Analyse
Entre Turcs et Kurdes,
les raisons d'un
prudent optimisme
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Lundi 14 octobre 2019
Malgré les
habituelles crises d'hystérie sur le
"génocide imminent" et la "trahison
brutale", l'opération turque qui était
attendue depuis longtemps dans le
nord-est de la Syrie avance, et les
troupes turques accompagnées par leurs
alliés syriens rebelles prennent
rapidement la place de la zone à l'est
de l'Euphrate jusque là occupée par les
US, repoussant les milices nationalistes
kurdes loin de la frontière. Les soldats
américains s'étaient retirés de la zone
sous les ordres de leur commandement
supérieur (à l'exception de certaines
Forces spéciales qui ont
essuyé des attaques
mais se sont repliées sans pertes). Les Kurdes (ou
leurs conseillers) excellent dans les
relations publiques et ont créé une
superbe icône avec leur gamine
combattante, en résonance avec le
paradigme de la superwoman indomptable
chassant les porcs chauvinistes et
machistes jusqu'en enfer. Un film sur
deux, dans ce qui sort comme film
d'action actuellement, comporte une
fille de ce genre, livrant la guerre à
l'Homme. Les féministes gauchisantes
d'Occident les adorent, comme elles
avaient aimé le prototype, la jeune
soldate sabra israélienne. Les Syriens
ne partagent pas cet amour. Ils voient
les combattants kurdes comme des
mercenaires brutaux, faisant du
nettoyage ethnique pour le compte des
US.
Un Israël c'est
déjà trop, disent les locaux, enchantés
d'avance de la proche défaite du "Nouvel
Israël", l'entité kurde du Rojava ou
Kurdistan syrien. Les combattants de
l'YPG, qui en étaient l'épine dorsale,
avaient bien essayé de prendre appui sur
la guerre civile comme une occasion de
s'approprier un bout de Syrie. Les gangs
sans foi ni loi fleurissaient "sous la
canopée des F-18", parce que l'YPG
s'était étiré sur une vaste bande du
nord-est de la Syrie, agissant tels des
janissaires kurdes pour le compte de
l'Amérique. Les Kurdes avaient entrepris
de bâtir leur nation sur les ruines de
Daech, selon les termes de Forbes.
Le président Obama,
agissant selon les préceptes de ses
conseillers néo-conservateurs, les avait
choisis comme agents pour combattre
Daech sur le terrain, en remplacement du
lot de soldats américains rapatriés de
Syrie. C'était un conseil pourri; le YPG
kurde était un remplaçant syrien d'une
organisation terroriste kurde aguerrie,
qui avait tué des dizaines de milliers
de Turcs en Turquie, en une quarantaine
d'années d'activité. Les Turcs
n'appréciaient pas de voir les
combattants et les armes commencer à se
répandre parmi les terroristes en
Turquie, depuis la Syrie.
"On leur avait
donné une parcelle, et ils ont raflé
tout ça, édifiant d'énormes extensions
de leur territoire en Syrie le long de
la frontière turque", continue Forbes.
Et pourtant, leur
tentative a raté son but, et ils doivent
maintenant se replier. Ils ont menacé de
se battre bec et ongles contre les
Turcs, mais ils sont loin de mordre
autant qu'ils aboient. Ils déclarent
qu'ils vont ‘gagner
ou périr‘ à une journaliste de
CNN, mais en fait les Kurdes sont
surtout bons dans la marche arrière.
Pendant l'opération
turque antérieure en mars 2018 centrée
sur l'enclave d'Afrin, ils ont vite
battu en retraite en se retrouvant face
à une force supérieure. Les Kurdes ont
reculé encore plus promptement à
Kirkouk et à Mossoul en Irak, en
octobre 2017, suivant un
scénario similaire avec
proclamations indépendantistes "la
victoire ou la mort", appels américains
à se retenir et insistance
de l'UE, selon laquelle "l'action
militaire doit prendre fin
immédiatement". Ils n'ont aucune raison
de se battre jusqu'à la mort; ils savent
que leurs familles pourront continuer à
mener une existence paisible une fois
que les brûlots indépendantistes se
seront éteints. L'effondrement des
entités kurdes naissantes n'a pas été
suivi de massacres ni de génocide comme
l'annonçaient les prophètes de malheur:
comme des chimères qui s'évanouissent
sans douleur, comme la rosée au lever du
jour.
