Actualité
Résistance en Palestine : Poursuivre le
chemin
de la libération Janvier 2019 N° 12
CIREPAL
Mardi 1er janvier 2019
Les opérations de la résistance en
Cisjordanie occupée ont marqué ce mois
de décembre 2018, ainsi que la féroce
répression qui les ont suivies, par
l’occupant qui réalise qu’une nouvelle
génération de résistants prend la relève
et l’affronte de face, armes à la main,
avant de s’enfuir.
Le résistant martyr Ashraf Na’alwa n’a
pu être exécuté que deux mois après
l’opération qu’il a menée dans la
colonie « Burkan », et les sionistes
sont toujours à la recherche du
résistant qui a abattu deux soldats et
blessé d’autres, près de la colonie « Ofra ».
Malgré le quadrillage et le matériel
sophistiqué qu’elle possède et malgré
les colonies qui pullulent, l’armée
sioniste réalise qu’elle est en terre
conquise, ce qui la rend fragile face à
la détermination du peuple palestinien à
en finir avec la présence coloniale.
Mais, de nouveau,
l’Autorité palestinienne instaurée par
les funestes accords d’Oslo en 1993
montre qu’elle est utile à l’occupant,
et seulement à lui, puisque la
« coordination sécuritaire » dont ses
responsables sont fiers, est le bras
criminel qui empêche les Palestiniens de
résister comme ils le souhaitent :
arrestations, tabassage, poursuites,
convocations et torture dans ses
prisons. Mais Mahmud Abbas ne se
contente pas de réprimer toute volonté
de libération, il accuse les résistants
de servir l’occupant et dénonce leurs
actes de bravoure. Selon lui, l’occupant
aiderait le Hamas à destabiliser la
Cisjordanie occupée, insultant une fois
de plus les résistants et le peuple
palestinien. Voilà pourquoi il a décidé
de dissoudre le conseil législatif,
formé par les accords d’Oslo aussi, non
parce qu’il s’insurge contre ces
funestes accords, mais parce qu’il veut
sanctionner Hamas, creusant une fois de
plus le fossé entre la direction
politique palestinienne.
Le plan de
liquidation de la cause palestinienne
annoncé par le président américain Trump
a du mal à se mettre en place, malgré la
normalisation de régimes arabes,
notamment de la péninsule arabe, avec
l’occupant sioniste, malgré les
pressions que ces régimes exercent sur
les Palestiniens, et malgré la
colonisation et judaïsation forcenée de
la ville d’al-Quds et de la Cisjordanie.
Le peuple palestinien, le seul à pouvoir
entériner un tel plan, le refuse, que ce
soit au niveau de Mahmud Abbas, qui
attend la chute de Trump et une
administration américaine moins obtuse,
ou au niveau des organisations de la
résistance, qui poursuivent leur marche
vers la liberté, en attendant le réveil
des masses arabes et leur capacité à
faire bouger leurs régimes en faveur de
la Palestine. Bien que la période soit
très critique pour la région, avec
l’offensive américano-sioniste approuvée
par des régimes arabes, il semble bien
cependant que le front de la résistance
tienne bon et qu’il avance et se
développe sûrement, et que l’année 2019
pourrait apporter quelques éclaircies
pour la région.
Martyrs
du mois de décembre 2018
Mohammad Habali, 22
ans, handicapé, du camp de Tulkarm,
exécuté par l’occupant le 4/12, au cours
d’affrontements avec la population. Les
forces sionistes ont envahi le quartier
ouest de la ville, à la recherche du
martyr Ashraf Na’alwe, qui était
toujours en fuite.
Umar Awawde, 27
ans, exécuté par l’occupant le 11/12
dans le village Idhna, près d’al-Khalil.
Il est décédé à l’hôpital civil
d’al-Khalil. Le martyr Awawde avait
refusé de s’arrêter à un barrage de
l’occupant.
Ahmad Abu Abed, 4
ans, de Bani Suhayla, à l’est de Khan
Younes, exécuté par l’occupant lors de
la marche du retour du 7/12. Il est
décédé à l’hôpital le 11/12.
Ashraf Na’alwe (23
ans), exécuté le 13/12 dans le camp de
‘Askar, près de Nablus, où le combattant
avait trouvé refuge. Le combattant
martyr Ashraf Na’alwe a tué deux colons
au mois d’octobre, avant de s’enfuir.
Toutes les forces sécuritaires de
l’occupant étaient à sa recherche,
pendant plus de deux mois. Ses frères,
sœurs et père et mère ont été arrêtés à
tour de rôle, ou ensemble, en vue de
l’obliger à se rendre. Le jour de son
martyre, ils étaient en prison. Ashraf
Na’alwe s’est battu et ne s’est pas
rendu, dans la maison où il était caché.
Avant don décès, il lisait un livre de
la résistance consacré aux méthodes des
instructeurs sionistes lors des
arrestations et comment leur échapper.
Salih Barghouty, du
village de Kobar, près de Ramallah. Il
est accusé d’avoir participé à
l’opération de la résistance sur la
colonie Ofra, quelques jours auparavant.
Les forces de l’occupation ont envahi le
village le 13/12 et arrêté le martyr,
avant de l’exécuter dans leur véhicule
qui le transportait à la prison. Son
père Omar Barghouty et son oncle Fakhri
Barghouty sont d’anciens prisonniers
libérés. Son père a été aussitôt arrêté.
