En bref
Des agents du
Mossad dans l'unité d'Al-Qaida
qui a attaqué le camp de Yarmouk
Réseau
Voltaire
Lundi 31 décembre
2012 La bataille qui
a fait rage à partir du 9 décembre dans
le camp palestinien de Yarmouk (sud de
Damas) a fait apparaître de nouvelles
alliances. L’objectif stratégique
était d’impliquer les Palestiniens dans
la guerre en Syrie, en les mobilisant
sur une base confessionnelle (ils sont
majoritairement sunnites) contre le
régime laïque. Mais pas plus qu’au Liban
en 2007, lorsque les mercenaires du
Fatah al-Islam essayèrent de mobiliser
les Palestiniens du camp de Nahr el-Bared
contre le Hezbollah, les réfugiés ne se
sont laissés manipuler.
Des éléments du Hamas, favorables à
Khaled Mechaal, ont laissé entrer des
combattants du Front Al-Nousra (branche
levantine d’Al-Qaida) dans le camp où
ils se sont principalement affrontés aux
hommes du FPLP (nationalistes et
marxistes).
Il apparaît aujourd’hui que les
combattants d’Al-Qaida n’étaient pas
seulement des extrémistes musulmans,
mais comprenaient aussi des agents du
Mossad israéliens. Ceux-ci disposaient
de plans précis pour « loger »
les responsables des autres factions
palestiniennes et les éliminer. Ne les
ayant pas trouvés, ils ont laissé les
autres membres d’Al-Qaida piller
systématiquement les appartements vides
de ces leaders.
À l’issue d’une semaine de durs
combats, les éléments d’Al-Qaida —Mossad
inclus— se sont repliés en bon ordre et
le camp a été déclaré « zone neutre
». Sur 180 000 habitants, environ 120
000 avaient fuit le camp à la demande
des autorités syriennes et avaient été
relogées par elles à Damas. La plupart
sont désormais de retour chez eux.
Article sous licence creative commons
Vous pouvez
reproduire librement les articles du
Réseau Voltaire à condition de citer la
source et de ne pas les modifier ni les
utiliser à des fins commerciales
(licence
CC BY-NC-ND).
Le sommaire du Réseau Voltaire
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|