Les patriotes
syriens sont ambivalents, en ce qui
concerne l'invasion turque. Que les
Américains se soient mis en retrait et
que leur zone occupée rétrécisse, c'est
parfait. Ce serait encore plus
satisfaisant s'ils quittaient la Syrie
complètement, mais même ce retrait
partiel constitue un bon début.
Excellent, que les Turcs mettent le
grappin sur les gangs sauvages de
nationalistes kurdes. Ce n'est pas
seulement que les Kurdes soient entrés
dans une alliance étroite avec les US et
avec Israël, ils ont aussi entrepris un
nettoyage ethnique violent de la
population arabe locale, dans un effort
pour créer un "Kurdistan syrien".
Désormais, les Arabes syriens vont
pouvoir rentrer dans leurs foyers.
Mais si le
territoire débarrassé des militants
kurdes se retrouvait occupé en
permanence par la Turquie et ses alliés
islamistes militants? Voilà un choix
entre le diable et les profondeurs de la
mer. Les Turcs disent que leurs plans
ont des limites strictes, chasser les
combattants kurdes à 20 miles au-delà de
la frontière, en finir avec l'aventure
du "Kurdistan syrien", et transférer les
réfugiés syriens depuis la Turquie
jusqu'à la bande de terre ainsi créée.
Le président Erdogan sait que ses
concitoyens en ont plus qu'assez des
millions de réfugiés syriens. S'il ne
sait pas comment faire pour les ramener
en Syrie, les Turcs peuvent aussi le
chasser lui; c'est un scénario déjà
repris à Istanbul, où les citoyens ont
voté pour l'opposition qui promettait de
faire la paix avec Assad et de renvoyer
les Syriens chez eux. Erdogan dit qu'il
reconnaît l'intégrité territoriale et la
souveraineté de la Syrie, et c'est déjà
un grand progrès, mais Damas met en
doute sa sincérité et condamne
l'invasion.
Il y a une façon
simple de gérer le problème des
réfugiés: les laisser rentrer chez eux,
dans leurs villes et villages d'origine.
C'est ce que veut le gouvernement de
Damas, et il est prêt à les accepter, en
leur garantissant l'amnistie et le
pardon pour les attaques passées. Mais
Erdogan, lui, n'est pas encore prêt. Les
Américains ne veulent pas évacuer leur
zone, parce que c'est une zone
pétrolière. Si Assad met la main dessus,
il sera en mesure de rebâtir la Syrie
avec ses propres deniers, sans avoir
besoin de l'assistance occidentale.
L'Occident veut un gouvernement syrien
pauvre et brisé, en manque de
liquidités, qui emprunte et qui mendie
des aides. C'est pour cette raison
qu'ils ne permettent pas à l'armée
syrienne d'entrer dans les zones situées
au-delà de l'Euphrate. Les Syriens ont
fait une tentative quand les troupes
américaines ont plié bagage, mais ils
ont été prévenus qu'ils seraient
impitoyablement bombardés à la moindre
alerte en ce sens. Pour la Syrie, se
battre contre les Turcs, contre les
Kurdes et contre les Américains à la
fois, c'est trop.
Les Kurdes tentent
de sauver les meubles. Leurs soutiens
parlent de la menace d'un "nettoyage
ethnique", quoique jusqu'à maintenant ce
soient justement les Kurdes qui aient
pratiqué la chose. Les Kurdes menacent
aussi de ressusciter leur Califat
islamique vaincu en lâchant dans la
nature des dizaines de milliers de
combattants islamistes capturés. Ce
chantage n'est pas du bluff, et il
faudra l'affronter le moment venu, pas
avant. Les Européens s'opposent à
l'offensive turque. C'est une violation
de la souveraineté syrienne, disent-ils.
