Opinion
La majorité de la
planète demande à Israël
d'évacuer le Golan
Louis Denghien
Samedi 1er décembre
2012 Un malheur
(diplomatique) arrivant rarement seul,
Israël, après la claque historique de la
reconnaissance de la Palestine comme
État observateur à l’ONU, acquise à une
large majorité de l’Assemblée générale
des Nations-Unies, Israël donc vient
d’être sommé par cette même A.G. de
l’ONU de se conformer enfin à certaines
décisions politiques et symboliques
majeures : renoncer à Jérusalem comme
capitale de l’État hébreu, et à annuler
ou à renoncer à «
toutes les
mesures et dispositions législatives et
administratives prise par Israël,
puissance occupante, qui ont modifié ou
visaient à modifier le caractère et le
statut de la ville sainte de Jérusalem«
, mesures «
nulles et
non avenues » pour la majorité des
nations représentées à l’ONU.
C’est clair autant que
sévère, et Israël peut mesurer le «
chemin parcouru » par son image dans
l’opinion internationale depuis les
temps lointains – et heureux pour lui –
de la Guerre des Six jours. Et l’A.G de
l’ONU ne s’arrête pas là, demandant au
pays de Péres et Netanyahu d’évacuer
sans tarder les hauteurs du plateau du
Golan, territoire syrien occupé, puis
carrément annexé (1981) par Israël à la
faveur de la guerre de 1967, et
violemment disputé encore lors de la
guerre dite du « Kippour » en 1973.
Territoire stratégique tant d’un point
de vue militaire qu’économique
(hydrographique pour être plus précis,
Israël assurant un tiers de son
alimentation en eau depuis le plateau),
le Golan est depuis l’Alsace-Lorraine de
la Syrie, une terre irrédente, dont une
partie est devenue un no man’s land
surveillé par des casques bleus. Qui
n’empêchent par des allées et venues de
combattants rebelles dans ce secteur :
la riposte des force syriennes, dans le
secteur de la ville morte de Quneitra, a
d’ailleurs entraîné de récents échanges
de tirs avec Tsahal
Que
l’A.G. de l’ONU, dans le contexte syrien
que l’on connait, reprenne une
revendication fondamentale de la Syrie –
et la Syrie légale, c’est toujours, pour
une majorité de la planète, celle de
Bachar al-Assad – est une nouvelle
démonstration de l’isolement de l’État
hébreu, et de son protecteur américain.
Au fait, le Qatar et l’Arabie séoudite
ont-ils soutenu cette – légitime – cause
arabe ?
Publié le
1er décembre
2012 avec l'aimable autorisation d'Info
Syrie
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