Syrie
Syrie : abattre
des avions civils,
une « ligne rouge » à ne pas franchir
Gilles Munier
Gilles
Munier
Mercredi 5 septembre
2012
Ces derniers jours,
l’Armée syrienne libre (ASL) a
attaqué plusieurs bases aériennes. Selon
le colonel Afif Mahmoud Sleimane de
l’ASL, l'aéroport d'Abou el-Zouhour
(région d'Idleb) est en partie
détruit, un Mig abattu, ses deux pilotes
capturés après leur éjection en
parachute. Sur celui de Taftanaz, où
sont stationnés des MI-17 et 24, les
rebelles ont essuyé un échec, mais à
Abou Kamal, à la frontière irakienne,
ils se seraient emparés de missiles
sol-air, notamment de type Strela-2
et Igla.
Depuis, un nouveau
pas a été franchi dans la guerre civile
avec la déclaration du commandement de
l’ASL
-
reprise par le quotidien saoudien Al-Sharq
al-Awsat – demandant aux compagnies
aériennes internationales de ne plus
desservir les aéroports de Damas et
d’Alep, les avions civils devenant
maintenant des
«
cibles militaires ».
Dans un communiqué,
le ministère russe des Affaires
étrangères a lancé un appel aux pays
ayant
«
une influence réelle sur l'ASL »
pour qu’ils la convainque de ne pas
abattre d’avions civils.
Pour le Russie,
«
de telles menaces sont absolument
inadmissibles. Elles constituent une
violation flagrante du droit
international, en premier lieu de la
Convention de Chicago de 1944 relative à
l'aviation civile internationale »…
«
En cas de réalisation de cette menace,
la responsabilité en incomberait non
seulement aux exécutants, mais aussi à
leurs protecteurs ».
Si l’ASL
franchissait cette
«
ligne rouge », poursuit le
communiqué, ses actions ne la
différencieraient en rien à celles
attribuées à Al-Qaïda.
Réponse de l’ASL :
il est interdit d’utiliser des aéroports
civils à des fins militaires.
© G. Munier/X.
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Publié le 5 septembre avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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