Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :





BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

Quand l'avocat de Charlie Hebdo expliquait à Tel Aviv que l'on peut caricaturer les musulmans et les chrétiens (mais pas les juifs)
Hicham Hamza

Mardi 25 septembre 2012

Mauvaise foi. Oumma vous propose de découvrir le procédé rhétorique employé par l’avocat de Charlie Hebdo pour distinguer la (bonne) caricature anti-islam ou anti-chrétienne et le (mauvais) dessin antisémite.

A l’instar de ses clients, Richard Malka est un sacré farceur. L’homme en charge de la défense judiciaire de Charlie Hebdo fustige le gouvernement français, coupable de ne pas assez soutenir la « liberté d’expression » des journalistes-dessinateurs depuis la sortie, mercredi dernier, de leur hebdomadaire anti-islam. En 2006, Richard Malka représentait déjà l’équipe du journal satirique lors de l’affaire des caricatures danoises. Comme l’avait révélé Oumma, il s’était alors réjoui, avec l’ex-directeur Philippe Val, d’avoir, en conséquence du procès, fait « exploser » le Conseil français du culte musulman.

En juin dernier, l’avocat enjôleur et cabotin était invité à participer à un débat organisé par l’ambassade française de Tel Aviv et intitulé « Le blasphème, droit ou délit ». Après avoir pris soin de distinguer le fait d’attaquer une religion et la haine contre un groupe particulier, Richard Malka est interpellé (à la 38ème minute) par Yaron London, animateur du débat. La question-piège habilement posée par ce journaliste israélien semble prendre au dépourvu le défenseur de Charlie Hebdo.

Q /Je peux imaginer une situation dans laquelle un caricaturiste dit vouloir s’en prendre à la foi juive mais dessine des juifs très laids, bossus, avec un grand nez et, peut-être, une liasse de billets à la main(…) Il écrit qu’il ne s’en prend pas au juifs mais à la foi juive... A qui s’en prendrait-on ? A la foi ou aux croyants ?

R /C’est toujours compliqué, ces questions-là…. Là, vous parlez de ce qui fait beaucoup penser aux caricatures d’avant-guerre. Quand vous dessinez un juif avec un gros nez et une liasse de billets, vous n’êtes pas du tout dans la symbolique religieuse, vous êtes dans l’incitation à la haine… Là, vous faites un amalgame entre la religion et ceux qui la pratiquent (…)

Q/ Et si vous dessinez Mahomet -qui a un visage sémite- avec un turban et une bombe, cela ne veut pas dire que vous méprisez l’islam, cela veut dire que vous méprisez les Arabes ! Alors, pourquoi vous êtes prêt à défendre ceux qui publient ces caricatures ?

R/ Je les ai déjà défendu… Mais cela veut surtout dire qu’on s’en prend à ceux qui posent des bombes, aux terroristes, à ceux qui dévoient l’islam... Ils le font au nom du Prophète. On ne peut pas nous enlever le rire qui est une défense et la possibilité de caricaturer ces personnes qui se revendiquent du Prophète.

Dans l’intégralité de cet échange, Richard Malka tente de justifier l’existence des caricatures danoises, relayées alors par Charlie Hebdo, ainsi que les récentes attaques de Madonna en concert contre la « symbolique chrétienne ». Prétexte invoqué : ce ne sont pas tous les musulmans, ou tous les chrétiens, qui seraient visés. Pourtant, à l’inverse, le dessin représentant de manière « laide » un juif, fût-il intégriste ou ultra-sioniste, serait nécessairement considéré comme une « incitation à la haine ».

Il n’est pas venu à l’esprit de Richard Malka que les dessins de Charlie Hebdo, ainsi que les caricatures danoises, représentaient régulièrement des musulmans, depuis la figure du Prophète jusqu’au pratiquant moderne, de manière « laide », avec un « gros nez » et, parfois, les accessoires exotiques d’usage telles les babouches et autres djellabas. Pour l’avocat, il ne s’agit pas ici de préjugés racistes mais, plus simplement, de la liberté souveraine du caricaturiste à exprimer sa critique de la religion islamique. Avec un tel aplomb dans le sophisme, nul ne peut plus s’étonner que Richard Malka ait été sollicité dans le passé pour défendre une institution bancaire aussi éthique et transparente que Clearstream.

Hicham Hamza, journaliste

Publié le 26 septembre 2012 avec l'aimable autorisation d'Oumma.com

 

 

   

Le sommaire d'Hicham Hamza
Les dernières mises à jour



Source : Oumma
http://oumma.com/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...