Syrie
La guerre secrète
de la France contre le peuple syrien
Réseau Voltaire
Mercredi 22 février
2012
Lors de la prise du
bastion insurgé dans le quartier de Bab
Amr, à Homs, l’armée syrienne a fait
plus de 1 500 prisonniers, dont une
majorité d’étrangers. Parmi ceux-ci, une
douzaine de Français ont requis le
statut de prisonnier de guerre en
déclinant leur identité, leur grade et
leur unité d’affectation. L’un d’entre
eux est colonel du service de
transmission de la DGSE.
En armant la Légion wahhabite et en
lui fournissant des renseignements
satellitaires, la France a conduit une
guerre secrète contre l’armée syrienne,
qui a fait plus de 3 000 morts dans les
rangs, et plus de 1 500 morts parmi les
civils, en dix mois de combats.
Ces informations ont été
partiellement dévoilées par Thierry
Meyssan lors d’une intervention sur la
première chaîne de télévision russe, le
lundi 13 février 2012 ; puis dans
un article publié le mardi 14 par
Komsomolskaïa Pravda ; enfin dans
une vidéo de Voltaire Network TV.
La France a sollicité l’aide de la
Fédération de Russie pour négocier avec
la Syrie la libération des prisonniers
de guerre.
Le Réseau Voltaire n’a pas trouvé
d’éléments permettant de confirmer les
imputations selon lesquelles 120
Français auraient été faits prisonniers
à Zabadani. Cette rumeur semble être une
exagération de nos informations et
paraît sans fondement.
Par ailleurs, le Réseau Voltaire
s’interroge sur les articles d’envoyés
spéciaux à Homs parus ces derniers jours
dans des quotidiens français : une
semaine après la reprise en main du
quartier insurgé, et alors que ne
subsistent que des combats urbains de
faible intensité, ces reporters
persistent à décrire une fiction de
révolution, masquant la vérité à leurs
lecteurs, laissant ainsi à Alain Juppé
la possibilité de négocier en secret la
restitution des prisonniers de guerre.
Le 17 février, Nicolas Sarkozy et
David Cameron signaient une déclaration
commune. On peut y lire : « La France
et le Royaume-Uni soulignent que les
personnes responsables des violences
dans toute la Syrie ne doivent pas
douter que le jour viendra où elles
devront répondre de leurs actes. La
France et le Royaume-Uni réaffirment
leur détermination à faire en sorte que
des éléments de preuve concernant les
crimes soient dûment recueillis afin que
les personnes qui ont ordonné ou commis
des atrocités puissent rendre des
comptes. »
En l’absence d’obligation par des
traités pertinents, la guerre secrète
conduite par le président Sarkozy et son
gouvernement est un acte sans précédent
sous la Ve République. Elle viole
l’article 35 de la Constitution et
constitue un crime passible de la Haute
Cour (article 68).
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