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Résistance
Terreur et torture: des pratiques israéliennes
Rim al-Khatib
Démonstration par Physicians For Human Rights de la torture
infligée au Palestiniens lors des interrogatoires
Jeudi 27 mai 2010
L'arrestation de Ameer Makhoul le 6 mai et de Omar Saïd le 22
avril, en Palestine occupée en 1948 (Etat sioniste) est, une
fois encore, la démonstration de la terreur exercée par les
appareils sécuritaires contre les Palestiniens de 48, et
notamment leurs dirigeants.
La torture pratiquée par le Shabak israélien - l'Etat
d'Israël étant le seul Etat, puisque colonial, à avoir
légalisé la torture des militants palestiniens - contre les
dirigeants Ameer Makhoul et Omar Saïd ne fait aucun doute, à
présent. Les associations de défense des droits de l'homme
et les associations civiques, ainsi que la famille de Ameer
Makhoul, dénoncent la torture physique, morale et
psychologique, exercée par le Shabak pour soutirer des
informations aux dirigeants arrêtés. Ces tortures ont visé à
déstabiliser Ameer Makhoul, puisqu'il a été privé pendant
des jours et des nuits de nourriture, de boissons et de
sommeil. Attaché en permanence et assis sur une chaise
basse, ce qui ne lui a pas permis de se mouvoir, il a subi
interrogatoires sur interrogatoires, les équipes du shabak
se relayant pour poursuivre. Aujourd'hui, après 3 semaines
de détention et de tortures, la santé d'Ameer Makhoul est
fortement ébranlée, et sa vue a sensiblement baissé. Il
ressent des douleurs dans tout le corps.
Ce jeudi, les services du shabak ont emmené Ameer Makhoul au
tribunal de Haïfa, où il a été accusé d'avoir transmis des
informations sensibles au Hezbollah. De graves accusations
ont été avancées par le shabak, mais Ameer a rejeté ces
accusations, disant que ces informations ont été soutirées
sous la torture qu'il a subie pendant ces trois semaines.
Nous savons combien les appareils sécuritaires et militaires
sionistes sont aux abois ! Tout ce qui relie les
Palestiniens de 48 aux peuples de la région, notamment les
Palestiniens et les Libanais, leur fait peur. Pendant des
décennies, ils ont voulu que les Palestiniens de 48 soient
des "Israéliens", mais ceux-ci ont refusé: en tant que
Palestiniens, ils affirment leur droit à leur liaison
naturelle avec les peuples de la région, au-delà des
"frontières" de la colonie sioniste, qui ne peuvent que
disparaître devant les coups de la résistance.
Depuis la guerre israélienne contre le Liban, en 2006, où
l'Etat sioniste a subi une défaite stratégique, les
Palestiniens de 48 sont menacés : parce qu'ils refusent de
se sentir "solidaires" de la société israélienne, ils sont
considérés comme une "cinquième colonne" et des "traîtres".
Ils représenteraient, selon les appareils sécuritaires, "une
menace contre la sécurité de l'Etat". Parce qu'ils
poursuivent leurs luttes contre leur expropriation, contre
la suppression de leurs libertés, contre la destruction de
leurs maisons, contre la judaïsation de leurs terres et la
colonisation de leurs régions, ils sont menacés d'expulsion
massive, d'un nettoyage ethnique et religieux inégalé dans
le monde contemporain par cette colonie sioniste que le
monde impérialiste occidental et oriental a voulu installer
sur notre sol.
Ils sont également menacés parce que l'Etat sioniste,
fortement déstabilisé par la résistance en 2006 et
2008-2009, ne peut se venger que sur une population qui a
choisi la lutte populaire, unitaire et massive, pour faire
valoir ses droits.
Israël se venge. Il profite de l'impunité internationale et
de la complicité des puissances états-unienne et européenne
pour se venger contre les Palestiniens de 48, qui essaient
de briser leur "isolement" forcé en intensifiant leur lutte
et en maintenant des liaisons populaires et politiques avec
leur environnement palestinien et arabe, mais aussi
international.
Israël se venge. La condamnation de Ameer Makhoul et
l'accusation portée contre lui, comme agent du Hezbollah, ne
sont ni les premières ni les dernières condamnations et
accusations que les appareils sécuritaires du Shabak
fomentent contre les dirigeants de la lutte en Palestine.
Depuis 2006, des dizaines de militants et des étudiants ont
subi ce sort, tout simplement parce qu'ils ont assisté à des
conférences arabes ou rencontré des personnalités arabes
dans des pays arabes ou européens.
C'est la liaison entre Palestiniens de 48 et leurs frères
qui irrite les appareils sécuritaires et politiques
sionistes.
Pour les irriter encore plus, pour poursuivre les actions
menées par Ameer Makhoul, ses amis et son peuple en
direction des peuples du monde, intensifions nos efforts et
maintenons cette liaison.
Liberté pour tous les prisonniers palestiniens et arabes
dans les geôles de l'occupation sioniste !
Soutenons le juste combat du peuple palestinien pour sa
libération, sa souveraineté et sa dignité!
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