Opinion
La nuisance de l'Arabie Saoudite :
Comment y résister?
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 21 avril 2016
«L'arbre du
silence porte les fruits de la paix»
Proverbe arabe
Hier 17 avril s'est
tenue une nième réunion de l’Opep à Doha, dite la dernière chance à en croire,
le site Huffington post. Aux
dernières nouvelles, un nouveau projet
d'accord sur le gel de la production
pétrolière qui pourrait constituer un
obstacle majeur à la conclusion
définitive d'un accord contraignant
puisque l'Iran, a décidé de ne pas
participer à la réunion de Doha et
refuse de geler sa production.(...) «Le
problème, désormais, consiste à
déboucher sur quelque chose qui
exclurait l'Iran, satisferait les
Saoudiens et ne fâcherait pas la
Russie», a résumé une autre source de
l'organisation. Le projet prévoit
notamment que la production quotidienne
moyenne chaque mois ne dépasse pas le
niveau de janvier dernier, selon une
copie obtenue par Reuters. Ce gel
resterait en vigueur jusqu'au 1er
octobre puis les producteurs se
réuniraient à nouveau en octobre en
Russie pour évaluer les progrès
accomplis dans la mise en oeuvre d'un
redressement progressif du marché
pétrolier''». (1)
Beaucoup d'experts
sont sceptiques: «La réunion des pays
pétroliers aujourd'hui à Doha, destinée
à négocier un gel de la production afin
de soutenir les prix, semble mal partie.
L'Iran a confirmé qu'il n'enverra aucun
représentant à cette rencontre qui
regroupe une quinzaine de pays
producteurs, dont l'Arabie saoudite et
la Russie. « L'Iran, qui veut retrouver
son niveau de production d'avant les
sanctions, n'entend pas se soumettre à
ce qu'il considère comme une pression
injustifiée de l'Arabie saoudite, voire
une exigence renouvelée par le puissant
vice-prince héritier d'Arabie, Mohammed
ben Salmane, qui préside l'Aramco.
L'Arabie saoudite est en mesure de
produire 20 millions mbj. «Je ne suggère
pas que nous allons produire plus, mais
que nous pouvons produire plus», a-t-il
expliqué rappelant ainsi que l'Arabie
saoudite a les moyens d'être le maître
du jeu sur le marché pétrolier. «Let
them eat oil» (laissez-le bouffer du
pétrole), a titré le HuffPost Canada
devant une perspective peu réjouissante
pour l'industrie pétrolière.(..)
L'Arabie saoudite paraît davantage
guidée par son animosité, voire sa
fixation politique à l'égard de l'Iran,
que par la réalité du marché. Le prix du
baril a chuté de près de 60% depuis la
mi-2014. Les analystes estiment qu'il
existe un excédent d'offres de 2
millions barils-jour sur le marché
mondial actuellement. Les pertes pour
les pays exportateurs sont faramineuses
et se comptent en centaines de milliards
de dollars.» (2)
On sait que l'Opep,
en décembre 2015, avait décidé de ne
rien décider du fait de l'intransigeance
des monarchies du Golfe conduites de
main de fer par l'Arabie saoudite.
Quelle est la situation actuelle? On
peut ajouter le fait que les stocks
américains sont au plus haut à près de
490 millions de barils/jour soit plus de
110 millions de barils/jour achetés avec
un pétrole bradé. L'Opep de papa, des
pionniers qui avaient une haute idée de
leur mission, est morte. S'agissant de
l'Arabie saoudite et des pays rentiers
du Golfe, ils vont successivement subir
le même sort que la Libye au fur et à
mesure de l'épuisement des réserves.
Qu'est-ce que l'Arabie saoudite comme
nation ?
Qu'en est il de la
puissance réelle ou supposée de ce pays
plus réputé par sa capacité de nuisance,
sa manne pétrolière et sa prise en otage
des Lieux saints de l'Islam d'un million
et demi de musulmans. C'est en un mot le
deal d'un chef de tribu les Saoud et un
prédicateur Abdelwahab à la fin du
XVIIIe siècle. Ce deal n'aurait eu aucun
impact sur le mouvement du monde sans la
découverte du pétrole, la création de la
compagnie américano-saoudienne et le
parapluie américain depuis ce temps-là
jusqu'à l'année 2015 date à laquelle on
note une inflexion américaine en faveur
d'une normalisation avec l'Iran ennemi
juré de l'Arabie saoudite qui, après
avoir rompu ses relations avec lui fait
tout pour le contrer notamment en
l'accusant de vouloir asseoir son
hégémonie.
