a enchanté et émerveillé le
public connaisseur qui a ovationné avec
enthousiasme la styliste et ses mannequins.
Minuit, fin du défilé et retour à
l’hôtel avec la promesse du directeur de
l’institut français de Constantine, Jean
François Alabat et de son assistante de
venir à 5 h du matin, le lendemain, avec
un véhicule pour récupérer les cantines
et direction l’aéroport de Marignane. A
l’heure convenue, aucun véhicule à
l’horizon, ni directeur ni assistante,
leurs téléphones sur messagerie et pour
cause ils étaient fermés.
« N’oubliez pas qu’on
vous a fait un visa !
L’attente a trop duré, l’avion
raté, les billets n’étaient plus
valables et la déception était à la
mesure de ces ratés répétitifs des
organisateurs. Madame Saouli et son
accompagnatrice furent obligées ainsi de
passer une nuit supplémentaire à leurs
frais. Le lendemain, moyennant des frais
complémentaires pour les billets, des
places ont pu être obtenues, grâce à
l’amabilité des agents d’Air Algérie,
une fois n’est pas coutume, quant au
taxi il ne s’est pas gêné pour demander
le prix fort à cause des encombrants
bagages.
Plus tard, l’assistante s’est excusée
arguant une panne de réveil tandis que
le directeur de l’institut français au
lieu de faire profil bas, est monté sur
ses grands chevaux, tentant de changer
le cours de choses en tenant des propos
agressifs et méprisants du genre
« n’oubliez pas qu’on vous a fait un
visa ! et puis c’est une promotion pour
vous ! quant à ne pas avoir d’euros il
fallait voir avec vos amis » voilà les
propos incroyables tenus par un
directeur aussi incompétent que
malhonnête à la suffisance mal placée et
surtout avec un esprit néocolonialiste.
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