Opinion
Un islam de France aseptisé:
Est-ce la solution ?
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Samedi 28 février 2015
«La France est
une République indivisible, laïque,
démocratique et sociale. Elle assure
l'égalité devant la loi de tous les
citoyens sans distinction d'origine, de
race ou de religion. Elle respecte
toutes les croyances.»
Constitution française de 1958
«La République
assure la liberté de conscience. Elle
garantit le libre exercice des cultes
[...].»
Loi de 1905 sur la séparation de
l'Eglise et de l'Etat
Pendant près d'un
siècle le texte de la loi de 1905 ne fut
pas interrogé. Il a fallu pour cela
l'avènement d'une visibilité de l'islam
des Français musulmans des nouvelles
générations, pas celles des tirailleurs
sur les champs de bataille ou celle des
tirailleurs bétons, les fameux chibanis.
En 2003, la loi subit un changement en
ce qui concerne le port de signes
religieux ostensibles à l'école. Dans le
même ordre, l'exception cultuelle de
l'Alsace-Lorraine est plus que jamais
affirmée par le Conseil constitutionnel
en février 2013.
Pour rappel , en
2004, Nicolas Sarkozy s'interrogeait sur
une possible modification de la loi de
1905 sans toutefois en remettre en cause
les fondements. Il propose de donner à
l'État les moyens de pouvoir contrôler
efficacement le financement des cultes,
de libérer le culte musulman français de
la tutelle de pays étrangers et ainsi de
pouvoir limiter l'influence de ces pays
sur la communauté musulmane de France.
Ce contrôle impliquerait comme effet
secondaire des facilités accordées par
l'État en matière de formation des
agents des cultes, en mettant par
exemple à disposition des enseignants
pour les matières non religieuses pour
la formation des prêtres, pasteurs ou
imams.
Si la République
est en théorie, équidistante des
spiritualités elle doit dans une même
considération s'adresser aux unes et aux
autres des religions. Sait-on que
pendant le mois de janvier il y eut plus
de 200 actes islamophobes autant que
durant toute l'année 2014. Qui en parle
? Certainement pas la presse dans son
ensemble à quelques rares exceptions
inaudibles. Par contre, on connait dans
l’heure qui suit et en boucle le moindre
petit incident concernant la communauté
juive Les musulmans doivent-ils
s'organiser pour se défendre comme le
fait d'une façon illégale le Crif avec
le Bétar organisation paramilitaire qui
a pignon sur rue à Paris?
Le dérapage contrôlé du Crif
On peut reprocher
beaucoup de choses au Crif mais pas sa
lucidité et son analyse du futur. De par
sa proximité avérée avec Israël il
accuse sans discontinuer les jeunes des
banlieues d'importer le conflit
israélo-palestinien en France. Pire
encore, il se permet d’accuser nommément
les jeunes d’antisémitismes : «Toutes
les violences aujourd'hui sont commises
par des jeunes musulmans», a affirmé le
président du Conseil représentatif des
institutions juives ». Il a confirmé que
«tous les terroristes» qui ont
«récemment commis des actes antijuifs se
réclamaient de l'islam», en jugeant
qu'on lui faisait «un mauvais procès».
Il a juste réduit de 1 pour mille à «1
pour 10.000» la proportion de cette
minorité. Regrettant que Dalil Boubakeur,
le président du Cfcm (Conseil français
du culte musulman) ait décidé de ne pas
se rendre au dîner du Crif en signe de
protestation contre «des attaques aussi
graves qu'infondées contre la composante
musulmane de France» (1).
Ce que Roger
Cuikierman ignore ou a oublié c'est que
pendant la Seconde Guerre mondiale les
dynasties maghrébines ont protégé les
juifs de l'Inquisition durant la
Reconquista. Ça ne justifie pas
l'antisémitisme mais non plus de mettre
tous les musulmans dans le même panier.
