Valls drague les musulmans le matin
et les islamophobes le soir
Hicham Hamza
Manuel Valls, le 14 janvier 2015,
affichant ostensiblement le numéro
post-attentat
de Charlie Hebdo avec -en
Une- le
prophète de l'islam en
forme
de phallus
Lundi 26 octobre 2015
INFO
PANAMZA. Grand écart pour le Premier
ministre en ce lundi 26 octobre :
séduire les banlieues en promettant de
combattre «la stigmatisation de
l'islam» et rejoindre, cinq heures plus
tard, la célébration d'un groupe
para-maçonnique parti en guerre contre
l'islam.
C'est plus fort que lui.
Depuis 2012 et son arrivée au
gouvernement, pas un discours sur la
banlieue sans une dénonciation de
la prétendue "haine d'Israël"
qui y sévirait. Encore ce matin, en
déplacement aux Mureaux (Yvelines),
Manuel Valls a fredonné son refrain
favori (à 16').
Dans les années 80, il aurait
été risible d'entendre un personnage
public déplorer la "haine de
l'Afrique du Sud" pour évoquer la
critique internationale de ce régime
d'apartheid. Aujourd'hui, en 2015,
Manuel Valls reprend pourtant à son
compte une sémantique
employée initialement par le
Crif pour diaboliser les critiques
rationnels d'Israël, assimilés à des
"haineux" émotifs.
Et peu probable que
l'opération-séduction lancée ce matin
par le gouvernement socialiste -qui
promet de lutter contre la
"stigmatisation à l'endroit de l'islam"(à
17'45) - puisse inverser
l'impopularité croissante du PS dans les
banlieues en général et au sein de la
communauté musulmane en particulier.
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