Alahed
Nouvelles donnes régionales dans les
conditions des victoires de l’axe de la
Résistance
Akil Cheikh Hussein
Photo:
D.R.
Vendredi 4 septembre 2015
Le
plus court chemin qui mène à Moscou
passe par Damas et Téhéran. Surtout que
vers ces deux capitales, se dirigent
-ces derniers temps- d'importants
responsables politiques et économiques à
l'échelle mondiale. Dans la mesure que
ce fait est rapidement perçu par ceux
qui sont devenus les «orphelins
d'Amériques» après avoir été les «Arabes
d'Amérique», leur entreprise pourrait
réussir et cela serait plus conforme
avec leurs intérêts et ceux de leurs
peuples.
Pour certains analystes,
les gesticulations d'intimidation
moyennant le croque-mitaine chiite ainsi
que l'animosité affichée vis-à-vis de
l'Iran et du Hezbollah par des parties
arabes qui ajoutent à toutes leurs
pratiques obscènes et monstrueuses leur
alliance même avec l'entité sioniste
commencent à, ou finiront par, donner
des résultats contraires aux objectifs
escomptés.
Réveil des consciences
De larges secteurs parmi
ceux qui soutiennent les politiques des
«Arabes d'Amérique» ne peuvent plus
continuer à s'entêter et à ne pas vivre
un réveil des consciences par la
reconnaissance des grandes évolutions
qui secouent la région. On note parmi
ces dernières:
-L'entité sioniste qui est
soutenue par l'Occident et qui soumet
les Palestiniens et les Arabes à toute
sorte d'agression et d'oppression a eu
raison de la quasi-totalité du monde
arabe et islamique. La plupart des
régimes au pouvoir et, en premier lieu,
le Royaume saoudien, se sont ralliés à
l'ennemi israélien et ont traité en
ennemis l'Iran et le Hezbollah qui
tiennent à en finir avec l'existence
sioniste fondée sur l'agression et la
spoliation.
-Les victoires inattendues
réalisées contre l'ennemi sioniste par
le Hezbollah sont dans une grande mesure
le résultat du soutien iranien et du
réveil qu'a provoqué la révolution
islamique en Iran au niveau de la
conscience révolutionnaire qui est à
l'origine de la naissance du Hezbollah
et du mouvement de Résistance.
-Le progrès incomparable
réalisé par l'Iran depuis la révolution
sur tous les plans sociaux-économiques,
politiques, culturels et scientifiques
met en évidence la grande différence
entre ce progrès et un fâcheux état de
pourrissement sur les mêmes plans dans
la plupart des pays arabes et musulmans.
Les analystes en question
considèrent que reconnaitre cet état de
fait est -dans les conditions des
ignominieux agissements de «Daech» et
des autres groupes qui tirent leurs
pensées et leurs pratiques des
enseignements wahhabites suivies dans
des pays comme le Royaume saoudien et le
Qatar- sont à l'origine de l'émergence
chez beaucoup de Musulmans d'une
découverte de la véritable essence de
l'Islam. Une telle découverte se reflète
positivement sur la manière de
considérer l'Iran, le Hezbollah et le
Chiisme.
Qu'ils se rendent compte ou
non de ce changement, les gouverneurs du
Royaume saoudien et des pays analogues
ne peuvent pas ne pas s'apercevoir de
certains phénomènes significatifs:
-L'entité sioniste est
entrée dans le stade du compte à rebours
en ce qui concerne son existence dans la
mesure où ses canines d'agression ont
été fracassées au Liban et à Gaza.
-Les Etats-Unis commencent
à «émigrer» vers
l'Asie-Pacifique après avoir échoué à
pérenniser leur hégémonie dans la région
par l'intermédiaire de guerres directes,
puis de guerres par procuration menées
par des groupes terroristes ou par des
Etats comme le Royaume saoudien et
autres Etats dits de l'Alliance arabe.
En même temps, Washington commence à
mettre en pratique sa traditionnelle
pratique consistant à abandonner ses
«protectorats» incapables de s'adapter
avec les conditions nouvelles. Il va de
soi qu'il tente alors de se rapprocher
des puissances plus à même de construire
le présent et l'avenir.
Un
choix unique
Menacés par le danger que
constitue un véritable réveil islamique,
les régimes qui commencent à perdre la
protection de la part des Etats-Unis et
de leurs alliés ont nécessairement
besoin d'un protecteur et d'un abri. Et
il parait qu'ils ont décidé de les
rechercher en Russie. Une telle tendance
qui intervient après les décisions
malencontreuses prises précédemment et
visant à convaincre les Russes
d'abandonner le président Assad et le
régime syrien est dictée par une vision
juste et erronée en même temps, mais
l'erreur y est plus grande.
Juste, car la Russie, et
celle notamment du président Poutine,
même si elle n'est pas une association
de bonnes œuvres charitables, ne traite
pas ceux qui échangent avec elle à la
manière de l'animal féroce et du vampire
impérialiste et capitaliste.
Erronée, car elle aurait dû
être précédée par l'ouverture d'une
nouvelle page basée sur le rapprochement
avec l'Iran, le voisin géographique qui
a en commun avec les Arabes une
histoire, une culture, une religion et
des intérêts que seuls pourraient renier
des obstinés téméraires. Surtout que,
depuis sa révolution islamique, l'Iran
tend sa main aux Arabes et les appelle à
la coopération au niveau de la région et
à ne pas permettre aux puissances
hégémoniques d'intervenir dans ses
affaires.
Si les chefs arabes qui,
ces derniers temps, se rendent nombreux
à Moscou pensent qu'il leur serait
possible de nouer des relations avec la
Russie tout en excluant l'Iran et la
Syrie, ils ne font que commettre une
erreur supplémentaire. Il est clair que
la Russie les a mis face à une option
qui constitue une condition obligatoire
pour l'amélioration des relations
bilatérales: L'entrée, côte à côte avec
l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, dans
une alliance régionale contre le
terrorisme, alliance qui rompt avec
l'alliance internationale dirigée par
les Etats-Unis qui soutient le
terrorisme beaucoup plus qu'elle ne
lutte contre lui.
Source:
french.alahednews
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