Syrie
Taisez-vous Alain
Juppé !
Louis
Denghien
Alain
Juppé : exécuteur des basses oeuvres de
Washington et de l'OTAN,
liquidateur du gaullisme diplomatique et
subordonné de BHL
Mardi 20 septembre
2011
Présent à New York à l’ONU lundi 19
septembre, Alain Juppé en a profité pour
dénoncer le « silence
inacceptable » du Conseil de
Sécurité sur la situation en Syrie, pays
où, selon, lui ne se commettent pas
moins que des « crimes
contre l’humanité« .
Sur le « silence
inacceptable » du Conseil de
sécurité, on objectera au ministre
franco-atlantiste des Affaires
étrangères que ce silence est quand même
troublé depuis des semaines par les
incantations répétées de la France, de
la Grande-Bretagne et des Etats-Unis
acharnés à arracher au dit conseil une
résolution condamnant officiellement
Damas. On sait que la Russie, la Chine,
le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud
font preuve de la même détermination à
s’opposer à tout projet de résolution
allant dans ce sens, car l’exemple de la
Libye a démontré ce que les Occidentaux
étaient capables de faire d’un tel texte
estampillé « ONU ».
Ministre des Affaires
étrangères à l’intérêt de la France
Et c’est là que nous revenons à Alain
Juppé et à ce qu’il faut bien appeler
ses impostures. On pourrait, pour
commencer, évoquer son « silence
inacceptable » sur l’attitude des
autorités israéliennes qui poursuivent
la colonisation dans les territoires
palestiniens et à Jerusalem Est,
assiègent littéralement – quand ils ne
les bombardent pas – un million et demi
de Gazaouis confinés dans un territoire
de 360km2,
attaquent le Sud-Liban, tirent sur des
manifestants désarmés au large de Gaza
et, d’une manière générale, ignorent
tranquillement depuis des années les
résolutions du Conseil de sécurité les
concernant. Silence « inacceptable »
aussi de Juppé sur la situation de
l’Irak, détruit et livré à un chaos
persistant par ses amis américains, ou
sur la situation des droits de l’homme –
et de la femme – chez ses bons amis
saoudiens, koweitiens, bahreiniens.
Silence inacceptable encore sur le
chaos libyen et les milliers (50 000 ?)
de morts occasionnées par la guerre
civile attisée puis entretenue par la
France et l’OTAN, pour le plus grand
profit non des Libyens ou des droits de
l’Homme, mais du Département d’Etat
américain et des compagnies pétrolières
occidentales.
Et, en parlant du coup d’Etat
otanesque de Libye, on aimerait entendre
Alain Juppé sur le rôle d’un
Bernard-Henri Lévy dans cette triste
histoire, savoir ce qu’il pense du fait
de se voir « coiffé » par un histrion
influent qui a « vendu » en quelques
minutes cette guerre à Sarkozy,
par-dessus son crâne chauve ? On
aimerait qu’il nous explique comment un
ministre des Affaires étrangères qui se
prétend gaulliste et pénétré du sens et
des prérogatives de l’Etat a pu
s’incliner devant l’initiative d’une
sorte de « Madame de Pompadour »
sioniste, imposant ses caprices
géostratégiques à Sarkozy-Louis XV.
Et ce pour s’ingérer dans les affaires
d’une nation indépendante – une nation
arabe – et bombarder ses villes, et
armer des bandes aux motivations mal
connues (encore que…).
Oui, si Charles De Gaulle revenait,
tel la statue du Commandeur, il y a fort
à parier qu’il jugerait l’attitude de
Juppé « inacceptable »
politiquement, diplomatiquement et
moralement. Il est vrai qu’il devrait
passer à l’Elysée avant le Quai d’Orsay.
Autant de palais de l’Etat devenus de
véritables écuries d’Augias…
Publié le 20
septembre 2011 avec l'aimable
autorisation d'Info Syrie
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