Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
La voix des résistants dans les geôles
sionistes
N° 1 – mars 2020
CIREPAL
Le
prisonnier Muwaffaq Aruq
Dimanche 1er mars 2020
L’arrestation,
l’interrogatoire, la torture, la prison
et ses conditions inhumaines, cela fait
partie intégrante de l’occupation
sioniste de la Palestine. Depuis plus
d’un demi-siècle, les prisonniers
palestiniens luttent contre les mauvais
traitements dans les prisons de
l’occupation, qui n’a jamais considéré
que les Palestiniens et arabes arrêtés
et détenus étaient des prisonniers de
guerre, alors que c’est le statut
véritable des résistants qui luttent
contre l’occupation de leur pays, par
les armes ou la parole, par la formation
de cellules combattantes ou la rédaction
d’articles, ou qui témoignent des
violences quotidiennes que leur peuple
subit depuis l’occupation de la
Palestine en 1948.
Mais les prisonniers palestiniens
luttent également, par les grèves de la
faim collectives ou individuelles, pour
réclamer leur libération ou la
libération des prisonniers malades, et
participent à la vie politique et
culturelle de leur peuple, en écrivant,
dessinant et poursuivant leurs études
pour obtenir des diplômes, et ils
forment des cercles d’études et de
discussion pour maintenir la flamme de
la résistance.
Les prisonniers
palestiniens ont transformé les prisons
de l’occupation sioniste en écoles,
bravant les assauts réguliers des forces
spéciales de la répression, les
privations de toutes sortes (droit de
visite, isolement, matériel, soins), les
mesures punitives de plus en plus
sévères adoptées par le gouvernement
sioniste et approuvées par le public
« israélien ».
Malgré la
sauvagerie de l’occupant envers les
prisonniers palestiniens, la communauté
internationale et les organismes des
droits de l’homme (de l’ONU ou CICR)
n’ont pas assez de courage pour non
seulement dénoncer les pratiques de
l’occupant, mais pour exiger qu’il
soigne les malades, qu’il libère les
plus âgés, qu’il arrête les tortures
physiques et morales des résistants et
résistantes, qu’il accorde les droits de
visite, qu’il respecte les droits des
enfants, etc..
Face à cette entité
coloniale soutenue par les puissances
impérialistes, les prisonniers
palestiniens savent pertinemment que
seule leur lutte quotidienne, par tous
les moyens dont ils disposent, peut les
maintenir en vie et maintenir la flamme
de la résistance dans ces « tombeaux
pour les vivants », tout comme ils
savent que seule la résistance peut
mettre fin à leur calvaire en kidnappant
des soldats et colons pour les échanger
contre eux, comme l’ont démontré
plusieurs opérations d’échanges
antérieures.
Informer sur les
résistants prisonniers, leurs luttes et
leurs souffrances, leur défi et les
conditions de leur détention, c’est les
soutenir en montrant le vrai visage de
ces combattants de la liberté, visage
humain parce que résistant, et
supplanter l’image qu’en donnent les
médias pro-sionistes dans le monde, qui
relayent les médias sionistes et les
dirigeants de l’entité coloniale.
1- Résistance :
*Le tribunal
militaire de Ofer a ajouté 4 années de
prison pour le combattant Hamza Abu
Faylat, passant de 14 à 18 ans. Le
tribunal l’a accusé d’avoir poignardé
une sioniste en 2015 près de la colonie
de Gush Atzion (fin février 2020).
*Les deux frères
Ibrahim (54 ans) et Mohammad Aghbarieh
(51 ans) ont atteint la 29ème
année de leur incarcération dans les
prisons de l’occupation. Le prisonnier
Mohammad a obtenu le master en prison et
rédigé 4 livres, et le prisonnier
Ibrahim a rédigé un livre. Ils sont
originaires du village Mshayrfeh, dans
les territoires occupé en 1948, et
avaient été arrêtés le 26 février 1992,
et condamnés à la prison à vie. (26/2)
*3 prisonniers
condamnés à la prison à vie entament une
année supplémentaire de leur
inarcération. Il s’agit de :
le prisonnier
combattant Bassil Makhluf, 43 ans, du
village de Sayda (Tulkarm), qui est
détenu depuis 18 ans. Il avait été
arrêté le 15/2/2002 et condamné à la
prison à vie plus 20 ans pour
appartenance aux Brigades d’Al-Quds, la
branche armée du mouvement du Jihad
islamique, et la participation aux
opérations de la résistance. Il est
marié et père de deux enfants.
