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El Watan

Paix au Proche-orient : L'obstacle israélien
T. Hocine


Photo Sana

Dimanche 24 mai 2009

Le nouveau Premier ministre israélien a aidé, certainement sans le vouloir, l’opinion internationale à mieux appréhender la problématique du Proche-Orient. Et le bilan est sans appel, Israël pose de sérieux problèmes.

Mais le chef de l’Etat syrien a dit, hier, les choses clairement en qualifiant Israël de « grand obstacle à la paix ». Bachar El Assad, et il n’est pas le seul à le penser et à le dire, s’exprimait à l’ouverture d’une réunion ministérielle des membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à Damas. Cette organisation, rappelle-t-on, avait été mise sur pied au lendemain de l’incendie de la mosquée d’El Aqsa à El Qods en 1969, un crime perpétré par Israël dans le cadre de sa politique de judaïsation des territoires palestiniens et des Lieux saints. Et puis, rappelle-t-on, Benjamin Netanyahu ne laisse pas indifférent en semant les germes de la violence, telle cette déclaration selon laquelle Israël ne restituera jamais aux Palestiniens le moindre pouce d’El Qods. Même des pays réputés proches d’Israël, et ils le sont et même plus fortement qu’on ne le pense, ont affiché leur agacement. Mais cela ne suffit pas, comme en témoigne « l’échec du processus de paix (israélo-arabe) jusqu’à présent, qui a montré d’une manière flagrante qu’Israël était le grand obstacle à la paix », ainsi que l’a affirmé M. Assad. « Notre expérience avec Israël, lors des négociations de paix indirectes par l’intermédiaire de la Turquie, en est une nouvelle preuve », a-t-il dit. Les pourparlers indirects de paix entre la Syrie et Israël ont été suspendus en décembre après l’offensive meurtrière de l’armée israélienne à Ghaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). « L’échec de l’action politique dans la restitution des droits légitimes à leurs propriétaires donnera le droit à la résistance de faire son devoir pour les récupérer », a-t-il poursuivi, en référence notamment aux droits des Palestiniens et des Syriens quant à leurs terres occupées.

Selon M. Assad, « le seul point positif du processus de paix est d’avoir mis à nu Israël et dévoilé la réalité de ce pays agressif ». « Durant des décennies, Israël a été considéré comme le gentil agneau épris de paix face aux loups qui l’entourent, y compris les Palestiniens, véritables propriétaires de la terre », a affirmé M. Assad. « Un Etat fondé sur l’occupation, le massacre des Palestiniens (...) peut-il œuvrer pour la paix ? Un Etat dont les gouvernements successifs ont entravé toute solution et dont l’actuel gouvernement est parmi les plus racistes, peut-il être un partenaire dans le processus de paix ? », s’est demandé M. Assad devant des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, qui regroupe 57 pays représentant 1,5 milliard de musulmans. Mais « la paix demeure notre objectif stratégique (...) qui restituera l’ensemble des droits, notamment les terres occupées », dont le Golan syrien occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981, a néanmoins affirmé le président Assad. De son côté, le secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a évoqué « les souffrances » des habitants de Ghaza où « des crimes de guerre flagrants ont été commis par Israël ». « Notre devoir est d’appeler à juger ceux qui les ont commis devant les tribunaux internationaux concernés », a-t-il dit lors d’un discours à l’ouverture de la réunion. Il a appelé en outre la communauté internationale à « contraindre Israël à mettre fin à son occupation des terres arabes occupées en 1967 à El Qods, en Cisjordanie, au Golan et dans le Sud du Liban ». L’on assiste depuis peu à un certain frémissement, il est vrai insuffisant, mais qui mérite d’être relevé, puisque la classe politique israélienne a encore une fois donné d’elle-même l’image d’un bloc insensible aux différences politiques. C’est le fameux consensus israélien face à tout ce qui ne l’est pas. Et là, il s’agit de la politique à l’égard des Palestiniens et l’on a ainsi vu le travailliste Shimon Peres injustement bombardé en 1993 prix Nobel de la paix, et Netanyahu tenir exactement le même discours concernant l’occupation des territoires palestiniens et d’El Qods. Là, il y a toujours eu concordance et continuité.

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Source : El Watan
http://www.elwatan.com/...


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