Opinion
Syrie:
Des centaines de milliers soutiennent
leur Président à Damas
N. Raad
Mercredi 15 juin
2011
Des centaines de milliers de
personnes ont entamé ce mercredi à midi
une manifestation de soutien au
président syrien Bachar al-Assad dans la
capitale Damas.
Les participants se sont rassemblés dans
le quartier de Mazzeh, banlieue
résidentielle de l'ouest de la capitale,
autour du plus grand drapeau syrien posé
au sol et long de 2.300 mètres.
Il s'agit d'une initiative visant à
affirmer l'unité nationale et rejeter
les tentatives d'ingérence étrangère",
indiquait la télévision syrienne qui
transmettait l’événement en direct.
De nombreux manifestants agitaient des
drapeaux syriens et brandissaient des
portraits du président, dans une
ambiance de fête sur fond de chants
patriotiques.
Certains se faisaient prendre en photo
sur le grand drapeau déployé au sol.
"Avec notre âme et notre sang, nous nous
sacrifions pour toi Bachar" ou "Dieu, la
Syrie, Bachar", scandaient d'autres.
Selon certains sites internet, le
Président syrien pourrait prononcer un
discours jeudi au peuple syrien.
Sur le plan sécuritaire, une source
militaire syrienne a confirmé que la
situation a commencé à retourner à la
normale à Jisr el Choughour et dans les
localités voisines, ajoutant que les
habitants ont commencé à rentrer chez
eux.
De son côté, le directeur de
l’observatoire syrien pour les droits de
l’homme, Rami Abdel Rahmane, a dit que
« des forces militaires se dirigent vers
Maarat Noman ». Un autre activiste avait
indiqué que « les forces armées
poursuivent leurs opérations militaires
et le ratissage des villages voisins à
Jisr elChoughour ».
Selon lui, des manifestations ont été
organisée lundi soir à Deir elZour à 430
km à l’Est de Damas, et l’armée syrienne
a envoyé « dix chars et vingt jeeps
militaires aux alentours de la ville de
BouKamal », à 500 km à l’Est de Damas.
Les autorités syriennes ont de leur part
affirmé que l’armée traquait des groupes
terroristes armées responsables d’actes
de violence et de viols.
Par ailleurs, un activiste de droit de
l’homme a fait état à l’agence France
Presse de la mort de « six citoyens dans
la localité d’Ariha, proche de Jirs el
Choughour ».
Près de 8538 Syriens ont fui les
violences vers la Turquie, alors que
5000 Syriens se sont réfugiés au Liban.
Mais des milliers hésitent de quitter le
pays et sont rassemblés à la frontière
pour rentrer chez eux lorsque l’armée
arrive.
Un émissaire du président
Bachar al-Assad à Ankara
Politiquement, un émissaire du président
syrien sera reçu ce mercredi par le
Premier ministre turc, Recep Tayyip
Erdogan, qui a exhorté le régime syrien
à des réformes et à l'arrêt immédiat de
la répression.
"Hassan Turkmani, l'émissaire spécial du
président syrien, sera reçu par Erdogan
dans l'après-midi pour évoquer les
développements en Syrie", selon l'AFP
citant de sources gouvernementales.
Par ailleurs, Bachar el Assad a contacté
Recep Tayyip Erdogan pour le féliciter
pour sa victoire législative. Le
responsable turc a dit à Assad que « la
violence doit prendre fin en Syrie. Il
faut fixer un calendrier pour les
réformes qui doivent débuter le plus
vite possible ».
De son côté, le porte-parole du
gouvernement turc a souhaité que la paix
et la stabilité reviennent en Syrie.
« Et pour garantir cette stabilité, il
faut répondre aux revendications du
peuple syrien », a-t-il ajouté.
Pressions internationales
face à des obstacles :
Les initiateurs d'un projet de
résolution à l'ONU condamnant la
répression en Syrie ne le mettront aux
voix qu'avec l'assurance d'avoir une
majorité suffisante en sa faveur, a
déclaré mardi le ministre des Affaires
étrangères, Alain Juppé.
"Nous avons aujourd'hui
vraisemblablement neuf votes au Conseil
de sécurité, il nous reste à convaincre
l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil (et)
nous nous y employons jour après jour.
Si les choses bougeaient de ce côté-là,
si nous pouvions avoir onze votes, alors
il faudrait que chacun prenne ses
responsabilités. Nous mettrions ce
projet de résolution aux voix et nous
verrions si la Russie et la Chine
persévèrent dans leur veto", a ajouté le
chef de la diplomatie française.
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