Opinion
Haniyeh : «La
Palestine appartient aux Palestiniens»
IRIB
Photo: CPI
Samedi 17 décembre
2011 IRIB-
Dans un discours marquant la naissance,
il y a 24 ans, du mouvement de
libération islamiste palestinien, le
Hamas, Ismaïl Haniyeh, Premier ministre
du gouvernement élu de Gaza, a juré de
poursuivre la lutte contre l’Etat
d’apartheid d’Israël, jusqu’à la
libération de la Palestine.
Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre
palestinien du gouvernement élu de Gaza
- Photo : Abid Katib/Getty. S’exprimant
devant des centaines de milliers de
Gazaouis, Ismaïl Haniyeh a affirmé que
la résistance armée était le seul choix
stratégique possible, pour la libération
de la Palestine. Rendant hommage au
fondateur du Hamas, Cheikh Ahmed Yasin,
et à Hassan el-Banna, le fondateur de
l’organisation des "Frères musulmans",
en Egypte, Haniyeh a déclaré que le
Hamas était une des principales
composantes du peuple palestinien. «Le
Hamas ne peut pas être vaincu,
marginalisé, contourné ou mis à
l’écart». Le Hamas est considéré comme
un des enfants légitimes du mouvement
des 3Frères musulmans3, le parti qui a
remporté une majorité? lors du premier
tour des élections législatives
égyptiennes, les plus libres et les plus
représentatives jamais organisées.
Cheikh Yasin a été assassiné? par
l’armée israélienne? en 2004, peu après
avoir effectué la prière de l’aube, dans
une mosquée, non loin de son domicile,
au centre de la ville de Gaza.Haniyeh
a déclaré que le Hamas n’était pas,
simplement, une variable, mais plutôt,
une constante, ajoutant que le triomphe
du Hamas n’était pas «un nuage d’été de
passage», qui pourrait être effacé par
de nouvelles élections ou de nouveaux
complots. Il a ajouté que le Hamas avait
connu des années éprouvantes, dont les
agressions, la guerre, le siège et un
grand nombre de complots aussi bien
venant de frères que d’ennemis. «Mais le
Hamas s’est maintenu, grâce à un large
nombre de défenseurs intègres des droits
des Palestiniens». Le Premier ministre a
déclaré, aussi, qu’il n’acceptait pas
que l’on brade les droits des réfugiés
ou que l’on fasse des compromis, à leur
égard. Il a ajouté que, malgré les
obstacles et les défis monumentaux, pour
le mouvement, le Hamas n’a pas
abandonné, ni cédé sur ses principes.
«Le Hamas est toujours au centre de ces
principes. Il ne les abandonnera pas».
Haniyeh a souligné que le Hamas, malgré
le déséquilibre militaire énorme avec
Israël, a été en mesure de «libérer nos
prisonniers courageux des griffes de
l’ennemi».
Des milliers et des milliers de
personnes se sont rassemblées, mercredi
14 décembre, dans Gaza, afin de célébrer
l’anniversaire de la fondation du
mouvement Hamas - Photo : AP S’exprimant
sur le thème de l’unité nationale,
Ismaïl Haniyeh a déclaré que le Hamas
faisait tout son possible, pour
reconstruire l’unité nationale, en
particulier, avec le Fatah. «Je dis que
l’unité nationale est une tâche
primordiale, je dis à nos frères de
Ramallah : ’vous devez libérer la
volonté palestinienne des pressions
externes qui entravent la réconciliation
nationale». Il a ajouté que la
réconciliation nationale doit être
fondée sur un programme national qui
protège et préserve les constantes
palestiniennes. Quant aux élections, a
déclaré Ismaïl Haniyeh, des garanties
doivent être données, pour assurer la
tenue d’élections libres et
transparentes. Jurant que le Hamas ne
reconnaîtra jamais la légitimité
d’Israël, Haniyeh a appelé à la création
d’une «armée de Qods», dans chaque
capitale arabe et islamique. Il a salué
les révolutions arabes, en disant que le
Hamas, à travers sa fermeté et sa
résistance, a inspiré les masses arabes
à se soulever contre leurs tyrans et
despotes. Il a déclaré que les
révolutions arabes auraient à passer de
leurs questions nationales particulières
à la question centrale arabe, la
question palestinienne. Il a salué
l’Egypte, affirmant que la sécurité à
Gaza a été une sécurité pour l’Egypte,
et vice-versa.
L’immense foule assistant à la
célébration du Hamas montre que la
popularité du mouvement est loin d’être
en baisse, comme le prétendent des
sondages administrés, depuis la
Cisjordanie, et, principalement, par des
organismes pro-Fatah. Le "printemps
arabe", qui semble avoir amené les
partis politiques islamistes au premier
plan, dans des pays, comme la Tunisie,
la Libye et l’Egypte, a remonté le moral
des islamistes et les a rendus plus
optimistes que jamais, quant à l’avenir.
Beaucoup espèrent, parmi les islamistes
palestiniens, qu’avec leurs frères
idéologiques, aux premiers rangs, si ce
n’est, aux premières places, Israël fera
face à un nouveau monde arabe, qui
manifestera plus de sympathie, pour les
Palestiniens. Certains dirigeants
palestiniens, islamistes ou non, ont
l’espoir qu’un gouvernement islamiste,
en Egypte, rendrait l’engagement
égyptien au traité de paix
israélo-égyptien, dépendant de la façon,
dont Israël traite les Palestiniens. Au
fil des années, Israël a commis des
atrocités inimaginables et tous les
actes possibles de persécutions et
d’humiliations contre les Palestiniens,
sans entraîner aucune réaction
significative des capitales arabes, y
compris, du Caire. Certains politiciens
égyptiens, affiliés à la tendance
islamiste, ont été cités comme disant
que le traité de paix de Camp David avec
Israël devrait être renégocié. Ces
déclarations sont considérées comme un
anathème, en Israël.
Source : Al Qassam Website
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Reçu de l'IRIB le 17 décembre 2011 pour
publication
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