Pas un mot aux musulmans qui sont les
justes parmi les justes, notamment ceux
de la Mosquée de Paris qui ont sauvé
près de 1500 personnes juives. Ce sont
des musulmans kabyles qui ont diffusé un
tract «ammarach nagh» «comme nos
enfants», à tous les musulmans pour
sauver les juifs. Naturellement, pas un
d'entre eux ne figure au mémorial de Yad
Vachem qui honore les «Justes». ceux qui
ont sauvé les juifs pendant la Seconde
Guerre mondiale.
Ce dérapage étant
contrôlé , il en est un autre plus
assumé .De fait, on reste rêveur devant
sa lucidité concernant l'avenir. Roger
Cuikierman annonce que Marine Le Pen est
irréprochable n'hypothéquant pas ainsi
l'avenir dans une République dirigée par
l'extrême droite.
Le tribunal dinatoire du gouvernement
et des élites gouvernementales
C'est un rituel, en
février de chaque année le CRIF convoque
le gouvernement au complet et les élites
et examine lors d'un dîner,- le tribunal
dinatoire de la formule heureuse pour
une fois d’Alain Finkielkraut- leur
contribution et allégeance au Crif. 700
invités triés sur le volet dont 200
hommes politiques célébrités,
journalistes… Ainsi, le chef de l'État
faisant son exposé a précisé les quatre
«piliers» du «plan contre le racisme et
l'antisémitisme» qu'il avait annoncé en
janvier. Il a annoncé de son côté des
«sanctions plus rapides et plus
efficaces» contre «les propos de haine»
relevant du «racisme», de
l'«antisémitisme» et de l'«homophobie».
Des «sanctions plus
rapides et plus efficaces» vont être
prises contre «les propos de haine»
relevant du «racisme», de
l'«antisémitisme» et de l'«homophobie»,
a annoncé François Hollande lors du
dîner du Crif. «J'ai souhaité que ces
propos ne relèvent plus du droit de la
presse mais du droit pénal», a-t-il
affirmé. Il a souhaité que soit
«renforcé le caractère aggravant d'un
délit au caractère antisémite». François
Hollande promet des sanctions contre la
«lèpre» de l'antisémitisme. Il a annoncé
un renforcement de l'arsenal répressif
contre «tout propos de haine» raciste ou
antisémite. «C'est comme une lèpre qui
revient toujours quand les civilisations
croient s'en être débarrassé». De
l'antisémitisme, il a ensuite glissé sur
la lutte contre le terrorisme, reliant
entre eux tous les événements de ce
début d'année.
On le voit, la
spécificité de la communauté juive est
plus que jamais affirmée, forte de près
de 600.000 personnes, le Crif fait un
véritable hold-up en s'arrogeant le
droit de parler au nom de tous les
juifs, ce qui est loin d'être le cas.
Ceux qui sont contre la «politique du
Crif de semer la haine sont traités de
juifs honteux. Autant on admire des
personnalités comme Edgard Morin,
Maurice Szafran, Esther Benbessa, Rony
Brauman qui ne renient rien de leur
identité mais qui disent le droit,
autant nous sommes contre les visées et
manoeuvres du Crif qui en plus de
provoquer comme il vient de le faire
contre les musulmans mais qui a toujours
deux fers au feu.
Sentant le vent
électoral tourner, Roger Cuikierman
lance une sonde envers le FN et annonce
que Marine Le Pen est irréprochable mais
que c'est son entourage qui ne l'est
pas. Même son rétropédalage ne convainc
pas. Souvenons-nous en 2002 avec les 18%
de Jean-Marie Le Pen au premier tour des
élections qui opposa Chirac à Le Pen, le
président du Crif, toujours le même,
déclarait: au quotidien israélien
Haaretz: «Qu'il espérait que la
victoire de Le Pen dimanche servirait à
réduire l'antisémitisme musulman et le
comportement anti-israélien, parce que
son score est un message aux musulmans
leur indiquant de se tenir tranquilles.»