Sa détention est renouvelée.
Amjad Mtayr,
exécuté le 13/12 dans la rue al-Wad dans
la vieille ville d’al-Quds, accusé
d’avoir voulu poignarder deux soldats de
l’occupation.
Hamdane al-Arida,
60 ans, exécuté par l’occupant qui l’a
accusé d’avoir voulu écraser des soldats
près de la ville de Bayt Lahem, le soir
du 13/12. Le martyr Hamdane sortait de
son lieu de travail, la zone
industrielle de Bayt Lahem. Il est
originaire de la région de Jénine.
Mahmud Nakhle, 18
ans, du camp al-Jalazon, au nord de
Ramallah. Le jeune martyr a été exécuté
par l’occupant, au cours d’affrontements
entre les jeunes du camp et les forces
sionistes le 14/12. Il a interdit son
secours par l’ambulance et l’a laissé
plus de 40 minutes baigner dans son
sang.
Sumayya Nassir, 86
ans, tuée par refus de l’occupant de
permettre son transport en ambulance,
après qu’elle ait subi une attaque au
cœur dans la mosquée al-Aqsa. Elle était
originaire du village al-Jitt en
Palestine occupée en 48 (15/12).
Mohammad Al-Abbassi,
17 ans, froidement exécuté le 21/12 par
les colons de « Beit Il », alors qu’il
se trouvait en famille, dans une voiture
obligée de passer par là. De Selwan,
dans al-Quds, il se rendait
Nablus.
Mohammad Jahjouh
(16 ans) du camp Shate’, Mahir Yassine
(40 ans) de Nussayrat, Abdel Aziz Abu
Shari’a (27 ans), Munir Shbayr (18 ans),
exécutés par l’armée d’occupation, lors
de la marche du retour du 21/12, placée
sous le signe de « fidélité aux héros de
la résistance ».
Sharif Radwan (36
ans), décédé le 21/12 des suites de ses
blessures au cours de la marche du
retour du 14 Mai 2018.
Karam Fayyad (26
ans) exécuté au cours de la marche du
retour du 28/12, placée sous le signe de
« nous ne négocions pas notre droit de
vivre dignement ».
Un centre
palestinien de recherches a publié les
statistiques suivantes : le nombre de
martyrs de la « grande marche du
retour », depuis le 30 mars 2018 s’élève
à 253 martyrs, dont 11 martyrs toujours
détenus par l’occupant. Près de 26000
Palestiniens de la bande de Gaza ont été
blessés, dont 13750 ont été
hospitalisés. Les martyrs enfants sont
au nombre de 45. Le nourrisson Bayan Abu
Khmaysh, âgée d’un an et demi, est la
plus jeune des martyrs.
Résistance
9/12 un groupe de
résistants parvient à attaquer des
colons près de la colonie Ofra en
Cisjordanie. L’attaque a fait 9 blessés
parmi les colons et les résistants ont
pu se retirer.
Qui a emporté deux
mitraillettes de l’armée sioniste, près
de la « frontière » avec le Liban,
abandonnées et oubliées par deux soldats
sionistes, alors que Netanyahu lançait
son opération de creusement de
souterrains vers le Liban ? En tout cas,
deux mitraillettes ont été portées
disparues le 8/12.
13/12 : Le
résistant martyr Amjad Mtayr exécute une
opération contre des colons dans la
ville d’al-Quds, rue al-Wad. Les
sionistes ont tiré sur lui et l’ont
abandonné gisant dans son sang pendant
40 minutes, et empêché son secours.
Deux colons sont
blessés par une opération à l’arme
blanche, dans « Beit Shemesh » au
sud-ouest de la ville occupée d’al-Quds.
Les résistants parviennent à se retirer.
Trois soldats
sionistes sont abattus par des
résistants qui tirent des coups de feu,
avant de s’enfuir, au sud de Selwad. Un
des résistants descend de voiture,
arrache le fusil des mains du sioniste
et l’abat. La résistance salue cet acte
de bravoure qui montre la témérité des
résistants et leur audace et cette
nouvelle génération de résistants qui ne
craint pas l’occupant.
Un soldat sioniste
est blessé par une pierre lancée dans la
colonie de Beit Il, bâtie sur la terre
de la ville de Bireh. Le résistant est
entré dans la colonie et a frappé le
soldat, qui est moyennement blessé.
Des affrontements
ont eu lieu à l’entrée du camp al-Jalazon,
après les manifestations imposantes qui
ont parcouru les villes de Ramallah et
Bireh et plusieurs villages de la
région. Les sionistes ont tiré des coups
de feu et des bombes de gaz, blessant
des dizaines de citoyens. Les
affrontements ont également eu lieu au
barrage de Huwwara, au nord, près de la
ville de Nablus, à plusieurs reprises.
Des affrontements ont eu lieu dans la
ville d’al-Khalil.
Des affrontements
ont lieu le 15/15 dans le camp al-Am’ari,
au cours et après la démolition de la
maison familiale de Umm Nassir Abu Hmayd,
mère d’un martyr et de six prisonniers.
Umm Nassir déclare : « nous ne sommes
pas démoralisés, nous ne nous soumettons
pas, ma maison est un sacrifice pour la
Palestine et son peuple, si l’occupant
la démolit, nous la reconstruisons.
