Opinion
Le lobby sioniste français parraine une
pétition en faveur de Kamel Daoud pour
fragiliser l'Algérie
Djamel Zerrouk
Photo:
D.R.
Dimanche 21 décembre 2014
Bernard-Henri Lévy, le «philosophe»
français connu surtout comme étant un
militant engagé dans la déstabilisation
des pays arabes, notamment la Libye,
tente de reprendre pied en Algérie. En
effet, c'est par le biais d'une pétition
lancée simultanément à Paris et à Alger,
censée condamner une «fatwa» émise par
un intégriste illuminé visant le
journaliste Kamel Daoud, que le
chroniqueur du magazine Le Point
fait parler de lui. Bernard-Henri Lévy
trouve ainsi le filon inespéré pour
jeter le discrédit sur l'Algérie. Mais
le malheur est que ce sinistre
personnage, honni aussi bien dans le
monde arabe qu'en France, fasse bonne
presse dans le Tout-Alger médiatique. Il
faut dire qu'une majorité écrasante de
la presse algéroise ne trouve aucun mal
à rendre publique la «pétition» sur
laquelle sont apposées plusieurs
dizaines de signatures de figures de
proue du lobby sioniste français. Outre
Bernard-Henri Lévy, on remarque
également Raphaël Enthoven,
«philosophe», fils de Jean-Paul Enthoven,
un sioniste né en 1949 à Mascara, en
Algérie, connu dans les milieux pervers
de la jet-set. Ce dernier épousa le 4
décembre 1981 Corinne Pécas, fille du
réalisateur et producteur de films
érotiques Max Pécas. Ex-compagnon de
Carla Bruni – l’actuelle compagne de
Nicolas Sarkozy – au début des années
2000, Raphaël Enthoven est mentionné
dans le site de la Radio militaire
israélienne Galei Tsahal comme «un
pilier du cercle littéraire
franco-israélien». A noter aussi
qu'Esther Benbassa, sénatrice et
universitaire franco-turco-israélienne,
spécialiste du sionisme, a tenu à
«condamner l'obscurantisme» en Algérie,
sans omettre la signature de Caroline
Fourest, une «star» de la presse
pro-sioniste parisienne, présidente du
«centre gay et lesbien» de Paris de mai
1999 à mars 20002, protectrice des Femen
ukrainiennes à Paris, mais surtout une
partisane zélée de l'islamophobie en
France. Nuire à l'Algérie suscite, par
ailleurs, l'implication de Rober
Badinter, ex-garde des Sceaux né en 1928
à Paris et compté comme «élite juive» de
France, foncièrement pro-sioniste. Il
faut dire que la liste est trop longue
pour pouvoir citer tous ces «démocrates
éclairés» érigés en donneurs de leçons à
une «Algérie obscurantiste». Cependant,
les Algériens s'interrogent sur ce
brusque mouvement «né en deux temps
trois mouvements pour mettre l'Algérie
au piquet». Certains compatriotes
n'hésitent pas à prendre d'assaut la
Toile pour dénoncer «cette subite
pétition qui sent indubitablement
l'ingérence dans les affaires
algériennes». Pour ces Algériens, c'est
indéniablement la paire Kamel
Daoud-Abdelfattah Hamadache qui a
déroulé le tapis rouge aux sionistes
français. A l'exemple de ce commentaire
lu dans le forum d’Algeriepatriotique,
qui considère que la pétition ne
servirait pas plus Kamel Daoud que les
«personnalités» signataires dont les
dividendes politiques seront d'un
«impact important sur la fragilisation
de l'Etat algérien». Un autre internaute
n'hésite pas, à juste titre, à renvoyer
dos à dos le journaliste et le faux imam
auteur de l’appel au meurtre, «dont l’un
voudrait être auréolé du titre d’un
Salman Rushdie algérien et l’autre de
chef d’une antenne algérienne de Daech».
«Rentrons-leur dedans tous les deux !»
fulmine un autre internaute.
Djamel Zerrouk
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