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Opinion

Complot anti-iranien : la presse US se déchaîne contre Obama
IRIB

Jeudi 13 octobre 2011

IRIB- Quand le mensonge est trop gros, il a du mal à passer. C’est le cas avec la version américaine rocambolesque sur un soi-disant complot iranien contre l’ambassadeur d’Arabie saoudite, aux Etats-Unis.

Pas de preuves irréfutables

Nombreux sont les médias américains qui ont affiché leur scepticisme. «Il faut être prudent, avant de proférer ce genre d’accusations...en fin de compte, il n’y a pas de preuves irréfutables qui condamnent Téhéran. Ce n’est pas la première fois que Téhéran est accusée de choses qu’elle n’a pas commises. Ce n’est pas la première fois que Washington lance des accusations, sans aucun fondement, (ADM, en Irak, par exemple)», commente le "Newsweek". Et s’il fallait supposer l’authenticité de cette accusation, «quoique très peu probable», il faudrait, selon le journal, y percevoir trois choses, dans la pensée iranienne d’aujourd’hui:

La première est que le régime iranien est persuadé qu’il devrait mener une guerre secrète contre les Etats-Unis, et qu’il est peut-être convaincu que ce sont les USA qui sont derrière le virus "Stucksnuts" qui a nui à son programme nucléaire...

La deuxième est que dans sa guerre contre les USA, ce régime est disposé à aller beaucoup plus loin qu’il ne l’a fait, dans le passé...

Et la troisième est que l’Iran ne craint plus les moyens de rétorsion américains traditionnels, vu que ces derniers sont débordés par leurs problèmes internes, ce qui exclut l’éventualité de leur recours à déclencher une nouvelle guerre, au Moyen-Orient, et que l’Iran est persuadé que son programme nucléaire est assez puissant, pour dissuader les Etats-Unis de mener une frappe.

Téhéran n’a pas intérêt

Quant au chroniqueur du magazine "The Atlantic, Steeve Clemons", il ne voit pas d’intérêt iranien, dans ce présumé complot. “Que voudrait dire, pour Téhéran, l’assassinat de l’ambassadeur saoudien, aux Etats-Unis ? Pourquoi Téhéran voudrait-elle viser un homme ordinaire, au lieu d’une personnalité haut-placée ? Pourquoi avoir choisi ce timing, en particulier, alors que l’Iran n’a pas exploité la décennie qui a suivi les évènements du 11 septembre ou l’invasion de l’Irak ?", s’est interrogé Clemons, sceptique. Et de conclure : «Ces deux hommes auraient, peut-être, planifié cet attentat, mais sans la connaissance de Téhéran et sans aucun lien avec la brigade d’Al-Qods».

Deux poids, deux mesures américaines

Quant au "Los Angeles Times", il a été plus tranchant, dans sa position accusant les Etats-Unis de «deux poids, deux mesures américaines» : «Il y a deux semaines, les avions américains ont tué le dirigeant d’Al-Qaïda, Anouar Awaliki, sur le territoire yéménite. Qu’est-ce qui lui permet de tuer ses ennemis, sur le territoire des autres, alors qu’un autre Etat ne peut pas faire de même ?»

Rappelant que les États-Unis ont, également, liquidé Ben Laden, sans en avoir informé, préalablement, les autorités pakistanaises, le "Los Angeles Times" conclut que les Etats-Unis ne peuvent continuer d'agir, en toute liberté, en Afghanistan, en Irak et ailleurs, sans en rendre compte au monde entier, alors qu’ils interdisent aux autres Etats de faire de même.

Pas assez "pro", pour être l'œuvre de Téhéran

Pour Rasool Nafisi, spécialiste des Gardiens de la Révolution, basé aux Etats-Unis, l'implication supposée d'un cartel de la drogue mexicain et les défauts constatés dans les préparatifs du complot semblent exclure un feu vert de haut niveau.

"Je doute que ce soit l'œuvre du régime iranien, au vu du choix de la cible, du moment choisi et des acteurs retenus", explique-t-il à l’AFP.

"Si on regarde les assassinats commis par le passé, il aurait dû y avoir un groupe chargé de la planification", ajoute le spécialiste, évoquant l'élimination, en 1992, de l'opposant Sadegh Sharafkandi, à Berlin. "Dans ce cas précis, on pense plutôt à un acteur isolé".

