Opinion
La Chine dans le collimateur occidental:
Le dragon paisible peut se réveiller
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 3 septembre 2015
«Les professeurs ouvrent la porte, mais
vous devez entrer par vous-même.»
Proverbe chinois
Encore une fois, nous assistons à des
tentatives de stabilisation de ceux qui
«osent» remettre en cause le modèle
néo-libéral occidental. Nous connaissons
la croisade contre la Russie attaquée de
différentes façons pour la faire rentrer
dans le rang ou pour annihiler sa
puissance. On se souvient comment la
conjonction de la CIA qui alimentait les
taliban afghans contre l'armée russe, du
pape Jean-Paul II avec ses prêches
pyromanes: «N'ayez pas peur!», du
syndicat polonais Solidarnosc
et enfin, de l'arrivée providentiel de
Gorbatchev, avec sa glassnost
et sa perestroïka qui- sous
prétexte louable de moderniser l'Union
soviétique, a jeté, le bébé avec l'eau
du bain -ont eu raison de l'empire
soviétique.
Poutine coupable d'aimer son pays, de
le défendre, contre des Occidentaux qui
l'assiègent, résiste. L'Empire et ses
vassaux décident de le punir...en vain.
L'âme russe donne des leçons de force
tranquille. Justement, une autre force
tranquille est l'objet d'attaques
sournoises du grand capital occidental,
qui on l'aura compris, est téléguidé par
l'Oncle Sam. Pourquoi? Tout simplement
parce que les économies occidentales
sont sur le déclin accélérées. Les pays
du Brics s'organisent et projettent de
sortir de l'orbite occidentale. Ils ont
créé leur propre banque. Leurs économies
sont florissantes malgré une situation
économique mondiale morose et toutes les
tentatives de les abattre.
Les derniers chiffres publiés par la
Banque mondiale recensant le PIB
montrent que la Chine figure désormais
devant les Etats-Unis au premier rang
mondial. Avec une croissance annuelle de
7%, indépendamment des turbulences qui
ont secoué la Bourse chinoise, la Chine
a su s'imposer pour devenir le premier
producteur de richesse de la planète. La
Russie passe à la cinquième place devant
l'Allemagne, première puissance
économique européenne, tandis que l'Inde
garde une confortable 3ème place, loin
devant le Japon. Un quatrième pays des
Brics, le Brésil se situe à la 7ème
place,. La France et le Royaume-Uni sont
à la 9e et 10e place. Les quatre pays
méritent-ils encore d'être qualifiés
d'émergents? «Si l'on tient absolument à
marquer la différence, «pays volants»
leur conviendrait mieux, ou alors il
faudrait appeler les anciens pays
développés les «pays plongeants». (1)
Le roi
dollar : Une hégémonie remise en cause
par les Brics
David Victoroff nous rappelle à juste
titre, la façon dont les Etats-Unis ont
renié leur promesse: «Avec la suspension
de la convertibilité du dollar en or, il
n'y a plus de frein physique à la
création de monnaie et les États-Unis
devinrent libres de toute obligation de
rééquilibrer leurs comptes. En ce 15
août 1971, au moment où Richard Nixon
prend la parole à la télévision: «[...]
J'ai demandé au secrétaire au Trésor,
John Connally, de suspendre
temporairement la convertibilité du
dollar en or...» Pour la première fois
la monnaie perdait toute référence à un
support physique réputé neutre,
incorruptible, intangible: l'or».(2)
«Le 22 juillet 1944, la conférence de
Bretton Woods jette les bases d'une
nouvelle ère. L'Europe est anéantie et
les États-Unis détiennent l'essentiel du
stock d'or mondial. C'est donc le dollar
qui sera le pivot du système monétaire
international. Seule la monnaie
américaine sera convertible en or, au
prix de 35 dollars l'once. En 1945,
toutes les richesses du monde sont aux
États-Unis (...) Au milieu des années
1960, grâce à l'aide américaine,
l'Europe et le Japon ont reconstruit
leurs économies. Les exportations
allemandes et surtout japonaises
commencent à envahir les États-Unis,
(..)La balance des paiements américaine
est fortement déséquilibrée. Personne ne
demandant la conversion des dollars en
or, rien ne contraint les Américains à
limiter l'émission de monnaie et ils
peuvent continuer à dépenser sans
rembourser leurs dettes. (...) »
« Cependant, les Européens et les
Japonais commencent à s'inquiéter devant
l'amoncellement de leurs créances sur
les États-Unis. Et si les Américains
étaient incapables d'assurer la
convertibilité de leur monnaie en or?