Cette terre est à nous, tant que
l’occupant est là, nous résisterons ».
La maison familiale avait été déj
démolie en 1994 et 2003, par vengeance
envers la famille résistante.
Plusieurs
affrontements ont lieu avec les soldats
de l’occupation dans les quartiers de la
ville d’al-Quds. Lors des funérailles du
martyr maqdissi Mohammad Al Abbassi,
exécuté par des colons, les Palestiniens
ont affirmé soutenir la résistance et
réclamé des opérations contre les
sionistes. Des affrontements ont eu lieu
pendant les funérailles et après. Lors
des funérailles des martyrs exécutés par
l’occupant en Cisjordanie occupée, de
violents affrontements ont opposé les
Palestiniens aux forces de l’occupation,
qui provoquaient les manifestants. Au
cours des funérailles, notamment après
l’assassinat des résistants Na’alwa et
Barghouty, les slogans appelaient à la
lutte armée et à une intifada populaire.
Des dizaines de
milliers de Palestiniens se sont
rassemblés à Gaza, pour célébrer le 31ème
anniversaire du déclenchement du
mouvement Hamas. Le secrétaire général
du mouvement, Isma’il Haniyyé y a fait
un discours, où il a apporté de nouveaux
éléments sur l’opération à Khan Younis,
le mois dernier, au cours duquel des
agents sionistes infiltrés ont été
démasqués et poursuivis, et l’un d’eux
abattu.
Au cours du mois,
les marches du retour et pour briser le
blocus se sont poursuivies dans la bande
de Gaza. Alors que les marches maritimes
se déroulaient les jours du lundi en
direction du nord, les marches du retour
se poursuivaient, toujours aussi
populaires, vers l’est de la bande de
Gaza. La 37ème marche du 7/12
a été placée sous le signe de « la
grande Intifada » (rappel de l’Intifada
de 1987) ; Le 14/12, au cours de la 38ème
marche, 75 citoyens ont été blessés.
Elle s’est déroulée sous le signe de
« la résistance est un droit légitime »,
en riposte à la décision américaine de
dénoncer la résistance dans les
instances de l’ONU. La 39ème
marche s’est déroulée le 21/12 en
« fidélité aux héros de la résistance en
Cisjordanie », au cours de laquelle la
population de Gaza a affirmé son unité
avec les Palestiniens de la Cisjordanie,
victimes de la colonisation et de la
répression coloniale. Les sionistes ont
exécuté 4 martyrs ce jour-là. Le bureau
unifié de la résistance a mis en garde
les dirigeants sionistes de poursuivre
les massacres, affirmant qu’il
riposterait très durement. Le 28/12, la
40ème marche placée sous le
signe de « nous ne négocions pas notre
droit à vivre dignement » a été moins
sanguinaire, avec pour bilan cependant
un martyr handicapé.
Plusieurs
manifestants ont été blessés, dont des
journalistes et des secouristes, au
cours des marches maritimes, les lundis
de ce mois, qui ont rassemblé des
centaines, parfois des milliers de
Palestiniens, malgré le froid.
Colonisation –
répression, purification ethnique
Le 3/12, l’armée
sioniste blesse 47 Palestiniens parmi
les participants à la 18ème
marche maritime au nord de la bande de
Gaza.
L’armée sioniste
blesse 33 Palestiniens, à l’est de la
bande de Gaza, lors de la 37ème
marche du retour placée sous le
signe « vendredi de la grande Intifada
des pierres ». Malgré le froid, des
centaines de Palestiniens se sont
dirigés vers la zone est de la bande de
Gaza. L’armée de l’occupation a tiré des
coups de feu et des bombes lacrymogènes
et de gaz.
Plusieurs endroits
dans le bourg de Selwan, situé au sud de
la mosquée al-Aqsa, se sont effondrés à
cause de la pluie, mettant à nu les
excavations pratiquées par les
associations sionistes sous la ville et
le tunnel qui s’étend sur 1200 mètres,
allant de la mosquée al-Aqsa jusqu’à
Wadi Helwa.
Des dizaines de
Palestiniens ont été blessés par balles
et par les gaz dans le quartier Massayef
à Ramallah, le 11/12, au cours des
affrontements entre les forces de
l’occupation et les Palestiniens.
L’invasion sioniste de la ville
palestinienne, avec des centaines de
soldats, avait pour but de terrorriser
la population et de défier l’Autorité
palestinienne, qui n’a pu empêcher les
opérations de la résistance.
Les colons protégés
par l’armée d’occupation, ont agressé
plusieurs villages et plusieurs
conducteurs au nord de la Cisjordanie.
Ils ont attaqué une ambulance autour
d’al-Bireh.
75 blessés dont 7
secouristes et un journaliste, c’est le
bilan de l’agression sioniste sur la
marche du retour, organisée dans la
bande de Gaza, le 14/12, et placée sous
le signe de « la résistance est un droit
légitime ».
15/15 l’occupant
démolit à l’aube la maison familiale de
Umm Nassir Abu Hmeid, dans le camp d’al-Am’ari,
en Cisjordanie. Dès l’aube, les soldats
de l’occupation envahissent le camp et
demandent aux familles, 500 membres, de
quitter leurs maisons vers le stade
d’al-Bireh, dans le froid, pour pouvoir
faire exploser la maison de Umm Nassir.
