Opinion
A Deir Ezzor, Bachar écrase Daech
Bruno Guigue
Mardi 5 septembre 2017
Que n’a-t-on entendu sur cette armée
syrienne qui, au moment où j’écris ces
lignes, brise l’étau de Daech autour de
Deir Ezzor ! Vilipendée par les médias
occidentaux, accusée des pires
atrocités, qualifiée de milice à la
solde d’un clan, elle donne une claque
mémorable à tous ces vautours qui l’ont
accusée de servir un pouvoir “criminel”
alors qu’elle combattait une vermine que
les dirigeants occidentaux, ces lâches,
ont nourrie au grain pendant tant
d’années.
Deir Ezzor ! Depuis
trois ans, la Garde républicaine y
résiste héroïquement aux assauts des
mercenaires sponsorisés par tous les
traîtres que compte le monde arabe.
Cernée de toutes parts, elle assurait la
protection des 200 000 civils restés
dans la capitale provinciale malgré la
violence des combats. Aujourd’hui, c’est
fini ! La jonction est faite entre cette
unité d’élite et les troupes du Tigre,
le général Souhail Al-Hassan, ce héros
de la Syrie moderne qui ne sera pas dans
nos manuels d’histoire mais qui figure
déjà parmi les libérateurs du pays de
Cham.
Au terme d’une
brillante offensive menée dans trois
directions à partir du nord-ouest, de
l’ouest et du sud-ouest, les positions
de Daech dans le vaste désert syrien ont
été anéanties par le feu roulant des
forces syriennes et alliées. La vallée
de l’Euphrate en ligne de mire, ces
unités mobiles ont taillé en pièces la
piétaille wahhabite, elles l’ont laminée
en quelques semaines. Spectaculaire,
cette bataille du désert fut un succès
décisif, aussi important que la
libération d’Alep des griffes des
milices extrémistes soutenues par
l’Occident au début de l’année 2017.
Cette victoire
restituera à l’Etat syrien le contrôle
de ses frontières orientales, tarissant
les sources d’approvisionnement du
conglomérat terroriste et opérant la
jonction avec les forces armées
irakiennes afin de prendre en tenailles
les dernières poches terroristes. Plus
largement, cette victoire militaire
contribuera à rétablir la souveraineté
syrienne sur l’ensemble du territoire
national. C’est essentiel, car cette
souveraineté restaurée est le préalable
indispensable, avec l’élimination des
bandes terroristes, à une réconciliation
nationale voulue par le gouvernement
syrien afin de mettre fin au bain de
sang.
Avec la libération
imminente de Deir Ezzor, la farce
tragique de l’Etat islamique va
connaître son dernier acte en Syrie.
Pendant des années, cette organisation
criminelle a bénéficié de la duplicité
occidentale, elle a traficoté avec la
Turquie d’Erdogan et copieusement
sous-traité les intérêts saoudo-qataris.
Elle a prospéré sur le double-jeu
américain, la lâcheté européenne et le
cynisme des richissimes potentats du
Golfe. Désormais, c’est fini ! L’hydre
takfiriste va rendre l’âme sous les
coups d’un Etat souverain qui a subi
tous les assauts, enduré toutes les
trahisons, mais qui lui administre en ce
moment même la raclée du siècle.
Quelle gifle pour
les guignols de la politique et les
charlatans de l’expertise ! Pendant
qu’ils lui crachaient dessus, la Syrie
de Bachar Al-Assad a fait le boulot,
elle a tordu le cou à Daech ! Ces
menteurs professionnels disaient que “Bachar
ne combat pas Daech”, répétant cette
absurdité comme un mantra. Ils disaient
même que Bachar avait “créé Daech” de
toutes pièces. Maintenant ils ont l’air
fin, ces politiciens opportunistes, ces
experts à la noix ! Qu’ils aillent à
Deir Ezzor, ils y verront une armée
nationale, une armée de conscrits qui
libère son pays de l’occupation
étrangère. Visiblement, ils ne savent
pas ce que c’est, ou plutôt ils ne
veulent pas le savoir. Pauvre Occident !
Héroïque Syrie.
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