Conseillé par l'économiste Jacques
Rueff, le général de Gaulle réclame le
retour à l'étalon-or. (...) Peu à peu,
l'économie américaine perd de sa
compétitivité par rapport à ses
partenaires européens et japonais. Il
s'agit de la restaurer tout en
protégeant le stock d'or stratégique
entreposé à Fort Knox. En détachant le
dollar de l'or et en le faisant flotter
par rapport aux autres monnaies, les
Américains organisaient sa dévaluation
de fait. Les réactions indignées des
Européens n'y changeront rien. «Le
dollar est notre monnaie et votre
problème», leur répondra John Connally.
(...) Quel jugement porter sur la
décision américaine quarante ans après?
Pour les uns, c'est le casse du siècle,
suite logique de l'abandon de
l'étalon-or, à l'origine de tous les
maux dont nous souffrons aujourd'hui: la
création débridée de monnaie a entretenu
une succession de bulles spéculatives
qui ont déstabilisé l'économie mondiale»
(2)
La
déstabilisation de la Chine: un plan
ancien.
Steve Hanke professeur d'économie
appliquée à l'université John Hopkins à
Baltimore en parle: «(...) Ce ne serait
pas la première fois que l'Amérique
utilise la monnaie comme une arme
secrète pour déstabiliser la Chine. Au
début des années 1930, la Chine
fonctionnait encore à l'étalon-argent,
et pas les États-Unis. En conséquence,
le taux de change entre le dollar US et
le yuan chinois était déterminé par le
prix de l'argent exprimé en dollars US.
(...) Usant de l'autorisation accordée
par l'Amendement Thomas de 1933 et le
Silver Purchase Act de 1934,
l'administration Roosevelt, acheta de
l'argent. Cela, en plus de rumeurs très
optimistes au sujet des politiques
américaines vis-à-vis du métal argent,
contribua à faire flamber le prix de
l'argent de 128% (calculé en moyenne
annuelle) sur la période 1932-1935.
(...) » (3)
« Les intérêts coalisés dans la
production d'argent affirmaient que les
prix plus élevés de l'argent - qui
mèneraient à une appréciation du yuan
par rapport au dollar US - pourraient
bénéficier aux Chinois en augmentant
leur pouvoir d'achat... Les choses ne
fonctionnèrent donc pas comme ce que
Washington avait annoncé publiquement,
mais bien comme cela avait été
secrètement «prévu». Alors que le prix
du métal argent exprimé en dollars
flambait, le yuan s'appréciait face au
dollar. En conséquence, la Chine fut
jetée dans la gueule de la Grande
Dépression. Sur la période 1932-1934, le
PIB de la Chine s'écroula de 26% et les
prix de gros chutèrent de 20%. (...) Se
rendant compte que tout espoir était
perdu, la Chine dut abandonner l'étalon
argent le 14 Octobre 1934. Cela sonna le
début de la fin pour le gouvernement de
Tchang Kaï-Chek. Le «plan» américain
fonctionna comme un charme: le chaos
monétaire chinois s'ensuivit. Cela donna
une ouverture aux communistes -
ouverture qu'ils exploitèrent et qui
contribua puissamment au renversement
des nationalistes.» (3)
La
manipulation délibérée de la Bourse de
Shanghai: une stratégie diabolique.
Les médias occidentaux n’ont pas
boudé leur plaisir en parlant de chaos
et du début de la fin pour l’économie
chinoise qui va péricliter.
Curieusement, on dit que l’économie
chinoise est en panne, et ceux qui le
disent ont une croissance proche du zéro
voire, sont en récession depuis
plusieurs années. Une économie qui est à
7 % est en panne alors que l’on parle de
retour de la croissance en France en
présentant le futur 1 % en 2016 comme
une prouesse exceptionnelle !d’autant
que l’Europe a été sauvé par un
transfert de plus de 100 milliards
d’euros dus au gain suite à la débâcle
du baril , des poches des pays de l’Opep-
dont l’Algérie qui a perdu dans cette
affaire près de 25 milliards d’euros
-dans celles des pays européens Ce hol
up de manipulation des prix du baril a
permit à la France , d’éviter les
admonestations de Bruxelles, Les 25
milliards de dollars économisés lui ont
permis de stabiliser son déficit autour
de 4 %,
Ce qui s’est passé en Chine n’est,
donc pas seulement un problème de
croissance mais de manipulation des
cours de la bourse. Une explication
proche de la réalité nous est donnée,
justement, par le professeur Michel
Chossudovsky. Pour lui, le marché n'a
rien à voir, c'est une conspiration
diabolique. Il écrit: «L'effondrement
spectaculaire de la Bourse de Shanghai a
été présenté à l'opinion publique comme
le résultat d'un «mécanisme du marché»
spontané, déclenché par la faiblesse de
l'économie de la Chine. Les médias
occidentaux (WSJ, Bloomberg, Financial
Times, etc.) ont repris en choeur que la
dégringolade du cours des actions
chinoises était due à «l'incertitude» en
réponse à des données récentes «laissant
présager un ralentissement dans la
seconde économie en importance dans le
monde». (4)
«Cette interprétation, poursuit le
professeur Michel Chossudovsky est
erronée. Elle déforme la façon de
fonctionner des marchés financiers, qui
font l'objet d'opérations de nature
spéculative à tout moment. Par exemple,
un déclin de l'indice Dow Jones créé de
toutes pièces peut se produire de
plusieurs façons, notamment en vendant à
découvert, en misant sur une telle
baisse sur le marché des options, etc.
