Lundi 12 avril 2010
Selon une enquête du
journal tunisien Dounia El Watan, cité par Al-Manar,
l’assassinat du dirigeant du Hamas Mahmoud Mabhouh à Dubaï, le
20 janvier 2010, aurait nécessité une équipe bien plus
importante que celle déjà mise en cause par les Emirats arabes
unis.
Aux tueurs, il faudrait ajouter une équipe de
repérage des lieux dirigée par un ancien responsable sécuritaire
de la Tunisie, Ahmad Bannour.
M. Bannour vivrait actuellement en exil en
France et aurait constitué une cellule de renseignement pour le
compte joint des services israélien et français.
Ahmed Bannour a fuit la Tunisie après la
découverte de ses activités d’espionnage au profit du Mossad
israélien. Profitant de ses responsabilités au sein de l’Etat,
il avait organisé le bombardement du siège du Fatah à Tunis, le
1er octobre 1985 —auquel Yasser Arafat (dit Abou Ammar)
échappa—, puis l’assassinat d’un autre leader palestinien,
Khalil Al-Wazir (dit Abou Jihad), le 16 avril 1988.
Sous couvert d’une société française qu’il
contrôlerait, Ahmed Bannour aurait envoyé deux « hommes
d’affaire » français et une équipe de techniciens négocier à
Dubaï un contrat d’installation d’ascenseurs. A cette occasion,
les agents français se seraient procuré les plans de l’hôtel où
Mahmoud Mabhouh devait descendre ainsi que ceux du système de
sécurité de l’hôtel.
La société française de M. Bannour est par
ailleurs citée dans une affaire d’espionnage actuellement
pendante devant la Cour militaire du Liban. Elle a servi de
couverture pour l’immigration à Beyrouth de ressortissants
tunisiens et égyptiens travaillant pour le Mossad. Ceux-ci
projetaient un attentat contre la radio de cheikh Hussein
Fadlallah et l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah,
Sayed Hassan Nasrallah