Opinion
Le message du Guide suprême de
la Révolution islamique, l’honorable
Ayatollah Khamenei, au Congrès du
Hadj(2)
IRIB
Lundi 7 novembre
2011
Quarto, les chancelleries arrogantes,
à leur tête, l’Amérique, ont asservi,
des dizaines d’années durant, par des
artifices politiques et sécuritaires,
les Etats de la région, s’imaginant
qu’elles avaient pavé une voie, sans
obstacle, ni éprouvante, à leur
hégémonie galopante, sur les plans
économique, culturel et politique, dans
cette partie, ô combien névralgique, du
monde. Or, elles sont les premières à
être exposées à l’aversion et à la
répugnance des nations de cette même
région. Il est sûr et certain que les
ordres émergeant de ces révolutions ne
se plieront jamais devant les
humiliantes équations asymétriques
d’antan. La région verra se définir les
contours de son atlas politique, par ses
propres peuples, et cela, dans le sens
de leur honneur et leur indépendance
inaliénable.
Quinto, les peuples de ces pays sont
bien conscients de la nature perfide et
hypocrite des puissances occidentales.
Les Etats-Unis et l’Europe n’ont lésiné
sur rien, en Egypte, en Tunisie et en
Libye – chacun dans son genre – à
maintenir au pouvoir leur pion ; lorsque
la volonté des peuples ont vaincu leur
diktat, ils leur ont perfidement souri
et parlé d’amitié.
Les vérités précieuses et les signes
divins manifestes, marquant les
événements de cette dernière année,
survenus, dans la région, sont beaucoup
plus évidents ; il n’est pas difficile à
tout homme lucide de les voir et de les
détecter.
Or, en dépit de tout cela, l’Ummah
islamique, tout entière, notamment les
peuples qui se sont soulevés, ont besoin
de deux éléments essentiels :
Premièrement : rester constant, dans
la résistance, et éviter de faillir,
dans la volonté. C’est l’ordre divin au
prophète suprême (que le salut de Dieu
soit sur lui et sur sa descendance),
mentionné, dans le Coran : « Reste donc
droit comme il t’es commandé » (verset
112, sourate 11) ; et il est aussi
relaté par la voix de Moïse – béni
soit-il : « Moïse dit à son peuple :
‘demandez secours à Dieu, et endurez
avec constance : oui la terre est à
Dieu, Il en fait héritier qui Il veut
parmi Ses esclaves. Cependant la suite
est aux pieux. » (verset 128, sourate
7).
L’exemple majeur de la piété, à cette
époque, pour les nations soulevées,
réside dans le fait qu’elles ne
s’arrêtent pas dans leur mouvement et
qu’elles ne se laissent pas tenter par
des acquis de cette conjoncture. Voilà
la partie importante de la piété, dont
les tenants sont honorés de la promesse
du «salut».
Deuxièmement : rester vigilant, face
à la perfidie des Arrogants
internationaux et des puissances qui se
sont vus infliger des préjudices de ces
soulèvements et révolutions. Ils ne sont
pas restés les bras croisés ; ils sont
entrés, sur la scène, avec toute leur
compétence politique, sécuritaire et
financière, pour rétablir leur influence
et leur hégémonie, dans ces pays. Ils
corrompent, ils menacent, ils trompent,
voilà leurs différents instruments.
L’expérience montre qu’ils se trouvent,
surtout, parmi l’élite, parmi ceux qui
sont vulnérables, devant de tels
instruments. Leur crainte, leur cupidité
et leur ignorance, les mettent,
sciemment ou inconsciemment, au service
de l’ennemi. Que l’œil vigilant des
jeunes, des intellectuels et des oulémas
y veille soigneusement.
Le danger majeur réside dans
l’intervention et la marque du front de
la mécréance et de l’Arrogance, sur la
structure du nouvel Ordre politique,
dans ces pays. Ils emploieront tous
leurs moyens, pour que ces nouveaux
ordres n’aient pas une identité
islamique et populaire. Il incombe à
tous ceux dont le cœur palpite, pour
leur pays, à tous ceux qui restent
attachés à la grandeur, à l’honneur et
au progrès de leur pays, d’œuvrer pour
assurer entièrement l’islamité et la
nature populaire du nouvel Ordre. Le
rôle des constitutions y est saillant.
L’unité nationale et la reconnaissance
de la diversité confessionnelle,
clanique et ethnique, sont les
conditions, sine qua none, aux victoires
futures.
Que les vaillants peuples, égyptien,
tunisien et libyen, ainsi que les autres
nations conscientes et combattantes
sachent que leur émancipation de la
tyrannie et de la perfidie de l’Amérique
et d’autres arrogants réside,
uniquement, et seulement, dans
l’établissement de l’équilibre des
forces, dans le monde, en leur faveur.
Pour que les Musulmans puissent régler
sérieusement leurs problèmes avec les
mondivores, il leur faut atteindre les
frontières de la grande puissance
mondiale ; ce qui ne se réalisera pas,
sans coopération, solidarité et l’unité
des pays islamique. C’est le testament
mémorable du grand Imam Khomeyni.
L’Amérique et l’OTAN ont largué, pendant
des mois, des bombes sur la Libye et ses
populations, prétextant Kadhafi,
l’infâme et le dictateur. Kadhafi fut
celui-là même qui comptait, avant le
vaillant soulèvement du peuple libyen,
parmi leurs proches amis, celui-là même
qu’ils serraient dans leurs bras, et par
le biais duquel, ils pillaient les
richesses de la Libye, celui-là même
dont ils baisaient ou serraient la main,
pour le leurrer… Au lendemain du
soulèvement du peuple, ils s’en sont
servis, pour dynamiter toutes les
infrastructures de la Libye. Quel
gouvernement a pu empêcher la tragédie
du massacre du peuple et de la
destruction de la Libye par l’OTAN ?
Tant que les puissances sanguinaires et
barbares de l’Occident ne verront pas
leurs griffes et leurs dents brisés, les
pays islamiques seront toujours exposés
à de tels dangers ; et pour s’en
émanciper, il n’existe d’autre moyen que
la formation du puissant pôle du monde
de l’Islam.
L’Occident, l’Amérique et le Sionisme
se sont, aujourd’hui, plus que jamais
affaiblis. La crise économique, les
échecs, en série, en Afghanistan et en
Irak, les vives et profondes
protestations populaires, aux Etats-Unis
et dans d’autres pays occidentaux, qui
s’amplifient, au fil du temps, la lutte
et les sacrifices des peuples
palestinien et libanais, les
soulèvements courageux des peuples du
Yémen, de Bahreïn et d’autres pays sous
l’hégémonie américaine, tous sont
porteurs de nouvelles prometteuses à l’Ummah
islamique, notamment, aux nouveaux pays
révolutionnaires. Que les hommes et les
femmes croyants, partout, dans le monde
de l’Islam, notamment, en Egypte, en
Tunisie et en Libye, profitent a maxima
de cette occasion, pour former la
puissance internationale islamique. Que
l’élite et les pionniers des mouvements
aient recours au Seigneur le Très-haut,
qu’ils aient confiance en la promesse de
la victoire, qu’ils embellissent ce
nouveau chapitre ouvert, dans l’histoire
de l’Ummah islamique, de leurs gloires
pérennes, ce qui assurera l’agrément de
Dieu et pavera Sa victoire.
va sallam alâ ibadallah al-sâlehin
Seyyed Ali Hosseini Khamenei
5 aban 1390
29 de la lune de ziqadeh 1432
27 octobre 2011
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Reçu de l'IRIB le 7 novembre 2011 pour
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