Opinion
Insulte contre le
Prophète Mohammed, mamelons royaux
et hypocrisie occidentale
Dimanche 14 octobre
2012
D’après une lettre
de lecteur sud-africain
(The Star Africa Edition - 2/10/12)
L’apparition des
mamelons émoustillants de la princesse
de Cambridge dans le magazine français
Closer suivie de l’interdiction
judiciaire de toute publication ou
distribution ultérieure des photos en
France illustre -
si besoin était - l’hypocrisie
crasse de certains progressistes et du
monde occidental en particulier.
Ici, en Afrique du
sud, l’intelligentsia progressiste et
certaines personnalités libérales, bien
moins intelligentes, se sont égosillées
-
de concert avec la presse à scandales
- pour demander que soit respectée la
liberté d’expression après la parution
honteuse - dans
The
Spear- du portrait du Président Zuma,
le sexe à l’air…. Peu leur importait le
mal infligé aux victimes et à leurs
familles. Mais, lors de la publication
des photos de Kate, leur réaction a été
différente. Cette fois, il n’était plus
question de la liberté d’expression.
Ces faux
progressistes parlent beaucoup des excès
et des atteintes à la décence de la
presse des bas-fonds et des paparazzi.
Aussi, leur soulagement a été grand
quand, grâce à Dieu, une ligne a été
tracée entre ce qui était convenable et
ne l’était pas, par la justice
française.
Apparemment, la
Convention européenne sur les droits de
l’homme porte aussi sur ce genre de
question, les tribunaux français ne
faisant que souscrire à cette éthique de
la censure.
Si l’Afrique du sud
avait disposé d’une telle législation,
les photos indignes parues dans
The Spear nous auraient été
épargnées. Alors qu’il avait soutenu
avec véhémence leur parution, au nom de
la liberté d’expression, un journal
dominical s’est montré réticent pour
publier les photos royales… et n’a pas
condamné la décision prise en France.
La sortie sur
Internet de l’abject film anti-musulman
ayant provoqué la colère des croyants à
travers le monde, confirme la politique
occidentale du
«
deux poids, deux mesures ». Les
Etats-Unis et la France se sont déclarés
incapables d’intervenir et de
l’interdire en vertu du principe de la
liberté d’expression en vigueur dans
leurs sociétés. En France, les autorités
ont même refusé de s’en prendre à
l’hebdomadaire
Charlie Hebdo qui a publié des
caricatures vulgaires du Prophète
Mohammed.
A l’évidence les
tribunaux français considèrent les
nichons royaux plus sacrés -
donc requérant une protection judiciaire
– que les coups portés au fondateur
spirituel d’une des principales
religions.
En tant qu’athéiste
et humaniste, non redevable à un être
céleste quelconque, je m’étonne que les
peuples, adhérant à des croyances
différentes, puissent se révolter face
aux atteintes imbéciles portées à leurs
idoles, mais mon humanisme me dicte de
respecter leurs sensibilités. Ce que je
pense sur la véracité de leurs croyances
ne regarde que moi. (…)
Traduction :
Xavière Jardez
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 14 octobre avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
Le sommaire de Gilles Munier
Les dernières mises à jour
|