Alahed
Le Royaume saoudien et la précipitation
vers la ruine
Akil Cheikh Hussein
Vendredi 6 mai 2016
Que le Royaume saoudien soit rayé de la
carte est une exigence vitale pour des
Etats-Unis en déclin dans la région. La
ruiner pourrait aider à redorer le
blason de Washington aux yeux des
puissances montantes au Moyen-Orient.
Les attentats du 11/9 servent de
prétexte royal dans cette entreprise.
Plus que tout autre moyen
de production et de profit, le 11
septembre 2001 semble être conçu par les
Etats-Unis pour rapporter gros sur tous
les plans. En plus de ses
avantages stratégiques et géopolitiques,
l’invasion de l’Afghanistan et de
l’Irak, complètement financée par le
Royaume saoudien et les autres
monarchies du Golfe, a été rentables
financièrement à maintes entreprises
étasuniennes et occidentales (on se
souvient, rien qu’à titre d’exemple, des
frais exorbitants de l’extinction des
centaines de puits de pétrole koweitien
brûlés par Saddam Hussein).
Holdup
Maintenant et presqu’en
même temps, L’Iran et le Royaume
Saoudien accusés de participer d’une
manière ou d’une autre aux attentats du
11/9 devraient indemniser les familles
des victimes de ces attentats qui
servent à la fois de vache laitière et
d’épée de Damoclès.
Pour ce qui est de l’Iran,
il s’agit d’un nouvel épisode du conflit
qui est tellement sérieux que même
l’accord sur le nucléaire ne peut
tempérer à court ou à long terme. Au
lieu des dix milliards de dollars que
Les Etats-Unis cherchent à extirper aux
Iraniens, Washington sait très bien que
les rapports de forces au Moyen-Orient
l’obligeront, tôt ou un peu plus tard,
de verser toutes les sommes revenant aux
Iraniens et retenus par les Etats-Unis
depuis la chute du Chah.
Pour ce qui est du Royaume
saoudien, il s’agit plutôt d’un holdup
tout net visant à mettre la main, non
seulement sur les trillions de dollars
saoudiens déposés dans les banques des
Etats-Unis, mais aussi sur le Royaume
saoudien tout entier. Les menaces de
déclassifier les fameuses 28 pages du
rapport supervisé par le Comité du
renseignement du Sénat mettent le
Royaume saoudien et ses dignitaires,
ainsi que les dignitaires des autres
monarchies pétrolières, au seuil d’un
processus semblable à ceux qui ont
abouti à la fin tragique de Saddam
Hussein et de Mouammar al-Kadhafi. Comme
le premier qui a tout cédé en se
laissant déposséder de ses armes pensant
que cela le mettrait à l’abris de
l’offensive étasunienne, et le second
qui a, en plus de ses armes, payé
quelques dix milliards de dollars comme
indemnisations dans l’affaire du vol Pan
Am 103 (Lockerbie), les Saoudiens
ont commencé par céder aux Etats-Unis
une petite somme de 750 milliards de
dollars.
En effet, il a suffit que,
dans le but qu’est signifier aux
Saoudiens que leur argent déposé dans
les banques occidentales est pris en
otages, quelques sénateurs étasuniens
procèdent à la provocation en les
menaçant de publier les 28 pages en
question pour que ces derniers ripostent
en menacent, de leur côté, de vendre
pour 750 milliards de dollars en bons de
Trésors américain.
A cette riposte, Washington
a ré-riposté en se moquant des menaces
saoudiennes: Une telle mesure aura pour
conséquence directe la chute du dollar
et l’ensemble de l’économie mondiale, ce
qui fait que le Royaume saoudien subira
les plus grosses pertes.
Les dupes du Golfe
Leur 750 milliards oubliés,
les Saoudiens et les autres dupes du
Golfe devraient se rendre compte de
l’amère vérité: Le statut des sommes
colossales que leur doivent les
Etats-Unis et les autres pays
occidentaux ne peut plus être différent
de celui de ces 750 milliards. Sauf,
pensent-ils naïvement, s’ils arrivent à
convaincre Washington de les traiter
avec clémence car, dorénavant, et d’ici
2030, ils adopteront la voie de la bonne
conduite en répondant positivement, dans
le cadre du projet appelé «Vision
saoudienne à l’horizon 2030», primo aux
allégations d’Obama disant que le
changement dans le Royaume devrait venir
de l’intérieur, et secundo aux
directives du Fond Monétaire
International qui les a encouragés à
diversifier leurs économies afin de
faire face à l’ère de l’après pétrole.
Ce qui, plus que la perte
de leurs économies, inquiète le plus les
princes saoudiens ce n’est pas l’ère de
l’après pétrole. C’est plutôt, le sort
qui attend le Royaume dans un avenir
beaucoup pus proche que l’an 2030. A
court d’argent ou presque, crédibilité
aux yeux de l’Occident perdue en
raison de l’échec de ses guerres en
Syrie et au Yémen, se voire acculée à
nouer des alliances stratégiques avec
l’ennemi principal des Arabes, à savoir
l’entité sioniste, et bien placé dans le
collimateur étasunien, le Royaume
saoudien est en train de glisser
rapidement vers sa fin, et c’est
irréversible.
Source:
french.alahednews
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