11-Septembre :
Caroline Fourest prise en flagrant délit
de bidonnage Hicham
Hamza
Mercredi 13 février
2013
Info
Oumma. Réalisatrice d’un documentaire
diffusé sur France 5, la journaliste
Caroline Fourest a altéré un
témoignage-clé à propos du 11-Septembre.
La preuve par l’image.
Mardi
5 février,
près de 525 000
téléspectateurs ont été dupés par
une manipulation de l’information
commise sur
France 5 par
Caroline Fourest. Celle qui
se targue de respecter les faits
s’est rendue coupable d’une grave faute
déontologique : déformer
littéralement les propos d’un citoyen
sollicité pour un reportage.
Consacré à ce qu’elle nomme les «
obsédés du complot », son film vise
à pourfendre la remise en question -de
plus en plus manifeste dans l’opinion
publique- de la parole d’Etat en
brocardant diverses personnalités en
raison de leurs connexions politiques.
Une séquence du documentaire s’attarde
sur les sceptiques de la version
officielle du 11-Septembre : deux hommes
au visage flouté dialoguent, face
caméra, tandis que la retranscription de
leur échange apparaît en bas de l’écran.
Après l’évocation d’une éventuelle
implication de l’ISI (les services
secrets pakistanais) dans les attentats,
l’homme à droite de l’image semble tenir
les propos suivants -si l’on en croit
les sous-titres : « Ce qui est
intéressant avec le Mossad, c’est qu’il
y a des agents qui se sont fait passer…
».
Léger problème : la fin de la
retranscription est mensongère.
Au premier visionnage de cette
séquence, il était naturel de porter
instinctivement son regard sur les
sous-titres afin de saisir la teneur de
l’échange, enregistré dans un cadre
a priori bruyant. Le téléspectateur
croit alors comprendre que l’homme au
gilet fait vaguement allusion à des
« agents du Mossad » qui auraient
déguisé leur apparence ou menti sur leur
véritable identité, sans que le motif
d’un tel subterfuge ne soit explicité.
Seule la confusion, dans l’esprit du
téléspectateur, peut résulter d’une
telle séquence.
Or, en réécoutant (à 19’22) le propos
-et en faisant abstraction du
sous-titrage trompeur-, on entend tout
autre chose : contrairement aux
apparences, cet homme ne s’interrompt
pas, au milieu d’une phrase, sur le
verbe « passer ». En réalité,
il conclut sa remarque en prononçant le
mot « pincer ». Son propos
prend alors une autre signification :
vis-à-vis de l’affaire du 11-Septembre,
ce militant évoque ici une arrestation
-et non un déguisement- d’agents du
Mossad. Diffusé dans son authenticité,
ce commentaire aurait probablement
suscité la curiosité légitime de
nombreux téléspectateurs, désireux de
connaître les détails de cette étrange
péripétie : des agents secrets
israéliens interpellés le jour d’un
attentat prétendument commis par
Al-Qaïda.
Documenteur
Il ne s’agit pas là d’une erreur
commise par le monteur du documentaire.
Quiconque est passé par une table de
montage connaît le temps fastidieux mais
nécessaire pour voir et revoir sans
cesse les moindres détails d’une
réalisation. Les rushes du tournage sont
disséqués et commentés par l’équipe qui
entoure Caroline Fourest. Le montage
final de cette séquence a nécessité une
attention particulière, caractérisée par
le floutage des visages, le découpage
sélectif du dialogue entre les deux
hommes, la retranscription de leur
échange et la légère déformation de
leurs voix. A l’inverse, le brouhaha de
la salle n’a pas été corrigé ou, du
moins, diminué, ce qui justifie
tacitement l’usage de sous-titres.
France 5, chaîne « de
l’éducation, du savoir et de la
connaissance » ?
Partiellement financée par le service
public, Caroline Fourest a pourtant
enfreint, ce faisant, la
charte des antennes de France
Télévisions. Dans son chapitre 4,
relatif à « l’honnêteté de
l’information », il est précisé, au
quatrième paragraphe, la chose suivante
: « Le montage est une technique
indispensable pour rendre compte de la
réalité en un temps donné. En tant que
telle, elle doit faire ressortir
l’essentiel de l’information sans
déformation. Elle doit rester le plus
fidèle possible à la lettre et à
l’esprit du propos ».
Question : pourquoi Caroline Fourest
a-t-elle ainsi truqué le témoignage d’un
interviewé ? Plus précisément : quel
intérêt personnel a-t-elle à dissimuler
au téléspectateur la réalité de
l’arrestation d’agents du Mossad dans le
cadre des attentats du 11 septembre 2001
? Nous laisserons à chacun le soin
d’apporter sa propre réponse en
encourageant, dans le même temps, les
internautes à faire fi de l’accusation
inepte de « complotiste ».
Souvenez-vous alors de cette citation de
Noam Chomsky, linguiste de renommée
mondiale : « A mon avis, « théorie
du complot » est devenu l'équivalent
intellectuel d'un mot de cinq lettres.