Il ne se sent pas concerné et il désigne
à Le Pen la communauté à abattre. Le
Crif se place pour les élections de
2017, il semble convaincu de la victoire
du FN M.Cuickierman est constant dans
son acharnement contre les Arabes et les
musulmans.
La montée de l'antisémitisme est une
idée fausse
Les actes commis
sont-ils antisémites? N'en déplaise à
Roger Cuikierman, ils ne le sont pas.
L’antisémitisme existe, surtout en
Europe, c’est un vieux contentieux qui
date de la crucification du Christ. Uri
Avnery écrivain israélien militant pour
les droits des Palestiniens, membre de
la gauche radicale et pacifiste
convaincu décrit l’historique et remis
les pendules à l’heure :
«L'antisémitisme progresse. Partout en
Europe il pointe sa vilaine gueule.
Partout les juifs sont en danger. (...)
Absurde. Presque aucun des événements
alarmants qui se sont produits en Europe
dernièrement - en particulier à Paris et
Copenhague - où des juifs ont été tués
ou attaqués - n'avaient quoi que soit à
voir avec de l'antisémitisme. Toutes ces
atrocités ont été commises par de jeunes
musulmans, la plupart arabes. Ils
étaient partie prenante de la guerre en
cours entre Israéliens et Arabes, qui
n'a rien à voir avec l'antisémitisme.
(...) »(2)
Pour l’auteur les
juifs n’ont pas le monopole du mot
anti-sémite. « En théorie écrit-il ,
arabe et antisémite est un oxymore,
puisque les Arabes sont des sémites. En
fait, les Arabes sont peut-être plus
sémites que les juifs, parce que les
juifs se sont mêlés aux gentils depuis
des siècles. Alors, pourquoi de jeunes
musulmans en Europe tirent-ils sur des
juifs, après avoir tué des dessinateurs
qui avaient insulté le Prophète? Selon
les experts, la raison fondamentale est
leur haine profonde de leurs pays
d'accueil, où ils se sentent (à juste
titre) méprisés, humiliés et
discriminés. Dans des pays comme la
France, la Belgique, le Danemark et bien
d'autres, leur colère violente a besoin
d'un exutoire.» (2)
«Mais pourquoi s’en
prennent ils aux juifs poursuit Uri
Avnery? qui avance deux raisons : «Il y
a au moins deux raisons principales : la
première est locale. Les musulmans
français sont essentiellement des
migrants d’Afrique du Nord. Au cours de
la lutte désespérée pour l’indépendance
de l’Algérie, presque tous les juifs
algériens ont pris le parti du régime
colonial contre les combattants locaux.
Quand tous les juifs et beaucoup
d’Arabes ont émigré d’Algérie en France,
ils ont emporté leur lutte. Depuis
qu’ils vivent maintenant côte à côte
dans les ghettos surpeuplés autour de
Paris et ailleurs, leurs haines
mutuelles ont subsisté et entraînent
souvent de la violence.» (2)
«La seconde raison
poursuit Uri Avnery, est le conflit
sioniste-arabe en cours : il a commencé
avec l’immigration en masse de juifs en
Palestine, et il se poursuit avec une
longue liste de guerres qui se déploient
pleinement de nos jours. Pratiquement
tous les Arabes dans le monde et la
plupart des musulmans sont
émotionnellement impliqués dans le
conflit. Mais qu’est-ce que les juifs de
France ont à voir avec ce conflit
lointain ? Tout ! Quand Benjamin
Netanyahou ne rate pas la moindre
occasion de déclarer qu’il représente
tous les juifs dans le monde, il rend
tous les juifs du monde responsables des
politiques et des agissements
israéliens. Quand les institutions
juives en France, aux USA et ailleurs
s’identifient entièrement et sans
critique à la politique et aux
opérations d’Israël comme la récente
guerre contre Gaza, elles se
transforment volontairement en victimes
potentielles d’actes de revanche. La
direction juive française, le Crif,
vient encore de le faire». (2)
«Aucune de ces
raisons n’a rien à voir avec
l’antisémitisme déclare l’écrivain. Il
attribue cela au contentieux
bimillénaire entre les Chrétiens et les
Juifs pour aboutir finalement à Hitler.