Pas le modèle habituel

Même analyse, de la part de Suzanne Maloney, spécialiste du Moyen-Orient, à l'Institut Brookings, laquelle remarque que le complot "ne correspond pas au modèle habituel de l'implication de l'Iran, dans des activités terroristes".

"Il me paraît tout à fait plausible que le complot soit le fait d'électrons libres, mais je ne sais pas dans quelle mesure l'armée iranienne tolère ce genre de dissidence", note-t-elle. "Que le plus gros soutien mondial du terrorisme se serve d'un vendeur de voitures d'occasion texan et de narco-terroristes, pour un attentat aussi énorme et sans précédent, semble défier l'imagination", souligne Mme Maloney. "Cela ne ressemble pas au dispositif terroriste professionnel de l'Iran".

Invraisemblable, l’alliance avec des cartels de la drogue

Par ailleurs, et d’un autre angle, des experts, dans les cartels mexicains de drogue, ont rejeté l'hypothèse d'un appui des narcotrafiquants mexicains à des actions terroristes, aux Etats-Unis. Certaines organisations criminelles mexicaines ont, certes, la capacité opérationnelle de mener à bien un attentat, mais auraient peu intérêt à provoquer, ainsi, la colère de Washington, avec, pour effet, de porter atteinte au cœur du "narco business", c'est-à-dire la vente de drogue, aux Etats-Unis, selon ces analystes.

Rappelons que, dans l’histoire américaine, il est question que le présumé premier suspect arrêté, l’irano-américain Mansour Arbabsiar, lequel voulait soudoyer un agent américain qui se faisait passer, au Mexique, pour un membre d'un cartel, d'accord pour perpétrer cet attentat. Arbabsiar a été arrêté, le 29 septembre, à New York, après avoir été refoulé, la veille, vers les Etats-Unis, par les services d'immigration mexicains, sur la base d'informations fournies par les autorités américaines.

Le scénario d’une télénovela

Parallèlement, le "New York Times", citant une source anonyme, proche de l'enquête, a affirmé que les auteurs du complot prévoyaient, en outre, de payer un cartel mexicain de la drogue, pour faire sauter l'ambassade d'Israël, à Washington, et celles d'Israël et de l'Arabie saoudite, à Buenos Aires. "Cela ressemble, plutôt, au scénario d'une télénovela ou d'un bon film", a dit à l'AFP José Reveles, auteur de livres sur les trafiquants de drogue. "Si on parvenait à établir un lien entre des Mexicains et des groupes extrémistes, cela serait, de manière individuelle, mais je ne crois pas que ce serait au nom d'un cartel, parce que leur priorité n'est pas d'attaquer les Etats-Unis". "Ce que veulent les cartels, c'est faire leur commerce, en secret, pas faire un autre travail", estime, pour sa part, Raul Benitez, du Centre de recherche sur l'Amérique du Nord, à l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM).

Les Zeta visés?

En février, la secrétaire à la Sécurité intérieure américaine, Janet Napolitano, avait indiqué que les autorités américaines n'excluaient pas la possibilité d'une alliance entre le réseau Al-Qaïda et Los Zeta, organisation criminelle, créée, par d'anciens militaires d'élite de l'armée mexicaine, avec des ramifications, dans une vingtaine d'Etats du pays, ainsi que dans plusieurs pays latino-américains. En juillet, le Président américain, Barack Obama, avait estimé que les Zeta constituaient une menace pour la sécurité internationale.

Les cartels ne sont pas des suicidaires

Mais, selon les experts mexicains, le fait que les Zeta étendent leur activité à plusieurs pays est une chose. Qu'ils se lancent dans une action terroriste, qui les mettrait en position d'affrontement direct avec les Etats-Unis, en serait une autre.  "Ce n'est pas la logique des Zeta. Aucun cartel n'a envie de ce genre de visibilité", selon Benitez. "Il n'y a aucune logique à ce que les Zeta souhaitent entrer dans des attentats terroristes qui attirent encore plus l'attention de Washington sur eux", estime, également, Reveles. "Plusieurs dirigeants des Zeta, avant de déserter de l'armée mexicaine, avaient suivi un entraînement militaire et idéologique donné par des instructeurs américains", souligne-t-il.

Reveles estime, aussi, que "les cartels agissent, dans des territoires qu'ils connaissent et dont il est possible de s'échapper. Ce ne sont pas des suicidaires".

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Reçu de l'IRIB le 14 octobre 2011 pour publication

 

 

   

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Source : IRIB
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