De manière amplement documentée, les
méga-banques manipulent les marchés
financiers. Des institutions financières
très puissantes dont la JP Morgan Chase,
HSBC, Goldman Sachs et Citigroup, ont la
capacité de «pousser à la hausse» le
marché boursier, puis de le «tirer vers
le bas». Cela leur permet de faire
d'énormes gains aussi bien pendant la
montée des cours que lorsque le marché
est à la baisse. Cette façon de faire
s'applique aussi aux marchés du pétrole,
des métaux et des produits de base. Il
s'agit d'une fraude financière, que
l'ancienne initiée de Wall Street et
sous-secrétaire du département du
Logement et du Développement urbain des
USA qualifie «d'opération de gonflage et
de largage», qui consiste à «gonfler
artificiellement le cours d'une action
ou d'une autre valeur mobilière en
faisant sa promotion, afin de vendre à
prix élevé», puis à faire encore plus de
profit pendant le repli en vendant à
découvert. «Cette pratique est illégale
en vertu des lois sur les valeurs
mobilières, mais elle est
particulièrement répandue.» (4)
Le
Pentagone, l'Otan et Wall Street
Le professeur Michel Chossudovsky
n'écarte pas lui aussi un complot
géopolitique:
«La possibilité d'une manipulation du
marché a fait l'objet d'une enquête des
autorités chinoises en juillet 2015, à
la suite de l'effondrement de la Bourse
de Shanghai du 21 juin (....) Des
considérations géopolitiques sont aussi
en jeu. Pendant que le Pentagone et
l'Otan coordonnent des opérations
militaires contre des pays étrangers
souverains, Wall Street mène des actions
de déstabilisation sur les marchés
financiers, y compris la manipulation
des cours du pétrole et de l'or ainsi
que du marché des changes, qui visent la
Russie et la Chine. (...) Il convient de
noter que des méthodes spéculatives
(manipulation) ont également été
employées sur le marché du pétrole et le
marché des changes contre la Fédération
de Russie. De pair avec le régime des
sanctions, l'objectif était de tirer
vers le bas le prix du pétrole brut
(ainsi que la valeur du rouble russe),
dans le but d'affaiblir l'économie de la
Russie.» (4)
Les méthodes
mises en oeuvre pour déstabiliser la
Chine
Réagissant contre les méthodes
permanentes de désinformation contre la
Chine: Jean-Pierre Dubois cite l'affaire
Apple. «La charge menée dans les médias
contre les conditions de travail des
ouvriers chinois d'Apple tourne au
fiasco.» Tout a commencé par le
témoignage d'un acteur américain, Mike
Daisey, qui s'est rendu à l'été 2010
dans les usines chinoises où sont
fabriqués l'iPhone d’Apple. Mike Daisey
explique sur les ondes d'une radio
publique très populaire comment les
usines des sous-traitants d'Apple sont
protégées par des gardes armés et qu'il
y a vu travailler des enfants de 12, 13
et 14 ans. Les médias occidentaux
s'empressent aussitôt de colporter le
témoignage accablant de Mike Daisey.