D'un côté, l'Arabie
saoudite et la Turquie et les petits
roitelets de l'autre, l'arc chiite avec
l'Iran, la Syrie, l'Irak avec le
hezbollah libanais. Si on y ajoute
l'exportation du salafisme, nous avons
les ingrédients du chaos mondial. De
même, dans une tribune publiée par Le
Monde les deux historiens Sophie Bessis
et Mohammed Harbi affirment, eux aussi,
l'existence d'une filiation idéologique
entre l'EI et le Royaume saoudien: «Le
djihadisme est avant tout l'enfant des
Saoud et autres émirs auxquels [la
France] se félicite de vendre à tour de
bras ses armements sophistiqués, faisant
fi des valeurs qu'elle convoque un peu
vite en d'autres occasions.»
Pour Nafeez Ahmed,
du point de vue économique, «De
profondes réalités structurelles sont le
signe que l'Arabie saoudite est
effectivement au bord de la
déliquescence à long terme, processus
qui pourrait débuter dans les années à
venir. L'Arabie saoudite s'apprête à
faire face à un tourbillon d'épreuves
qui, si l'on se fie à l'histoire,
mèneront la monarchie à sa perte au
cours de la prochaine décennie. Un
rapport publié récemment par Citigroup a
prévu que les exportations nettes
plongeraient jusqu'à zéro dans les
quinze prochaines années. Cela signifie
que les recettes enregistrées par l'État
saoudien, dont 80% proviennent des
ventes de pétrole, sont condamnées à la
chute. Les réserves de l'Arabie saoudite
tombent à des niveaux sans précédent,
chutant de leur pic de 737 perpétuel.
Les considérables milliards de dollars
atteints en août 2014 à une valeur de
672 milliards de dollars en mai. À ce
rythme, à la fin 2018, les réserves du
royaume pourraient atteindre la très
basse valeur de 200 milliards de
dollars.» (3)
La Mecque: Cité de Dieu ou cité
marchande?
La deuxième manne
la plus importante de ce pays qui
n'invente rien,qui profite des
sentiments religieux des musulmans est
de développer les moyens d'aspirer une
rente religieuse à coté de la rente
pétrolière. Ruth Grosrichard directrice
de recherche au CNRS, Ziauddin Sardar,
intellectuel britannique, et musulman
d'origine pakistanaise, dans leur
Histoire de La Mecque, de la naissance
d'Abraham au XXIe siècle, publiée aux
éditions Payot. «Pour ériger ce
clinquant architectural'', écrivent-ils,
il aura fallu détruire quelque 400
édifices, soit 95% de l'héritage
millénaire de la ville. La Mecque est,
depuis plus de 80 ans, la chasse gardée
de la dynastie saoudiennne qui en a fait
l'instrument de sa légitimité politique
et religieuse, et a choisi, écrit
l'auteur, d'agir comme si cette ville
«n'avait ni préhistoire ni histoire
avant Mahomet ni histoire après lui». En
1973, cette volonté d'effacer toute
trace du passé a conduit l'Etat saoudien
à raser au bulldozer des quartiers
entiers qui abritaient des sites
historiques, anéantissant du coup un
irremplaçable patrimoine culturel. Et ce
n'était pas fini: en 2005, la mosquée
Bilâl, probablement édifiée à l'époque
du prophète Mahomet, est démolie sous un
prétexte purement sécuritaire: elle
jouxtait le palais du roi Fahd; en 2010,
la maison supposée de Khadija, première
épouse du prophète, se voit recycler en
un bloc sanitaire, au sein d'un luxueux
complexe résidentiel, Makkah Clock Royal
Tower.» (2)
«La Mecque
d'aujourd'hui, poursuit Sadr, est la
quasi-propriété privée de la monarchie
saoudienne originaire du Najd (région
centre de l'Arabie). Quand la ville
sainte, coeur de l'islam, est souillée,
polluée, culturellement aride et envahie
par la corruption, le reste du monde
islamique ne s'en sort guère mieux.» (4)
Comme on le voit,
l'islam, à l'instar des autres
religions, n'échappe pas à la
marchandisation du sacré. Le
néolibéralisme y voit une autre manne
inépuisable, l'essentiel est de donner
au pèlerin ce qu'il veut avec en plus un
supplément d'âme pourvu qu'il ait les
espèces sonnantes et trébuchantes. La
curée n'a pas de limite pour dénaturer
La Mecque et lui faire perdre sa
dimension transcendante pour les
musulmans. Selon certaines estimations.
Alors qu'entre Hadj et Omra, le nombre
total des visiteurs peut dépasser
annuellement les 12 millions et devrait
atteindre les 17 millions à l'horizon
2025. Par ailleurs, il est noté que
l'industrie du pèlerinage représenterait
50 milliards de dollars pour le royaume
saoudien, soit le deuxième pôle de
recettes financières après le pétrole.»
