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Al Manar
La Syrie surmonte le
danger
Nada Raad
Photo: Al-Manar
Mardi 10 mai 2011
La conseillère du président syrien Bachar al-Assad, Bouthaina
Chaabane, a estimé que le gros de la rébellion syrienne depuis
près de deux mois est passé et que le "moment le plus dangereux
est derrière nous".
"J'espère que nous sommes en train de vivre la fin de cette
histoire", a confié Chaabane au quotidien américain New York
Times lundi.
"Je pense que le moment le plus dangereux est derrière nous. Je
l'espère, je le crois", a ajouté la conseillère du président
syrien.
"Nous comptons nous servir de ce qui s'est passé en Syrie comme
d'une chance. C'est une chance que nous devons saisir pour aller
de l'avant dans de nombreux domaines, et notamment le domaine
politique", a insisté Chaabane.
De son côté, le président syrien Bachar al-Assad a insisté sur
l’importance de la coordination de toute la société avec les
mesures prises pour traiter la crise actuelle dans le pays,
soulignant devant une délégation des oulémas syriens que « la
force interne du peuple syrien est capable de faire face aux
pressions du monde entier ».
Pour l'Iran, la Syrie est en mesure de régler toute seule ses
problèmes
Lors d'une conférence de presse lundi soir à Istanbul, le
président iranien Mahmoud Ahmadinejad a estimé que "le
gouvernement et le peuple syrien ont assez de maturité pour
régler eux-mêmes leur problème et il n'y a pas besoin
d'intervention des autres".
Pour sa part, le porte-parole du ministère des Affaires
étrangères Ramine Mehmanparast a affirmé que les médias
occidentaux « exagèrent les manifestations limitées qui peuvent
exister pour faire croire qu'elles représentent la demande de la
majorité de la population".
Embargo européen sur les armes et des dirigeants syriens
L'Union européenne a par ailleurs adopté formellement un embargo
sur les armes visant la Syrie, ainsi que des interdictions de
visas d'entrée dans l'UE et le gel d'avoirs contre 13 Syriens
identifiés comme responsables de la répression. Ces mesures
entreront en vigueur dès mardi.
Le frère cadet du président Bachar al-Assad, Maher, chef de la
Garde républicaine, figure en tête de cette liste. Viennent
ensuite le chef des renseignements généraux Ali Mamlouk, le
nouveau ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, le
chef de la sécurité politique, du renseignement militaire et du
renseignement militaire de l'armée de l'air
Les sanctions prévoient un gel de leurs avoirs et l'interdiction
d'accès aux pays de l'UE.
Sources de l’opposition: poursuite des manifestations lundi
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH),
plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi à Damas et
Banias (nord-ouest) pour demander la levée du siège des villes
syriennes, avant d'être dispersées par les forces de sécurité.
Dans la ville côtière de Banias, des centaines de femmes ont par
ailleurs manifesté pour réclamer la libération de leurs proches.
"Des milliers d'hommes ont été conduits par les forces armées et
de sécurité dans le stade municipal pour interrogatoire. Ils y
ont été frappés alors que plus de 400 personnes sont toujours
détenues par les autorités sécuritaires", selon Rami Abdel
Rahmane, président de l'OSDH, basé à Londres.
Retour au calme selon la presse syrienne
Le journal syrien Al-Watan a affirmé pour sa part que "le calme
était revenu à Banias, et que les divisions de l'armée
contrôlaient la ville après des batailles féroces livrées contre
des éléments armés".
A Deraa, le mufti de la ville cheikh Abazid a annoncé qu’il
revenait sur sa décision de démission, révélant que cette
démission était due à des pressions et des menaces. « Ma famille
vivait dans un état d’inquiétude extrême à cause de ces menaces.
Mon fils m’a raconté que cinq jeunes à bord d’une voiture l’ont
menacé de mort si je ne présente pas ma démission », affirme
cheikh Abazid dans une interview à la chaine satellitaire
syrienne lundi soir.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 10 mai 2011
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