France-Irak
Actualité
Quand le régime de Ryad massacre son
propre peuple
Gilles Munier
Bombardement d'Al-Awamiyah
Mercredi 9 août 2017
Contrats pétroliers, ventes d’armes et
complicités géostratégiques obligent,
les médias français se gardent bien de
rendre compte des atrocités commises par
le régime de Ryad en Arabie même.
Exemple récent : la
destruction en cours de Awamiyah –
30 000 habitants – ville située à
390 km à l’est de Ryad dans la riche
province pétrolière de Qatif, dont le
tort est d’être peuplée de chiites et
d’avoir vu naître l’opposant
Nimr al-Nimr, leader religieux
chiite exécuté janvier 2016 - peu
après l'accession au pouvoir du roi
Salman ben Abdelaziz - pour avoir
réclamé des réformes démocratiques.
Le cheikh
chiite Nimr al-Nimr pendant de son
interrogatoire
Le quotidien
britannique
The Independent a
brisé l’omerta médiatique occidentale en
révélant que la ville est en état de
siège depuis trois mois et qu’une partie
de sa population résiste aux forces
spéciales et aux bulldozers. Selon des
témoignages, près de 25 personnes
auraient été tuées dernièrement par des
tirs de blindés et de snipers.
En juin dernier, à
Qatif, quatre opposants chiites accusés
de terrorisme
ont été exécutés et la police
saoudienne a tué
Amin al-Hani, dirigeant du Conseil
coranique (brûlé dans l’incendie de
son véhicule à Awamiyah).
The Independent
note que la répression qui s’est abattue
sur Awamiyah a été déclenchée après la
visite de Donald Trump à Ryad en mai
dernier et sa réunion avec plus d’une
centaine de chefs d’Etats musulmans.
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