(5)
On apprend suprême
humiliation les pèlerins sont fichés à
l’aéroport pour dit on qu’ils ne se
perdent pas , les « pauvres petits ». À
leur arrivée à l'aéroport de Djeddah,
les pèlerins confient leurs passeports à
leurs guides en échange d'un bracelet
d'identification. Ils peuvent cependant
mourir par milliers comme ce fut le cas
de la tragédie du hadj . On avance que
cette immense catastrophe serait due à
la lubie d’un prince venant faire le
rite consistant à lapider Satan, il
prend pour cela une des deux files qui y
amènent et qui ramènent déportant ainsi
de milliers de pèlerins sur l’autre
file.. Ce fut dit-on le mektoub
et l’affaire fut vite enterrée, circulez
y a rien à voir . Ce » fait du prince
renseigne sur le fait du prince..
L'image de l'Islam qu'en donnent ces
potentats du Golfe est à des années
lumière du vrai Islam. (6)
L'Iran pense boycotter le pèlerinage
On comprend dans
ces conditions l'animosité des Iraniens
qui perdirent 500 pèlerins dans cette
tragédie où il n’y a pas de responsables
encore moins de coupables ! qui sont
aussi confrontés à la nécessité pour
certains d'entre eux d'effectuer le
pèlerinage dans des conditions
difficiles. Le nombre d'Iraniens qui
effectueront cette année le pèlerinage
de La Mecque est sensiblement en baisse.
L'obtention d'un visa saoudien constitue
l'obstacle le plus important pour les
hadjis iraniens, car les relations
diplomatiques entre les deux pays ont
été unilatéralement rompues par le
Royaume wahhabite. (...) Il est aussi à
noter que les Iraniens ont une triste
expérience de pèlerinage sur les Lieux
saints de l'Islam. Il suffit de citer le
massacre de 1987. Le guide suprême de la
révolution islamique, l'ayatollah
Khomeini, a émis à l'époque une fatwa
interdisant aux Iraniens de se rendre à
La Mecque. Le visa saoudien étant vendu
au marché noir entre 10.000 et 20.000
dollars (entre 8920 et 17840 euros),
beaucoup acceptaient de payer cette
somme. Il n'est pas exclu que de nos
jours, les fidèles désireux de se rendre
à La Mecque soient prêts à assumer des
dépenses similaires. Mais la sécurité
des pèlerins iraniens n'est nullement
garantie. en 2015, où 464 ressortissants
iraniens ont trouvé la mort dans une
bousculade géante à Mina. Vu l'absence
de relations diplomatiques entre les
deux pays, les pèlerins iraniens ne
pourront pas bénéficier de l'assistance
consulaire. Pire, en cas d'accident
majeur, les Iraniens décédés seraient
enterrés sur place. (7)
L'Algérie victime collatérale devrait
réagir
Non seulement
l'Algérie perd de l'argent par la chute
des prix du pétrole du fait d'un bras de
fer qui la dépasse ; De plus la
collusion des potentats arabes est une
réalité le roi du Maroc est le protégé
ds saoudiens qui le soutiennent becs et
ongles, si on y ajoute le fait que
l’Algérie donne une musique dissonante
contre l’hégémonie saoudienne qui se
découvre un performance de matamore
contre les faibles en décidant de punir
l’Arabie Saoudite le Yemen deux
aventures auxquelles l’Algérie refuse de
participer contrairement au Maroc
On voit que les
relations avec les Saoudiens ne peuvent
pas être normales et malgré cela
l’Algérie subventionne l'Arabie saoudite
dans son budget en permettant le Hadj et
les «Omra» pour des dizaines de milliers
de pélerins Pour l'histoire, au début du
XXe siècle le roi Ibn Saoud se plaignait
à la France de la suppression de la
«zakat» ( l’aumône) des Algériens
colonisés qui n'était plus envoyée aux
Lieux saints aux pauvres de La Mecque
et de Médine . Quelques soient leurs
situations sociales les Algériens
envoyaient en effet depuis des centaines
d’années la zakat
Au vue des
relations exécrables avec le pouvoir
saoudien les Algériens réagissent. Sur
un site on apprend que beaucoup
d'Algériens proposent de boycotter le
Hadj pris en otage par l'Arabie saoudite
qui n'arrête pas les gestes inamicaux
envers l'Algérie. L'Arabie saoudite
pourra toujours compter sur sa manne de
l'industrie du tourisme religieux
évaluée à 50 milliards de dollars. Même
si ce n'est pas une obligation majeure
pour les musulmans, le petit pèlerinage
aux Lieux saints de l'Islam ou Omra est
très prisé par nos compatriotes, «Et
accomplissez pour Allah le pèlerinage et