Bizarrement, ils ne se sont pas souvenus
de la souveraineté syrienne quand les
troupes US et leurs alliés kurdes ont
été déployés là. Bruxelles n'aime pas le
plan turc de renvoyer des millions de
réfugiés syriens en Syrie dans le
territoire libéré par les milices
kurdes. L'Union européenne veut que la
guerre en Syrie continue jusqu'au départ
d'Assad et qu'une administration
néo-coloniale puisse prendre sa place.
Erdogan sait
comment répliquer aux Européens. Si vous
condamnez mes mesures, dit-il, je lâche
trois millions et demi de réfugiés sur
l'Europe. Cette menace ne fait pas peur
aux soutiens des Kurdes en Europe: les
Antifas, plusieurs organisations juives
et autres ONG pro-immigration seraient
ravis de ce regain de diversité. Mais
les gouvernements savent qu'il serait
très difficile d'arrêter une telle
déferlante.
Israël est du côté
des Kurdes parce que ce ne sont pas des
Arabes. Les entités et mouvances kurdes
ont été ravies du soutien israélien, ont
accepté l'équipement et les conseillers
israéliens, parce qu'ils étaient censés
créer un "nouvel Israël" sur le terrain
reconquis. La création d'un Kurdistan
syrien, et auparavant, d'un Kurdistan
irakien, peut-être même, avec un peu de
chance, d'un Kurdistan mordant sur
l'Anatolie et l'Iran, a toujours fait
partie des plans sionistes. Les forces
pro-israéliennes en Erope et en Amérique
jouent la carte kurde, remettant en
service leur vieux cliché: "pourquoi les
Arabes ont-ils droit à 22 Etats, et pas
les Juifs ou les Kurdes?" Ils exigent la
création d'un Kurdistan sous protectorat
israélo-américain, à cheval sur la
Turquie, la Syrie, l'Iran et l'Irak. La
mise en œuvre d'un tel projet suppose le
nettoyage ethnique et peut déclencher
une vague de réfugiés concernant des
dizaines de millions de gens, sans
objection du côté israélien, car pour sa
part Israël n'accueille pas de réfugiés
. A la différence d'autres forces,
Israël se contenterait de participer à
la dévastation de la région. La défaite
des clients kurdes et le succès
d'Erdogan, cet ennemi juré de l'Etat
juif, voilà qui sera une grosse claque
pour Israël. Mais ce qui est bien pire
pour Israël, ce sont les efforts de
Trump pour quitter la région. Vous
n'avez probablement pas vu de touits de
la part du président à ce sujet, parce
que le système médiatique calamiteux
fait tout pour les enfouir sous une
muraille de silence. C'est pour cette
raison que le président a dit, tout en
donnant l'ordre de la retraite:
"Combattre entre plusieurs groupes, on
le fait depuis des centaines d'années.
Les USA n'auraient jamais dû mettre les
pieds au Moyen Orient. Ces guerres
stupides et sans fin, c'est fini. Les US
ont dépensé trois trillions de dollars
au Moyen Orient, en combats et
opérations de police. Des milliers de
nos magnifiques soldats y sont morts ou
en sont revenus grièvement blessés. Des
millions de gens sont morts de l'autre
côté. Intervenir au Moyen Orient, c'est
la pire décision jamais prise... dans
l'histoire de notre pays. Maintenant,
nous sommes en train de rapatrier, à pas
comptés et avec toutes les précautions
requises, nos soldats et nos
militaires.Nous nous recentrons sur
notre grand dessein."
