Palestine
“Le peuple n’abandonne pas
son droit sur la Palestine historique”
CIREPAL
Samedi 19 mai 2018
M. Ziad Nakhalé,
adjoint du secrétaire général du
mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a fait les déclarations
suivantes à propos de « la grande marche
du retour », du « deal du siècle »
américain, la situation dans al-Quds et
autres sujets de l’heure.
Interview à la
chaîne Al-Quds
Lors d’une
interview à la chaîne al-Quds (4/5), il
a affirmé que « la grande marche du
retour » dans la bande de Gaza a
inauguré une nouvelle voie dans la lutte
palestinienne. Elle a témoigné d’une
présence massive du peuple palestinien
dans la résistance à l’occupation
« israélienne », et a exprimé le rejet
par le peuple palestinien de toutes les
parties qui mènent le blocus contre la
bande de Gaza, affirmant que le blocus
fait suite aux guerres précédentes
lancées par « Israël » contre la bande
de Gaza.
Le peuple à Gaza
est sorti pour affirmer son refus du
blocus inique, concrétiser son unité et
démentir toutes les prévisions d’autrui
s’imaginant que ce peuple peut être
anéanti par un blocus, alors qu’il lutte
pour la liberté et l’indépendance. La
marche du retour est une des formes de
lutte inventées par le peuple
palestinien pour affronter l’agression
« israélienne » et le blocus, toutes les
composantes du peuple savent
parfaitement que la voie est longue et
qu’elle mérite de grands sacrifices, car
nous résistons au projet sioniste
soutenu par l’occident dans son
ensemble, en vue de supprimer la cause
palestinienne, et le peuple fait
obstacle à ce projet. Le peuple poursuit
sa lutte pour affirmer qu’il refuse
d’être la victime des politiques arabes,
« israélienne » et américaine, tout
comme il refuse que la Palestine
devienne « Israël ». Bien que le peuple
palestinien ait offert des dizaines de
milliers de martyrs, de blessés et de
prisonniers, il est toujours prêt au
sacrifice, quelles que soient les
circonstances vécues.
Il est vrai que la
population souffre de conditions
économiques difficiles, mais il est
important, cependant, que la question
palestinienne ne se transforme pas en
discussions sur les pressions
économiques, car il
faut placer cette question à sa vraie
place. Le but du blocus et de la
pression sur Gaza, c’est de transmettre
un message disant que le sort de Gaza
est lié à des concessions et qu’il doit
accepter les équations internationales
qui lui sont imposées. Mais dès le début
du projet sioniste, le peuple n’a pas
fait de concessions, et la situation
vécue aujourd’hui est meilleure
qu’auparavant. C’est pourquoi nous
devons supporter et patienter face à ces
pressions économiques pour affronter le
projet qui vise la liquidation de la
cause palestinienne.
Concernant la
priorité de la bande de Gaza, il a
clarifié que tant qu’elle affronte un
blocus injuste, la priorité est de
briser ce blocus et de le supprimer, et
de confirmer que, en tant que peuple,
nous ne faisons aucune concession sur
notre droit historique sur la Palestine.
La marche du retour qui a été déclenchée
lors de la Journée de la terre, se
poursuivra jusqu’au 15 mai, pour
affirmer une fois de plus au monde et à
tous les comploteurs dans la région que
le peuple n’abandonne pas son droit sur
la Palestine historique. La marche du
retour ne s’arrêtera pas mais prendra
probablement d’autres formes.
Le projet sioniste
est clair, un Etat «israélien » dominant
toutes les régions palestiniennes, et
pas de patrie pour les Palestiniens.
C’est le projet concocté par « Israël »
avec l’ordre occidental et le système
mondial. Parler aujourd’hui de règlement
n’est que secondaire, car cela sert en
premier lieu à amadouer le peuple et à
briser sa volonté, pour arriver à le
convaincre que la lutte est inutile. Le
pas le plus important dans la
réalisation de ce que souhaite
« Israël », a commencé avec les accords
d’Oslo, car le plus grand danger qu’a
affronté le peuple palestinien a été de
voir qu’une partie du peuple a fait une
concession historique, acceptant que 78%
de la Palestine devienne « Israël », et
ce qui en reste est soumis aux
négociations entre les deux parties.
Dès cet instant,
les divergences se sont transformées en
lutte interne, à l’intérieur même des
rangs du peuple palestinien.
