Opinion
Shimon Peres
craint la fin de « l'État d'Israël » !
Parti
Anti Sioniste
Shimon Peres, président de l'entité
sioniste
Lundi 20 juin 2011
Selon le quotidien israélien Haaretz,
l’atmosphère qui émane du bureau du
président israélien Shimon Peres ces
derniers temps est déprimée et
préoccupée, en raison du gel politique
actuel. Ses visiteurs rapportent qu’il
fait part de prévisions difficiles et
inquiétantes concernant l’État
d’Israël : « Je suis inquiet du gel
politique et de la possibilité de
création d’un État binational »,
a-t-il révélé devant l’un d’entre eux.
Puis d'ajouter : « Ce qui se passe
aujourd’hui est de l’atermoiement
absolu, nous sommes sur le point de nous
heurter à une impasse; nous courons vers
une situation où nous risquons, que Dieu
ne le veuille, de perdre Israël en tant
qu’État ».
Peres est particulièrement gêné du refus
du Premier ministre Benyamin Netanyahou,
qui s’obstine à refuser la reprise des
négociations avec les Palestiniens sur
la base des frontières de 1967. «
Celui qui accepte le principe des
frontières de 1967 pour les négociations
gagnera le soutien du monde, tandis que
celui qui s’y opposera le perdra »,
a-t-il déclaré. Peres appréhende un
embargo économique international contre
Israël : « Il suffit que les ports
d’Europe et du Canada cessent de
décharger les marchandises israéliennes
», précise-t-il, ajoutant que «
c’est ce qui se passe aujourd’hui
».
Selon le candidat à la tête du parti
travailliste et membre de la Knesset,
Isaac Herzog, ce mécontentement à
l’encontre des positions de Netanyahou
est partagé par l’administration
américaine et par de nombreux
responsables américains, qui ne veulent
plus entendre parler de lui parce qu’il
a refusé la reprise des négociations.
Herzog raconte pour le Yediot
Aharonot (quotidien israélien) que
ces responsables américains estiment que
Netanyahou a laissé derrière lui, après
sa dernière visite à New York, « une
terre brûlée ». De plus, son
communiqué, après le discours d’Obama, a
déformé les faits et a humilié les
paroles du Président américain. Herzog a
également critiqué la façon d’agir du
Premier ministre face aux tentatives
palestiniennes d’obtenir une
reconnaissance pour un État palestinien
aux Nations Unies. « En œuvrant pour
enrôler une minorité contre ces
tentatives, il opte pour une attitude
défaitiste, qui ne sert pas les intérêts
d’Israël car Israël devrait reconnaître
dans une déclaration claire et nette
l’État palestinien tout en affirmant que
la question des frontières sera réglée
durant les négociations qui ont lieu
», a expliqué Herzog. Ces positions
rejoignent les dernières déclarations de
la chef du parti politique Kadima, Tzipi
Livni, qui a reproché à Netanyahou de ne
pas parvenir à un compromis avec les
Palestiniens et de mener Israël vers
l’abîme.
A l’opposé, le cabinet israélien a durci
davantage ses positions concernant la
reconnaissance d’un État palestinien au
sein de l’ONU. Par la voix de son
ministre des Affaires étrangères,
Avigdor Lieberman, il a averti qu’Israël
éliminera tous les accords conclus avec
l’Autorité palestinienne, y compris ceux
d’Oslo. Dans un entretien pour la radio
de l’armée israélienne, Lieberman a
critiqué ce qu’il a considéré comme une
tentative de la Communauté
internationale de déformer l’échelle des
priorités, en plaçant la cause
palestinienne à leur tête au lieu de la
Syrie et de l’Iran…
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