Opinion
Syrie :
Bachar al-Assad appelle les dignitaires
religieux à renforcer la cohésion
nationale
Parti Anti Sioniste
Intervention du Président syrien Bachar
al-Assad devant des dignitaires
religieux (Damas, 24/08/11)
Dimanche 28 août
2011
Le Président syrien
Bachar al-Assad a rejeté en bloc toute
pression occidentale cherchant à
contraindre la Syrie à se vendre. «
Le peuple syrien a choisi d’être maître
de lui-même et de jouir d'une
souveraineté autonome », rapporte
l'agence de presse syrienne Sana.
Mercredi 24 août, au cours d’un dîner
organisé en l’honneur des dignitaires
religieux syriens, le Président a estimé
que les pressions étrangères n’étaient
pas nées du souci que se fait l’Occident
pour le peuple syrien ou pour le
processus des réformes en cours, mais
que « la Syrie est pour l'Occident
un obstacle dans la région. L’Occident
attend de la Syrie qu'elle fasse des
concessions, il n’en est pas question
parce que le peuple syrien a choisi
d’agir selon sa volonté ».
Le Président al-Assad a indiqué que «
la force de la Syrie réside dans le fait
que son peuple croit en la patrie qui
symbolise sa demeure, en la souveraineté
qui symbolise son honneur, en l'unité
nationale qui symbolise sa forteresse
dans laquelle nous irons nous abriter,
et enfin il croit en la sécurité qui
représente une garantie pour l'avenir de
nos enfants ». Le peuple syrien
doit tirer des leçons des récents
événements qui ont secoué la Syrie. « Surmonter
ces événements nécessite la coopération
de tout le monde, le bon sens et la
sagesse au lieu des émotions », a
déclaré Bachar al-Assad, soulignant que
le rôle des religieux est essentiel pour
préserver le pays, sensibiliser les
citoyens et éviter la zizanie. Le
Président syrien a constaté que « ce
qui s'est passé en Syrie, en dépit de la
grande douleur qui en a résulté, a
révélé la nature solide et authentique
du citoyen syrien dont la patrie
s'enorgueillit, notant que la relation
entre la foi et le patriotisme est tout
à fait naturelle et que ce qui unit ces
deux concepts est la morale ».
« Une grande partie de la crise est
d’origine morale. Ceci est valable pour
le responsable et le citoyen, et la
solution réside dans la consécration de
cette morale » a estimé Bachar al-Assad,
ajoutant que l’essence de la religion
est l'Humanité et que l’essence de cette
dernière est la morale. Il a demandé que
le nom d'Allah, mot le plus sacré à
l'Humanité, ne soit pas exploité. « Les
agissements individuels de certains
responsables ou de simples citoyens,
notamment ceux qui violent le domaine du
sacré, sont des comportements
individuels et ne peuvent être
généralisés », a-t-il ajouté.
Le Président a appelé tous les religieux
et tous les responsables du pays à
assumer leurs responsabilités dans le
renforcement de la cohésion entre les
Syriens, et à participer ensemble au
processus de réformes. Il a souligné que
la divergence d’opinions est « saine »
tant que le but est la construction du
pays, et que la réforme ne conduit pas à
la division et à la dissension.
« L'État progresse dans le processus
de réformes de manière ferme », a
affirmé le Président, ces réformes
jetant les jalons de l'avenir du pays et
des générations futures. « C'est
pourquoi, elles doivent être
minutieusement étudiées et fondées sur
les revendications naturelles de la
société et ne pas être conjoncturelles »,
a précisé Bachar al-Assad. Il a mis en
garde contre les tentatives étrangères
de semer la discorde dans le pays,
notamment en discréditant le rôle
patriotique de l'armée qui protège les
citoyens et les biens publics et privés.
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