Malheureusement, la partie qui a présidé
à la signature des accords d’Oslo exerce
des pressions, avec l’aide d’autrui, sur
les Palestiniens pour qu’ils se
soumettent à ce qui a été décidé à Oslo,
qui a fait de la Palestine « Israël ».
A propos du « deal
du siècle » que l’administration
américaine a proposé pour régler la
question palestinienne, l’adjoint au
secrétaire général du Mouvement du Jihad
islamique a déclaré que ce deal a
commencé avec la déclaration faisant de
la ville d’al-Quds la capitale
d’ « Israël », c’est le sommet du deal,
le reste ne sont que des détails
pratiques déjà annoncés, puisque le fond
du projet
américano-occidentalo-« israélien » est
qu’il n’y ait pas du tout d’Etat
palestinien, pour supprimer l’identité
palestinienne en Palestine.
Pour s’opposer à ce
deal, le peuple continue sa lutte, en
paroles et par les armes, par sa
résistance et la marche du retour. Tout
au long de son histoire, le peuple ne
s’est pas soumis, et nous, en tant que
forces de la résistance, nous essayons
de briser le grand blocus international,
arabe et local, afin que la marche de
notre peuple se poursuive, en refusant
toutes les solutions qui ignorent nos
droits. L’agression est massive et
immense, mais il y a en même temps des
indices qui montrent que le peuple
palestinien possède une vivacité et une
capacité à s’opposer à cette agression
répétée pour achever sa cause. Il y a
beaucoup de plans et de programmes qui
se résument en un seul mot, c’est que la
résistance doit se poursuivre, quelle
que soit son ampleur et ses
possibilités, et qu’elle doit continuer
dans cette voie. Nous sommes certains
que la résistance va se développer. 50
ans plus tôt, les patrouilles
« israéliennes » se promenaient à Gaza
comme elles le souhaitaient, mais
aujourd’hui, la résistance est parvenue
à s’opposer à « Israël » au cours des
guerres de 2008, 2012 et 2014, car le
peuple palestinien est capable
d’inventer de nouveaux moyens pour
s’opposer à l’occupation.
A propos de
l’Autorité palestinienne
La classe
officielle du peuple palestinien a
abandonné le projet de la résistance
depuis qu’elle a signé les accords
d’Oslo, et emprunté une autre voie. La
divergence entre les forces de la
résistance et l’ordre officiel
palestinien tourne autour du programme,
l’Autorité va en direction d’un
programme de règlement fictif avec
« Israël », et les forces de la
résistance suivent un programme de
résistance pour libérer la Palestine. La
partie officielle s’est neutralisée
quant à la résistance, sur la base d’un
règlement avec « Israël », alors qu’elle
sait que cette voie a subi un échec et
n’a réalisé aucune avancée. Cependant,
sa situation est liée à celle de la vie
quotidienne des gens. Lorsque l’Autorité
décide de punir la bande de Gaza en
supprimant les salaires des membres du
Fateh et de l’Autorité, elle ne fait que
se soumettre à une condition américaine.
D’après ce que nous voyons, il ne semble
pas que l’Autorité marche avec nous dans
le programme de la résistance.
Quant à la réunion
du conseil national palestinien à
Ramallah, en l’absence des mouvements
Hamas et Jihad islamique et du FPLP,
nous avons passé de longues heures de
discussions et de dialogue entre les
forces autour de la légitimité
palestinienne, la direction du peuple et
de l’OLP, et de nombreux accords ont été
formulés au Caire, à Gaza, et
dernièrement, à Beirut, pour qu’il y ait
un conseil national palestinien où sont
représentées toutes les forces
palestiniennes autour d’un programme
national. Nous avons
été surpris lorsque l’Autorité a réuni
le conseil national à Ramallah, où elle
a rassemblé ceux qui se sont déclarés
membres de ce conseil. Nous n’avons
perçu aucune décision de valeur qui en
soit issue. Ce fut une mise en scène qui
convient à l’Autorité, qui n’aura aucune
conséquence positive, et il pourrait
même avoir des décisions contre le
peuple palestinien, en poursuivant les
sanctions contre Gaza et en prenant des
mesures contre la résistance. Il faut
placer le conseil à sa place naturelle,
il n’a aucune légitimité ni unanimité,
car plus de la moitié du peuple
palestinien n’y est pas représenté. Il
représente un état de règlement avec le
projet sioniste, et c’est pourquoi les
forces de la résistance ne reconnaissent
pas les décisions de ce conseil, selon
sa structure. D’ailleurs, il ne peut
avoir aucun effet pour changer le
paysage palestinien, la résistance devra
s’accrocher à sa position et sa vision,
et ne pas reculer. Le projet de
l’Autorité a entièrement échoué, et tout
ce qu’elle entreprend, c’est d’être
l’intermédiaire entre les ouvriers qui
travaillent en « Israël » pour vivre, en
facilitant leur déplacement. Elle est
partenaire du régime arabe pour achever
la question palestinienne. Les accords
d’Oslo ont consacré la défaite du projet
national palestinien, car ce projet a
instauré l’OLP, avec le but de « libérer
la Palestine », et lorsque l’OL P a
déclaré que la Palestine est devenue
« Israël » à Oslo, elle a annoncé la
mort de son projet.
