Algérie
Duplicité et débauche des chantres
de la politique et de la morale !
Amar Djerrad
Mercredi 5 juin 2019
(Réponse à un patriote internaute
soucieux de la stabilité de notre pays.)
D'accord, vous dites qu'il faut aller
vers l’élection d’un Président, mais
pourquoi une « transition » avec votre
choix de « Ibrahimi et Benbitour »
(on proposent aussi d’autres) qui ont
contribué à la mise en place du
"système", et que ce même "système" a
évincé du pouvoir. Presque tous nos ex
responsables ne voient les insuffisances
du « système » qu'une fois évincés !
Oui, allons au vote, mais directement du
Président à la condition première de
changer complètement la loi électorale
(la Constitution le permet) en
responsabilisant surtout les citoyens
dans le contrôle à tous les niveaux (car
avec cette loi c'est comme si l'on a
rien fait).
Ainsi tout sera respecté surtout la
Constitution ! Cette dernière est ce
qu'elle est, mais la solution à ce
problème précis est prévue. Ce sera au
futur Président élu véritablement par le
peuple de faire le reste des changements
exigés par le peuple que ne peut faire,
actuellement, légalement, quiconque !
Le problème est que les partis et
personnalités - qui se déclarent
"démocrates" - ne veulent pas
d'élections sachant parfaitement que le
peuple les rejette tous ! Ils veulent
une phase de transition qu'ils veulent
eux-mêmes diriger, sans élections, avec
des propositions anti-constitutionnelles
en demandant, de surcroît, la « caution
de l'Armée » (qui refuse
catégoriquement !)
Plus grave, ils le font avec une sorte
de chantage, selon leurs conditions
(tout en n’arrivant pas à s’entendre
entre-eux) sinon, ils rejettent et
poussent à rejeter « tout » ! Est-ce
raisonnable et responsable ? C'est très
dangereux, car aucun pays ne nous fera
plus confiance, même le peuple vis à vis
de ses gouvernants futurs !)
C'est les mêmes personnes et milieux
qui attendent et guettent que l'Armée
s’engage dans cette voie de « tordre »
la Constitution pour la décrier
ensuite ! Ils commencent déjà puisque
des partis réunis crient à
l’anti-constitutionnalité supposée de la
reconduction de M. Bensalah, eux qui ne
cessent, jusqu'à ce jour, d'exiger
l'application de leurs propositions
anticonstitutionnelles pour des
« sorties » que prévoit déjà la Loi
fondamentale !
Il reste toutefois une solution
qu’autorise la Constitution et que
cautionne l’Armée en sa qualité de
garante de la stabilité et de la
sécurité nationale !
Réunir des personnalités politiques
(pour le dialogue), est raisonnable et
sage ! Cependant, il est plus logique et
acceptable de le faire en réunissant un
panel de personnalités représentant
toutes les franges de la société
(représentants de partis,
universitaires, avocats, magistrats,
juristes, étudiants, syndicalistes etc.
etc )! Pour les partis ce sera des
« représentants » et non officiellement
au nom de leurs partis, car on sait et
ils le savent, qu’ils sont rejetés par
le Hirak!
A la limite, si l'on accepte les partis,
il faudra alors "démocratiquement"
accepter "tous" les partis agréés, y
compris le FLN, le RND et
d'autres...sinon ce serait obtus,
illogique et discriminatoire. Ne jouons
pas aux "démocrates" de façon fausse et
sélective ! Mieux vaut alors des
représentants !
En réalité, chacun sait que les partis
politiques actuels ne représentent,
actuellement, qu’eux-mêmes et quelques
militants. En aucun cas le « Hirak »,
encore moins le peuple !
Comme le peuple semble les rejeter,
alors allons vers les "représentants !
Chaque parti délègue sa/ses «
personnalité (s) », la même chose pour
les universitaires, les avocats, les
juristes et autres associations de
métiers ou sociales !
C'est, à notre sens, la solution logique
pour sortir, légalement, de l'impasse !
Autre chose : « Yetnahaw Ga3 » (on
enlève tout le monde !) est un slogan,
irresponsable et irréaliste qui parait
simple et logique aux insensés qui n’ont
pas de suite dans les idées ! Celui qui
enlèvera « tout le monde » c’est qui,
comment et qui remplacera qui, par qui,
comment et quand …
Quelle attitude prendre envers ceux qui
poussent à ne pas dialoguer ; à empêcher
le gouvernement d’expédier les affaires
courantes ; à empêcher le vote, à «
murer » des administrations de
proximités, à couper les routes, à
mettre « tous » les cadres en prison, à
fustiger l’Armée et ses cadres, à «
dégager tout le monde » sans connaître
les suites et les conséquences sur la
stabilité et la sécurité ! Est-ce
raisonnable et patriotique ?
Dans le cas d’une paralysie, voire de
violence par incitations et
manipulations, il est fort à craindre
que l'Armée soit obligée, avec amertume,
par la Constitution, de prendre ses
responsabilités en matière de Sécurité
Nationale !
Ce sera alors celle d'une transition
démocratique imposée, temporairement,
par l'Armée, durant laquelle, entre
autres que la mise en place des
mécanismes démocratiques de transition,
les partis seront sans doute dissous
pour réapparaître selon de nouvelles
appellations, suivant de nouvelles
règles engageants à plus de diligence et
plus de sincérité !
A. D
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