Le prisonnier
combattant Jassir Raddad, 45 ans, de
Sayda (Tulkarm), détenu depuis 18 ans.
Il avait été arrêté le 15/2/2002, et
condamné à la prison à vie plus 50 ans,
pour appartenance aux Brigades al-Quds
et la participation à la résistance aux
soldats et colons de l’occupation. Il
est marié et père de deux enfants.
Le prisonnier
combattant Fahd Sawalhi (39 ans) du camp
Balata (Nablus), détenu depuis 17 ans.
Il avait été arrêté le 15/2/2003 et
condamné à 7 perpétuités plus 50 ans,
pour appartenance aux Brigades al-Quds,
et la participation à la résistance. Il
est célibataire.
Les trois
prisonniers sont détenus à présent dans
la prison de Ramon (15/2).
*Communiqué de
conseil dirigeant des prisonniers du
mouvement du Jihad islamique en
Palestine (31/1) : Suite aux
mesures répressives, sauvages et
inhumaines contre les prisonniers
mineurs et les prisonnières dans la
prison de Damon, le conseil tient à
affirmer que « nous ne permettrons pas
de s’en prendre séparément aux
prisonniers mineurs et aux prisonnières,
ce crime ne passera pas sans riposte.
Nous faisons porter à la direction de la
prison de Damon l’entière responsabilité
des conséquences de ces mesures et nous
appelons tous les combattants dans les
prisons à se mettre en état d’alerte,
car toutes les possibilités sont
ouvertes pour riposter à ces viles
agressions ».
*Communiqué du
Comité national supérieur du mouvement
des prisonniers : A notre peuple
généreux, fidèle à al-Aqsa, aux
prisonniers et au devoir sacré, à tous
ceux qui protègent les droits nationaux
et qui empêchent le partage de la
mosquée al-Aqsa, à tous ceux qui
refusent le deal de la honte. Au moment
où nous défendons ensemble notre droit à
la liberté et à l’indépendance, et que
nous résistons dans les prisons, nous
assistons à un déchaînement de violence
contre nos soeurs dans les prisons, et
notamment au cours des derniers jours du
mois de janvier 2020, ainsi que contre
nos jeunes, qui sont privés de leurs
droits les plus élémentaires, comme les
couvertures et les vêtements chauds pour
se protéger du froid, et la présence de
représentants adultes auprès d’eux. Nous
ne laisserons pas ces mesures sans
riposte et nous sommes prêts à agir pour
la défense de nos jeunes et de nos
soeurs. Nous appelons les institutions
nationales et l’Autorité, ainsi que les
organisations palestiniennes, à se
joindre à nous pour défendre nos
prisonnières et nos jeunes, ainsi que
nos droits en tant que prisonniers, pour
vivre dans la dignité (1/2).
2- dans les
prisons :
* Enfants
transférés à la prison de Damon :
(-) La direction
carcérale a transféré quatre mineurs de
la section 1 de la prison de Damon vers
les cellules de l’isolement « Tsalmon »,
après que ces mineurs aient rendu le
repas pendant deux jours, en
protestation des mesures répressives
dans la prison de Damon depuis plus de
40 jours.
Les prisonniers
mineurs concernés sont Nihad Barghouty,
Hmaze Lbu, Riyad Ammour et Abdel Rahman
Abu Serhan.
D’autre part, 17
prisonniers mineurs vivent des
conditions difficles dans la section 1
de la prison de Damon. Ils ont refusé le
repas pendant deux jours, protestant
contre les violations de leurs droits,
comme la privation de la cantine, la
visite familiale et l’isolement, la
suppression de la télévision et la
privation de la présence de prisonniers
adultes avec eux.
Rappelons que le 13
janvier 2020, la direction carcérale a
transféré 34 mineurs de la prison de
Ofer vers la prison de Damon, sans leurs
représentants adultes. La présence des
représentants adultes auprès des enfants
détenus par l’occupation a été un des
acquis du mouvement national des
prisonniers au cours de leurs luttes.
200 enfants mineurs
sont faits prisonniers, répartis dans
les prisons de Ofer, de Meggido et de
Damon (25/2).
(-) Parmi les
mineurs transférés à la prison de Damon,
le prisonnier Mahmud Thawabta (17 ans)
de Bayt Fujjar (Bayt Lahem) qui témoigne
de son arrestation et des tortures
subies. Il a été arrêté à l’aube dans
son domicile, qui a été fouillé et mis à
sac. Il a été emmené à l’extérieur du
domicile et interrogé sur place, et les
chiens policiers l’ont mordu à la jambe.