« L’antisémitisme écrit-il fait partie
intégrante de la culture européenne.
Bien des théories ont été avancées pour
expliquer ce phénomène tout à fait
illogique, qui frise le trouble mental
collectif. Quant à moi, ma théorie
préférée est religieuse. Partout en
Europe, et plus tard également en
Amérique, les enfants chrétiens ont
entendu dès leurs premières années les
histoires du Nouveau Testament. Ils
apprennent qu’une foule juive a crié
pour obtenir le sang de Jésus, le doux
et bon prêcheur, alors que le préfet
romain, Ponce Pilate, tentait
désespérément de lui sauver la vie. (…).
La vision des méchants juifs exigeant la
mort de Jésus est imprimée dans
l’inconscient des multitudes chrétiennes
et elle a inspiré une haine des juifs à
chaque nouvelle génération. Résultat :
massacres, expulsions en masse,
inquisition, persécution sous toutes ses
formes, pogroms, et enfin l’Holocauste
». (2)
Uri Avnery rend
justice aux Musulmans pour avoir
protéger les Juifs :« Il n'y a jamais eu
rien de semblable dans l'histoire
musulmane. Le Prophète a eu quelques
petites guerres avec des tribus juives
voisines, mais le Coran contient des
instructions strictes sur le commerce
avec juifs et chrétiens, «Peuples du
Livre». Il fallait les traiter
équitablement et ils étaient exemptés de
service militaire en échange d'un impôt.
Au fil du temps il y a eu quelques rares
flambées anti-juives (et
anti-chrétiennes) ici ou là, mais les
juifs en terres musulmanes s'en tiraient
mille fois mieux qu'en pays chrétiens.»
(2)
«Avec honnêteté Uri
Avnery parle de la contribution des
juifs à l'âge d'or andalou: «Si ce
n'avait pas été le cas, il n'y aurait
pas eu cet Age d'or de la symbiose
culturelle judéo-arabe dans l'Espagne
médiévale. Il aurait été impossible pour
l'Empire ottoman musulman d'accepter et
d'absorber presque tous les réfugiés
juifs, par centaines de milliers,
chassés d'Espagne par les rois
catholiques Ferdinand et Isabelle.
L'éminent penseur juif Maïmonide
(«l'Aigle de la Synagogue») n'aurait pu
devenir le médecin et conseiller du
prestigieux sultan musulman Salah-al-Din
al-Ayubi (Saladin).» (2)
Pour Uri Avnery:
«Le conflit actuel a commencé comme un
choc entre deux mouvements nationaux: le
sionisme juif et le nationalisme arabe
laïc, qui n'avait que très peu de
connotations religieuses. Mes amis et
moi ont mis en garde à de nombreuses
reprises, mais à présent le conflit est
en train de devenir religieux - une
calamité aux répercussions cruelles.
Rien à voir avec de l'antisémitisme.
Alors, pourquoi toute la machine de
propagande israélienne, y compris tous
les médias israéliens, clament-ils que
l'Europe vit une montée catastrophique
d'antisémitisme? Afin d'appeler les
juifs européens à venir en Israël (dans
la terminologie sioniste: à «faire leur
alya»). (...) Quoi qu'il en soit, les
atrocités de Paris et de Copenhague
n'ont rien à voir avec de
l'antisémitisme.» (2)
Un islam de France aseptisé est en
contradiction avec la loi de 1905
Les attentats de
janvier ont un coupable: le Cfcm : Le
Conseil Français du Culte Musulman Le
ministre de l'Intérieur vient de lancer
une réforme sur les institutions de
l'islam de France. L'annonce faite
consiste donc à refondre les
institutions de l'islam de France. Cette
décision, acte de fait de la fin de la
légitimité du Cfcm. (...) Cette
politique de reprise en main par l'Etat
de la communauté musulmane en France
(car c'est bien de cela qu'il s'agit)
montre que l'autonomisation encadrée et
finalement assez libérale est un échec
patent. La nouvelle instance qui, on ne
change rien on recommence, consistera en
un Cfcm élargi pour mieux l'encadrer,
discutera de questions précises qui ne
relèveront pas de théologies mais de
l'organisation du culte n'est pas sans
poser de questions sur la réelle volonté
d'intégration des musulmans en France.
