Tendances au Moyen-Orient - La Syrie
Burhan Ghalioun
enlève son masque
New
Orient News
Burhan Ghalioun
Mercredi 7 décembre
2011
Le masque est tombé! Le président du
Conseil national syrien d’Istanbul,
Burhan Ghalioun, a révélé le fond de sa
pensée et la vraie mission qui lui est
confiée: celle de déconnecter la Syrie
de ses alliances régionales actuelles et
de l’ancrer solidement au camp
américain… sans contrepartie aucune.
Le chef de l’opposition syrienne,
désigné par la Turquie et la CIA, a
énuméré ses priorités au cas où il
accèderait au pouvoir (il vend la peau
de l’ours avant de l’avoir tué!).
L’instauration de la démocratie et de la
liberté ne semblent pas en faire partie.
M. Ghalioun a déclaré dans une interview
au
Wall Street Journal
américain qu’il romprait les liens
militaires avec l’Iran et cesserait
d’approvisionner le Hezbollah et le
Hamas. Selon lui, ces étapes
s’inscrivent dans le cadre de
l’orientation de la Syrie vers le retour
à la coalition avec de grandes forces
arabes dans la région.
Grand patriote, le chef du conseil
d’Istanbul a exhorté la «communauté
internationale» à prendre de nouvelles
dispositions contre son pays, y compris
la possibilité d’instauration d’une zone
d’exclusion aérienne. Une telle option
s’était soldée en Libye par
l’intervention de l’Otan et
l’exacerbation de la guerre civile qui a
fait des dizaines de milliers de morts
en quelques mois seulement.
M. Ghalioun a annoncé que la Syrie
abandonnerait la voie militaire pour
récupérer le Golan occupé par Israël
depuis 1967, et opterait uniquement pour
les négociations.
Le chef de l’opposition syrienne
présente ainsi ses lettres de créances
aux Etats-Unis et à Israël et satisfait
les principales exigences de ces deux
pays sans contrepartie.
Deux semaines après la chute de Bagdad
en mai 2003, alors que 300000 soldats
américains étaient stationnés à la
frontière irako-syrienne, l’ancien
secrétaire d’Etat Colin Powell avait
débarqué à Damas avec une liste de 11
diktats, résumant ce que M. Ghalioun
s’est dit prêt à accepter. Le président
Bachar al-Assad avait refusé les
ultimatums et choisi la voie de la
confrontation. Il a appuyé la résistance
irakienne et le Hezbollah, au lieu de
signer la reddition comme le lui
commandait M. Powell.
C’est là que réside toute la différence
entre Bachar al-Assad et ses
détracteurs.
Le sommaire des Tendances d'Orient
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|