L’occupant démolit
une partie de la maison du martyr Ashraf
Na’alwa, alors que sa famille est
toujours détenue, accusée de complicité
avec le résistant. Des centaines de
Palestiniens de la région de Tulkarm se
sont mobilisés pour empêcher la
démolition de la maison, mais les
sionistes ont tiré des coups de feu et
blessé des manifestants (17/12).
Les responsables de
la colonie sioniste approuvent un
nouveau plan de colonisation en
Cisjordanie occupée, en légalisant la
présence de « points de colonisation »
installés par des associations
coloniales. C’est la deuxième fois que
le knesset sioniste approuve la
légalisation des colonies dites
sauvages, pour les différencier des
colonies supervisées par la direction
coloniale.
L’occupant démolit
le village d’Al Araqib dans le Naqab
occupé pour la 137ème fois,
durant ces cinq dernières années. Les
habitants du village ont décidé de
s’opposer à la démolition de leur
village et leur expulsion ailleurs,
puisque les terres leur appartiennent,
et qu’ils refusent de s’en aller. Sheikh
Sayyah Touri, dirigeant de la lutte pour
le maintien du village non reconnu en
tant que tel par les sionistes, a été
emprisonné, accusé d’avoir empêcher les
policiers et autres bras de l’occupant
de démolir (20/12).
L’occupant a démoli
190 maisons appartenant à des
Palestiniens au cours de l’année 2018
dans les territoires occupés en 1948,
sous le prétexte qu’elles sont
construites sans autorisation préalable
des autorités de l’occupation. Il a
démoli 68 maisons dans la région d’al-Quds
et 178 bâtiments, dont 14 maisons dans
Bayt Hanina, 15 dans Selwan et Jabal
Mukabbir. Il a démoli 31 maisons dans la
région d’al-Khalil, 11 maisons dans la
région de Toubas et al-Aghwar nord, 11
maisons dans la région de Bayt Lahem, 8
maisons dans la région de Ramallah, 12
maisons dans al-Aghwar sud et Ariha, 6
maisons dans la région de Nablus, 8
bâtiments dans la région de Salfit, 9
maisons dans la région de Jénine.
Le ministre
colonial de l’agriculture a affirmé être
fier que son ministère a ordonné la
démolition de 2172 bâtiments dans le
Naqab occupé, en 2015, de 2523 bâtiments
en 2017 et de 2775 bâtiments en 2018.
Pour lui, c’est la guerre contre « la
domination arabe sur les terres ».
Le vol des vestiges
de la Cisjordanie, pour remplir le
« musée colonial » dans la ville occupée
d’al-Quds. De nombreux vestiges ont été
volés lors des incursions en Cisjordanie
occupée, et ces derniers sont exposés
dans le musée colonial sous le label
« la terre du livre saint ».
L’occupant vise les
écoles palestiniennes de la Cisjordanie
occupée : 5 écoles et jardins d’enfants
ont été détruits au cours de 2018, 20
bâtiments éducatifs ont été détruits,
dont la structure Abul Nawwar près d’al-Quds.
Al Quds au cœur de
la nation
Selwan : le
bourg de Selwan, et notamment le
quartier de Wadi Helwa, est menacé par
la judaïsation – purification ethnique.
Depuis son occupation en 1967, les
forces occupantes refusent d’accorder
des permis de construire aux
Palestiniens, qui ont quand même agrandi
leurs maisons et construit de nouvelles.
Depuis plusieurs années, après que les
sionistes aient planifié ce que
deviendrait le quartier sous leur
domination, les habitants de Selwan ont
reçu des ordres de démolition, et
parfois, de maisons plus vieilles que
l’occupation. De plus, l’occupant a
raflé les terrains de Selwan, considérés
comme des propriétés appartenant au
réfugiés. L’association sioniste Elad,
la plus sauvage parmi les associations
sionistes, mène des travaux d’excavation
au grand jour pour judaïser le quartier,
situé au sud de la mosquée al-Aqsa.
Le quartier recèle
quantités de vestiges historiques, mais
les fouilleurs ne cherchent que les
vestiges « juifs », le reste est détruit
ou enlevé et caché, pour appuyer la
thèse inventée par les sionistes sur le
caractère juif de la ville occupée. Le
bourg recèle aussi des dizaines de
sources d’eau, ayant servi à développer
l’agriculture maqdissie avant
l’occupation. Mais l’occupant veut
construire des « parcs talmudiques » à
la place. Dans Selwan, 73 points de
colonisation sioniste ont été plantés,
avec 2417 colons, dont des membres
influents dans le gouvernement sioniste,
et 26 tunnels ont été creusés, causant
la chute des maisons palestiniennes.
Selwan est à nouveau menacé par le
projet de téléférique, qui volera de
nouveaux terrains et empêchera les
Maqdissis d’ajouter des étages à leurs
maisons.
