Algérie
Vers une transition démocratique
assurée
par la Force Armée ?
Amar Djerrad
Samedi 27 avril 2019
Le « Hirak » semble aller vers l’échec
par les manipulations, les déviations et
les mensonges ! (On l’a observé à partir
du 7ème vendredi) Les revendications
se multiplient (par dizaines) et se
radicalisent sans rapport avec
l’objectif initial du « Hirak ».
Nous sommes
certains qu’il est aujourd'hui dévié de
ses objectifs à force de tripatouillages
et des agissements de certains partis
politiques et personnalités apparents ou
de l'ombre, souvent spécialistes des
mensonges, de la diversion et
subversion !
S’il continue, il y
a une forte probabilité qu’il aboutisse
à la violence qui est l’objectif des
forces « anti-changement » dont les
militants ont infiltré les manifestants.
Ils veulent guider
le mouvement « hirak » soit vers une
transition incertaine qu’ils veulent,
eux-mêmes, mener en négligeant la
Constitution (avec de surcroît le
souhait de la caution de l’Armée), soit
vers un « état d’urgence » dont ne veut
surtout pas l’Armée !
Des malveillants
usent même de la fourberie en faisant
croire que la solution ne peut venir que
de l’Armée qui devrait cautionner
l’inconstitutionnalité de leurs
propositions qui seraient celles « de la
rue ». Ainsi, ils font minent
d’attendre, chaque semaine après chaque
vendredi, que l’Armée, par son chef
d'Etat-major, se « prononce » : s'il le
fait et que cela ne corresponde pas à
leur attente ; il l'accuse d’ingérence
en la sollicitant de rester en dehors de
la politique ; s'il ne le fait pas, on
l'accuse par son silence de vouloir
«protéger» le système contre la volonté
du peuple !
Ces forces
anti-changement se retrouvent dans
certains partis politiques et des
personnalités qui poussent à l’impasse
en incitant à refuser « tout »… La
communion de l’Armée et des services de
sécurité avec le peuple et leur bonne
foi à aider aux réformes les dérange
beaucoup !
Pour saper cela, on
multiplie les manifestations « hors
vendredi », on introduit des
revendications irréalisables et des
slogans malsains, on incite à des grèves
qui dérangent plus les citoyens, on
provoque des incidents que l’on impute
aux services de sécurités, on s’évertue
à mettre dos à dos le peuple et l’Armée
en mettant en avant son Chef
d’Etat-major (en leur faisant croire
qu'il ne représente pas l’Armée !) etc,
etc… Ils poussent jusqu’à qualifier de «
traitre » à la nation l’ensemble de ceux
qui ont été à l’origine, de près ou de
loin, de la déliquescence actuelle par
leur gouvernance, leur gestion, leurs
combines, leurs manipulations, leurs
traficotages ou leur silence, du
Président de la République au plus
simple responsable ! Si telle est la
définition du « traitre », il ne
resterait comme « patriote » pas
grand-chose… que ceux qui n’ont jamais
travaillé !
Quand des partis et
personnalités arrivent à rejeter les
élections, même précédées de changement
totale de la loi électorale, et/ou
qu’ils refusent de participer à toutes
consultations pour arrêter, en
concertation, la nature, les modalités
et les moyens des changements, c’est
qu’il y a bien volonté d’obstruction,
voire de trouble !
On comprend donc
clairement que ceux qui veulent « tout »
rejeter pour faire échouer « les
changements » sont bien loin de l’esprit
du « hirak » ! Ils suivent, en fait,
égoïstement leurs intérêts en
s'employant à éloigner à tout prix les
référendums sachant que le peuple les
rejette !
Leur objectif est
de d’empêcher toute solution qui ne va
pas dans le sens de leurs objectifs
ambigus ! Ils ne veulent donc pas du
changement même au prix d’un « état
d’urgence » qui peut leur interdire
toute activité partisane, voire une
dissolution pour réapparaître avec de
nouvelles règles !
L’Algérie cheminera
alors, par la force des choses, vers une
transition démocratique, relativement
longue, imposée… par la Force Armée !
Amar Djerrad
Le dossier
Algérie
Les dernières mises à jour
|