(...).Derrière ce «coup médiatique» se
profile une question: comment un simple
amuseur public a-t-il pu, du jour au
lendemain, bénéficier d'une tribune sur
une grande radio et dans la presse des
États-Unis. C'est que les médias
occidentaux nourrissent une telle
hostilité envers la Chine qu'ils sont
prêts à diffuser toute «information»
pouvant, d'une manière ou d'une autre,
ternir l'image de ce pays - y compris,
comme on le voit, en recourant aux
mensonges purs et simples. (...) «L'une
des plus grandes réussites de l'humanité
à la fin du XXème siècle est passée
quasiment inaperçue en Europe: les
Chinois mangent pratiquement tous à leur
faim. Actuellement 1,2 milliard de
Chinois sur 1,3 ne connaissent plus la
famine, dans un pays où les terres
cultivables sont limitées et où les
problèmes liés à l'eau représentent un
défi...».(5)
La « vraie »
vérité sur le Tibet,
Tout est bon pour déstabiliser,
l’Occident donne des leçons sur tout et
ne se donne pas de leçon à lui même ,
appliquant le fameux adage du curé de
compagne : « Faites ce que je vous dis,
mais ne faites pas ce que je fais ! » Le
documentariste américain Chris Nebe
parle de la méthode d'ingérence à propos
de l'affaire du Tibet dans laquelle,
l'affaire des droits de l'homme est mise
en avant. Sans rien connaître du Tibet,
ni même savoir où se trouve cette
région, il suffit de voir le traitement
médiatique qui lui est consacré pour
deviner ce qu'il en est. Et il se trouve
que des documents existent, et ces
documents officiels des Etats-Unis nous
livrent, sans surprise, la vérité sur ce
«peuple opprimé» et son «saint»
dalaï-lama «en fuite pour échapper à la
dictature chinoise». Cette vérité, c'est
avant tout que le Tibet a subi
exactement le même scénario que subit
aujourd'hui la Syrie, et qu'ont subi les
pays de l'Amérique latine: des
mercenaires entraînés par la CIA, lâchés
ensuite dans le pays pour créer le
chaos. «J'ai fait Tibet: la vérité parce
que j'étais agacé de voir constamment
des informations négatives sur le Tibet
dans les médias occidentaux», résume
avec simplicité le documentariste
américain Chris Nebe dans un entretien à
Xinhua. Pour lui, «les médias
occidentaux font preuve de partialité et
ne disent pas la vérité sur le passé et
le présent du Tibet». «J'ai aussi
découvert d'autres images filmées par la
CIA montrant que les autorités ont
laissé partir le dalaï-lama et qu'il ne
s'était pas enfui du Tibet», dit le
réalisateur à Xinhua.» (6)
La
coexistence pacifique plutôt que
l'interventionnisme.
La Chine a toujours prôné la
coexistence pacifique: «À l'approche de
la commémoration du 70e anniversaire de
la création de l'Organisation des
Nations unies, un vif débat met en avant
deux conceptions opposées de l'avenir
des relations internationales. D'un
côté, l'ambassadrice des États-Unis à
l'ONU, Samantha Power, répète à l'envi
que le respect des droits de l'homme est
un préalable à la paix; de l'autre, Wang
Yi, le ministre chinois des Affaires
étrangères qui a présidé le débat du 23
février dernier au Conseil de sécurité,
est persuadé qu'une nouvelle vitalité de
la Charte des Nations unies ne peut être
garantie qu'en respectant l'indépendance
et l'intégrité territoriale de chaque
pays. En clair, la souveraineté comme
fondement de l'ordre international.
(...) Une autre voie, méconnue du plus
grand nombre parce que tue par les
médias dominants(...) Pourtant, elle ne
date pas d'hier ».(7)
« C'est en 1954 en effet que la
Chine, l'Inde et la Birmanie ont proposé
ce que l'on appelle les «cinq principes
de la coexistence pacifique»: ceux-ci
sont le respect mutuel de l'intégrité
territoriale et de la souveraineté, la
non-agression mutuelle, la non-ingérence
mutuelle dans les affaires intérieures,
l'égalité et les avantages réciproques
et la coexistence pacifique. (...) «
Nés au cours de la Guerre froide, ces
cinq principes prônent la justice, la
démocratie et le règne de la loi. Depuis
leur entrée sur la scène historique, ils
ont permis de dépasser les limites des
idéologies et des systèmes et
représentent les intérêts vitaux des
pays en développement », nous
explique le vice-président de
l’association du peuple chinois pour
l’amitié avec l’étranger (APCAE), Xie
Yuan. Ces principes ont dans les faits
permis à de nombreux pays de changer
l’attitude hostile de nombreux pays
envers la Chine et permis à cette
dernière de sortir de sa situation
autrefois isolée ».(7)
« Aujourd’hui, sur la base de ces
cinq principes, la Chine a réglé
plusieurs conflits territoriaux et
établi des relations diplomatiques avec
plus de cent cinquante pays dans le
monde. Les cinq principes se manifestent
dans quantité de traités bilatéraux et
sont confirmés dans quantité de
conventions internationales
multilatérales et de documents
internationaux tels que la déclaration
sur l’inadmissibilité dans les affaires
intérieures des États et la protection
de leur indépendance et de leur
souveraineté [résolution 2131 (XX) de
l’assemblée générale des Nations Unies
en date du 21 décembre 1965] et la
déclaration concernant l’instauration
d’un nouvel ordre économique
international approuvée en 1974 par
la sixième assemblée générale spéciale
des Nations Unies ».(7)
« Le droit applicable ne peut avoir
de double standard. Nous nous opposons à
la déformation délibérée du droit
international, à la violation des
intérêts d’autres pays ainsi que la
destruction de la paix et de la
stabilité », a concrètement souligné Xi
Jinping lors de la conférence
commémorant le soixantième anniversaire
de la publication des cinq principes de
la coexistence pacifique. Dans l’ère
actuelle de la mondialisation, ces
grands principes devraient avoir une
plus grande portée encore dans les
relations internationales, loin de
l’appropriation de la politique et de la
stratégie par la morale publicitaire,
son verbiage, sons sentimentalisme
primaire et son affirmation terroriste.