Il n’y a rien qui
s’appelle division palestinienne. Il y a
un projet de résistance, et un autre
contre la résistance. De nombreuses
tentatives ont été menées pour trouver
un minimum d’entente, mais l’Autorité ne
veut aucun minimum. Nous sommes allés
aussi loin que possible pour un projet
convenant à tous, qui préserve la
résistance et nous éloigne des nombreux
détails, mais le résultat est que
l’Autorité de Ramallah a refusé et a
rejeté l’accord de Beirut. En tant que
forces de la résistance, nous sommes
prêts à une entente dans le cadre de la
poursuite de la résistance et le refus
d’abandonner nos droits. Mais l’Autorité
négocie en demandant la remise des armes
de la résistance en contrepartie de la
nourriture du peuple. Elle affirme
apporter l’argent des Américains et des
Européens, et nous propose de nous
soumettre au projet d’Oslo, pour que
Gaza soit l’équivalent de la
Cisjordanie, pour que l’Autorité puisse
la gouverner. C’est pourquoi je pense
que le blocus va se poursuivre, ainsi
que les sanctions, et
une agression « israélienne » contre
Gaza est probable, car la résistance
n’est pas acceptée. Dans la vision de
l’Autorité, Gaza est un regroupement de
terroristes qu’il faut abattre : « ou
bien vous vous soumettez ou bien c’est
« Israël » qui s’en charge. » Cependant,
la résistance est toujours prête, et les
guerres passées ont prouvé que Gaza peut
se défendre, et qu’il fera échec à toute
agression.
Allocution du 14
mai
Le 14 mai, à l’occasion d’une rencontre
organisée par les ulémas, pour le 70ème
anniversaire de la « Nakba de la
Palestine et de la nation », Ziad
Nakhalé a déclaré :
« L’occupation
parie sur ses alliés, leur force et leur
répression, alors que nous, nous parions
sur les peuples de notre nation, leur
volonté, et sur nos martyrs et nos
combattants.. Les sacrifices de notre
peuple ne sont pas vains, et par notre
volonté, nous ne les rendrons pas vains.
Les peuples qui se soulèvent aujourd’hui
contre le blocus de Gaza, le blocus
d’al-Quds, le blocus de la Palestine et
des réfugiés, pour dessiner les traits
de l’avenir ne subiront pas la défaite,
ce peuple qui se lève dans la souffrance
et la douleur, avec une telle capacité
et vitalité, ne peut que remporter la
victoire. Le peuple palestinien
grandiose a brisé la silence, il ne
craint plus la mort, même quand il est
sans armes, il ne craint pas non plus
d’être abandonné, car il a décidé
d’aller directement vers la liberté, il
ne craint plus la suprématie du faux,
car il possède la capacité de mourir en
martyr et qu’il voit les portes
d’al-Aqsa s’ouvrir devant lui,
génération après génération, même si le
chemin est long. Ceux qui ont peur de
mourir, n’ont aucune place aujourd’hui
dans les rangs qui s’avancent pour
remporter la prochaine victoire, ceux
qui s’alourdissent sur terre et qui sont
satisfaits de rester en arrière, ils le
resteront, ceux qui
marchent de manière à irriter les
mécréants et les ennemis, sont
aujourd’hui les dirigeants de la marche
du retour vers al-Quds et la Palestine.
L’instant
historique au cours duquel nous
affrontons tous les tyrans venus des
Etats-Unis de leurs alliés dans le
monde, ne durera pas longtemps, nous ne
nous soumettrons pas et nous ne nous
attristerons pas, tant que nous avons
foi dans notre droit et en nous-mêmes,
et que nous ne nous sommes pas promis
une liberté gratuite. Notre peuple est
toujours prêt à payer le prix de sa
liberté et de la liberté de la
Palestine, avec son sang. Tant que nous
avons cette volonté et cette force, nous
réaliserons nos objectifs, nous ne
lèverons que les drapeaux de la
victoire, que nous soyions martyrs ou
vivants, nous allons vers notre droit et
nous savons que le droit sera vainqueur,
même si le chemin est long.
