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El-Watan
Proche-Orient: La visite de Bush activement préparée
T. Hocine 7
janvier 2008 Apparemment, car
la prudence s’impose pour tout ce qui a trait à un quelconque
processus de paix dans la région, les dirigeants israéliens
donnent l’impression de vouloir conférer un contenu à la
visite que le président des Etats-Unis entreprend cette semaine
dans la région. C’est pourquoi,
annonce-t-on du côté israélien, le Premier ministre israélien
Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas envisagent
de se rencontrer demain. « Nous envisageons une rencontre
entre MM. Olmert et Abbas mardi pour des discussions sur les
questions-clefs du conflit », a affirmé un responsable israélien
qui a requis l’anonymat. M. Bush doit effectuer une visite
de trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens, la
première d’un président américain en fonction depuis celle de
Bill Clinton en décembre 1998. Mais, comme l’enseigne la réalité
du terrain, cela ne veut absolument rien dire puisque même des
dossiers que l’on croyait conclus, ont été annulés par la
partie israélienne. Ce fut le cas, notamment, des accords d’Oslo,
et plus près, la Feuille de route qui n’a jamais été mise en
œuvre, encore une fois en raison de l’obstruction israélienne.
C’est pourquoi cela devrait inciter à la plus grande prudence
pour éviter de fortes déceptions. C’est dans ce contexte également
que le quotidien israélien Haaretz rapportait hier que les
questions-clefs du conflit israélo-palestinien doivent être négociées
dans le cadre d’un comité spécial formé par les deux parties
et qui débutera ses travaux après la visite du président Bush.
Selon le quotidien israélien, qui cite sous condition
d’anonymat un haut responsable israélien, ce comité spécial
doit être dirigé par le négociateur palestinien en chef, Ahmad
Qoreï et la ministre israélienne des Affaires étrangères,
Tzipi Livni. Les questions-clefs du conflit israélo-palestinien
portent sur le tracé des frontières, le statut d’El Qods, le
sort des colonies juives et celui des réfugiés palestiniens. Les
travaux de ce comité spécial doivent démarrer immédiatement
après la fin de la visite du président américain en Israël et
dans les territoires palestiniens qui commence mercredi et s’achèvera
vendredi. « De cette façon,(...) nous serons en mesure
d’enregistrer des progrès », a expliqué au journal ce
haut responsable. De même source, le Premier ministre israélien
Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas doivent
parallèlement continuer de se rencontrer toutes les deux semaines
pour favoriser des avancées dans les pourparlers. Ceux-ci ont été
relancés par la conférence d’Annapolis, fin novembre aux
Etats-Unis, après une impasse de sept ans. Mais celle-ci a connu
une suite tortueuse, avec comme toujours la décision israélienne
de développer davantage le processus de colonisation, notamment
dans la ville sainte d’El Qods. La mesure a d’ailleurs été
perçue comme il se doit, c’est-à-dire la mise à mort d’un
processus laborieusement mis en œuvre à Annapolis. Tout a été
fait depuis cet événement pour que rien ne bouge. Il y a même régression
de la situation avec l’intensification de la répression israélienne,
aussi bien en Cisjordanie que dans la bande de Ghaza. Là encore,
l’armée israélienne a pénétré hier dans le camp de réfugiés
d’El-Boureij, et a lancé deux raids aériens contre le
territoire palestinien qui ont fait un blessé, selon une source médicale
palestinienne. Des jeeps et plusieurs blindés accompagnés de
bulldozers sont entrés à El-Boureij, et un hélicoptère
d’assaut Apache a tiré un missile contre le camp, faisant un
blessé palestinien, a-t-on précisé. De même source, on apprend
que l’aviation israélienne a lancé un autre raid contre des
Palestiniens dans le secteur de Beit Hanoun, sans faire de
victimes. Que sortira-t-il donc de cette rencontre si bien entendu
elle venait à se tenir ? Droits de reproduction et de diffusion réservés
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