Il a été mis dans le véhicule militaire
puis frappé avec des batons et les
crosses des fusils sur son dos et sa
tête. Puis il a été emmené au centre
d’arrestation de Atzion, et subi un
examen médical, où il n’a pas été soigné
alors qu’il saignait de la tête, mais
juste pour prendre la tension. Il est
resté trois jours dans le centre de
Atzion, où il a été frappé, insulté,
menacé, avant d’être transféré à la
prison de Ofer. Le 13/1, il a été
transféré avec d’autres mineurs à la
prison de Damon, où ils ont été jetés
dans des cellules infestées de bestioles
(12/2).
(-) Le mineur
Mohammad Hadi (17 ans) de Bayt Lahem a
témoigné de la torture qu’il a subie
après son transfert de la prison de Ofer
vers la prison de Damon, puis son
isolement dans la prison de Jalameh : le
jour de mon arrivée à la prison de
Damon, le 13/1, vers le coucher du
soleil, les geôliers sont entrés dans la
cellule et m’ont tiré pour me mettre
dans une cellule d’attente hors de la
section. Il y avait trois individus de
l’unité de répression « Yamaz » qui se
sont mis à me donner
des coups, j’étais menotté, et un
officier se tenait vers la porte de la
cellule et filmait sur son portable la
séance de coups. J’ai eu plusieurs
contusions et des bleus sur le corps et
mon visage a gonflé. Ils m’ont remis en
cellule vers 9h du soir. Puis à l’aube,
le Yamaz est entré dans la cellule et
m’ont retiré avec Yahya Sbeih, Khalil
Jabbarin, Riyad Ammour et Mahmud Uways,
pour nous emmener dans la cellule
d’attente, ils nous ont attaché les
mains et les pieds avec des chaînes en
fer, et nous ont frappés. Une demi-heure
plus tard, ils nous ont emmenés aux
cellules de la prison de Jalameh.
Il y est demeuré
pendant une semaine : « nous étions en
grève de la faim, ils ont placé chacun
de nous dans une cellule isolée. Je suis
restée en grève de la faim pendant 4
jours. Un officier et le geôlier sont
entrés et voulaient me déshabiller de
force si je n’arrêtais pas la grève. Par
crainte qu’ils ne poursuivent leurs
menaces, je leur ai dit que j’arrêtais
la grève. ».
Les forces de
répression assaillent quotidiennement
les cellules des mineurs détenus, et les
frappent. Selon le conseil des
prisonniers et libérés, les enfants
dorment affamés, à cause des rations
minimum donnés dans la prison, et
souffrent du froid glacial, la direction
carcérale ne leur donne qu’une
couverture légère. 9 enfants ont été mis
en isolement individuel dans les
cellules de Tsalmon et Jalameh.
(-) Nadi al-Assir
affirme que les enfants détenus dans la
prison de Damon sont obligés d’ouvrir
les matelas sales pour pouvoir y dormir.
Les cellules sont infestées de bestioles
et les repas ne ressemblent pas à des
repas, ils sentent mauvais. Les
toilettes ne sont pas couvertes, les
enfants ne peuvent y prendre leurs
douches, soit parce que l’eau est
glaciale, soit par manque d’eau, et les
enfants posent les matelas pour fermer
les toilettes. La plupart des enfants
transférés à Damon sont malades (toux)
et enrhumés. La direction de la prison
se contente de leur donner des calmants.
La
prisonnière fadwa Hamadeh
*
Torture :
La prisonnière
Halima Khandaqji (45 ans) de Dayr Sudan,
province de Ramallah a témoigné des
séances de torture subies après son
arrestation. La prisonnière Halima a été
arrêtée dans la rue, puis a été
transférée au centre d’interrogatoire de
Moskobiyya. Elle fut entièrement dévêtue
d’abord, puis a été transférée aux
cellules. Elle a été interrogée pendant
de longues heures, en position de
« shabh » sur un siège pour enfants. Les
instructeurs n’ont cessé de crier et de
l’insulter avec des mots sales, et de la
menacer de la garder en cellules, et
d’arrêter son enfant, pour faire
pression sur elle et l’obliger à avouer
les accusations retenues contre elle.
Elle a été mise en position de « shabh »
contre un mur en attachant ses mains et
ses pieds fixés sur le mur, elle a été
privée de se rendre aux toilettes, et a
subi les moqueries des instructeurs.
Elle est restée 9 jours à Moskobiyya,
pendant lesquels elle a été interrogée
par 13 instructeurs, puis a été
transférée à la prison de Damon.
