Opinion
Affaire Merah : on
veut nous faire prendre des vessies pour
des lanternes
Gilles Munier
Gilles
Munier
Lundi 2 avril 2012
Chaque jour qui
passe apporte son lot d’informations qui
laisse penser que les versions données
par Claude Guéant, Bernard Squarcini et
Amaury de Hauteclocque – patron du
RAID, petit-neveu du Maréchal Leclerc
– du parcours et de la mort de Mohamed
Merah, sont un montage – pour le
moins malhabile - destiné à tenir en
haleine les médias et l’opinion publique
en période électorale… et à brouiller
les pistes. A nous faire prendre des
vessies pour des lanternes…
Que ce soient ses
voyages (notamment en Israël),
son entraînement en Afghanistan, son
passeport (français, puis algérien),
l’origine de ses moyens financiers, ses
armes, sa mort… tout est à remettre en
question, y compris maintenant les
meurtres dont il est accusé.
En effet, Maître
Zahia Mokhtari, avocate du père de
Mohamed Merah, doit donner à la justice
française deux vidéos identiques d’une
vingtaine de minutes où le «
djihadiste » dit, notamment, à son
interlocuteur des services de sécurité:
« Pourquoi me tuer ? Je suis innocent
! ». Les armes découvertes dans sont
appartement sont « des preuves
fabriquées de toute pièce »
dit-elle.
Le journaliste
algérien Ramdane Belamri – du
quotidien El Khabar - va plus loin.
Il se demande même si Merah est l’auteur
du meurtre des enfants juifs et du
rabbin de Toulouse : « En plus des
ambiguïtés sur le lien entre Mohamed
Merah et les renseignements intérieurs »
écrit-il, «il y a des informations
cruciales sur la famille Merah qui
pourraient aider à comprendre l’affaire
et les meurtres de trois militaires
français, trois enfants et un rabbin,
qui lui ont été attribués. Ces
informations qu’a obtenu El Khabar
indiquent par exemple qu’un des frères
de Mohamed était légalement marié à une
femme de confession juive, et qu’une de
ses sœurs vivait avec un ami de religion
juive et qu’ils n’étaient pas encore
mariés. Les observateurs doutent donc
que Mohamed Merah ait réellement tué les
enfants et le rabbin pour venger les
enfants palestiniens, parce que s’ « il
était l’auteur il aurait d’abord tué
l’épouse de son frère ou l’ami de son
frère, l’ami de sa sœur était
probablement la plus proche personne à
tuer, premièrement pour défendre
l’honneur de la famille et deuxièmement
parce que l’islam interdit à la femme
musulmane d’épouser un non musulman »
(1).
Selon une témoin du
mitraillages des parachutistes à
Montauban, le meurtrier était « assez
corpulent » et avait « un
tatouage ou une cicatrice au niveau de
la joue gauche » (2). Ce signalement
ne correspond en rien à celui de Mohamed
Merah. S’agit-il de l’inconnu qui a
expédié à Al-Jazeera les vidéos
des tueries de Montauban et de Toulouse
?
(1)
Un français d’origine maghrébine avait
recruté Mohamed Merah dans les
renseignements, par Ramdane Belamri
(El Khabar
– 1/4/12)
http://fr.elkhabar.com/?Un-francais-d-origine-maghrebine
(2)
Montauban. Militaires exécutés. Témoin,
elle a « vu le visage du tueur »
(La Dépèche
-18/3/12)
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/18/1309048-montauban-militaires-executes-a-montauban-temoin-elle-a-vu-le-visage-du-tueur.html
Sur le même sujet,
lire aussi :
Mohamed Merah en
Israël : questions sans réponse
http://0z.fr/dMNb3
Mohamed Merah sur le
pont Allenby
http://0z.fr/DQpRi
Mohamed Merah a-t-il
roulé la DCRI dans la farine ?
http://0z.fr/P7tK
Le mystère du
passeport de Mohamed Merah
http://0z.fr/1p2mv
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 2 avril 2012 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
Le sommaire de Gilles Munier
Les dernières mises à jour
|