la Omra.» (Coran: 2/196) «Et c'est un
devoir envers Allah pour les gens qui
ont les moyens d'aller faire le
pèlerinage de la Maison.» (Coran: 3/97)
Selon l'ex-ministre des Affaires
religieuses et des Wakfs, Dr Bouabdallah
Ghlamallah, près de 120.000 Algériens
accomplissent la Omra chaque année, dont
plus de la moitié durant la deuxième
quinzaine du mois de Ramadhan. La Omra
durant la deuxième quinzaine de Ramadhan
coûte entre 180.000 et 220.000 dinars
par personne, tous frais compris. A ce
propos, il faut savoir que durant la
première quinzaine du Ramadhan, selon la
première formule, une chambre à deux
lits est cédée à 700 euros, C'est au
cours de la deuxième quinzaine du mois
sacré que l'augmentation des prix est
importante, avec des chambres à deux
lits à 1300 euros. Il faut y ajouter un
billet à 100.000 dinars (8)
On sait que pour le
Hadj 2014, l'État algérien avait décidé
pour la quatrième année consécutive
d'aider financièrement les pèlerins en
partance pour La Mecque. Le ministère
des Affaires religieuses et des Wakfs a
annoncé que le montant de l'aide est
fixé à 24.000 dinars soit environ 230
euros par personne. Sur une somme de
350.000 dinars. Cependant, nous dit
Walid Aït Saïd, les professionnels du
voyage craignent que le prix du
pèlerinage à La Mecque ne dépasse
largement la barre symbolique d'un
demi-million de dinars, Le Hadj risque
de flamber! En effet, avec la chute des
prix du pétrole et la déperdition du
dinar, le prix du pèlerinage va
incontestablement coûter plus cher!
Déjà, l'année dernière il devait en
principe dépasser les «600.000 DA en
raison de la hausse du dollar sur le
marché international», l'Arabie saoudite
n'est pas prête à faire des concessions
cette année, avec le baril de pétrole à
25 dollars qui plombe son économie. Les
autorités saoudiennes placent tous leurs
espoirs dans le Hadj pour éviter une
grosse crise économique dans ce cadre.»
(9)
Un simple calcul
montre que près de 150.000 pèlerins
dépensent au minimum 2000 dollars chacun
et 100.000 dinars de billets d'avion
C'est au total pour la Omra 300 millions
de dollars et 15 milliards de dinars
soit 150 millions de dollars. Le total
des Omra reviendrait à 450 millions de
dollars. Si on y ajoute le Hadj pour
40.000 pèlerins soit 6 milliards de
dinars ou encore 60 millions de dollars
auxquels il faut 500.000 dinars par le
pèlerin et donc encore 20 milliards de
dinars soit encore 200 millions de
dollars. C'est au total plus de 800
millions de dollars dont près de 80%
soit 660 millions de dollars qui
profitent directement aux Saoudiens.
Si seulement les
Algériens boycottaient la Omra c'est
près de 300 millions de dollars, de quoi
revoir tout le système éducatif algérien
pour le rendre aux normes
internationales. Nous devrions en
débattre. Plus largement, les dirigeants
des pays arabes devraient plus se
tourner vers eux-mêmes vers leurs
peuples que de se tourner vers les
autres puissants occidentaux pour
asseoir leurs légitimités. Mais ceci est
un autre débat...
1.
http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021847361615-petrole-projet-daccord-sur-un-gel-des-niveaux-de-production-a-doha
2.Hebba Selim Maghreb Emergent le 17 -
04 - 2016 Huffington Post Algérie.
3. Mathieu
http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-effondrement-
de-l-arabie-sa...
4.Ruth Grosrichard
http://www.lemonde. fr/afrique/article/2015/08/28/la-mecque-entre-la-cite-de-dieu-et-la-cite-des-hommes_4739160_3212.html#S2xcyI1rRmq2CGXW.99
5
http://www.algerie1.com/actualite/le-hadj-rapportera-plus-de-34-milliards-de-dollars-par-an/
6.
http://chemseddine.over-blog.com/2015/09/la-mecque-cite-de-dieu-ou-cite-marchande.html
7.
http://french.almanar.com.lb/adetails.php?eid=298011&cid=86&fromval=1&frid=86&seccatid=28&s1=1
8.
http://www.algerie360.com/algerie/cout-de-la-omra-durant-la-2e-quinzaine-de-ramadhan-entre-180-000-et-220-000-da/...
9.
http://www.lexpressiondz.com/actualite/234082-le-hadj-coutera-plus-cher.html
Article de
référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/239797-comment-y-resister.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 21 avril
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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