Ne serait-ce que
pour cette assomption des faits, et pour
la promesse d'en finir avec "ces
stupides guerres sans fin", Trump mérite
d'être réélu et retenu comme le
président US le plus indépendant et le
plus courageux depuis Richard Nixon. Ses
efforts pour se retirer du Moyen Orient
rappellent la dure bataille de Nixon
pour quitter le Vietnam et pour faire la
paix avec la Russie et la Chine. S'il y
parvient, le peuple américain le lui
revaudra en 2020, comme pour Nixon en
1972, lorsqu'il avait gagné sa
réelection dans ce qui aura été le plus
grand glissement de terrain jusqu'à
aujourd'hui dans l'histoire US. Certes,
Nixon a ensuite été chassé du pouvoir,
parce qu'il était détesté par le parti
de la guerre et par les juifs, mais
depuis lors et jusqu'à maintenant la
Maison blanche a été habitée par de
piètres valets des juifs et du parti de
la guerre (ce que Noam Chomsky nous a
confirmé dans le cadre d'une
conversation privée: Nixon a été le
dernier président indépendant du lobby
juif).
Quand Nixon s'était
retiré du Vietnam, il avait également
été accusé de trahison. Il avait trahi
le gouvernement corrompu de Saïgon et
l'armée du Sud Vietnam, disaient-ils.
Cependant, les US ne pouvaient pas
rester au Vietnam à jamais, ni tuer tous
les ennemis de Saïgon, par millions,
simplement pour éviter cette accusation.
Les reculades sont douloureuses pour les
agents et les alliés locaux, mais "c'est
la vie". Charles de Gaulle s'était
retiré d'Algérie, "trahissant" les
colons et les natifs loyalistes.
Les Soviétiqes avaient trahi leur
protégé afghan en se retirant
d'Afghanistan. Les Israéliens se sont
retirés du sud Liban après vingt ans
d'occupation, sous la pression du
Hezbollah et de sa résistance armée,
trahissant leurs collabos. Même les
Romains avaient dû faire marche arrière
et rentrer chez eux, en renonçant à la
[grande] Bretagne. L'histoire leur a
donné raison. Les gens qui accusent
Trump de trahison veulent que les
troupes US restent pour toujours au
Moyen Orient. C'est l'objectif principal
du lobby israélien, comme l'a exposé en
détail
Thomas Friedman. C'est pour
cela que les Israéliens avaient mis sur
pied des milices kurdes et avaient
conseillé à Obama de leur confier le
boulot de contrôler la Syrie. Ils ne
veulent absolument pas, maintenant, que
les US s'en aillent. C'est
particulièrement vrai pour les juifs
américains libéraux: ils veulent garder
Israël comme un animal de compagnie et
ils détestent Netanyahou, qui préfère
qu'Israël soit pleinement indépendant et
très puissant. Netanyahou n'a pas accusé
Trump de trahir les “vaillants
Kurdes”, mais il a promis une
assistance non-létale aux milices
kurdes, en disant qu'Israël peut se
débrouiller sans le soutien de personne.
Seuls des articles
de médias
mineurs ont pris au sérieux les
touits de Trump. Les plus grands les ont
occultés, et il y a même un autre touit
de Trump qui a été censuré par des
réseaux sociaux sur le net, dans leur
joute déloyale contre le président.
La position de la
Russie est loyale et sans ambages:
toutes les troupes étrangères doivent
quitter la Syrie, à moins qu'elles ne
soient invitées à y rester par le
gouvernement de Damas. Les Kurdes sont
tenus d'accepter le commandement de
Damas. Renoncez à votre romance avec les
US, redevenez des citoyens fiables de
votre patrie, la Syrie, et tout ira bien
pour vous. L'année dernière, les
militants kurdes avaient envoyé une
délégation à Damas, et envisagé une
réconciliation, mais ils marchandaient
trop durement, exigeant une très large
autonomie. Ils ne voulaient pas modérer
leurs exigences, parce qu'ils comptaient
sur le soutien américain. Maintenant la
situation a changé, et ils pourraient
ajuster leur point de vue et jurer
fidélité à la Syrie. A la différence de
Bruxelles, Moscou a de la sympathie pour
les raisons d'Ankara. Et certes la
Turquie n'est pas satisfaite de
l'émergence d'une enclave terroriste
kurde sur sa frontière! Les terroristes
kurdes ont tué des dizaines de milliers
de citoyens turcs, y compris des Kurdes
ethniques. Les relations entre Russie et
Turquie sont excellentes; Erdogan parle
à Poutine (et à Trump) presque tous les
jours. En même temps, la Russie est
traditionnellement amie des Kurdes; à
l'époque soviétique, leurs dirigeants
nationalistes, des marxistes purs et
durs, faisaient leurs études à Moscou,
et il existe une grande diaspora kurde.