Loin de la propension de l’Occident de
faire dépendre la liberté des autres
d’une définition de la liberté qu’il a
su arranger à sa sauce. (7).
La politique
de défense et de coopération avec la
Russie.
Malgré son désir ardent de paix, il
est évident que la Chine ne se laissera
pas faire. Avec ses moyens et le
développement de son armement sans
grande publicité, la Chine met en oeuvre
ses capacités de défense. Ainsi, d'après
les experts, la Chine possédait le
missile balistique DF-21D pour faire
face aux porte-avions américains. Elle a
également des sous-marins à propulsion
nucléaire dans la classe Type 092 armés
de 12 missiles balistiques nucléaires de
moyenne portée, les JL-1. La Chine
exploite en plus 12 sous-marins
classiques d'attaque de classe Kilo et
17 autres de classe Type 035 qui ont la
capacité de lancer 6 missiles
balistiques» (8).
La coopération multiforme
russo-chinoise et notamment militaire,
est aussi un motif de colère des
Européens et surtout des Américains qui
imposent l’Otan(30 pays) qui n’a plus
lieux d’être depuis la dissolution du
Pacte de Varsovie, et qui font tut pour
ceinturer ces deux pays militairement
Ces deux pays ne se laissent pas faire :
« Avec ces grandes manœuvres communes,
nous sommes en train d’assister à la
création, non pas d’une grande armée
commune, mais d’une grande force
militaire faite de deux armées
complémentaires pour une défense
commune. La complémentarité va encore
plus loin que le simple contenu de ces
exercices, elle concerne également les
échanges technologiques qui ne sont plus
à sens unique (Russie vers Chine) comme
par le passé, mais dans les deux sens,
comme le montre la création du drone
russe de haute altitude, équivalent de
l’Aigle Divin chinois qui rend obsolète
le F-35 américain qui n’est même pas
encore sorti. C’est que, pour les deux
compères, les choses sont claires : ils
ont un ennemi commun, les États-Unis »
(9)
A bon entendeur... Car l'histoire de
la déstabilisation programmée est loin
d'être finie!
1.
http://www.agenceecofin.com/investissement/2008-31529-le-fmi-n-integrera-pas-le-yuan-dans-son-panier-de-devises-de-reference-avant-septembre-20162.D.
Victoroff
2.
http://www.valeursactuelles.com/economie/1971-nixon-garde-son-or-297013.
3.
http://www.libreafrique.org/
Hanke_plan _USA_Chine_0111104.
4.Prof Michel Chossudovsky.
http://www.mondialisation.ca/destabilisation-economique-effondrement-financier-et-manipulation-de-la-bourse-de-shanghai/5472586
28 août 2015.
5.Jean-Pierre Dubois
http://www.legrandsoir.info/desinformation-contre-la-chine-l-enquete-sur-apple-en-chine-entachee-par-un-bidonnage.html
6.
http://french.xinhuanet.com/2015-08/30/c_134569677.htm
7.
http://www.legrandsoir.info/la-coexistence-pacifique-plutot-que-l-interventionnisme-de-l-otan.html
8.
http://reseauinternational.net/porte-avions-vs-missiles-balistiques-antinavires/
9.
http://reseauinternational.net/une-cooperation-militaire-sans-precedent-rt-temoigne-des-exercices-navals-russo-chinois/
Article de référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/224425-le-dragon-paisible-peut-se-reveiller.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 4 septembre 2015 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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