Opinion
Comment Londres est à l'œuvre en Syrie
Nouvelle Solidarité
Mercredi 28 décembre
2011
Revue de presse (Nouvelle Solidarité -
26/12/11).
Le drame qui se joue actuellement en
Syrie n’est pas local mais
international, car c’est un des foyers
d’instabilité créé par l’oligarchie
financière britannique pour déclencher
un conflit mondial. A l’heure où
l’empire financier offshore de la City
de Londres est au bord de
l’effondrement, ce sont bien diverses
agences britanniques qui sont à l’œuvre
pour forcer l’opinion mondiale à
soutenir la destruction de la nation
syrienne, quoi que l’on pense de son
régime actuel.
Comme le révèle le site d’information de
la gauche américaine Huffington Post, «
pour la première fois, une société de
collecte de renseignements “mainstream”
basée aux Etats-Unis même, remet en
question la ligne éditoriale sur la
Syrie ». Agence privée basée au Texas,
Stratfor vient en effet de publier un
rapport où sur la base d’une série
d’exemples étayés, il conclut que « la
plupart des dénonciations faites par le
Conseil national syrien (CNS) se sont
avérées grossièrement exagérées ou tout
simplement fausses, révélant ainsi plus
la faiblesse de l’opposition que le
niveau d’instabilité au sein même du
régime syrien ». Le rapport mentionne
aussi comme acteur de cette propagande
l’Armée syrienne libre et l’Observatoire
des droits de l’homme, et explique que «
les forces de l’opposition ont intérêt à
évoquer des massacres imminents,
espérant ainsi engendrer les mêmes
conditions qui ont conduit à une
intervention militaire en Libye ».
Ainsi, l’Observatoire syrien des droits
de l’homme, organisme basé à Londres,
est non seulement la seule source de
tous les médias internationaux
lorsqu’ils évoquent le bilan totale des
affrontements en Syrie, mais il est
aussi la source des chiffres annoncés
par le Haut Commissariat des Nations
unies aux droits de l’homme. Et cet «
Observatoire » est à son tour alimenté
par une autre officine londonienne, le
Strategic Research and Communication
Center présidé par Ausama Monajed, un
opposant syrien adopté par le MI6 et
choyé par le Project Democracy
américain. Ce qui laisse à penser, selon
l’ancien agent de la CIA Phil Giraldi,
que les bilans chiffrés des victimes
civiles en Syrie émanent en fait
directement des services britanniques.
D’autre part, la multiplication des
attentats, sabotages et attaques contre
les services de sécurité syriens
démontrent la présence de troupes
entraînées à la guérilla et
approvisionnées en armes depuis
l’extérieur. Grande-Bretagne, France et
Etats-Unis sont à l’œuvre côté turc pour
former et ravitailler les combattants
syriens : « ils utilisent le printemps
arabe et les manifestations comme
couverture, comme ils l’ont fait en
Libye », a déclaré Paul Craig Roberts,
ancien officiel de l’administration
Reagan. « Ce ne sont pas des protestions
spontanées et dans un Etat autoritaire
comme la Syrie, on n’est pas censé
trouver une opposition capable de
s’armer militairement ». D’ailleurs, et
ce n’est plus un secret puisque les
grands journaux en font état, de
nombreux rebelles libyens sont à pied
d’œuvre en Syrie.
Comme l’ont rapporté l’envoyée spéciale
du Figaro, qui s’est infiltrée au sein
de l’Armée syrienne libre, et plusieurs
autres journalistes, parmi les Libyens
présents l’on trouve Mahdi al Hatari et
Adem Kikli, les lieutenants d’Abdelhakim
Belhaj, le dirigeant d’Al Qaida Libye
utilisé par les Occidentaux pour
renverser le régime libyen et devenu
depuis commandant militaire de Tripoli.
Belhaj était le chef du Groupe des
combattants islamistes libyens (GCIL),
un groupe terroriste « made in Britain »
né dans les années 90 en Afghanistan
puis fondu au sein d’Al Qaida.
*http://www.solidariteetprogres.org/Comment-Londres-est-a-l-oeuvre-en-Syrie_08433
Sur le même sujet, lire aussi :
Otan contre Syrie – Des avions de l’Otan
à Iskenderun
http://0z.fr/s5dZV
Préparatifs de guerre contre la Syrie à
la frontière jordanienne?
http://0z.fr/uYQle
© G. Munier/X.Jardez
Publié le 29 décembre 2011 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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