Tendances de l'Orient - La Syrie
La vague
colonialiste se brisera en Syrie
New
Orient News
Mardi 4 octobre
2011
Les élites occidentales colonialistes se
comportent comme si elles avaient repris
l’initiative après l’occupation de la
Libye et le lancement d’une
contre-attaque avec la collaboration
d’Israël, de la Turquie et des pays
arabes tournant dans leur orbite, contre
la Syrie et la Résistance libanaise.
Les Etats-Unis, la France et la
Grande-Bretagne agissent avec arrogance,
alors qu’ils vivent une crise financière
sans précédent. Ils s’investissent en
Tunisie et en Egypte dans l’espoir de
cueillir les fruits des révolutions
populaires, alors que rien n’indiquent
qu’ils engrangeront les dividendes
souhaités. Le concept des guerres
préventives a prouvé son échec et il
sera suivi, très prochainement, par
celui des guerres humanitaires, sorti à
la hâte des tiroirs et dépoussiéré.
En Libye, les forces du Conseil national
transitoire et ses alliés de l’Otan
n’arrivent toujours pas à prendre le
contrôle effectif de l’ensemble du pays;
et en Syrie, Washington et ses alliés
sont dans une impasse. Ils n’arrivent à
arracher aucune concession à Bachar el-Assad
sur les dossiers régionaux et ne
parviennent pas, non plus, à
déstabiliser de manière significative le
pouvoir syrien, uni dans toutes ses
institutions derrière son président. De
plus, l’option de l’intervention
militaire contre la Syrie est une menace
que les Occidentaux gardent sur le tapis
sans être en mesure de la concrétiser.
Il n’y a pas à comparer entre les
brigades de Mouammar Kadhafi, qui
résistent encore au CNT et à l’Otan, et
l’armée syrienne, beaucoup plus
nombreuse, mieux équipée et certainement
plus motivée à défendre la souveraineté
de la Syrie et l’intégrité de son
territoire.
Pourtant, les pressions exercées sur la
Syrie sont immenses. Des pays comme
l’Arabie saoudite et le Qatar financent
les groupes extrémistes et leur assurent
une généreuse couverture médiatique,
tandis que la Turquie s’est chargée du
soutien politique et diplomatique.
Pendant ce temps, les armes affluent,
surtout du Liban, pour tenter de
déstabiliser le pouvoir syrien.
Les élites occidentales ne jubileront
pas longtemps. Lorsque la Syrie écrasera
les groupes terroristes qu’elle a déjà
connus dans les années 80, et qu’elle
aura fini de nettoyer les derniers
foyers de l’insurrection armée, elle
ressortira renforcée de cette amère
expérience qui aura couté au pays des
centaines de vies humaines et des
centaines de millions de dollars de
pertes et de dégâts. Elle pourra alors
passer à la contre-attaque pour briser
une fois pour toute cette nouvelle vague
colonialiste dont l’objectif principal
est d’assurer un filet protecteur à
Israël après le retrait des troupes
américaines d’Irak, à la fin de l’année.
De nouveaux rapports de force seront
alors consacrés et ils ne seront
certainement pas en faveur de l’Occident
et de ses séides locaux et régionaux.
Bien au contraire, c’est l’axe de la
résistance, dans toutes ses composantes,
qui se verra renforcé. C’est alors que
les vrais changements commenceront. Et
cette fois, la vague emportera tous ceux
qui auront collaboré ou misé sur une
recolonisation du Machrek arabe.
Le sommaire des Tendances d'Orient
Le dossier
Syrie
Les dernières mises à jour
|