Halima Khandaqji a
témoigné que les cellules dans
lesquelles elle a été mise sont
glaciales et étroites, le matelas posé
au sol est mince, elle n’avait ni
couverture ni oreiller. La cellule était
éclairée en permanence, et une odeur
nauséabonde se dégageait des toilettes.
La prisonnière
Halima Khandaqji est mère de trois
enfants. Elle n’a pas été jugée encore.
Elle souffre de douleurs au dos, aux
mains et aux pieds à cause de la
torture. (20/2)
*Assaut des
forces de répression :
Les forces de la
répression nommées « Matsada » et
« Yamaz » ont assaillé la section 4 de
la prison de Ramon pendant que la
direction carcérale fermait toutes les
autres sections (19/2). Malgré l’accord
entre les prisonniers et la direction
carcérale depuis des années pour
interdire l’entrée des sections aux
forces de « Matsada » connues pour leur
sauvagerie, la direction carcérale les a
sciemment utilisées depuis le début de
l’année.
Parmi les mesures
répressives adoptées par la direction
carcérale, dans les prisons de Ramon et
du Naqab, la quantité du pain distribuée
a été réduite, l’interdiction faite aux
prisonniers de préparer eux-mêmes leurs
repas, 40 produits ont été retirés de la
cantine, interdiction aux prisonniers
d’utiliser des couvertures de couleur,
et réduction des canaux de télévision.
Ces nouvelles mesures répressives ont
été adoptées pour inciter les électeurs
sionistes à voter pour Netanyahu aux
élections du Knesset prochaines (18/2).
* Privation
La prisonnière
Suhayr Slaymiya est interdite de la
visite de sa famille depuis son
arrestation le 30/10/2019. La
prisonnière Slaymiya souffre de fortes
douleurs dues aux balles tirées par
l’occupant lors de l’arrestation, un
balle s’étant logée dans son épaule.
Elle peut à pein bouger son bras.
Elle n’a pas été soignée
correctement lors de son
hospitalisation, et a été immédiatement
transférée à la prison de Ramleh, où se
trouve une sorte de clinique. Son mari
et ses enfants n’ont pas obtenu
l’autorisation de la visiter. La
prisonnière Suhayr a été arrêtée dans la
mosquée al-Ibrahimie dans la ville
d’al-Khalil.
La direction de la
prison de Damon a imposé de nouvelles
mesures punitives contre les
prisonnières, dont la privation des
appareils électriques (2/2). Suite à une
altercation entre la direction carcérale
et les prisonnières, la direction
carcérale a imposé l’état d’alerte dans
la prison, alors que les prisonnières se
trouvaient dans la cour, provoquant la
panique. Les prisonnières ont riposté en
refusant de prendre leurs repas.
La direction de la
prison de Gilboa continue à isoler le
prisonner Walid Duqqa (59 ans) de la
ville de Baqa al-Gharbiyya, dans la
Palestine occupée en 1948. Il avait été
transféré de l’isolement de Megiddo à la
prison de Gilboa le 18/2, suite à
l’accouchement de son épouse de leur
fille, Milad, après avoir fait passer
clandestinement le sperme et pratiqué
l’insémination. Les conditions
d’isolement du prisonnier Walid sont
dures : pas de livres, ni de papiers, ni
de cantine. Walid Duqqa est arrêté
depuis 1986 et condamné à la prison à
vie plus 37 ans.
3 -
prisonniers malades
(-) L’état de santé
du prisonnier Muwaffaq Aruq, du bourg de
Yafa –Nasra, dans les territoires
occupés en 48, s’est gravement détérioré
(15/2). Il a été transféré à l’hôpital
Barzalay de l’occupant, puis remis dans
la prison de Ramleh, plusieurs fois de
suite. Il a subi une intervention
chirurgicale, consistant à l’ablation de
la partie cancéreuse de son estomac. Le
prisonnier Muwaffaq Aruq a été arrêté en
2003, et condamné à 30 ans de prison.
Le prisonnier
Muwaffaq vit des moments critiques, et
son état de santé ne permet pas son
déplacement entre la prison et
l’hôpital. Les médecins avaient
découvert le cancer au mois de juillet
dernier, mais les autorités carcérales
ont négligé son état et ont mis du temps
avant de le soigner chimiquement, ce qui
a aggravé son état.
Les associations
des prisonniers réclament sa libération
immédiate.