La mosquée al-Aqsa :
tout au long de la période, les colons
sionistes n’ont cessé de profaner la
mosquée, en y entrant pour célébrer des
rites ou pour se donner des leçons d’une
histoire falsifiée concernant le
« temple juif » qui y serait enfoui. Ils
viennent profaner par groupes, allant de
5 à une centaine de colons, avec parfois
à leurs têtes des responsables
politiques et sécuritaires de
l’occupant : rien qu’entre le 19/12, où
les profanateurs étaient au nombre de
94, et le 23/12, où ils étaient 118, ce
sont des milliers de colons qui se ruent
sur la mosquée pour affirmer sa
judaïsation. Au même moment, les forces
de l’occupant interdisent aux Maqdissis
d’y pénétrer en instaurant des règles
liées à l’âge des fidèles, et en
interdisant aux Palestiniens d’autres
régions d’y venir. Les militants
maqdissis, qui insistent cependant à
vouloir y entrer, sont éloignés de la
mosquée par des ordres, pour des
périodes pouvant aller à plusieurs mois.
C’est le cas de Rushdi Abu Rumuz, qui
récitait le Coran à l’entrée de la
mosquée, et qui en a élé éloigné pendant
15 jours, car la récitation du Coran aux
portes de la mosquée fut considérée
comme une provocation.
Les démolitions de
maisons palestiniennes se poursuivent, à
Selwan, un immeuble a été démoli, et à
Jabal Mukabbir, une maison dont la
construction fut à peine achevée. Le
tribunal de l’occupation a approuvé le
vol par les colons d’une maison
appartenant à une femme décédée, Maryam
Abu Zwayr, dans Wadi Helwa. Ses
héritiers devraient quitter le lieu en
2019, alors que le terrain sur lequel
est bâtie la maison appartient au
maqdissi Jamil Siyam, décédé.
Une campagne
populaire est organisée dans al-Quds et
ses environs pour empêcher le vol des
terrains par des intermédiaires
palestiniens ou autres, en falsifiant
les documents. Après le vol de plusieurs
terrains de cette manière, les autorités
religieuses ont banni de la communauté
ces intermédiaires connus, et certains
d’entre eux ont arrêtés et emprisonnés
chez l’Autorité palestinienne. Les
Etats-Unis font pression sur l’Autorité
pour les libérer.
Dans les geôles
sionistes
Selon un chercheur
palestinien, les prisonniers malades ou
blessés forment 17% de l’ensemble des
prisonniers palestiniens détenus dans
les prisons sionistes. 27 prisonniers
souffrent de cancer, et 33 sont
handicapés.
L’occupant agresse
trois enfants après leur arrestation, au
cours des interrogatoires. Les enfants
Ahmad Abu Sneine, 16 ans, a été soumis à
la torture et sauvagement frappé dans le
centre de Moskobiyye, où il est resté 22
jours. Le jeune Nabil Sadr, 16 ans, a
été sauvagement battu lors de son
transfert à la prison de Ramle. Et le
jeune Mohammad Ubaydu, 16 ans, a été
soumis à des interrogatoires durs et a
été frappé sauvagement dans le centre de
détention de Moskobiyye, où il est resté
30 jours.
Le responsable des
prisonniers du mouvement du Jihad
Islamique en Palestine, Zayd Bsissi (41
ans) de Ramine, près de Tulkarm, a
déclaré dans une lettre envoyée à la
radio « Sawt al-Asra », que les années
de détention ne font que le raffermir
dans la voie qu’il a choisie et à
poursuivre la voir de la résistance et
du jihad. Il a
affirmé la nécessité d’unifier les rangs
palestiniens et de réorganiser l’OLP
pour que l’ensemble palestinien,
national et islamique, participe à la
lutte. En prison depuis 2001, il a été
condamné à la prison à vie plus 55 ans.
Le prisonnier
blessé Salih Barghouty (52 ans) de Kobar
(Ramallah) a dû être hospitalisé et sa
jambe a été amputée, parce que les
sionistes l’ont laissé sans soins après
avoir tiré sur lui.
L’administration de
la prison de Damon, où sont détenues les
prisonnières palestiniennes, a imposé de
nouvelles sanctions contre elles, dont
l’interdiction de se servir de la
cantine pendant un mois et
l’interdiction des visites familiales
pendant trois mois et des taxes de 100
shekels pour chacune. L’administration a
également sanctionné la cellule 11 après
l’avoir investie par 45 soldats qui ont
confisqué tous les appareils
électriques. Les prisonnières Yasmine
Sha’ban, Khalida Jarrar, Rawan Abu Matar,
Sabirine Zubaydat, Maysun Jabali, Hanine
A’mar et Nuran Awad ont été placées en
isolement.
L’occupant a
renouvelé la détention administrative du
prisonnier Abdel Halim Izzidine (49 ans)
pour 6 mois, le jour prévu de sa
libération. De Arraba, dans la province
de Jénine, Abdel Halim fut le premier à
subir la détention à domicile au temps
de l’Autorité palestinienne, en 1999,
pour 9 mois, juste après sa libération
des prisons de l’occupation. Père de
trois enfants, il a été détenu pendant
20 ans, à plusieurs intervalles, par les
sionistes. Il est un des fondateurs du
mouvement du Jihad islamique dans la
Cisjordanie occupée.
Sheikh Raed Salah,
dirigeant du mouvement islamique dans
les territoires occupés en 48, est
victime de la prolongation de la
détention à domicile pour trois mois.
60 prisonniers
détenus dans la prison du Naqab menacent
de mener la grève de la faim si
l’occupant ne libère pas immédiatement
Khawla Zitawi, 40 ans, de la région de
Nablus, qui est une ancienne prisonnière
lilbérée. Elle a été arrêtée lors de la
visite à son frère, Abdallah Zitawi,
condamné à 7 ans de prison. Khawla
Zitawi avait été prisonnière en janvier
2007, où elle obtenu de pouvoir garder
avec elle son bébé âgé de 7 mois.