La Russie et les US ont accordé leurs
violons au Conseil de sécurité de l'ONU
contre la proposition européenne qui
condamnait la Turquie. Il semble que
Trump serait bien ennuyé par certaines
"atrocités turques" vraies, ou
authentiques mises en scène, qu'on lui
mettrait sur le dos. Poutine serait bien
ennuyé par les dizaines de milliers
d'islamistes que les Kurdes ont envie de
lâcher dans la nature. Et pour ce qui
est du "grand dessein", selon les termes
de Trump, le président américain veut
sortir du Moyen Orient où l'empire
américain s'est exagérément étendu. Les
Européens et les démocrates veulent
apporter le flambeau de la "démocratie",
Moscou croit que le Moyen Orient a
besoin de réconciliation. L'intégrité
territoriale de la Syrie sous le
contrôle de Damas est la clé de la
réconciliation. Parallèlement, le
processus en cours de réforme
constitutionnelle aidera à résoudre les
différends entre communautés sur le mode
pacifique. Mais il y a certaines chances
que les plans de Moscou se réalisent.
L'un des principaux instigateurs de
l'imbroglio syrien, l'Arabie saoudite, a
été battue au Yemen, et n'a plus
tellement envie de se battre; de même
pour le Qatar et les Emirats. L'Europe a
moins envie de chasser les "dictateurs
sanguinaires" qu'autrefois. La CIA, le
lobby juif et les démocrates clintoniens
voudraient maintenir la Syrie sur les
charbons ardents, mais grâce à Dieu ces
gens-là ne tiennent pas toutes les
commandes à Washington. Nous pouvons
éprouver un certain optimisme prudent,
même si bien des choses peuvent mal
tourner.
Post-scriptum:
Ce qui se passe
maintenant en Syrie est une bonne chose,
et cela prouve qu'il n'y a rien de tel
qu'une bonne gifle pour ramener une
salope arrogante au bon sens. Ce sont
les Turcs qui s'en sont chargés: les
milices kurdes sont revenues à la raison
au quart de tour. Elles ont compris que
Bachar al Assad n'est pas un boucher,
mais leur gouverneur et protecteur, et
elles se sont précipitées à Damas pour
demander une protection. Cela leur avait
été offert à plusieurs reprises, mais
elles avaient refusé obstinément.
Jusqu'au jour où les troupes US sont
reparties, et où les troupes turques
sont arrivées. Les Kurdes restent donc
des enfants de la mère Syrie, et Assad a
rapidement agréé leur supplique. Ce
n'est pas un garçon perfide, il est prêt
à pardonner et à oublier. La bannière de
la République arabe syrienne flotte sur
les villes du nord de la Syrie
orientale; l'armée syrienne a commencé
son redéploiement sur les bases
américaines. Le président Trump a été à
la hauteur de ses paroles: il a continué
à retirer ses troupes de la région,
offrant par là une chance aux Syriens de
retrouver la paix chez eux. Les choses
peuvent encore mal tourner; comment les
Turcs vont réagir, ce n'est pas clair.
Leur premier souhait, l'élimination de
l'entité terroriste kurde
semi-indépendante, a été exaucé. Assad
ne permettrait jamais aux Kurdes de
bricoler des raids contre la Turquie
par-dessus la frontière. Mais les alliés
d'Erdogan, les militants syriens anti-Assad,
pourraient se faire encombrants. Les
forces ariennes russes fournissent
quelques ripostes possibles. La
diplomatie russe se trouve face à une
tâche difficile mais pas impossible.
Autant de raisons supplémentaires pour
cultiver un optimisme prudent.
https://www.unz.com/ishamir/cautious-optimism-on-turks-and-kurds/
Joindre l'auteur:
israelshamir@gmail.com
Traduction: Maria
poumier
Le sommaire d'Israël Shamir
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