C'est quelque chose que les gens disent
quand ils ne veulent pas que vous
réfléchissiez à ce qui se passe vraiment
».
Quant à l’épisode relatif aux agents
du Mossad, il s’agit là de faits, et non
de fantasmes ou de légendes urbaines.
L’auteur de ces lignes vient justement
d’y consacrer deux chapitres détaillés
dans un ouvrage intitulé
« Israël et le 11-Septembre : le
grand tabou ».Objectif
de cette enquête : démêler le vrai du
faux à propos de la rumeur -populaire
dans le monde arabe- faisant état d’une
implication israélienne dans les
attentats.
Dans l’après-midi du
11 septembre 2001,
5 Israéliens ont bien été
arrêtés par la police du
New Jersey ; trois d’entre eux ont
été aperçus,
juste après le crash du premier avion
dans le World Trade Center,
en train de se réjouir et de se prendre
en photo, l’air hilare, avec la Tour
nord enflammée en arrière-plan. Après 71
jours de détention, ils seront
discrètement rapatriés à Tel-Aviv et
raconteront leurs déboires dans un
talk-show israélien, niant toujours leur
appartenance au Mossad. Pour l’anecdote,
le présentateur de cette émission -qui
avait fait sensation- n’était autre que
Yair Lapid, le
« centriste » victorieux des
dernières élections législatives.
Des membres du
contre-espionnage américain révélèrent,
en 2002 et sous couvert d’anonymat, qu’au
moins deux d’entre eux étaient
effectivement membres des services
secrets israéliens. De même, Juval Aviv,
un ex-agent du Mossad, reconnaîtra, dans
un reportage de la britannique Channel 4
diffusé en 2004, que leur
entreprise de déménagements,
dénommée Urban Moving Systems et dont le
directeur a quitté
précipitamment le territoire
américain en direction de
Tel-Aviv, était une antenne -sous
couverture- du Mossad.
Depuis 2001, la plupart des grands
médias occidentaux ont choisi d’ignorer
ou d’édulcorer cette affaire et ses
implications. Le but visé par l’ouvrage
« Israël et le 11-Septembre : le
grand tabou » consiste, à
l’inverse, à susciter le débat et
l’exploration rigoureuse de la piste
israélienne, toujours passée sous
silence. Ce sujet controversé est
généralement évité par les leaders
d’opinion français en matière de lutte
contre l’islamophobie ou de combat pour
les droits du peuple palestinien. Qu’il
s’agisse là de frilosité, de déni ou de
cécité, cette indifférence est
inappropriée : la recherche de la vérité
sur le 11-Septembre (et sa troublante
connexion avec la
mouvance américano-sioniste)
éclaire, en définitive, les origines
communes de la fabrique de
l’islamophobie et de la diabolisation de
la cause palestinienne.
Neoconservateurs : leurs
agents, leurs complices et leurs idiots
utiles
Dans l’Hexagone comme
à l’étranger, les personnalités
ayant
attisé le racisme anti-musulman dans
l’opinion publique ou celles ayant
stigmatisé la défense de la souveraineté
palestinienne participent, depuis une
vingtaine d’années, d’un
mouvement idéologique dont les
principaux protagonistes sont désormais
à l’œuvre pour enterrer toute discussion
sérieuse à propos du 11-Septembre. Une
telle collusion est un fait, n’en
déplaise à ceux qui professent des
arguments d’autorité pour brocarder,
avec condescendance, les millions de
citoyens -à travers le monde- qui
rejettent la version officielle délivrée
par l’Administration Bush.
En s’attaquant aux « complotistes
», aux
« radicaux de l’islam »(comprendre
les musulmans qui ne sont pas d’accord
avec elle) et aux « anti-sionistes »,
Caroline Fourest révèle incidemment ses
véritables allégeances politiques. En
validant le mythe de« Ben Laden et
les 19 pirates de l’air » pour
expliquer le
détournement simultané de 4 avions,
la désintégration de 3 tours et les
millions de dollars secrètement
remportés par des
boursicoteurs chanceux, les citoyens
-y compris ceux hostiles à
l’islamophobie ou aux crimes d’Etat
israéliens- font le jeu de la plus
grande imposture du siècle naissant.
La démystification du 11-Septembre, à
propos de laquelle certains préfèrent
hausser les épaules ou ricaner, est un
impératif politique, civique et
journalistique. L’évènement a provoqué
la mort de centaines de milliers
d’individus, depuis le crash du
premier avion dans le World Trade Center
au dernier « dommage collatéral » commis
par un drone américain au Pakistan. Ses
séquelles persistent dans les cœurs et
les consciences, entre restriction des
libertés individuelles, expansion du
contrôle policier et montée de
l’islamophobie. En dépit du silence des
grands médias et de celui -plus grave
encore- de la plupart des intellectuels
et militants associatifs, le
11-Septembre demeure essentiel à
élucider.
C’est une question de temps: les
explosions du World Trade Center
n’ont certainement pas fini de causer
leur ravage.
Publié le 14
février 2013 avec l'aimable autorisation
d'Oumma.com
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