La santé de la
prisonnière Nisrin Abu Kamil (46 ans)
s’est détériorée, par manque de soins.
Originaire de la ville de Haïfa, elle
était résidente à Gaza et fut arrêtée au
passage de Eretz le 18/10/2015. Elle a
subi un interrogatoire musclé dans la
prison de Ascalan, avec des séances de
torture. Mère de sept enfants, le plus
jeune est un nourrisson de 7 mois. Elle
a été condamnée à 7 ans de prison.
Le tribunal de l’ocupation
a condamné Suzanne Abu Ghannam à 11 mois
de prison, pour « incitation » sur
Facebook. Elle avait été arrêtée en août
2018 dans sa maison à Tur, à l’est d’al-Quds,
et a été emmenée à Moskobiyye, puis à la
prison Hasharon. Suzanne Abu Ghannam est
la mère du martyr Mohammad (17 ans) qui
a été exécuté par l’occupant en juillet
2017 lors des manifestations dans al-Quds
pour refus des portes électroniques sur
la mosquée al-Aqsa.
6 prisonniers sont
toujours en isolement dans la prison de
Meggido, dans des conditions
difficiles : il s’agit de Imad Sirhan,
Imad Batran, Wael Nu’ayrat, Mohamad
Shawish, Ibrahim Arouj et Ashraf Abu
Srour.
Le jeune prisonnier
blessé Ayham Sabbah a été condamné à 35
ans de prison pour avoir mené une
opération de résistance contre les
colons, au centre commercial de
l’occupant en février 2016.
Au cours de l’année
2018, le Knesset sioniste a voté et
proposé plusieurs lois contre les
prisonniers : prélèvement des sommes
versées aux prisonniers et à leurs
familles du dû à l’Autorité
palestinienne, la peine de mort pour les
prisonniers, la cessation de financer
les soins aux prisonniers et blessés
prisonniers, expulsion des familles des
prisonniers, interdiction des
libérations avant terme.
En Cisjordanie et
la bande de Gaza, 6489 Palestiniens ont
été détenus en 2018 dont 1063 enfants,
140 femmes, 6 députés et 38
journalistes. 23 prisonniers sont de
nationalité jordanienne et syrienne.
A cause des
pressions sionistes et américaines,
l’Autorité palestinienne est en voie de
modifier les tâches de Nadi al-Assir,
fondé en 1993, pour ne s’occuper que des
prisonniers libérés. Après la
suppression d’un ministère chargé des
prisonniers, il semble bien que
l’Autorité palestinienne baisse les bras
devant les pressions et chantages
exercés sur elle.
La presse
palestinienne
Editorial
d’al-Istiqlal (1276) : « la Cisjordanie
leur fait peur, les résistants sortent
vers eux à tout instant et partout, et
les opérations (de la résistance) leur
occasionnent des pertes directes. Il
semble que l’opération menée hier, selon
les estimations sionistes, soit une
opération organisée, précise, qui
indique que les exécutants sont
entraînés et qu’ils longuement préparé
l’opération… Après la longue poursuite
du martyr Ashraf Na’alwa, pendant deux
mois, l’occupant est de nouveau tenu en
échec, malgré la coordination
sécuritaire, les moyens de contrôle
sophistiqués et l’utilisation des
traîtres et des unités spéciales…
L’occupant doit savoir que ni le soutien
américain, ni la normalisation arabe, ni
la coordination sécuritaire, ne peuvent
lui assurer la stabilité et la paix.
« Gaza est plus
petite que la Palestine, mais plus
grande que « Israël » écrit Walid Qitati,
membre du bureau politique du mouvement
du Jihad islamique en Palestine. « Elle
est plus grande que « Israël » par sa
résilience, sa résistance et son refus
d’être brisée, ainsi en est-il de tout
le peuple palestinien, qui résiste et
s’accroche à son droit à la Palestine,
de la mer au fleuve, qui s’accroche à
son unité, entre l’intérieur et
l’extérieur, en Cisjordanie, Gaza et la
Palestine occupée en 48 ».
« Avec la fin des
manifestations de la 40ème
marche du retour, les statistiques
relatives au nombre des martyrs et
blessés, depuis le début des marches du
retour sont parues : 243 martyrs, dont
44 enfants, et 5 femmes, et 26000
blessés forment le bilan des marches du
retour. Ces chiffres énormes indiquent
que nous affrontons un ennemi féroce
pour qui l’écoulement du sang
palestinien et la mort sont faciles, un
ennemi qui voit dans le peuple
palestinien une cible, qui ne respecte
aucune charte internationale des droits
de l’homme, ni les décisions et les
accords, qui dédaigne négocier avec une
autorité faible qui ne possède aucune
carte de pression pouvant obliger
l’occupant à faire des concessions aux
Palestiniens, un ennemi qui se joue du
mensonge de la paix, qui s’est habitué à
tout prendre sans rien donner, qui sait
que la Palestine ne peut contenir deux
peuples, elle est soit à lui, soit aux
Palestiniens, c’est pourquoi il est
monstrueux envers les Palestiniens ; il
s’appuie sur l’administration américaine
pour faire passer ses plans et ses
complots, il est parvenu à s’infiltrer
dans le mur de la protection arabe de
notre cause palestinienne, grâce aux
officiels arabes avec certains dequels
il a noué des alliances, ceux-là qui
pensent que la protection de leurs
trônes dépend de l’administration
américaine et de ses alliés. Mais la
marche se poursuit, par la volonté de
notre peuple et la détermination de la
résistance, ils sont notre choix, que
nous avons toujours adopté, et notre
certitude que nous parviendrons à notre
but, tant que nous nous accrochons à nos
droits et à nos constantes
palestiniennes. Nous avons emprunté la
voie juste, et le chemin pour parvenir à
la victoire commence par tirer sur
l’occupation (éditorial al-Istiqlal
30/12).
