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Alors qu’un expert de l'ONU veut une enquête sur le “crime de guerre” israélien

Washington au secours de l'Etat hébreu
Merzak Tigrine


Richard Falk

Mercredi 25 mars 2009

Devant l’insistance de l’expert des Nations unies, Richard Falk, à exiger une enquête sur l'offensive israélienne contre la bande de Gaza du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009,  pour crimes de guerre, les États-Unis l’ont accusé d'être “partial” dans son jugement.

Dans un rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation dans les territoires palestiniens, Richard Falk, a appelé à une “enquête d'experts” pour déterminer s'il était possible aux Israéliens de distinguer les cibles militaires de la population civile. Il soulignera qu'“il y avait des raisons de conclure” qu'elle constituait un “crime de guerre de la plus grande ampleur”.
Il écrit également dans son rapport que “si ce n'était pas possible, alors l'offensive est par nature illégale et constitue un crime de guerre de la plus grande ampleur”, avant d’ajouter que “sur la base des éléments de preuve actuellement disponible, il y a des raisons d'en arriver à cette conclusion”. Selon lui “le recours à la force” par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes sur son territoire — motif invoqué pour le déclenchement de l'offensive — n'était “pas justifié du point de vue légal étant donné (...) les alternatives diplomatiques disponibles”.
Dans le même ordre d’idées, il insistera sur le fait que l'État hébreu “n'était pas en situation de légitime défense” au moment où il a déclenché son offensive le 27 décembre et n'a “pas voulu prolonger le cessez-le-feu que lui proposait le Hamas”. Ainsi, il relèvera que le cessez-le-feu observé par les deux parties de juin à novembre 2008 a constitué “la période la plus sûre” pour Israël en termes de menaces, malgré les tirs de roquettes palestiniens sur le sud de son territoire, tout en dénonçant les tirs du Hamas sur des civils israéliens ainsi que “l'utilisation présumée d'enfants et de civils comme "boucliers humains"”. “Les pratiques du Hamas soupçonnées de constituer des crimes de guerre doivent également faire l'objet d'une enquête”, fera-t-il encore remarquer.
Ces conclusions n’étaient évidemment pas du goût des Américains, qui ont accusé le haut fonctionnaire onusien de partialité. Ils n’ont pas hésité à voler au secours de Tel-Aviv, qui fait l’objet de nombreuses accusations ces derniers jours, notamment de la part de ses propres soldats et d’ONG locales.
“Nous avons déjà exprimé à plusieurs reprises nos préoccupations au sujet des opinions du rapporteur spécial à ce sujet”, a déclaré à ce sujet un porte-parole du département d'État, Robert Wood, au cours d'un point de presse. “Nous avons conclu que les opinions du rapporteur étaient tout sauf  équitables”, a-t-il indiqué avant d’ajouter : “Nous les considérons comme partiales. Nous l'avons dit très clairement.” Il n’en demeure pas moins que les États-Unis sont conscients qu'ils ne pourront pas empêcher une enquête, comme l’a reconnu M. Wood. Il affirmera : “Si ce genre d'enquête doit se produire, elle doit être impartiale” et “elle doit prendre en compte la situation sur le terrain et les réalités, et partir de là”. Quant à Israël, elle a dénoncé hier le rapport de l’expert de l'ONU.
Mark Regev, porte-parole du Premier ministre sortant Ehud Olmert, dira à ce sujet : “Malheureusement, il s'agit d'un exemple supplémentaire de l'attitude très unilatérale, partiale et injuste du Conseil des droits de l'Homme” vis-à-vis d'Israël, et que “ce genre de rapport ne rend pas du tout service aux droits de l'homme. C'est une instrumentalisation politique des droits de l'homme”.
Pour rappel, Richard Falk a été expulsé d'Israël en décembre dernier après avoir été brièvement détenu à son arrivé dans le pays. Les autorités israéliennes l'avaient empêché d'accéder aux territoires palestiniens en le détenant durant plus de 20 heures à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Cette mesure de refoulement “sans précédent” avait été dénoncée officiellement par la haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pillay.

Merzak T./Agences

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Publié le 25 mars 2009 avec l'aimable autorisation de Liberté.



Source : Liberté
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