(-) L’enfant
Mohammad Abdel Jabir, 17 ans, de Hizma,
au nord-est de la ville d’al-Quds,
souffre d’inflammations au niveau du
coeur, et est mal soigné. Il est enfermé
dans la prison de Damon, dans des
conditions inhumaines, où les soins ne
sont pas dispensés, ni l’alimentation
suffisante. Il a été arrêté le 26 mars
2019 et est toujours en situation
d’arrestation. Au cours de la séance du
tribunal qui s’est déroulée fin janvier,
sa mère n’a pu lui parler (2/2).
4-
arrestations
Au mois de janvier
2020, Suzanne Mbayad (50 ans) du bourg
d’Abu Diss a été arrêtée et accusée
d’avoir tenté de commettre une opération
(coup de poignard), ainsi que Amira
Ahmad Droubi (24 ans), l’épouse du
prisonnier Nidal Anfi’at (28 ans) et
l’enseignante Rawan Qabaja, de Turqumia
(al-Khalil), mère de quatre enfants, et
la maqdissie Sana’ Rajabi, mère du
prisonnier Ammar Rajabi. Ont également
été arrêtées la jeune Amani Ubayd (24
ans) du camp de Dhaysheh, et l’étudiante
Rayan Abu Haltam, (21 ans).
5 – Vol des
biens des prisonniers
Dans la province
d’al-Quds, les forces sionistes
assaillent les maisons des prisonniers
libérés et volent leur argent. Les
prisonniers libérés concernés sont :
Majdi Abbassi, Naji Awda, Bassil Abu
Tayeh, de Selwan, et Ihad Bkayrat de
Sour Baher. Les familles des prisonniers
ont raconté que les forces sionistes ont
volé même l’argent accumulé par les
enfants. (début février)
Le vol de l’argent
des prisonniers intervient après la
décision du ministre sioniste Benett de
dépouiller 49 prisonniers et prisonniers
libérés de leur argent, qu’il considère
venant de l’Autorité palestinienne.
Plusieurs prisonniers et prisonniers
libérés des territoires de 48 et
d’al-Quds ont eu leur compte bancaire
personnel et le compte de leurs familles
bloqués, suite à cette décision de la
part des sionistes.
Parmi les
prisonniers visés, Muwaffaq Aruq (77
ans), Mohammad Jabbarin, Walid Duqqa,
Ibrahim Bakri, Yassine Bakri, Mujahid
Dhuqan, Samir Sarsawi, Hikmat Na’amneh.
Parmi eux, se
trouve le prisonnier Fekri Mansur (40
ans), du bourg de Jett dans la région du
Triangle, occupée en 48. Il a déclaré
que les prisonniers visés ont mené une
grève de la faim pendant quelques jours
pour protester contre la mesure du
ministre sioniste Bennett, qui n’est
qu’un acte de brigandage supplémentaire
envers les Palestiniens. Les prisonniers
en grève ont été transférés dans des
cellules d’isolement se trouvant dans
les prisons spéciales pour droit commun.
Le prisonnier Fekri
Mansour est enfermé dans la cellule
d’isolement dans la prison Ayalon, il
est privé d’achats à la cantine, après
que son compte a été bloqué. Il est
également privé de visites familiales.
Il avait été arrêté en novembre 2005
pour avoir aidé un résistant à mener une
opération de résistance dans les
territoires occupés en 48 (31/1).
6 - Soutien
aux prisonniers
Le cadre dirigeant
au mouvement du Jihad islamique, Ahmad
Mudallal, a demandé le 19/2, au cours
d’un rassemblement de soutien aux
prisonniers dans la ville de Gaza,
l’unité autour de la question des
prisonniers, et notamment des malades
parmi eux. Il a affirmé que l’ennemi
sioniste tente depuis toujours d’achever
la vie des prisonniers et de les tuer en
négligeant leur santé. Il a déclaré
qu’il y a des centaines de prisonniers
malades, avec des maladies graves et
permanentes. Parmi eux, le prisonnier
malade Muwaffaq Aruq, qui a subi
l’ablation de son estomac mais qui
continue à souffrir.
« Les prisonniers
nous demandent l’unité pour affronter le
« deal du siècle » qui vise la cause
palestinienne dans son ensemble, et qui
incite et encourage l’ennemi sioniste à
poursuivre ses crimes contre nos héros,
prisonniers dans les geôles de
l’occupation. »
Il a demandé aux
prisonniers de formuler un programme de
lutte favorisant un état de
confrontation avec la direction
carcérale à l’intérieur des prisons,
pour l’empêcher de diviser les
prisonniers.
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