Le centre Atlas
pour les études « israéliennes » se
penche sur l’opération sioniste
« bouclier du nord » qui a consisté à
démolir ce que l’entité sioniste
considère comme des tunnels creusés par
le Hezbollah vers l’intérieur de la
Palestine occupée. L’armée sioniste, qui
possède du matériel puissant et
sophistiqué, a voulu montrer ses
capacités. Mais les sols rocheux donnent
de meilleurs résultats, avec ce
matériel, que les sols friables de la
bande de Gaza. Le message que les
sionistes ont voulu envoyer au Hezbollah
est qu’ils ne veulent pas la guerre. Les
buts de l’opération servent surtout à
rassurer le front interne, pour effacer
la honte subie lors de l’agression
contre Gaza au mois de novembre.
Le pouls de la
résistance : communiqués et déclarations
Abdel Aziz
Minawi (mouvement du Jihad islamique
en Palestine) a déclaré, au cours d’un
congrès en Iran : « « Israël » est un
défi qui nous rassemble, sa fondation
sur notre terre sacrée n’est pas isolée
des forces de l’arrogance mondiale,
occidentale et américaine plus
précisément. L’occident a soutenu le
mouvement sioniste et continue à le
soutenir, parce qu’il poursuit son
agressivité envers l’Islam et ses
peuples…Israël est la progéniture de
cette alliance, c’est la base de
l’agression, l’outil du projet colonial
mondial occidental à l’heure actuelle.
Le père Manuel
Mussallam, membre du conseil
islamo-chrétien pour le soutien aux
lieux sacrés et ancien responsable de
l’église latine dans la bande de Gaza a
déclaré le 6/12 : La ville d’al-Quds et
tous les lieux saints, musulmans et
chrétiens, ainsi que le fusil, sont de
notre responsabilité jusqu’à la
libération. « Al-Quds prend sa véritable
signification lorsqu’elle s’étend de
Ras-Naqura à Umm al-Rashrash, du fleuve
à la mer, » insistant sur le fait que la
ville d’al-Quds est la clé de la paix
mondiale ».
Sheikh Ikrima
Sabri, orateur de la mosquée Al-Aqsa,
dans al-Quds occupée, a déclaré que la
mosquée est entièrement musulmane et ne
saurait être partagée, car les Juifs n’y
ont aucun droit, et ils ne peuvent avoir
des droits en violant le lieu. Il a
dénoncé la participation de certains
individus aux ventes illégales de
maisons maqdissies aux associations
sionistes.
Dr. Hassan
Khrayshe, deuxième adjoint du
président du conseil législatif
palestinien (de l’Autorité
palestinienne) a déclaré : « la
dissolution du conseil législatif (par
Mahmud Abbas) non seulement entérine la
division palestinienne mais va vers une
réelle séparation. Les déclarations de
M. Abbas sont illégales et illégitimes,
étant donné que le conseil législatif
est son propre maître… La dissolution du
conseil législatif signifie que le
président n’est plus président, car les
prérogatives se chevauchent ». (9/12).
Communiqué
du mouvement Hamas après le
martyre de Ashraf Na’alwa et Saleh
Barghouty : « le choix de notre peuple
palestinien est la résistance, et c’est
par la résistance que nous chasserons
l’occupant et libérerons notre terre et
les lieux saints, la Cisjordanie
demeurera impossible à casser, les
meurtres par l’occupant lâche ne nous
empêcheront pas de porter le fusil ni de
poursuivre la résistance. » (13/12)
Le Pr Abdel
Sattar Qassem, à propos de la
répression par les services sécuritaires
de l’AP des manifestations contre
l’occupation : « les appareils
sécuritaires ne sont visibles que lors
de la répression contre les citoyens,
elles disparaissent entièrement lorsque
les sionistes envahissent une ville ou
un village palestiniens, et n’ont aucune
présence lorsqu’il faut assurer la
sécurité des citoyens vivant dans les
lieux à proximité des colonies ».
Umm Nassir Abu
Hmayd, dont la maison a été démolie,
alors que ses 6 fils sont emprisonnés
par l’occupant, et qui a donné un fils
martyr, a déclaré « je ne sens aucune
peine pour ma maison déruite, ma seule
préoccupation ce sont mes enfants,
qu’ils soient en bonne santé, bien
qu’ils soient en prison. J’ai donné mes
7 enfants, et ma maison a été détruite
trois fois, cela ne me brise pas, ne me
détruit pas, ma maison est un sacrifice
pour la Palestine et son peuple ».