En effet, quelle religion autre que
l'islam possède une instance similaire
pour se rendre républico-compatible? (3)
Une charia républicaine a-t-elle
encore une légitimité religieuse?
«La nouvelle
instance pose donc très clairement le
lien entre intégration et islam. En
cherchant à obtenir des garanties sur la
compatibilité républicaine des futurs
imams par la validation d'un diplôme
d'université, (...) Pas sûr que ce
«contrat de confiance» soit à la hauteur
des défis lancés dans la société
française sur les questions
d'intégration, de dérives
fondamentalistes et de dialogue
interculturel. L'objectif affiché est
donc la construction d'une élite
musulmane en France qui pourra être le
porte-voix d'une communauté. De plus, la
constitution de ce nouvel organisme
constitue un pas de plus vers une
société multiculturelle.
D'autre part, cette instance pourra
décider des adaptations que l'islam doit
mettre en place pour se conformer à
l'esprit républicain. En d'autres termes
cela consiste ni plus ni moins à mettre
en place une charia républicaine. (...)
L'enjeu est d'ici de pouvoir construire
des agencements compatibles avec la
République et la culture française.
Cette charia républicaine en devenir est
donc une arme à double tranchant: rendre
les musulmans solubles dans la société
française ou affirmer l'identité
musulmane en France. (3)
En clair nous
allons avoir des imams républicains avec
un islam soft sans épaisseur, laïco-compatible.
Contrairement aux autres religions qui
conservent le privilège de former les
gens du culte, la République va expurger
du Coran tout ce qui est incompatible
selon son entendement avec ce qu'elle
attend de l'islam de France. La loi de
1905 est de fait, rétorquée concernant
la deuxième religion de France. Pourtant
le premier article de la Loi de 1905 par
les mots «assure» et «garantit» un
culte, il n’est nullement question de
s'immiscer dans son contenu. La
République pourra-t-elle interférer de
la même façon dans la formation des
hommes du culte du judaïsme et du
christianisme?
La France étant un
vieux pays d’essence chrétienne elle
accepte des spiritualités allogènes à
condition qu’elle ne perturbe pas son
fond rocheux chrétien devenu laïc du
fait que la République s’est appropriée
une grande partie des attributs de
l’Eglise Dans l’Islam il n’y a pas de
clergé, chacun est comptable de ses
actes vis à vis de Dieu . En fait le
vrai problème est celui de l’intégration
de ces jeunes en errance et malgré les
appels à la vindicte de Roger Cuickerman,
ce n’est pas un problème de guerre de
religion mais un simple problème de
justice sociale. Les Français musulmans
dans leur majorité connaissent leurs
limites, ils souhaitent vivre un Islam
apaisé mais pas aseptisé à l’ombre des
lois de la République
1. Judith Waintraub: Le président du
Crif déclenche une vive polémique Le
Figaro. 24/02/2015
2.Uri Avnery
http://reseauinternational.net/ la-montee-de-lanti-semitisme-est-une-idee-fausse/
3.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/02/25/le-gouvernement-lance-la-reforme-de-l-islam-de-france_1209626
Article de référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/211641-est-ce-la-solution.html
Professeur Chems
eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié avec l'aimable autorisation de
l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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