Tendances de l'Orient - La Syrie
Une opposition
divisée et faible, au service d'agendas
extérieurs
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Orient News
Des partisans du régime manifestent, à
Al-Suwaydaa, le 30 octobre 2011
Mardi 1er novembre
2011
Les réalités sur le terrain en Syrie
montrent que les oppositions sont non
seulement incapables de constituer une
alternative au pouvoir actuel mais
qu’elles défendent des agendas répondant
aux intérêts de puissances régionales et
internationales et non pas à ceux du
peuple syrien.
Les modestes rassemblements du vendredi
28 octobre, à l’appel de l’opposition,
font pâle figue devant les millions de
personnes (les agences de presse
occidentales ont avancé le chiffre de
centaines de milliers) descendues dans
les rues de Damas, Alep, Hassaka,
Soueida et Lattaquié, pour exprimer leur
soutien au programme de réforme du
président Bachar al-Assad et leur rejet
total de toute ingérence étrangère dans
les affaires de la Syrie. Ces
manifestations monstres, organisées huit
mois après le début des troubles,
prouvent que le président conserve une
très grande popularité en dépit des
campagnes médiatiques impitoyables dont
il est victime dans le but de ternir son
image auprès de son peuple.
De plus, le nom donné par l’opposition à
la mobilisation du 28 octobre est très
éloquent: «le vendredi de la zone
d’exclusion aérienne». Un appel on ne
peut plus clair à une intervention
occidentale –de type libyen- contre le
pays. Lorsqu’on lit la presse du Golfe,
on comprend que l’action de l’opposition
syrienne s’inscrit parfaitement dans le
cadre de stratégies régionales qui n’ont
rien à voir avec les réformes et la
démocratisation de la Syrie. Le
quotidien koweïtien Al-Qabas
écrit que la Ligue arabe a averti qu'une
intervention internationale serait
inévitable si sa médiation visant à arrêter la
violence échouait. Citant des sources
arabes bien informées, Al-Qabas affirme: «Si
une solution arabe échouait, la Syrie
devrait s'attendre à
une intervention étrangère et à un
embargo économique.»
Face à ces menaces, le président Assad a
rappelé que la Syrie est un élément
central dans la région. «Il existe une
ligne de faille et si vous jouez avec la
Terre vous risquez de
provoquer un
séisme. Voulez-vous connaître un
nouvel Afghanistan ou même des dizaines
d'Afghanistan? La Syrie n'hésitera pas
à embraser toute
la région. Si l'idée est de diviser la
Syrie, cela reviendra à diviser toute
la région», a-t-il dit dans une
interview accordée au
Sunday Telegraph
britannique (Voir ci-dessous).
Pour alimenter la machine infernale
médiatique, les oppositions syriennes et
leurs mentors étrangers ont eu une
nouvelle fois recours au mensonge. Un
amalgame a été fait en affirmant que les
extrémistes armés tués lors d’attaques
contre l’Armée sont des manifestants
tombés sous les balles des forces de
l’ordre. Pourtant, aucun manifestant
pacifique n’a été tué le 28 octobre et
tous ceux qui sont morts participaient à
des attaques ou des embuscades contre
les troupes régulières.
Pendant ce temps, de profondes divisions
continuent d’apparaitre dans les rangs
du Conseil national syrien d’Istanbul
(CNS), créé à l’initiative des services
de renseignements turcs et américains.
Les Kurdes membres de ce rassemblement
ont publié un communiqué dénonçant les
déclarations de responsables de ce
Conseil qualifiant le Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK)
d’organisation «terroriste». Ensuite,
une lutte de pouvoir oppose le président
du CNS, Burhan Ghalioun, et l’opposant
Haitham el-Maleh, chacun d’eux
souhaitant être le chef. Les différends
sont tellement graves que les Turcs et
les Qataris sont intervenus avec vigueur
pour empêcher qu’ils ne dégénèrent en
rupture totale.
Enfin, le dénommé Mohammad Rahhal, chef
autoproclamé des «Comités de
coordination de la révolution», a
reconnu que quatre groupes armés
relevant de l’opposition sont actifs sur
le terrain en Syrie. Il a avoué que des
hommes armés se glissent parmi les
manifestants depuis le début des
troubles en mars, ce qui conforte la
thèse du gouvernement syrien qui affirme
que des hommes armés infiltrent les
manifestations pacifiques et tirent sur
les forces de l’ordre pour provoquer des
ripostes et faire couler le sang.
D’autre part, les opposants de
l’extérieur ont violemment critiqué
l’opposant Michel Kilo pour avoir écrit
un article appelant ses collègues à
réfléchir à la possibilité de participer
à un dialogue avec le gouvernement dans
le but de mettre en œuvre les réformes
et sortir le pays de l’impasse.
La crise syrienne semble désormais
gouvernée par le principe du dernier
quart d’heure. L’opposition téléguidée
de l’extérieur se dirige à grand pas
vers le terrorisme et le sectarisme,
avec la multiplication des enlèvements
et des liquidations à caractère
confessionnel, notamment dans la région
de Homs. Alors que la majorité du peuple
soutien le président et l’armée, Une
armée engagée depuis trois jours dans
une vaste opération à Homs pour
débarrasser la région de la terreur
exercée par des extrémistes islamistes,
armés et financées par la Turquie et le
Qatar, pour le compte des Etats-Unis et
d’Israël.
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