Sheikh Khodr
Adnane, cadre du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a déclaré que
l’assassinat par l’ennemi sioniste des
deux martyrs Barghouty et Na’alwa l’a
été par une décision politique
consistant à les exécuter et non à les
arrêter. (13/12) Il appelle à fonder une
structure commune dans les prisons de
l’occupation, à l’instar du cabinet
unifié de la résistance à Gaza, et
précédement dans le camp de Jénine
(2002) pour affronter les mesures et
crimes de l’occupant et défendre les
droits des prisonniers. Il a affirmé que
dans les prisons de Ramle et Ascalan, ce
n’est pas de la « négligence médicale
qu’il s’agit, mais d’exécutions de
prisonniers » (28/12).
Après l’opération
de la résistance près de Selwad, où
trois soldats sionistes sont abattus,
Dawud Shihab, porte-parole du
mouvement du Jihad islamique en
Palestine déclare : « Nous sommes
certains et convaincus que l’occupant va
de perte en perte, et que l’agression
sera brisée, la génération de la
victoire s’élève et se répand sur toute
parcelle de la terre de Palestine, le
sang précieux fleurit en révolution et
colère ». (13/12)
Dr. Yusuf
Hassayna, membre du Bureau politique
du Mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a déclaré, suite à
l’assassinat de 5 Palestiniens au cours
de la marche du retour du 21/12 que
« l’armée sioniste a sciemment assassiné
les manifestants pour semer la terreur
parmi eux et empêcher les marches du
retour. Mais notre peuple est déterminé
à en finir avec l’occupant et ne
reculera pas. L’ennemi ne comprend que
la voix de la force, la résistance doit
s’opposer et le dissuader de poursuivre
ses crimes. Le peuple palestinien ne
doit pas être un champ de tir pour
Netanyahu qui se débat avec des
problèmes de corruption. »
Le cabinet
unifié de la résistance met en garde
les sionistes de poursuivre les
assassinats de Palestiniens lors des
marches du retour, dans un communiqué :
« ce qui a eu lieu le vendredi passé est
un crime et une dilapidation nette du
sang de notre peuple. Malheureusement,
le monde injuste et notamment l’occident
assiste sans bouger aux crimes commis de
sang froid sur des manifestants
pacifiques, il ne se contente pas de
cela, mais essaie de mobiliser son
énergie pour criminaliser la résistance
palestinienne… Pour cela, le cabinet
commun des organisations de la
résistance affirme « ces pratiques ont
dépassé la ligne rouge, la résistance ne
restera pas sans riposte. Lorsqu’il
s’agit du sang de notre peuple et de la
violation de sa dignité, ni l’argent, ni
l’électricité, ni l’eau ni même l’air ne
peuvent nous arrêter d’accomplir notre
devoir, et il semble que l’ennemi
souhaite une nouveau round de combats et
de nouvelles ripostes dures de la part
de la résistance, qui sauront le
stopper ; nous affirmons que le vendredi
prochain sera décisif pour juger de la
pratique et des intentions de l’ennemi
sioniste envers notre peuple lors des
marches du retour. Nous sommes
déterminés à protéger notre peuple et le
cabinet unifié de la résistance est prêt
à riposter en fonction de l’attitude de
l’ennemi » (16 Rabi’ al-Akhir, 1440 H).
Le Haut conseil
national de la marche du retour a
déclaré qu’il est « en voie d’étudier de
nouvelles perspectives de lutte contre
l’arrogance de l’ennemi sioniste », lors
de la conférence de presse qui a clôt la
40ème marche du retour du
28/12. Il a déclaré que le vendredi
prochain sera le marche « de la
résistance à la normalisation ».
Du côté de
l’Autorité palestinienne
Majed Faraj,
directeur des renseignements
palestiniens de l’Autorité palestinienne
a promis aux sionistes d’améliorer la
« coordination sécuritaire ». Il a salué
la décision des US de poursuivre le
financement des services sécuritaires
palestiniens, pour « la sécurité des
deux parties ».
Un responsable de
l’Autorité Palestinienne affirme à la
radio sioniste que les services
sécuritaires ont arrêté des dizaines de
militants du mouvement Hamas, en
Cisjordanie occupée, pour l’empêcher de
« semer la pagaille ». Pour lui,
l’Autorité souhaite instaurer le calme,
il a même accusé l’occupant de faciliter
la tâche du Hamas, afin de mettre
l’Autorité palestinienne en difficulté
en Cisjordanie (18/12).
Les appareils
sécuritaires de l’AP ont réprimé les
manifestations soutenant la résistance
contre l’occupant et appelant à la
résistance dans al-Khalil et Nablus,
mais aussi les marches pacifiques du
mouvement Hamas à l’occasion de
l’anniversaire de son déclenchement en
décembre 1987.
Les services
sécuritaires de l’AP poursuivent et
arrêtent les militants du mouvement du
Jihad islamique dans la région de
Tulkarm, des fils de martyrs et
d’anciens prisonniers de l’occupant. La
famille du martyr Riad Bdayr, mort lors
de l’invasion du camp de Jénine en 2002,
est la cible des appareils sécuritaires,
qui investissent la maison familiale,
frappent les membres de la famille.
Elles ont une nouvelle fois arrêté le
fils al-Qassam, 30 ans. Elles ont
également arrêté Mahmud Raddad
et ses deux fils Anas et Assid.
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