70 ans d’occupation
n’est pas plus long que 4000 ans de
notre présence sur cette terre. Al-Quds
et la volonté de Dieu sont plus
puissantes que Trump et Netanyahu, le
Voyage Nocturne est plus fort que tous
les voleurs de l’histoire et des droits
de l’homme.
Voici le peuple
palestinien qui se révolte à la face des
tueurs, de ceux qui ont bâti leur
civilisation et leurs Etats sur le sang
des peuples et les souffrances des
opprimés. Ceux qui se présentent
aujourd’hui comme extension des guerres
passées et qui veulent couronner leur
occupation de la Palestine en dominant
al-Quds, et qui au jour de la Nakba,
veulent nous dire à tous, Arabes et
musulmans, que ce jour où nous
proclamons que al-Quds est la capitale
d’ « Israël », est le jour de votre
défaite, c’est le jour où nous annonçons
votre humiliation, qu’allez-vous faire ?
C’est plus qu’un défi, plus qu’une
victoire, c’est une autre Nakba.
Levons-nous tous ensemble, nous devons
poursuivre afin que nos prières aient
encore un sens, et que les appels à la
prière quotidiens aient une valeur dans
notre vie.
Interview à la
chaîne Al-Mayadeen
Au cours d’une
interview sur la chaîne Al-Mayadeen le
14 mai, Ziad Nakhalé a affirmé :
Il n’y a pas de
paix dans la région avec « Israël », ce
qui se dit à propos des règlements n’est
en fait qu’illusions. Le projet de
l’Autorité palestinienne consistant à
instaurer un Etat en Cisjordanie et dans
la bande de Gaza, n’existe plus à cause
de la domination « israélienne » sur la
Cisjordanie, remplie de colonies. Le
transfert de l’ambassade américaine vers
la ville occupée d’al-Quds exprime
l’achèvement du projet sioniste, qui est
d’asseoir sa domination sur la
Cisjordanie. C’est pourquoi le projet de
paix est une illusion, qui fut propagée
à un moment donné et que des
Palestiniens ont acceptée. Ce qui
s’appelle le deal du siècle est le
nouveau titre de ce qui existe déjà, si
nous réalisons la nature du projet
« israélien » dans la région, qui a pour
base « pas d’Etat palestinien en
Cisjordanie ». « Israël » s’est
débarrassé de la bande de Gaza, mais ce
dernier est toujours sous la domination
de l’occupation « israélienne », qui la
considère comme une terre occupée, et
l’Egypte se comporte ainsi avec la bande
de Gaza. C’est pourquoi ils ne peuvent
ouvrir le passage terrestre de Rafah,
entre l’Egypte et Gaza, sans une
autorisation préalable d’ « Israël ».
Le peuple
palestinien ne peut faire des
concessions relatives à son droit
historique en Palestine. Notre message
est que les générations se transmettent
que la Palestine est la patrie du peuple
palestinien. Le conflit avec « Israël »
est lié à l’histoire, à la religion, aux
concepts, et ce n’est pas un conflit de
l’immédiat, car « Israël » a été fondé
en tant que projet de l’Occident dans la
région et dans le cadre du conflit entre
civilisations. Cet instant historique
que nous vivons, est un état de
démoralisation et de faiblesse arabe, et
nous avons vu le voyage de Trump en
Arabie saoudite et tous ces Etats arabes
et musulmans venus présenter la
soumission à la politique des
Etats-Unis. « Israël » n’acceptera pas
un règlement avec les Palestiniens,
puisqu’il a refusé la proposition arabe
au sommet de Beirut en 2002, connue sous
le nom d’initiative arabe pour la paix,
et dans laquelle les Etats arabes
avaient affirmé leur disposition à
reconnaître « Israël ».
Il faut
qu’ « Israël » réalise que nous
n’acceptons pas d’être tués comme cela a
lieu aux abords de Gaza. La résistance
est cependant présente et tous les
jours, nous menons une évaluation et
espérons que les choses s’améliorent, et
que la résistance ne soit pas obligée de
riposter, mais si la guerre nous est
imposée, la résistance est prête à
défendre son peuple avec mesure, et ses
capacités sont plus importantes
qu’avant. La résistance n’a jamais cessé
de développer ses capacités depuis
l’agression de 2014, nous avons
pleinement confiance dans celles-ci, qui
se sont d’ailleurs multipliées. Malgré
le blocus, la résistance continue à
fabriquer des armes. Sans exagérer, les
capacités de la résistance sont bien
meilleures qu’en 2014, « Israël » le
sait bien, car il surveille et suit tout
ce qui se passe. S’il nous impose la
guerre, il verra une résistance forte,
solide, compacte, qui a beaucoup plus de
moyens qu’auparavant.
L’Iran est le seul
Etat qui soutient la résistance
palestinienne, il recueille tous les
groupes de la résistance. A un certain
moment, les frères du mouvement Hamas
s’en sont un peu éloignés, mais
finalement, ils n’ont pas eu d’autre
choix que de s’ouvrir à l’Iran d’une
manière importante, et les choses sont
revenues à leur nature, car le monde
arabe n’a pas accepté le mouvement
Hamas, puisqu’il refuse la résistance à
« Israël ».
Nous reprochons aux
Arabes et musulmans d’avoir tourné le
dos aux Palestiniens et de s’aligner sur
les politiques américaines dans la
région et sur la conception américaine
de la nature du conflit. Nous avons
encore plus de reproches aux Arabes qui
vont vers la normalisation avec
« Israël ». Il y a à présent de nombreux
projets de normalisation des relations
et d’admettre sa présence dans la
région. La situation interne
palestinienne ne justifie pas la
reconnaissance d’ « Israël » par les
Arabes, d’autant plus que les Arabes
sont associés aux Palestiniens, il ne
faut pas qu’ils fuient loin de la
question palestinienne, ils ont
déjà participé au conflit avec
« Israël ».
Mais les Arabes ont
pris une autre voie, concernant la cause
palestinienne, en liaison avec
« Israël » et les Etats-Unis, et c’est
pourquoi la normalisation reste un fait
mineur, tant qu’ils ont cette position,
car il s’agit d’abord d’un changement de
voies et de stratégies dans la région,
les Arabes se dirigent vers une autre
voie. Mais malgré cette position arabe
faible, nous avons confiance dans les
peuples arabes. Cette situation
d’humiliation arabe et de dépendance
envers les Etats-Unis et « Israël » ne
durera pas. Le peuple palestinien sera
debout pour affronter les plans de
liquidation de la cause palestinienne,
et même l’Autorité palestinienne,
responsable du projet de règlement,
n’acceptera pas de signer ce que veulent
les Etats-Unis. Le président de
l’Autorité a même évoqué, suite au
transfert de l’ambassade américaine à
al-Quds, « la colonie américaine »,
cette position signifie que les
Palestiniens ne signeront pas ce qui
s’appelle « paix avec « Israël ».
Les peuples découvriront la vérité et
réaliseront que la dépendance envers la
politique américaine emmènera toute la
région vers le projet sioniste.
Concernant la
Syrie : malgré les multiples changements
en Syrie tout au long des sept années,
la politique syrienne n’a pas changé
envers « Israël », et c’est pourquoi
« Israël » vise la Syrie, en tant que
soutien à la résistance palestinienne et
libanaise. Selon la vision commune de
cet axe solide, la défense de la Syrie
est nécessaire car elle fait partie d’un
large front, qui s’élargit de jour en
jour, pour affronter le projet
américano-« israélien ».
La déclaration de
sayyid Hassan Nasrallah, secrétaire
général du Hezbollah au Liban, disant
que la victoire de l’axe de la
résistance est une victoire pour la
Palestine est juste, car cet axe est
celui qui soutient la résistance en
Palestine, et lorsque cet axe remporte
une victoire, il consolide nos capacités
vers la Palestine pour affronter
l’ennemi sioniste. Les tirs de fusées à
partir de la Syrie vers les buts
« israéliens » sont un message important
en direction des intéressés, en premier
lieu « Israël », car la Syrie fait
partie de ceux qui s’opposent au projet
sioniste. La Syrie est un Etat qui a des
positions claires concernant le conflit
arabo-« israélien », qui est le soutien
aux organisations de la résistance et à
l’alliance qui affronte « Israël », la
Syrie a conservé cette position stable
et historique. Nous souhaitons que la
Syrie sorte totalement de la crise qui
la secoue et qu’il ne reste sur le
terrain qu’une Syrie ayant une position
claire dans le conflit. Lorsque cela
aura lieu, la Syrie conservera son
attitude de soutien à la résistance
palestinienne, car c’est une question de
concepts et non de politique. La Syrie a
un long rôle historique dans le soutien
à la résistance.
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